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33 lire du commerce national, & dès-lors fur la
» culture , les manufa&ures & la navigation.
» Voilà au jufte le fruit de ces fortes d’opë-
30 rations , où les propofans font -leurs efforts
33 pour ne faire envifàger aux miniftres , qu'une
33 grande introduction d'argent , & une graCe
39 particulière 3 qui ne coûte rien au prince. On
35 leur cache que le commerce perd réellement
33 tout ce qu'ils gagnent, & 'bien au-delà. Peut-
33 on dire férieufement qu'il n'en coûte rien au
» prince, quand fes fujets perdent , & qu'un mo~
» nopoleur s'enrichit.
S U R A N N A T IO N , f. f. SU R A N N É
S U R A N N É E , adj. Termes de chancellerie 3
par lequel on défîgne le laps de plus d'une an!
née j enforte que des lettres de furannadon font
deftinées à valider d'autres lettres qui font fur-
années , ou périmées , c'eft-à-dire nulles.
SU R - IN T E N D A N T . Titre ufîté en France,
& qui marque la fupériorité de celui qui en eft
revêtu, fur tout ce qui concerne la partie' de
l'adminiftration qui forme fon département.
A in fî, on a vu le cardinal de Richelieu, q u i,
par fon état , ne pouvoit poffëder la charge militaire
d’amiral , prendre le titre de fur-intendant
de la navigation & du commerce.
Il y a eu aufti des fur-intendans généraux des
batimens du roi , & meme des fur-intendans
particuliers pour chaque maifon royale , des fur-
intendans généraux des poftes & relais de France,
des fur-intendans des finances.
C 'e ft de ceux-ci qu'il doit être uniquement
queftion. Le fur-intendant des finances avoit un
pouvoir beaucoup plus étendu que ne l'a aujourd’hui
le contrôleur général. C'eft lui qui
ordonnoit abfolument de la difpofîtion des fonds
du tréfor royal. Ces grands officiers prenoiént
en conféquence le titre de fouverains maîtres, de
fouverains gouverneurs des finances ; parce qu’en
effet ils étoient grands tréforiers & grands ordonnateurs
de cette partie. Voye% ce qui a été
dit de la place de fur-intendant des finances , au
mot C ontrôleur général des Finances ,
tome 7 , pag. 3 86 & 387.
SU RNUM ERA IR E , adj. & fubft.11l lignifie
ce qui eft au-deffus d’un nombre fixe & déterminé.
On dit des convives furnumeraires , des
officiers , des juges furnumeraires.
Dans la langue propre aux finances , on appelle
furnumeraire , un jeune homme admis à
travailler dans une partie quelconque , avec la
perfpe&ive d’un emploi , lorfqu’il arrivera des
vacances. C e n'eft ordinairement que pour les
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emplois fubordonnés,1 inftruétion-, que l'on paodumr ecte udxes où commence _ Ainfi on compte des furnumeraires. furnumeraires dans les aides,
.(mdaaniss clee sn 'edfot mquaein epso u, r doabntse nliers u nfeer mpreesm gièérneé pralalecse ;,
. qpuluis clouncdrautiitv eg. raMduaeisll eomn ennet àv ouint ep opilnust déele vée & furnu meraires
dire&eurs, receveurs.
cefSliUveR ,T aAu-UdeXlà, dfe. sm f.o rcIle s ligdnei ficee luuin eà taqxuei eelxle- eft impofée. Suivant la déclaration du 18 avril
a1u6-9d0ef,f ulse sd ec olna trfiobmuambele sq uq'iulsi fdeo ivtreonut vneanttu rtealxlées
ment payer , font autorifés à fe pourvoir en fu r ta u x .
