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d*un fén in g , qui.équivalent au liard de France »
dont il y a une aflez grande quan tité , font des
pièces de billon de très-bon alloi.
N o u s devons obferver que la Prujfi: proprement
d i te , la Siléfie & les provinces de W e ft -
phalie , ont des monnoies qui leur font particulières
, & qui n’ ont pas cours dans les autres provinces.
O n peut évaluer le profit des monnoies à deux
cens mille écus.
L a monnoie frappée depuis 1768 jufqu’en 1763,
a été réduite dans le cours à cinq huitièmes de la
valeu r q u e lle avoir eu primitivement. Aprè s leur
rentrée dans les caiffes ro y a le s , elles ont été env
o y é e s aux monnoies pour être refondues 3 mais
comme la rédu&ion étoit de quelque chofe au-
deflbus de leur valeur intrinsèque, il en a été exporté
une très-grande quantité , ce qui a forcé le
ro i d’en défendre la fortie. O n v o it aujourd’hui
très-peu de ces pièces dans le comme rce, excepté
dans quelques provinces de la frontière , où on
le s agiote avec un peu de bénéfice.
L e droit des charges , eft la finance que payent
ceux qui font pourvus d’ une place : il confifte
dans le paiement de trois mois d’ appointemens,
io r fq u ’ ils font au-deffus de foixante ecus par an :
ceux qui obtiennent des charges titula ires, donnent
une fomme beaucoup plus confidérable.
L e revenu peut fe monter à environ çent mille
écus. i...'
P R U
Le s lombards du royaume ou monts-de-piété,
qui font au compte du r o i , peuvent produire
deux cens mille écus.
Le s droits de franc - f i e f , quints 8c requints ,
lods & ventes , aubaine 8c autres droits royaux ,
le droit de rentrer dans les fiefs de la mouvance
de la couronne qui ont été donnés à titre d’ engagement,
ou de préfent à défaut d’enfant mâle
de la famille qui les poftedoit , peuvent rapporter
environ cinquante mille' écus.
L a régence de chaque province , qui eft le co llège
fupérieur de la ju ft ic e , eft chargée de rece
voir les fo i & hommage, & de percevoir les
droits.
L e fur plus de la caifîe des é p ic e s , déduction
faite des appointemens des gens de ju f t ic e , eft
de quatre-vingt mille écus. -
Les produits des manufactures qui font aii
compte du roi , celui des monopoles, les profits
de la banque & des afiociations dans différentes
branches de commerce , dou ze cents mille écus.
Les loteries peuvent -rapporter huit cens mille
écus.
L a vente exclufive de la poudre à t ir e r , environ
fix mille écus.
L e roi a des magafîns immenfes de grains 8c
de farines, fur lefquels il fait des bénéfices çon-
dérables dans les années de difette : mais, comme
ces bénéfices font a c cidentels, on n’en pa rle ,ic i
que pour mémoire.
R Ê C A P I T U L A T I ON
R É C A P I T U L A T I O N des revenus du roi de P ru (Te, en argent du
pays j. évalüé en monnoie de France.
Les accifes................
Les liçents ou. douanes, tranfits & péages. .
Le tabac... ... ...'■■■- • ... .
................................... ........
La capitation , 6 c... ...........
Les domaines & haras....... -.. ■
Les forêts................. ...
La ferme des qhafTes , 6 c..........
La vente exclufive du fel— ------- • • •
Le papier timbré 8c les cartes.......
La ferme de la mufique..... .....
Le droit de recrue....... ..... .
Le droit de fervice.. .... .......
La ferme du ramonnage des cheminees..
L'écorçherie 6 c . ------ ----------------------
Le reftanc du revenu des villes. ......|
Les poftes.....................
Les mines................ ..
Le bénéfice des monnoies.........
Le djroit de charges.......-- •••••---
Lçs lombards ou monts d.e p ie té ................
Les droits de franc fief, 6 c..--......
Le produit des manufaâures, 6 c--....
Le refte des épices......... . • • • -
Lçs loteries .... ». • ..«•••••• • • • •••■••■* 0
La vente de la poudre a tirer...
T o t a l ......... .. • • ............• • • .............
Mbnnoie ditpays.
8000000. écus.
• l^OOOOO.
ISôOOOO..
• IJOOOOOO»
• JpOOOOO.
■ 50OOOOO.,'
• ' 180OOOO..
> - IOOOOO..
> 550OOOO.
. } OOOOO.,
15000.
50000.
500000.
(jQOOO.,
2,00000»,
500000..
1000000.
400000.
100000..
I OOOOO.,
100000.
50000.
I 200000.
80000.
800.000.
6000.
46,08-1,000..
Monnoie de France.
28800000. livres»
9000000.
6480000.
54000000«,
10800000.
18000000.
6480000.
5 60000.
12600000..
1080000.
54000..
180000.
1800000.,
216000.
710000.
1.080000.
5600000.,
I440000.
720000.
560000.,
729000.
180000.
4310000.
288000.
2S80000.
21600. 0
1650891,600.
O n ne peut pas donner un. état certain de la
d épen fe} mais plufieurs raifons portent a croire
eu e les épargnes du tréfor ro y al font de foixante-
fepç m is o n s de livres de France par année, U n
pénfe que îe comptant a&uel du tréfor fé monte
à un milliard trente-quatre millions , dédu&ion
faite des dépenfes occafionnées pour les campagnes
relatives à la fucceflion de la Bavière.
Tome UL Finances: G g £