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pour affifter au mariage de la belle Hermione : Junon
ieule de toutes tes D éd ie s , ne voulut point s'y
trouver : elle huïifoit cette famille depuis l'enle-
vement d'Europe. Hermione eut un fils nommé
Polidore, & quatre filles, Ino, Agave ,-Autonoë,
& Sémèle. Toute cette famille fut extrêmement
mj.heureufe.j c’eft pourquoi on a imaginé cette fa-
ble, que Vulcain, pour fè venger de l'infidélité
de Venus donna à Hermione 3 qu'elle avoit eue
de Mars, un habit teint de toutes fortes de crimes,
ce qui fit que tous leurs enfans furent des
fcelérats. Hermione & Cadmu?, après avoir éprouvé
beaucoup de malheurs par eux mêmes , & dans
la perfonne de leurs enfans , fe virent changés
en ferpens. Voy. C adm ü s .
H ermione , fille de Ménélas & d'Hélène ,
avoit été promife, dès fon enfance, à Orefte,
fils d'Agamemnon, par Tyndare leur ayeul commun,
qui, enl'abfençe de Ménélas, prenoitfo’n
de fon royaume & de fa famille. Ménélas n'cn
étoit point informé, & voulant réconnoîtrè les
obligations qu'il avoit à un guerrier qui avoit
combattu pour lui à T ro ie , promit fa fille à
Pyrrhus, fi;s^ d’Achille. Le prince de Thelfalie ne
fut pas^ plutôt en G rèce, que fans avoir égard
aux prières d'Orefte, & à l’amour de la princeffe
pour Agamemnon, il fe fit livrer Hermione & .
l'emnena chez lui, en infultant fon rival. Jufques- i
là Euripide & Ovide font d'accord j mais lé der- :
nier ajoute (Héroid. V I I I ) , qu'Hermione devenue
1 epoufe de Pyrrhus, n'eut pour lui que de
la haine, & loup'ra toujours pour fon premier
amanr} tandis que le poëre grec repréfente Hermione
aimant fon époux jufqu’à la jaloufie , & re-
prochant à la veuve d'He&or, devenue fa captive,
(Ju'elle lui avoit enlevé le coeur du roi : « la noir-
» ceur du procédé v a, dit eî e , jufqu’ à employer
» des filtres , pour me rendre odieufe à Pyrrhus.
35 C e filtre dont yeus vous plaignez, lui répond
»» Andromaque, c'eft votte fierté} Pyrrhus vous
» entend vanter fans cefle -la gloire de votre*La-
33 cédémone, rabaiflcr Scyros, relever vos ri-
» cheffes au deflus des fiennes , préférer Ménélas
« à Achille : hé ! le moyen de lui plaire à ce prix ? »
Hermionene pouvant l’emporter fur la veuve d'Hector
, concerte avec Orefte, pour fé défaire de
Pyrhus ; après la mort duquel elle époufe Orefte,
& lu i porte eh dot le royaume deSpartes. Racine ,
dans fon Andromaque, repréfente bien difFérerm
ment Hermione : la princeflè , après avoir chargé
Orefte , dans un tranfporc de douleur, de tuer
Pyrrhus , s'en rep.nt aufli-tôt, dé-efte le parricide,
fait mille, imprécations contre l’afTaflin, &
fe poignarde furie corps de fon mari. Cette mort
d'Hermîone eft-ellede l'invention du poëte, ou
1 a-t-;i trouvée chez quelque ancien auteur ? c'eft
ce que nous ignorons. Voy. à l'article P ÿr rh ü s ,
des détails lux Hermione , Orefte & Pyrrhus.
H e rm io n e , ville deTArgolide, dans le Pé-
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loponèfe, qui avoit un fameux temple dédié à h
terre. Scrabon dit qu’à Hermione il y avoit un chemin
fort court pour aller aux enfers} & c’eft pour
cela, ajoute-t-il, que ceux du pays ne metcoient
pas, dans la bouche de leurs morts, 1 e Naule,
ou prix du paffage pour Charon. Pour fes médailles
voyez l'article fuivant :
H e rm io n e , dans le Péloponnèfe. e p m i o -
NEÛN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Julii Domna ,
de Plautille.
H E RM O CA P E LU S , en Lydie, efm oka -
ÜHAEITÛN.
Les médailles autonomes de cette vjlle font :
RR. en bronze.
O . en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l'honneur de Sept.-Sévère , de
Treb. Gallus, d'Hadrien. '
H ERM O D E , divinité révérée par les anciens
peuples du N o rd , ou goths. Suivant leur Mythologie
, Hermode, furnommé Y Agile , étoit fils
d’Odin , le premier de leurs dieux 5 il dcfcendit
aux enfers, pour en aller retirer Balder fon frère
qui avoit été tué'. Voyez l’Edda, ou la Mythologie
celtique.
H ERM O N TH IS , dans l’Egypte, epmûn©.
On a des médailles impériales grecques frappées
dans cette ville en l’honneur d’Hadrien.
Le taureau facré , Onuphis, étoit adoré dans
Hermonthis.
H E RM O P A N , fymbole de divinité, compofé
d'un Mercure & d'un Pan.
H s rm o p a n , ftatue compofée d’un Hermès &
d’un Pari. Voyez H ermès & Pa n .
H ERMOPOL IS, dans l'Égypte. EPMono-
AITI2N.
^ Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d'Hadrien.
HERM0 5 IRIS, ftatue d'Ofiris & de Mercure,
avec les attributs de ces deux divinités , une tête
d'épervier, & un aigle à fon côté, fymbole d'Ofî-
fis; un caducée à la main pour- Mercure. Voyez
OSIRIS.
