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gothique ; 2° un ou deux'points furies I, &c. 3® plus
ou moins tranchés 5 40. bouts en grife ou évafés ;
5°. I en x j 6°, I , bifarres & monitrueux*
Pour compléter l'article de la lettre I , voyez
le dictionnaire de grammaire & de littérature.
IA, nom delà dernière des filles d’Atlas. Arnobe
( L . V .) rapporte que les fables difoient qu’ elle
couvrit de laine Hercule mourant. Elle fut mé-
tamorphofée en violette. /«v, en grec lignifie violette,
IA C A T IT ,, nom du Unième mois de l’année
des Ethiopiens & des Coptes ; il répond au mois
de février. On l’appelle auifi J achat ht 2 h , Jacatith,
& quelquefois Lecahit ; niais ce dériver mot n’eft
pas le véritable nom de ce mois.' On lit mal
Lécatitk dans Kircher.
JACATRA. Voyez Batavia.
JA C CH A G O G Ü E S , nom qu’on donnoit à ceux
qui pocroient la ftatue de Bacchus dans les fêtes
Eleufiennes..
IA C CH U S . « Lé jeune Iacckus éioic très-célèbre
dans les myItère?. Oh le repréfentoit à la
mamelle.5 (Suid. l'a^os) & fi nous en croyons
Bochard , fon nom ne fîgnifioit en Phénicien autre
chofe quun enfant qui tette (Chanaan , L. 1 ,
C . XVIII^ p. 480 ). Quelques grammairiens grecs
( Suzd. 8>C Etym{ magn. in voce fax-^os) , dont Fre-
jet adopte l’opinion , dérivent le mot. ..d’Iacckus
des.cris lacché 3 Iaccké., que les initiés & lès
Bacchantes pouflbient à différentes reprifes, lesquels
venoient du verbe , élever la voix &
faire grand bruit. » '
- , ». Saumaife 3 qui avoit tout lu , prétend avoir
trouvé dans un auteur ancien , qu’Iacckus étroit
appelé »sas? ( Saint, ad Infer. her. Attic. & Peg.
p. 92 , de dnno Climat, p. 566. 67. ). Les grecs
donnoient- en général aux dieux-enfants , ce nom
( Callim. hyrhn.in del. v. 211. 14. Apollon.* Argon.
L. 1 , v. yo8 ; L. I I , v.7095 L. I I I , v. 118 , &c.),
qui convient paniculièremént à Bacchus, fils de
•Jupiter & dé Proferp'ne , lequel n’avoit rien de
; commun avec Dionifius ou Bacchus, fils de ce
‘même dieu & de Sémélel Euripide introduitdans
•une de Tes- pièces, le. devin Tïréfias , qui appelle
avec raifon, l'enfant de cettç dernière , un nouveau
.g et ne* à En effet, fon, culte
n’avoit été introduit par M'élampus, que vers
Pan 17P avant ’a prife de Troie ( acad. des infer.
T . III , p- 248 ) ; c ’eft-à-dire, postérieurement à
r eèîui de Bacchus, que Cicéron & Diôdpre de'
' Sicile , font fils de Jupiter & de Proferpine ( Cic.
de* Nat. Deor. L . I I I , § 21 , 23, Diod. L. III ,
§ 63. ) , le même a qui l’ on.donnoit encore pour
mère,Cérès (Diod. L. III, § 61 ). Cette déefie
furnommée Eleufinfe , eft repréfentée par Sophocle
, tenant dans fon fein ce jeune dieu ( Antigon.
v . 1.232 & 1233 ). Dêmêtrius étoit- auifi, par la
même raifon, un furnom de Bacchus. Cette attitude
de Cérès a déterminé Lucrèce à lui donner
,l’épithète de Mammofa ( 6’ Mammofa Cérès eft ipfa
ab Ja c ch o . L. IV , v. 1161. Vid. Arnob. contr.
' Gent. L. I l l , p. 47.).. Plutarque nous apprend que
le nom des mères d’Iacckus. étoit un myftère, &:
qu’on comptoit dans ce nombre fm bonne déeffe
( Vit. Ccefar, p. 109, T. I V 3 & Bryan. ) , qui ne
dilféioir pas de la mère de PrOferpinei Makré ces
contradictions apparentes , dont la fou fee eft l’ancien
ne identité de plufieurs. divinités , ou la parfaite
reiïtmblance de quelques-uns de leurs principaux
attributs, il n’en fera pas moins certain
que Ÿ Iacckus d'Eleufis étoit très-différent du
Bacchus Thé b a in. »
» Dans, la coméde d’Ariftoph.me, intitulée
les Grenouilles, ce dernier dieu eft fuppofë rencontrer
le coeur des femmes initiées aux myItères
de Cérès , qui chante l ’hymne en l’honneur Side-
chus , dans‘lequel il n y arien qui ait le moindre
rapport au Bacchus - Thébâin. Celui-ci écoute
même fort tranquillement ces femmes , fans
prendre la moindre pari: à leur chant. ( Arifioph,
Raw. v, 326 , & c id. V. 401 , &c.) Fréret en conclut
très-bien, que Bacchus n’avoit rien de commun
Svec Iacckus (Acad, dés Infer.T . X X I I I ,
p. 256. ) , qu’ on couronnoit de myrte ( Arftoph.
