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T°. Une vivacité 'dans les négoclàtiofts , qui
rendroit l'argent incommode, & la multiplication
du papier néceflaire.
2?. Un accroiflement fucceflif dans la con-
fiaficè publique, dans la valeur de l’aétion , Sc dès-lôrs dahs le crédit du billet.
Mais tous voient-ils pas axveosi r auvna ntetargmees , ? pNré’fèutroniét-si l, panse dadnes-
clao mnaptaugrnei ed ense pcohuovfeasn,t pqluues rceec etverorinre1 d ea rnriovuév e, ll-elsa
faveurs , & l’imagination du public ne pouvant
vpalulesu rfe dcer éfeers ^dae&si oenfps étoramncbeesr o&it adue sn iivlleuafuîo dnes l,e ular
cpero dnuiviet arué -e, ll?e Ecrté dlai tv adlee url a dems oanéntiooines dbéa ifplaa'rpiire àr ne devoit-il pas baifler dans la même proportion ,
g&é némrêamlee, , qpueradnrde udneé T ofoni se fotinm ele dfaenros it l’aopppinéiroçnu dpee rtfea ffeu rambaonnidfaënftcoei t,? lEa t dédfèisa ncl’ei nsf’teamntp aorùo itf cdetétse
efprits 5 cette défiance entraînoit néceiTaifettient
l'ardeur dé réali fer, & par-là l’avililfément de
•la haonnoie artificielle.
M. Law avoit penfé que ce défordre n’arri-
vciearnott tm joanmtaei sa u, pdaérccuep l'qe udee lfeô nc rféodnidt s d, ’uene qnu'éi geçf-t vrai en général ; mais l’application de cë fait au
crédit de l’Etat n’étoit pas jufte.
cenDts’ amboilrldio nils nde’ efppoèucveos itc iercfpuélarnerte sq udea nlse s douze 1 -Etat,
fqeureo ile'naut tdoérpitoéf é&s dlaan sv iloelse necaeif lnese ds uen r omi ,e^laa fmleoni'nt s:
mais , dans ce cas , c’étoit décréditer la monnoie
de papier, & augmenter la recherche de l’argent.
2°. Legrand crédit que les particuliers obtiennent
eafrtg efnotn d, é& f ufru r l’leem pprloodi uiutt iqleu ’iqlsu ’ielns tfiorennt t dj el ’Eletuart
n’a rien de femblable à montrer pour rafliirer
fes créanciers.
3°. Le négociant qui manque d’argent pour
faire honneur à fon crédit, a des èffëts fur lef-
qcoiinelfsif tiol ittr oduavnes dlee dl’éaprgôet ndt.e Ldae usûx recteén dtse mlà ilblaef tqaüce
tions que l’on vouloit que le public regardât
cvoemrtimese emn onbinlloeites, ;p apra ire ucro npféroqpifreinétt él ed- ’êptàrièë mcoè'nnt
•du billet en argent pbuvoit m m en rétablir le
crédit , dès qu’il feroit une fois àrtaquë.
pré4v°u. Lj esc eeunxg adgee mlae nbs adneqs upea rptiocuuvlioeiresn ot nêtt uren treércmlae
més en entier, dans peu dè jours , du moment
que la défiance fe mantréroit, & c*eft x è qui
arriva en effet.
5°. Enfin, l’argent étant au billet & à ra&ioiT,
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comme ûh à fept -, chacun pbuVoit donc co’n-
noître que l’argent étoit fept fois plus précieux
que le papier.
Si 3 pour mieux développer les reflorts du
fyftême de L aw,, on le eonfidère fous une autre
face , le réfultat n’en fera pas plus favorable.
