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Ou les diftingue des médailles frappées dans
les au:res Magnifies par les types des tneffaliens ,
1® centaure, le cheval, Se par un navire relatif à
fa fituaticn.
Cette ville a fait frapper quelques médailles
impériales grecques , félon Hardouin.
Quelques antiquaires lui reftituent les médailles
prétendues de Le fb os , fur lefquelles un homme
ou un centaure porte une femme.
Magnésie en Lyd;e , près le mont Sipylus.
MArNRTCN. CimtAOT.
Les médailles autonomes de cette ville font :
O. en cr.
C . en bronze.
O . en argent.
O a les diftingue des médailles frappées dans
les autres Magnélies par suit A toujours ajouté à
celui de MArNHTÛN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques fous l'autorité de fes préteurs, en
l 1 honneur d’Augufte, de Livie , de Tibere , de
Caliguta, de Néron, de Poppée, deDomitien,
de Sabine , d’ Antonin , de M. Aurèle , de Conr.-
mode, de G îfp in e , de Caracalla, d’Alexandre-
Sevère , de Maniée , de Gordien-Pie, des deux
Philippes, d’Otacile , d’Etrufcille , de Gallien ,
de Trajan , de Fauftine jeune.
M a g n é s ie dans ITonie, près du Méandre.
MArNHTûN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en argent. Hanter.
C- en bronze.
O. en or.
Leurs types ordinaires font:
Un taùreau qui frappe de la corn®.
Un lion paffant.
Diane Pronuba.
On les diftingue des médailles frappées dans
les deux autres Magnifies, par l’abfence des caractères
particuliers aux monnoies de ces deux
villes.
On a des médailles impériales de cette v ille ,
frappées fous l’autorité de tes.fcribes, en l’honneur
d Hadrien, d’Antonin, de M. Aurèle, de
Fauftine jeune, de Sept. Sevère, d’Elagabale,
M A G
d*Alexandre-Sevère, de Marnée, <f« Maxhnin,
de Gordien-Pie, de Philippe- père , dOtacile ,
de Gallien, des Géfars Caïus & Lucius, de
Caracalla , de Commode.
M A G N IA URB ICA , époufe de Carus
M a G N IA U r b i c a A u g u s t a .
Ses médailles font :
RRR R. en or.
Il y en a deux dans le cabinet du roi.
RRR. en argent.
RRR . en médaillons de bronze.
RR. en M. B.
R. en P. B.
Le Baron de Stofch a publié une médaille de
cette impératrice en P.B. au revers de Carinus
(on fils, d’où il avoir jugé qu’ elle avoir été la
| femme tte non la mère de cet empereur; mais
l’abbé Belîey a détruit parfaitement cette conjecture
, dans une de (es dilfertations imprimées
dans les Mémoires de P Académie des inferip-
tions.
MAGNUS , furnom des familles , Corkx u a
P oM P E lA > P o S T U M IA .
M A G O D E S , ftuyt^ts. Athénée ( iiv. 14. ) les
décrit ainlï : ceux qu’on appelle magod.es> dit-il,
jouent des cymbales, s’habillent en femmes, en
jouent les rôles, auili b en que ceux de débauche
& d’hommes ivres j & font toutes fortes de
geftes lafeifs & déshonnêtes- Suivant Héfych-us,
ces m a g o d e s étoient des efpèces de pantomimes ,
qui fans parler exécutoient differtns rôles par des
danfes feules.
Le fpeCtacle d’une comédie n„obîe,r qui s’étoit
fixée dans la Grèce un peu avant le rqgne d'Alexandre,
& qui étoit fi propre à divertir les
honnêtes gens., ne put fuffire au peuple;il lui
fallut toujours des bouffons. Ariftote nous dit
que de fon temps la coutume de chanter des vers
phalliques fubfifloit encore dans plufieurs ville?*
On conferva auffi des farces dans l’ancien goût,
qui furent appellées diciliés ", magodies ; & les
baladins de ces farces furent nommés dicelifies >
magodes> mimographes.
M A G O P H O N I E , fête établie chez les
anciens perfes , en mémoire du maflacre des
mages, & en particulier de Smerdis le mage,
qui avoit ufurpé le trône de Perfe après la mort
de Cambyfe. Darius fils d’Hyftape, ayant^ ete
élu toi à la placé 4u mage, voulut en perpétues
M a i
lWmoire par une grande fête ( de paya tà a g e ,^
meurtre ) qui devoit fe célébrer tous les
ans, dit Hérodote.
MAGUSANUS ; Hercule fe trouve furnorn-
mé Magufanus fur des médailles de Pofthume ;
on cro.t que ce nom eft pris de Mugufum, ville
d’Afrique , dont Phne fait mention au fixiemc
livre de fon hiftoire naturelle , ( chap. 29.). &
dans laquelle ce héros avoit peut-être un temple
ou quelque ftatue célèbre , dont le culte
doit bien loin. On trouva en 1 y 14 , dans ri.c de
Valkeren , en Zélande, fur le bord de la mer j
pne figure de cet Hercule, Magufanus. Il porte
un grand voilé qui lui couvre latete , 6ç lui def-
cend fur le bras, fans le couvrir d’ailleurs. Il
tient une grande fourche appuyée contre terre ,
& de l’autre main un dauphin. A fon côte eft un
autel, d’où fortent de longues feuilles pointues,
comme des joncs marins ; & à l’ autre côté eft
un poiffoh ou un monftre marin. On peut conjecturer
de ces fymboles, qu’il paffoit pour une
divinité de la mer.