éleCcteio nms êdmee jruèggelre mene ntd eprenrimere t reafufxo rot ffjiucfieqrus' àd elas fomme. de cinquante livres pour les fu r ta u x .
tribSuUabRleT AhoXrsE dRe, tvo. uate. Cpr'eofpto frutirocnh aragveerc u nfe sc ofnacultés.
conSfUiftRe Và IaVflAurNer Cà Eq,u ef.l quf.’ uCn 'elfat juonuief fagnrâccee d,’ uqnuei place ou d’un emploi , à la mort de celui qui
alein lpîo ffulecdceé deOr na apupne laleu tfriier.v iva n cic r celui qui doit
la Smanétsh eoxdaem ainuejro usr’idl ’hréufiu lfti e foqrute luqfuieté ea vantage de à t s -S u r v ivances
, dans les grandes charges & dans les
offices de judicature, nous devons nous borner
à quelques réflexions très-rapides fur les Survivdaens
ceesm pqluoii s fodnet faincacnocrédsé. es1 pour des places ou
desT ous les bons miniftres ont reconnu que l’ufagé le pSruorgvrièvsa ndceess téatleeingsn o; ita ul'féfmi u-fléa tifoonn t-i&ls arrernêdtouist
térgèas-rddi.f fDic'ialeilsl eluorrsf q, u’einls moênmt eé-tteém sf oqlluic'uitnése : /àë: octue-t
y&a nli’çin Ltr igpuree fJq .u eef t toduojnonuérse ,a rirla cyh éae àp apra lrai.e fra , vqeuuer celui qui l’obtient, eft moins capable de remplir
lpaajrp lfaocne , tqrauvea icl e,l u&i qquuii ,a vfoieirt ld’eef pfoesi r ddr’oyi tasr,r idvéerr
fdaacirginfiec edse. lEesn géétanyéerra l,p adr ondnese r fodueps lefles ou des furvtvan cc s ,
c’eft s’ôter les moyens de récôtnpenfer le mérite,
ld'he olm’emnceo udrea getra le&n t d, e qulei ,f aairyea nnta îtcroen. faQcurée l uenfet
partie de fes jours à acquérir des coqnoiffances
pproorftéo nàd eds eds anresg ruentse fpuar rtliee,p daef lfei,n aàn cdee js nd’éegfto pûatss iflu rv loei tp lreésf ecnotm, &pa gà nli’easp amthêime ef urd el’ afviennainrc ,e ,q ufaannds
égard pour l’inftruélion & l'ancienneté,. djfpofer,
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oat des Survivances ou des adjonctions, des emfpulor
isl ef ubr ulte foquè ells’a itlt eanvdooiti efnixté l’faeisf arnecgea r&d sl,e croemt>mose, eyn. ..f aveur de gens nouveaux, dont tous les titres l ù U nroreflion immédiate
SYSTÈME, f. m. On fent aifément que dans
un Dictionnaire des Finances , il ne doit etre
qcauueffati ounn eq ufie tedruri Sbylefi irméve olutioina ndjaenusx ,l esa Tfo rlt unc*eusl , des particuliers &’ dans les finances de 1 Etat.
On a déjà parlé , aux mots Banque & Bille
ts, tome I , pag, 90 & 11 y , des operations ; qdue i dfiuffreeqnut elra , bpaofeu rd ea incfei fydfiUrem, e.c eC g eraftn dic ip lreo ljieetu, & d’en montrer les principes-. Voici comment
s'explique à ce fujet un écrivain qui le premier
ap rodfoonnndéé m, efnutr pleesn féfi nqaunece sf ag, eumne ntO éucvrriat.ge aufii
M. Law avoit pofé en principes, que l'intro-
dfeurfvtiiro nd ed em lo’yaregne ntet rmdaen sà lel' écvoamlumateirocne ,d epso udre ny
rées, avoit corrigé les inconveniens des échangés
mufeîtsé sà prpirmoidtuivireem eunnte, qpul'uils avgroaint deen gvaagréi élteés hdo omuvértaegnedsu
, &à c ufaltciivlietré p,l uesn dtree telerrse sf, oqcui éitl^é asv, oliat ceonfmin
munication de toutes les efpèces de productions,
foit naturelles, foit artificielles.
De ces principes inconteftables , il tiroit ces
conféquences.
proIp6r. esT oauut emso nlenso ymaagteiè, repse uqvuein to dnet vdeensir qualités efpeces.
2°. L'abondance’des efpèces eft le principe du
■ travail, de la culture , de la population.
