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jugée itiiwécGatemejm,, & fans autres,'frais, que
ceux du procès-verbal, qui ne font que de fept
fols lix deniers ; enfuite on lignifié le jugement.
Le rôle des amendes le fait tous les mois, par
le greffier , & il le remet au colieéleur , qui-prépare
fes commandemens & failies eu cOnféquence.
J-es rrais^ font réglés à une fomme modique,
parceiqu on ta. foin d'en faire faire pluîteurs en
menle atems., dont’ leé dépens font1 fuppoîtéi
en commun, par toutes1 les parties.' ’
■; ;..Ce coHeéteur a deux fols pour livre du. mon-
tann qes.amendes j,; & rend feé compies aui comr
nailiasre general qui ,en ligne l'arrêté, r La.fnoicié
«e ces amendes..;, ainli que des.txmfifuarirms eft
poui Je compte du r o i , & i’autre Appartient, à
titre dindemnité, aux entrepreneurs de la formation
des fels.; ! W . i .
Les fonélions des officiers de là réformation,
pour ce qui regarde \ç$ fulines, confitlen; à marque^
les, bois d affouage ruent-, d’après les tableaux
a afliettes. deftinçes pour chaque, coupe ordinaire.
Le' garde-marteau marqué chaque année.les à,t-
bres qui doivent être reTervçs, & , 'dépofe .fan
procès-verbal 'au greffé ; il en eft enfuîté'délivré
une expédition aux entrepreneurs de la f iÈ n ^ qm
paient ttciis, livres par arpent de déliyrance, Ç?tte
fomme fe verte. dans la caijfe du receveürcde la
réformqcion, avec le produit des tranchages qui
font vendus par les officiers, ,-celiii des,: amendés
& cnofes faiiies , 8c encore avec, je prix des pçr-
miflîons de pâturage & de giandéey j 4ans lys
bois défenfables. Ces différents objçts réunis, fervent
au,paiement des appointemens des officiers
& des gages.des gardes.
Après l'exploitation de plufieurs coupes , il eft
dréfle procès-yerba;!. par les'pfficiers dp là réfqtma-
ti'on, en prétence du controleur des bois , attaché
à la Jaline, des quantités effectives ‘dé huches' & de
fagots; & c’eft d’après cet aâ e qu’eft payée la façon
des bois exploités. La corde coûtedepuis vingt fols
jufq.ua.trente fols de façon , & on.compte cent-
yingt fagots pour 'u'iie, coride de sbois. /
. jLja ypitp.re.de eesboisiaiçs^MVf 'eif un objet
de dépénfe'fi important, qu'il mérite quelques
détails.
. En Lorraine , lq^detix filmes- de Château-Safins
&, de. Mpjienvjp ont, des: canapx de .flottage, eq
qui fait, une.grande économie, A J f tu jz e ÿ devait
y en avoir, un apffij les ePtreprenems s.’éroîçnt
obligés à l’établir à Londrefing , par leur traité
avec la:ferôie générale, quL'eHe.iûêmevrÊiréloit
chargée pat l’arrêt du eonfeiU du; .rz ’.marâ..iyr?^;
Après les. nivellemens & les opérations pfépa*
S A L
ratoires-, la Doffibilité de ce canal a été demote
m Ë r m h m,i ? de,h,ors mm cents cinqante
mille livres a effraye les entrepreneurs, & fur
divers .motifs fpécieuxi'ils ont éludé leur oblic
gation, parce que fon exécution eût diminué
leur? profits.. ■ ; • | £ ,- J f
S j f t fCEMéant bien certain [que laconftrucm
r I É I f P l Pfocuté, différens h avantages
triès-fenfibles. ■ . , . °
i \ îlÉfl: * tnlli a P°rtée. dé tirer des, forêts.-de
la.barpnme de fenëftranges., jfept. a huit, mille
e ° i ‘n s .de !?b,sr> [P* lefquelles on auroitéconor
IW r aM I de-trois livjres par .coyde pour le tranf-
port. " " 1 , ■ < : ...... , r - fp
■ r j , quaiiiite qe, dois . ménagée
ainh dans fes coupes ordirthrré&V'aUiW mis en
état d atteindre a une révolution plus avantageuse
pour k s faire ; au lieu qnîà prêtent ort eft forcé
9 ? Je?.anticiper de depx, trois quatre annéasv
lurJes-yjingt-.cinq, ans, qui eft le-.ternie fixévj&r
mgine .de.yroit.,,.(em fedune, aritniniftlarW,
ctre .pqné à treqte années
meilleur bois.