Suppofons que la compagnie de crédit eût été
formée avec tous fes avantages à la fois , qu’aucun
manège n’eût préfîdé à la négociation des
fouferiptions , il eft conftant que la valeur de
ï’aétion fe feroit proportionnée à celle du dividende
annoncé j la quantité des billets eût été
bornée à la fomme qu’eût exigé la circulation du
capital de ces actions , -fans quoi >on fe férôit
récrié contre leur furabondance inutile. Dans ce
cas l’auteur du fyftême n'atteignoit:pôiht fo n b ü t,
il n'aviliffoit pas la monnoie d’argent , il he
multiplioit pas la monnoie de papier, aii point
de réduire l’intérêt à un & demi pour c en t, en
rembourfant les dettes publiques en billets; enfin,
il ne parvehoit pas à donner aux denrées, Hans
toute l’étendue du royaume , ce mouvement rapide
& coHvulfîf, qui , félon Tes idées ’, devoit
produire la libération du peuple envers le roi 3
celle des propfiétai'r'és enve'rs lés créanciers ; dès-
lors ce'tte augmentation de revenu , dont il avoit
flatté le régént, dëvënoit tirte chimère. Le fÿf-
tême étoit donc fofide fu'r un. jeu forcé , qui
ne pbuvoit pas durer dans l ’ordre ordinaire dès
chofes. Un jôüétfr , ‘ animé paV le gain , peut
bien d’abord ne pas compter , -ni ’éxaminér les
efpèces qu’il reçoit; mais il vient un moment où
il compte fon argent, & veut s’afîiirerla jouif-
fance de fon gain.
j Les faits & le s évènemens qui arrivèrent alors,
& 'dont on a parle ,au mot Billets de Banque-,
fe réunifient aux principes, pour prouver que
ce .fyftême | de. la manière dont il étoit corîçu ,
ne pbuvoit avoir aflez de folidité pour être durable.
On compta trouver dans l’autorité des
reflources pour violenter la confiance; on ne fit
que la compromettre , & l’on éprouva -, que
pour foutenir un projet vicieux, il fi’éft -'point
de bon's expédiera.
Peut-être l’auteur du fyftême s’étoit-il perfuadé,
que le pays où il pouvoit opérèr,; donnerait la
préférence aux opérations d’un éffét rapide 8c
précipité , fur celles., dont le fuccès progr-eflif
exige une afliduité confiante de vues , &:/.un,e
uniformité de conduite pendant des années. Mais
il devoit concevoir aiifïî’, par la mêmeTaifon ,
■ que dans un pareil pays les révolutions de B opinion
dévoient être rapides & précipitées.
Avec de la confiance , difent les partifans du
fyftême, on eût mis fon auteur en état de per-
-‘feétionner fon éfablffTement, de porter lé s 'rêve-
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nus du toi £j t-rois. cents tnWiot» . A 4& jp «
d*aüïiétîer imtmellemem des rsmboui.lcroens coo-
ridérfbles. fut les, capitaux, biais, VW la-.|]gD. '
cette- confiance, il finit. des, opérations c t o ig ,
folides , dont le but foit !e b? nhe“ -Bt? " ! " i -
Çkçz- un, peuple qui n a point de Pan
n-iftration publique , on doit »• ®ens'
obtenk fa confiance-, de plus-grands m
q-u'ailleurs ; ‘ " T i f r r * &
plus vite , qu'il voit la facilite, den
parce-que les. combinajfons, geoer^es i e, v.ewnt
^ in c à fa cpnnoiirapçe, chacun n-eii M « »
le^.effets RfrCpqnçU, Alors, dansjqs c rcon f.
tapces,critique«),.Û n arrive que ttop,.q. «,v •
4 pourvoir- m sâjMfe n r . S e
la, sûi-etô g^flét*!* i, ceft-a-dire,, quq a-&“A , ' “
tipiidq de. Chaque citoyen. ) rotitpt les
dp- cekii; qui le, gouverne, Mais.
S H napufe:de.l9,conft.tuqon de l Em,,
y accommoder • eftBïWlR
Il feroit aufli injufte de re]etter blâme: du man
vais fuccès , fur la legerete ou la
de la nation , q»e de reprochera un d<t
n-avoir pas été guéri par le meme remede qui
a fauve fon voifin.
Chaque conftitution de gouvernement a de*
avantages qui lui font propres , & H en,e?r P“ " '
qui puiffe les réunir tous au meme degre. i outes
les lois W M s'agita de rendre les .hommes heureux
dans chacune, on arrivera H meme b u t ,
fl l'on fait choifir le moyen d'execution qui lui
convient, Mais fi l'on n'apportoit.pas M M oe
dans ce choix , le gouvernement du
mieux intentionné , ne feroit que J afiemblage
monftrueux de toutes les^ infiituflons qui- ont
produit ailleurs quelque bien.
