
g, G À L
Nonius Marcellus ( XVIII. 19. ) définit les
g s.fa , les javelots des gaulois , g&fa , tela galliarum.
N ’eft il pas étonnant 3 après des témoignages aufli
précis, a entendre Athenée dire (lib. VI.') que les
romains avoient reçu des efpagnols Tufage du
gsfum.
Le g&fum étoit une arme de jet, une efpèce de
javelot., plus legèr que le pilum des foidats
* pefamment armés. Tite - Live en effet le donne
aux troupes légères ( n u . 8 .) : levés autem , qui
haftam tantum , gefaque gererènt » vocabantur. Ce
qui établit encore mieux la différence entre le
pilum que l’on ne pouvoit lancer,.qu’ à une très-
petite diftance, c’ eft que Suidas le décrit comme
un épieu , *ovt.o? , ou bâton ferré, qui portoit _
fort loin. Au refte 3 Tite-Live ( xxv ru. 45. )
diftingue très expreffément les pila ( armes de jet
pefaptes ) & les lçngues lances, des gefa. . . . .
pila , g&fa \ kaftas longas. Mais cette différence
eft mieux énoncée par l’ufage ordinaire de ne
porter pilum, tandis que l’on portoit toujours
deux gefum ( Varro apud Nonium. . . . . . .
Qui gladiis cinéii fine fçuto cum bims gefis effent.
GAIETÉ , en latin Hilaritas : il ne paroît pas
que cette vertu ait été déifiée par les'romains ;
mais on la trouve fouvent exprimée fur les médailles.
C ’eftune femme qui tient, du bras gauche
j une corne d’abondance j à fes côtés font ■
deux petits enfans, celui qui eft à fa droite, ■
tient une branche de palme, vers.laquelle la
ferrimè tend la rhain droite.
G A IN E des couteaux facrés. V. V ag in A.
G A LAN TH IS , efcîave d’Alcmène , qui procura
l’accouchement de fa maîtreife. Voye%
A lcmène.
Galantkis fit un grand éclat de rire du fuccès ‘
de fa rufe: mais Lucine , piquée de fe voir la
dupe d’une efc'ave, la -prit par les cheveux, la
renverfa par terre 5 & dans le temps que Galantkis,
faifoit tous fes efforts pour fe relever,
elle la changea en bé ette , & la condamna affaire
fes petits pa la gueule. Cette punition de Galantkis
fut al ufion à une erreur populaire,fondée
fur ce que la béleéte porte prevue toujours
dans fa gueule fes petits qu’e lc change con i-
nuellement de p ace. Elkn dic .que les-Thébains ,
honoroient ce petit a dm 1 , parce qu’il avoit,
facilité les couches d’Alcmène. ( Ovid. Metam.
IX . p(r. ) .,
Le nom grec de la béiette ( ) a pu faire*
naître la fablefde. Galantkis.
G A L A T É E , une des cinquante, Néréides , ’
fut aimée en même-temps par le beau berger\
Acis & par l’ affreiix Cyclopè Polyphème. « Si j
G A L
» vous me demandiez, difoit-elle dans Ovide,
*> ( Metam. 13. 790. y f i je n’avois pas autant
» 4e haine pour le Cyclope , que d’amour pour
» A c is , je vous répondrois que cela étoit bien
» égal ». Polyphème devenu amoureux, commença
à prendre quelque foin de fa perfonne :
après avoir peigné, avec un ratenu, fés vilains
cheveux & s’être rafé , avec une ffaûlx, il fe rè-
gaidoit avec plaifîr dans une fontaine : moins
cruel & moins farouche il n’ et oit plus avide de
fang & de carnage 5 il couroit toute la journée
pour chercher la nymphe. Un jour s’ étant aflis
fur un rocher , après avoir quitté fa houlette,
qui éfoit un pin, dont on auroit pu faire un
mât-de vaiflèau, il prit fa flûte compofée de cent
tuyaux, & fe mit à chanter les louanges de fa
maîtreife & fes tendres amours. Tout le rivage,
la mer & les montagnes voifines retentirent au
bruit de cette horrible mufique. Acis & Galathee,
cachés fous le rocher, en furent eux-mêmes fi
épouvantés, qu’ils voulurent s’ enfuir. LeCycL pe
les apperçut,, & lança un rocher, d’une grofîeur
immenfe, fur A cis , qui en fut écrafé, tandis que
Galatée fe jetta* dans la mer, & rejoignit les
Néréides fes foeurs. Voye%, A c is , Polyphème.
La nymphe Galathee étoit fille de N é ré e& de
Do ris ( Héfiodi Théogon. v. 250.)
Le nom de Galatée vient du latin galateq,
formé du grec yuXetret» : yùx»t, lait eff la racine
de ce mot. La blancheur de cette nymphe lui
fit donner le nom de Galatée. Euftàthms eft d’un
autre fentiment ( fur le quarantième de l’ Iliade,
pag. 1131.) il croit qu’ elle fut ainfi appellée, parce
qu’ elle donnoit la tranquillité à la mer, ou qu’elle
étoit la mer même, dont l’écume fait blanchir
les flots.
C ’ eft encore le nom d’une, fille d’un roi des
Celtes ,'q u i, dit-on, donna fon nom aux gaulois,
& à la Gaule 5 elle fut femme d’un r fi des gaulois,
qu’on dit être l’Hercule de Lybie, ôc mere de
Galatus. Voyer Hérodote , liv. IL Ammien
Marcellin, liv. X V . & Diodore de Sicile, liv.IV.)