.Ces deux propofîtions , une fois établies , niais
ddiofntitn éill ifoanu ti fveo igcair dqeur edl 'aédtmoiet ttfroen l ar afiéfcoonnndeém ,e Cnat.hs
i?. La- monnoie de papier , eft plus aafée. à
■ denél ivpraepri eqru efe, cro,enllte pdl’uetfôptè cceosmj pctaére sc iqnuqe cceinntqs lcivernetss
livres en argent.
2°. Le tranfport en fera évidemment plus facile
& moins coûteux.
" ‘3°. On la garde avec moins d’embarras, elle
occupe moins de place.
4°. Les frais de la monnoie en efpèces tombent
à la charge du particulier, Couvent même
la dépenfe de la fabrication, au lieu que la monnoie
de papier; fe fabrique & fe produit aux frais
de l'Etati
5°. Elle eft divifible fans perte, en échangeant
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les grandes fommes contre des billets de moindre
valeur.
6 ° . Elle peut recevoir un coin, une empreinte.
Il eft une multitude d’obfervations à faire fur
la- nature de la monnoie en papier, foit du côté
dpeosu ilflaecri lidtéess qfuuc'eclelfel ioofnfsr e, pfoouitr elne vlao lc, opmoupra rdaént
faounx t mdeésta ulixg npesr éacdiemuixs qeun'terlele toreumteps llaecse ,n*a t&io nqsu i , & d'un ufage à l'abri de ces renouvellemens forcés
pour le papier-monnoie.
D’ailleurs, la matière de celle-ci eft fi commune
, il eft fi aifé au légiflateur de doubler, en
cqiurecluqluaenst djoanusr s le, rloay amuamnee ,d eq utoeu nt élec efnfuamireémraeirnet cette monnoie en feroit avilie. Par cet avililfe-
lme encot mlems deernceré eéstr arenngcehr érfierrooiietn te ncotinèfriedméreanbtl epmacflnitf ;,
pparorcdeu cqtuioen sl esà amuotriensd rpee upprilxe sq uaep pcoerltleesro dieun tp aleyusr s* & ne recevroient point en paiement une monnoie
fictive, qui feroit pour eux fans aucune valeur.
l’EAtaint fei n fmono npnloanie sd dee ppaaypeier r.t,o duetevso ilre, sf édloentt Lesa wde,
lriébpéarnedr ren ounn ef.e uailfeamnceen t inlecso nrnevueen puasr mpiu blelsic sf,u jmeatsis,
pporofictuiornesr laeus pprilnucs eo lnaé rfaecuufeltsé, adue gdmimeninteure rc olensf iidmc-- rablement celles qui portent fur les confommatli'aorngse
n, t,d i&m ipnruoecru rceorn afiudxé rpaabrlteicmuelinetr sl ad evsa mleuory ednes faciles, foit d'acquitter leurs dettes , foit de
mettre leurs biens en valeur.
^ C'eft pour arriver à cette fin, que fe multiplièrent
tLo'uatuetse ulre sn ec ofme bpirnoapifoofnas ddoun cfy jplaêsm fee udloenmt einl ts 'da’gaict.
cfariéfdaintte rr elcae vnooiur vedlalne s mleosn ncoaiifef ese n ppuabpliiqeur,e se ,n elna ordonnant qu'elle y feroit échangée à la volonté
.bdeasn npifofartnet ulr’sa,r gceonnt trdee sl 'ogrr o&s p.la’aiergmeennt s5 e5 nifli n p,o retna
pdléupso fliotainir ef edsu vcureésd i,t pilu bfolircm, a à ulnaeq ueclolem ipla grénuien i,t
fcuocmcemfteirvceem e&n t dlee fpirniavnilcèeg,e elexsc lpulfuifs dleusc raaftfiavireess ddue
„drooynatu mlese >a. cetniofinns , étdaeise.n ctr écaonncveesr fifbulre s leen rboiil le, ts& ,
quunie pnoouuvvoelileen t ceounxv-emrfêimone s, readue vgernéi r daedsl iopnrso ,p ipiéa-r
‘ taires. ' •
Cette compagnie , payant un dividende , a
>I freesn sa ;c t&io: nlse s fdoinvderés fauvra ndtaeg esg rqanud’osn pluroi fdites ftainpponi-tr,
* ne s'accordant que fucceftivement , M. LaW
s’étoit pèrfuadé qu'il en de voit réfulte v :