'Recherches & Confédérations fur- les: Finances ,
édit, in-il. , tome VI» pag. 376’.* w
Les réflexions qu'a données un/célèbre- admi,
niftrateur, fur 1 zfyftême de Law daps un O uvrage
immortel , fur les finances-,, vont- terminer
cet article. Elles y feront d autant mieux
placées quelles, confirment le jugement- d abord
porté fur CO fyftême : jugement que petfomn.cn etoK
plus en état de prononcer qu un homme cl c ta t ,
q u i, comme L aw , a gouverné les finances avec
la différence toutefois., que le premier n i laide
que des fouvenirs amers & cruels pour la nation
, tandis que le fécond , au contraire , a mérité
les bénédictions du peuple , & les regrets
des citoyens, à qui la mémoire de fes operations
Sc de fes projets eft toujours préfente.
„ Après avoir développé les bafes de la con-
„ fiance accordée aux billets de la banque d An-
„ gleterre ; après avoir indiqué les précautions
„ néceffaires pour entretenir cette confiance, il
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„ opérations qui. troublèrent la France fous 1 ad-.
„ minillratioii de M, Law- C e f t bien impropre-.
ment qu’on en a tra.nfmis, la mémoire fous le.
„iititre pompeux do fyftême i c’elt un trop beau
» nom pour une folie.
„ M . Lavy, témoin des premiers fuccès de la
» banque d'Angleterre, en établit une en France fur
4 même module dont les Premiers fonds tu-
» rent très-moâiques j cependant s il 1 avoir laillee
=)■ s’accroître & fe fortifier infenfiblement , elle
» eû t rendu,de.s iè.rvices plus ou moins étendus
v>' à la cirçuïà^on > dans un tems ou 1 Etat
« n’ avoit proint de crédit ,• cette banque devoit
m.craindre, fuyrtqqt, de- délivrer des billets fans
« mefure, contre des creances, fur. le gouverne-,
lo’mem ; puifque dès lors, ces billets ne pouvoient
» plus jouir que- d’une confiance, proportionnée:
• « à-, celle dont l’Etat jouiftpit lui-ineme..
•i Mais, foit que M. L aw n’eût pas arrêté fon
» attention fur les motifs raifonnes du crédit é e s
« billets de banque en Angleterre, & qu il n eut
» v u q u ’un trait d’imagination dans le rempiace-
« ment de la mormoie réelle par une monnoie
* fidive; foit plu tôt, qu’emporté par 1 envie de
» tout facrifier à une faveur paflagere, il rejettat
»volontairement les'confeils de la fagelle ; toit
» enfin, qu’après des premières démarches îm-
» prudentes , il fe trouvât comme force de pouJet
» à l’extrême ce qu’il avoit déjà conduit trop
» loin ; il dévoua la banque , prefquc dès fa naif-
» fance, au fervice du gouvernement, & Iacon- .
» fondit tellement dans les affaires publiques ,
■ » qu’elle n’en parut que l’agent inconlidere, oc
i » qu elle dût participer néceflairement a la de-
}r » fiance qu’ infpiroit l’état de défordre où fe trou-
ï voient- les finances.
» Dp effaya, cependant d’engager le public à
- clhHinguer le crédit que méritoit la banque ,
;•». dp celui qui appàrtenoit au gouvernement; ce
I „. fut fous ce poinr de vue qu’on réunit fucoeh
' fiyornent à la banque générale, divers privilèges
» exclufifs de commerce & de finance , afin que
» le public , fe formant une idée ^chimérique
• ». des bénéfices qui pourroient en réfui te r , en-
» vifageât ces profits comme uné sûreté des en-
» gagemens que prendroit la banque ; & aufti ,
» afin que cette multitude d’entre^rifes■ , cumu-
» lces entre les mains du meme etabliflement »,
» donnât , pendant quelque tems au moins , un
» prétexte apparent à Taccroïffement fuccefln des
» billets de banque. Mais , comment des illufions
» euffent-eHes pu fonder une confiance durable ?
» L’opinion publique ne tarda pas à; s’éclairer >
? » & l’on effaya vainement, tantôt de la. ramener
» par de nouvelles chimères , & tantôt de la mai-
i „ trifer par des loix impératives & rigoureufes.
J. as Lorrgrtems après, & lorfque le fou venir de