G A L A TH A R CH E S . Muratori ( 630. 3. &
66j. 6. &z jO‘V. 5. ) a publié des inferiptions fur
lefjuelles on donne à des romains , que les galates
voulolent honorer , le titre de chef des galates,
ou préfident de la confédération des galates. . . . . . .
Galatarches , Galatarcha.
GA LA TIE .
Les rois de Galatie, dont on a des médailles,
font :
Bitôvius.
Bitûcus.
Ca?antolus.
Iaticus.
Amyntas.
, G A L G & L 5
Le type ordinaire de leurs médailles eft un
lion paflant , & une maifue derrière les têtes des
Vois.
Galatie, dans l’Afie. rAA'ATiAç & taaatûn.
Cette contrée réduite en Province romaine, a
fait frapper des.médailles impériales grecques en
l’honneur de Né ron , de Nerva.
G A L A X A U N E , une des nymphes Océanides, ;
fille de l’Océan & de Téthis.
GALAXIE j c’eft ainfi que les grecs nommoient
cette longue trace blanche & lumineufe qui fem-
ble envelopper le ciel, & qu’ on apperçoit lorfqu’il
n’y a point de nuages. Sa »blancheur lui. a .fait;
donner le nom de voie de lait, ou voie laélée.
C ’ eft par-là que l’on fe rend au palais de Jupiter,
dit Ovide 5 à droite & à gauche font les maifôns ]
des dieux fies plus puiffans $ p’eft par-la aufli .que I
les héros entrent dans le ciel. Jünon confeîllée j
par Minerve, ayant donné à tetter à Hercule ,;
qu’elle trouva dans un champ, où fa mère l’avoit
expofé, l’enfant afpira fon lait rudement, & en fit j
réjailLr une.grande quantité, qui forma cette voie]
de lait.
^ ces en^honneur d’Apollon} i
félon Héfychius, elles prenoient leur nom d’une-:
bouillie d orgé cuite avec du la it , & qui faifoit.
en ce jour la matière principale du facrifice. ( Procli \
ChrefiomathiA. ) '
Apollon fut furnommé^ Galaxius à c(aufe d’uni
endroit dè la Béotie, où il étoit honoré «Tun
culte particulier , & qui portoit ce nom'.
G A L B A , furnom de la famille Sulpicia.
GALBA. S ergius SuLp ic iu s Galba]
Cæsar ÂÜGUSTUS. ‘
Ses médailles font :
R . en or.
RR. reftituées par Trajan.
G. en argent.
R . en médaillons de Potin d’Égypte.
C . en G. B. de coin romain} quelques revers
font R.
RRR. reftituées par Trajan.
C . en M . B. excepté quelques revers diftingués.;
O , eri G. B. de Colonies.
RRRR. en M. B.
RRR. en P. B.
RR. en M. B. grec.
Les' monumens de Galba font très-rares, & la
plus belle .tête de cet empereur eft à la villa
Albani.
GA LBANUS , "J
GALBE US , >la couleur déiîgnée par le mot
G A LB IN US , j
galbinus, eft une nuance verdâtre , ou plutôt
d’un jaune, mêlé dç -verd , fenjblable à la couleur
de l’or tel que les anciens. 1’emplo.yQient, c’ eft-
à-dire, de l’or jaune à câufe de l’alliage d’argent.
Cette explication eft fondée fur un ancien
lexiqüe .latin-grec, dans lequel ou ht : Galbas id
eft jaune-verdâtre. Végèce ( l. 111. c. II.)
, dit: que 1 Erynge.-( Panicaut, ou ehardonvà-çent
têtes 1 , celui qui naît près, de la mer ( l’Éryuge
marin ) , porté une fleur de couleur prelque dorée,
ou verd-jaunâtre , florem habet quafi aureiim , vel
galbineum.
Il eft clair, d’après ces principes, que la couleur
galbinus, ou le jaune - doré, annonçoitle
luxe la richefîe. C ’efff .pourquoi les femmes
feuies & les.. efféminés..portoient des habits de
cette ‘çôuleur. Aufli Juvénal ( Sat. II. 97. ) dé-
figne-t-.l les derniers par la couleur jaune-doré
de leurs vêtemens:
C&rulea indutus fcutulata , & galbina rafa.
Martial-appelle par la même raifon galbanos
'mores, les moeuis des.efféminés. (. L- 97, 9*)
Quant aux gdlbei, bracelets d or, récompenfe
militaire ;> ce lont le s .mêmes ornemens que les
Calbei. .Voyez ce mot.
G A L C IO P É , ou Chalciope , fille d’Euiy-
pilus y :rôi'--de : Cos , & ■ l une des naaîtreflcs
d’Hercule, qui la rendit mère de Thefialus ,
dont le nom fut donné à la Thefîalie. Voye%
Hercule.
GALEA. Voyei Casque.
Galeæ ornatrix. Gruter ( 1118.2. Thef. infer.)
rapporte l’épitaphe de la coéffeufe d’ une romaine,
de celle qui agençoit fa coëffure élevée en forme
•de cafque, gale a
C A L P u R N 1 A
L. E T. O. , L. € A L E A E
ORNATRI X.