MAGYDUS , dans la Pamphylie. m a f ïa e&n .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
en l’honneur de Trajan, d’Hadiien, d’Antonin.
Vaillant lui en avoit attribué une de Livie avec
Augufte ; mais Relierai l ’a reftituée à Méthymne ,
rétabliflant ma ©Y pour MArï,
M A I , ce mois eft repréfenté dans les enluminures
des manuferits fous la figure d’un homme
entre deux âges, habillé d'uie tunique fort large,
& à grandes manches , qui porte une corbeilie de j
fleurs, tient de l’autre main, une fleur qu’il
porte à fon nez , ce qui peut avoir rapport aux
jeux floraux. Le paon qui eft à fes pieds, montre
une imîge du mois de mai, à caufé des fleurs que
la nature y a peintes. Aufone a ainfi-exprimé en
quatre vers ce mois de mai. « C ’eft le mois qui
produit le l.n dans nos campagnes ; c ’eft lui qui
nousi fournit toutes les délices du pnntems , qui
orne les vergers de fleurs, & qui remplit nos cor-
beillesiil eft appel é mai de Maïa, fille d’Atlas; c eft
le mois qu’Uranie aime fur toutaucre. » Mai étoit
fous la proteClion d’Apollon. C ’eft dans ce mois
qu’on célébroit les florales pendintles trois premiers
jouis; les lémuriennes qui duroient trois jours,
à commencer le 7 avant Les ides , ou !e 9 du mois.
Les agonale$,ou agonies de Janus, le 12 avant les
calendes de juin, ou le 22 de mai, & lés tubiluft-es
le 10 avant les calendes de juin. Voye% T ubiluî -
tre. On célêbroir encore aux ides de mai la
naiffance de Mercure, & la fêre des marchands.
Les romains qui étoient en général fort fuperiti-
tieux, obfervoient de ne fe point marier pendant
le mois de mai, Voyez M a r ia g e *
M A J 6 1 j
MÀI A, fille aînée d’Atlas & de h Nymphe
Pleïon, eft mife au nombre des Pléiades ; elle eut
de Jupiter le dieu Mercure. Il y en a qui prétendent
que Maia n’ eft qu’un furnom de la déefle
T e lîus , ou de la grande-mère, & fe fondent fur
ce qu’ on immoloit à Maïa une truie pleine , qui
étoit la viCtime propre de la terre. C'eft elle qui
a donné fon nom au mois de mai.
MAJA. Gruter (55. 8 .) rapporte l’infcrip-
tiôn fuivante gravée en l'honneur de Mercure,
dans laquelle il eft fait mention de fa mère Maïa.
MERC. SA C R .
SUM-DEUS ALATUS QUI CRURIBUSÆTHERA
CAR P O
QUEM PEPERIT SUMMO LUCIDA MAIA JOVI.
M A IA , femme de Vulcain , félon Macrobe,
qui dit que le flamîne ou prêtre de Vulcain fai-
foit un facrifice à Maia au premier jour de mai;
il !_ui offroit du vin, mais dans un pot à miel. Cette
M a ia étoit fille du dieu Faune, & différente de
ja mère de Mercure.
MAIANIA , famille romaine , dont on a des
médailles.
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
O. en or.
MAJESTE. Sous la république romaine le titre
de majefié appartenoit à tout le corps du peuple
& au fénat réuni : d’où vient majefiatem minuere ,
diminuer h majefié. C ’étoit manquer de refpeCt
pour i’érat. La puiffance étant paffée dans la mata
d’un feul, la flatterie tranfporta le titre de m«-
jefté à ce feul maître & à la famille impériale ,
majefias avgufii > majeftas divins, domus.
Enfin le mot de majefié s’employa figurément
dans la langue latine, pour peindre la grandeur
des chofes qui attirent de l’admiration, l’éclat eue
les giandes aCfions répandent fur le vifage.des héros,
& qui infpire du refpeCt & de la crainte au plus
hardi.Si!ius Italicus a employé ce mot merveille
ufement en ce dernier fens , dans la defeription
! d’une confpiratjon formée par quelques jeunes
gens de Gapoue. Il fait parler ainfi un des conjurés
: T u te trompes , u tu crois trouver Anni-
bal déformé à table; la majefté qu’il s’eft acquife
par tant de batailles , ne le quitte jamais ; & fi
tu l’approches , tu verras ' autour de lui les journées
de Cannes, de Trébie & deTrafymène ,
avec l’ombre du grand Paulus. »
Fallit te menfas inter quod credis inermem J
Tôt bellis qufifita viro , tôt csdibus armai