Ran. v. 333; ). Claudkn, ën lui donnant une
couronne de lierre ( de rapt. Profe^p. L I , v. 16 ,
’ 17. ) , bLffeie coftuine & confond ce jeune^ dieu
avec Bacchus,* erreur dont.là plupart des éc-.ivürs
qui ont parlé de celui-ci, n’ont pas fu fe garantir. ■»
« Arrien nous affure que Ylacçhus myftîque ,
que les Athéniens célébroient dans leurs hymnes,
eft Bacchus, fils deProferpine, & non Bacc.hus-
Thébain ( Arr. de exped. Alex. L. II. C . XVT. )»
Cicéron fait dire au ftoïcien Balbus, que ce der-
,nier fi's de Semé lé., n’étoit pas celui que leurs
ancêtres reveroient, conjointement avec Cérés
Proferp ne , & qu’on poùvoit connokre par les
myftères. L’orateur romain donne à’ ce jeune dieu
pour père, Jupiter Arcadien ( De nrt. Deor.
L. I l l , § 21 )} ce qui défîgneque le culted’Jac-
ckus remoütoit à la mê,me époque dans l’Arcadie,
que celui de Cérès"dcnt il éto t inféparable. Pin-
• dare appelle, par cette raifon , Iacckus± l’ affifiant,
ou fi j ’ofe m’exprimer a.nlî, l'affeffeur de cette
déefîe ( Ifthm. Od-, VII ) , & Strabbn ^ fon génie,
& le conduéleuf des myftères'. ( Géogr. L. X ,
p. 322, Clim. Alex, protr. p. 5-4.. ), On croyqit
qu’il avoit enfeigné. aux hommes à labourer avec
des boeufs 5 c’oft pourquoi il éto;t repréfentè quelquefois
avec des cornes. ( Diod. L. I l l , § 63 7 53•
■ » Ce Bacchus , fils de Cérès , felon Diodore,
ou plutôt de Pro fer pi ne , fuivant la tradition générale,
adoptée par l’auteur du livre des récognitions,
ayant été mis en pièce par les titans , fut
rappelle à la vie par la première de ces t i j fp »
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(Diod: L. III, § é 2. Clem. Alex. Profi, p. IJ O.-Ççtte
fable, qui faifoit originairement partie de lhif- ■
toire S Iacckus , étoit enfuite entrée dans celle de
Bacchus-Thébain , depuis qu’Onomàcrite avoit
imaginé d’y introduire les/ titans ( P au fan. Arcâd.
C .X X V I I ) . il ejl facile de s’âppercevoir que le
corps d’Ofîns.déchiré par Typhon, avoit donne >
lieu à cette ancienne tradition *>.
» L ’enfant de Proferpine , défignë par l’epithète
dt Chtonien ou infernal, avoit, été mis .au nombre
des divinités des énfers ^Artemid. Harpocr. in
v. AeoW.)\> parce qu’il ferVit de guide pour y
defcend're, à Cérès , qui avoit appris'à Eleufis
l’ünioh de fa fille unique avec Pluton. Cette épi-;
thète paroît encore convenir à Iacckus , honore,
chez les Thébains , fous le nom de Zagt U , qu‘e les .
poètes lui donnent en lé faifant naître également de
Proferpine ( Schol. Find: Iftm: Od. VIL Callim.;
fragm. àp. Etym. magri. in v. infr. cit. ) A la lettre
ce mot lignifie un grand chaffehr ( Etym. magn. in
v. Zouyçtos. Hsfych. in h: v. ) , &' par une méta- *
phore ordinaire, un homme fort 8c agile 5 ce qui
démontre l’identité d’ Iacchus-Zagrée , avec Bacchus
Æjyihhete3 ce dernier furnom défignant aiiffi
un jeune, homme vigoureux. On célébroit tous'
lès ans a Patras , .dans l’Achaïe , Ja fête de^ ce
Bacchus 4 & la nuit qui la précédoit, le prêtre
de ce dieu apportoit un coffre, dans lequel on
girdoit fa ftatue. Tous les'enfans du.pays , après
avoir dépofé leur couronne d’épis de bled, aux
pieds de Diane, & s’être lavés, dans le fleuve Méi-
lichus , alloiént avec d’ autres couronnes de lierre,
au temple de Bacchus-Æfymnete (Paufan. Achaie,.'