. .. . . }
piour ; tfoiiver<. de
m & f iS cana^ ^eA flottage,, en épargnant Tes voi-
türes dé terre,.eût fait ren dre aux “cani pagnes, 8c
a leur culture., les Iiommçs & les chevaux que Toii
rorcè a voiturer . ÿ s bois pour les Talities dans
des tems précieux-*
Les ■ voitures pfar tëtreV^cèûtentv iJèpÛK-trois
li vres- par: c^jMë >, -jàfq^à’ % & ïe^t KVrés,. î- tm
On a en Lorraine une manière pàrtiëiriîêrè dé
fane arriver _a portée-des- grands chemins' les
bots'.exploites .fur Jei plus .hautes mbiitâgnës s.
e.elt ce-iqu on:-appelle fikeüur» , f t " -j
^On place des bûches arrêtées -en' forme d’é .
chéllens.,- à-la dlftante de dettx! piedï &i âëmi,
depuis le haut de là momagfle jufqu’en bas. On
forme des efpèces dé traîneaux dè trois ottiquâtre
pieds de haut , propres à contenir une demie
corde de bois , & qui portent un brancard dans
lequel fe met ,up feu,Uipmme. Le traîneau .étant
kçh'èi fo'n propre Poids r’entraîné.ën Éasy mais
fc conduiteur qui le tient comme une brouette
fe ’ piéfa’nt fucèe'ffivëment contre chaque bêché
qui fait 1 éfcalièr , parvient àdjefeendre ainfi. une
vlémi corde dè, b o is , fans accident, quoique le
fe # « beaucoup trop conlîdérable pour
uh feu! hdlhme.
'-.riCetfi 'ÿh'àhoeuvre, n'a ,jalrtais. pu être adoptée
«1 fr lm ç^ pQ hlfé i, 'où cépehdapt-'piefqüe tous
tty baiS'-ffint1'placés ’firr.'dès Sioèi^nes; On'’ y
jette lés bois du haut en bas, à biiches perdues '
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g, . . . effet il' M a i perd' beaucodp t dès bûches
fe caffeiit où perdent leur écofce_ 11,-fevhWe ce-
Lndant, qu’en «ifant palier en Franehe-Çomte
L de ces" hommes de Lorraine, habitue a fehe-
liter les bois . cette mandëuvre y rcuifuoit ega-
lement. . i ^ ;
On ne parlera pas du!âotwgÀédésbpixiu^lès
canaux'despî««:Sè:Chiteau-SaI^S&-de M oyen-,
ïic j cette opération, ne diffère W . d c celle, eu.
s’exécute par-tout. Malgré - te ,; foins ,q^e d on
donne au tranCpoïc des bois , il.y arrive toujo
un déchet de .deux, oii trois, pgur qpnt -autrefois
il alloit jdfqu’ à quinze & fa x e i u" e -
veillance plus rétive 1 a fait diminuer. - .
L ’ âffottaaemént des b'oîs’ â kf’/SÇ^fÆj'prtaS!»
eft fixé' â vingt-lin :mi'[l,e 'côrdes- '& j 'ontie 'cefits-1
A celle de Château-Salins, là neuf mille cordes
& douze cents milliers défagots, le tout à prendre
& exploiter par les .entrepreneurs ^esfihnes , dans
les bois taillis'& p o te r ie s appartehans'att ro i,
affeïfës aux filines-,-\en fe .conformant aux-arrêts 8c règîemens rendus fut cet- objet. ■
' L ’ article X l.V I de l’arrêt du cor.fei!, du i z
mats 1774 > o rd o n n éq u eh cas de ^déficit dans
les forêts du roi , le comnuffaire-g'énéràl-réforZ
mateur, Achètera aux.fi'aîs'de fa majefté-, dans
les- forêts des" pardiffés’ Sr communautés fîtùçes
à deux ou trois- lieues dés félines , lés quantités
fuffifantes pour couvrit chaque année. ce défiejt ;
& affeâei, éh tant que de béfoin, Jefdits bois
des communàûtês, ainfi qu’ils i’étoiènt par les
arrêts des 11 août ipjib , 14 août 1.767, i l
juin & 16 odobre
,S A %
réfotmate,U!*82- Jqs -.officiets de-la maitrife ,dô.