H ERM O T IM U S, citoyen de Clazomène ,
pafla pour un grand magicien : on difoit que fon .
ame fe féparoit de temps en temps de fon corps,
le lailfaut à demi-vivant, & qu elle alloit voir ce
qui fe pailoit en des pays tort éloignés , d où
elle revenoit bien vite ranimer fon corps, g fip - ,
noncer à fes concitoyens ce quelle avoit vu daps
fes voyages. Les Clazoméniens le croyoïent fans
défiance , parce qu'il leur contoit des chtifes
qu'il ne pouvoir, ce me femble, faycir, fans y:
avoir été préfent. Dans cette idee, ils le regardèrent,
pendant fa v ie, comme un homme chéri
des dieux, & lui rendirent, apres fa mort, les
honneurs divins. Il eut un trmple a elizomene ,
dans lequel les femmes n ofoient entrer. ( JLi'
r u . j2. )
H E RM O T Y B IE , ou H erm o t ym b iq ue ,
nom d'une milice ancienne de l'Egypte. Hermocy-
bius, ou Hermotymbicus. Le géographe Etienne
les appelle auffi kbaréens. Séfoftris établit deux
corps de milice, l'un appelle les calafyriens,
& l'autre, les hermotybies. Ceux-ci montaient I H Voyez HERODOTE, liv. fl—
C LX IV . CLX V .
HERMUPOLIS , dans k Lydie. ErMOYno-
AEITS2N.
Cette ville' a fait frapper des médaijles impériales
grecques en 1 honneur de Trébonien-Gallus.
HERMUL.ES , deux petites ftatues de Mercure
, placées à Rome , dans le cirque, devant
l'endroit d’où les chevaux partoient, ou plutôt où
ils étoient retenus , jufqu'à ce que le fignal de la
courfe. fût donné. Ces hermules ouvioient & fer-
moient'k barrière par une chaîne qu'on faifoit
tomber à terre. Il y avoit auffi des hermules dans
les ftades } ils y étoient même plus communs que
dans les cirques.
H ERNIE.
La cure de Yhernza inteftinalis , avec la véritable
diftin&ion & la manière de guérir les autres efpè-
ces de cette maladie, font exa&emect décrites
par les anciens.
HÉRO , jeune prêtrefle de Vénus, demeuroit
à Seftos, ville fituée fur les bords de l'Hellef-
pont, du côté de l ’Europe. Vis-à-vis de Seftos,
fur l’autre bord de la mer, étoit Abydos, du
côté de l’A fie , où demeuroit le jeune Léandre,
qui aimoit paffionnément la pirêtreffe de Seftos.
Comme de prenantes raifons l’obligeoient de cacher
fon amour à fes parens, il n'avoit d’autre
beau allumé toutes les nuits au haut dune tour,
pour lui fervir de guide dans fa route. Apres di-
verfes entrevues, la mer devint fi orageufe, que
fept jours s'écouLèrent, fans qu il la put palier,
comme il avoit accoutumé : enfin , 1 impatience
de revoir fa maîtrefle, ne lui permit pas d attendre
moyen d’ aller voir fa .maîtreffe à Seftos, qu'en
hakrdant de traverfer de nuit le détroit à la nage,
f Or , le trajet étoit au moins de fept ftades , qui
font 87 5 pas. ) Héro pjrenoit. foin de tenir un flam»
que la mer fut tout-à fait calme, il voulut
la palfer,, lôrfqu’ elle étoit encore agitee} mais
il manqua de force , &: fe noya malheureuf.-
ment.Les vagues poufsèrent fon corps lur le
rivage de Seftos., où il fut reconnu. Hcro, au
défefpoir de la mort de fon amant, dont elle le
reconnoifloit l'unique caufe, f ne voulut pas k 1
; furvivre fe précipita dans la mer., cnoiliiiant
, le même genre de mort qui l'avoit^ privée de ce
quelle avoit.aimé. Les amours de Héro & Leandre
font le fujet d'un petit poème grec loir eitime ,
qu'on attribue à Mufée. Un auteur moderne a
prétendu prouver que cette hiftoire àe rléro etoit
non-feulement poflible, mais réelle. Si le fait e
vrai, Léandre devoit être bien vigoureux pour
faire, à la nage, un fi grand trajet toutes les rois
qu'il vouloit voir fa maitreffe. On le voit repre-
fenté fur des médailles de Caracalta & d Alexandre
Sévère, précédé par un amour volant avec
un flambeau à la main , pour le guider, & qui
ne lui étoit pas d’un moindre fecours que le .anal
que fa rnaîtreffe prenoit foin d’aiiumer fur le haut
de la tour où elle l’attendoit.Ovide fuppofe, dans
fes Hcroîdes, que Léandre, n'ayant pu paner a
la nage pendant quelques jours, à caufe que la
mer étoit agitée , envoya par un efquir une lettre
à fa maîtreflfe pour k tirer d’inquiétude, & que
• Héro lui répondit par la-même voie, pour lui exprimer
fon impatience. V oyez Léandre.
HÉRODE-le-Grand, roi de Judée. hpûAOY.
Ses médailles font :
Ç . en bronze.
O . en or.
O . en argent.
H éro d e Tétrarque , fils dJHcrode-lc-Grand
roi de Judée.
Ses médailles font :
R R R . e n b r o n z é .
O. en or.
O. env argent.
H É R O D I E N .
Herodianus Augustus.
On ne croit pas qu'il y ait des médaillés vraiment
antiques d[Hérodien ; Go’.tzius , Triftan & Ocuo
en ont publiées en o r , & en P. B. latin, & d E-
gypte , mais elles font regardées comme faufles.