c. 20,). Paufunias, qui nous apprend ces détails,;
öbferve que dette dernière cérémonie n’étoit pas; ;
fort ancienne j je crois qu’elle remonte au temps j
où les grecs confondirent Bacchus Æfymnete, ou ;
Iacckus , avec le fils de Sérnéié, dont le lierre
étoit le fymbôle particulier».; 1
os Quoique les Cretois fi'ffent jouer à Jafion ,
dans leurs myftères, le rôle à’Iacchus , il paroît
néanmoins qu’ils donnoient encore à ce dernier,
• le nom d’Eubule , félon eux , fils cteCérès,1 ( Diod.
L. V , § 7«?.). L’auteur des hymnes faiifïe'ment
attribuées à Orphée, après avoir appelle Eubule ,
celui qui accompagna cette déeffe aux enfers , lui
donne enfuite le nom de Bacchus Tkefmopkore ,
(‘hymn. X L , XLI , v. 1— 4 ) f e e qui ne convient
qu’à Iacchus f Snd que Fépitfièçè' ' A*Ifomdior \
égal a fà mère Cérès- ( Hejyck. in h. v. ) , dont il
partageoit fes attributs ». 1
Si le jeun e lac chus n’eft'point le Bacchus-
Thébain., quelle peut être: fon origine ?,Il fembîe
d’abord que' le coffre dont on vient de parler,
& cette mutilafiôh totkïe attribuée aux titans ,
prouvei oit fonk-apport intime avec Ofiris , le prototype
du véritable . Bacchii-. Mais.. on doit fe
rappeller que les grecs appliquoient à plufieurs dp
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ivinités, ce qui concerne l’époux d I fis , 8d qu’ils
ont-fouvent tout confondu. Ho rus , fils de cette
déeffe , fut d’ ailleurs comme fon p ère, miser»
pièces ; fable allégorique , dont Plutarque fe contente
de faire mention, fans ofer l’expliquer, en
affurant feulement qu’il eft très-difficile d’en pénétrer
le fens ( De If. & ofiv. § 20. ).
■ » Diodore .nous d’t qu’Horus fut maffacré par
les titans, & rèffufcité enfuite par fa mère Ifis ,
qui lui apprit la médecine ( Déod. L. 1 , § 25 ) .
Ceci n’ eft qu’une.fable grecque, appliquée maladroitement,
fuivant le' fyftême d’Evhémère à
l’ancienne théologie des Egyptiens; puifque les
titans leur étoient inconnus ( Paufan. Arcad. C .
X X X V I I ). Cependant p n’eft pas moips certain
qu’Horus eft fuppofé avoir eu le même fort
au’Iacckus ; dont les attributs' conviennent parfaitement,
à ce fils dTfis , le fymbole du mosde.,, vi-
,fib)e & furnommée par cette raifon, Kaiminf3.cJeii-
à-dire, vifible ( Plut. de Ifis & Ofir. § yé. ) ».
( Aiticle tiré des recherches fur les myfieres du
Paganifme, de M. le baron de Sainte-Croix). -
ÎA C R A , une des Néréides dansHéfiode.
JA E T IA , en Sicile, ia ito y . .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
JA K SH A B À T , nom du douzième & dernier
mois de l’année des tartaresorientaux, & de ceux
dont les terres font partie de l’empire de la Chine,
des igméens & des cataïens. Il répond au mois de
novembre. On l’appelle auffi Jaefckaban,
Ce nom dans la langue des tartares orientaux
Veut dire fofdlis shabat , c ’e.ft-à‘ dire , fckabat,
pendant lequel il y a beaucoup de pluie ou de
. rofée.
'■ IALÉMOS , c’eft le dieu qui préfîdoit chez les
grecs aux funérailles., en général a tous les devoirs
funèbres qu’on rendoit aux morts.
On donnoit, le même nom aux chanfons lugubres.
Voyez N æniA.’ ,
' IA LM E N Ü S , fils du dieu Mars & de la belle
Allioché , commandoit avec Afcalaphe les béotiens
d’Orchorçène au fiège de Troye. Voye^
ÀSTIOCHE.
IAM B É , nom d’une fille, de Pan & de la déeffe
Écho ,, attachée-au fervice de'Métanire. Elle
avoir l’humeqr agréable & diverti liants, Voyant