Dp le rempliffent celles de .détailqui.appartiennent
;aux. officiers .particuliers de la reformation :
au refte, les mêmes principes quel on fuit en-Lor-
ra in e - dirigent auffi>la réformation de la ^ranche-
Gomt;é, avec quelque différence dans les formes..
L ’article ,XXVII: de l’arrêt du confeii,, du 12
mars 177^^ "Qfdôiiiiav'quê Tentreprife des J a iim
cèfferoit de fouir >^pour la Jaline eje
bois comprisfdans la nouvelle affçé^atiop , c, èft-
à;dire à quàtçe'lieues, Sc jufqùes dans la fîxieme
lieue qui formoit rarrondilTement de Salins, des
que'la fioiïvêlle fali'ne de Chaux, fe ^rouvèroit
en i état de former jufqu’à trente huit
taux deiifeh^ à :la décharge, de Salins époque à
laquelle il’àfèétation des bois feroit réduite à ■ une >
deüx, & trois lieues , comme l<e prefcxit L’ arrêt du
'cohfeilj dû 29 avril 177$. 5
Celui du' 4 mars 1776 , dérogeant aux régler
mens précédens , rendit aux propriétaires des bois
affeétés à la Jaline de ,Salins. .& de Monrmo.rot^,
la Ijberjtéjdq difppfer de là moitiéde ces bois fituee
daps.laj partieja. plus, éloignée de ces J^lines^ &
fixa aUppremier çétobre 1778 ÿ l’époqqe. pù ils
pourroient rentrer dans la j.ouiifanc.e de 1 autre
U lO it ié . -j -jj ; : * •:
I A l’égârd / de la nouvelle faline de Chaux ,
l’article X V de Tarrêt du 'confeil , du 12 mars
17 74 ; àfféda à dette fa li ne vihgV-deux mille ar-
pens dès bois du ror, à prendre dans ! la forêt
de Chaux', à la charge qu’ils feront employé? à
la cuite dés Tels. Un autre arrêt du 29 avril de'la
même année , régla ce qui devoit être obfervé
touchant ' l'aménagement de cette forêt, & établit
les principes de jurifdidion auxquels l’entrepreneur
devoit fe coritbmier.
Le même àrrêt 'âffeétè i 'par l’ articîê X L IV a
à la J’aime de Moyenvic , les mêmés bois'déjà
affe&és par l’ article X X X IX : du‘bail générât des
fermes, fait à F.orceville , tant dans les forêts de
fa majefté que dans plufieurs autres , en payant
aux propriétaires les prix réglés par les arrêts du
confeil des 23 janvier. 1 7 3 1 1 iÿ juillet 1732 , &
12 janvier 1737 i & en cas<de déficit, l’adjudi-
catairei desJalines peut .également acheter des
bois dans les lieux les plus convenables, faux
prix réglés avec les particuliers , ou , en cas de
conteftation , fuiv.ant la taxe qui en fera faite par
le commiflaire départi , ainfi que le porter l’article
XL II du bail de Forceville.
Le même corps de jurifdiéHon r appellé réfor-
■ màüon 3 fubfifte eh Franche Comté depuis 1724,
avec un commiflaire' général pour les • dèux falinès
de Salins & de Montrnorôt} mais pour celle
de Chaux 3 c’ eft le gràrid-maître des eaux & fo rets
qui fait les fon&ions de commiflaire-général-
T R Q l i S I È M E iS E C T I O N .
Dés puits & fources.d*eaux falées y de Leur conduite»
La Jaline de Dieqze a , comme on l’a dit , les
eaux.lgs’ plus riches, en fel..Son puits eft compofé
de différentes foUrces fi abondantes , qu’elles four-
niffent jtçhaque-jour, près de dix-huit cents muids
d’eau' chargée de feize. degrés de falure. On a
çi-devant expliqué ce que l’on entend par degré.
Voy?i la page 5 13 . •
' On ‘ doit remarquer ici .., qu’il eft probable que
ces eaux falantes paffent par des carrières de
Tel gemme , où elles fe chargent de parties de
ièl , & contrji&ent ce degré plus ou moins
fort de falure', fuiyaht qu’elles en parcourent ,
fans interruption , ûn. plus ou moins long 'e s pace
5 car cette carrière ne'paroît compofée que
de roches ifolées, de filons de fel féparés par
Veines 3 par couches 8c par . cantons’ , puifqu’à