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pèce étoit fouvent pratiquée par Numa-Pompilius;
la première étoit en ufage chez les grecs , & Py-
thagore y avoit grande Foi.
H YDROPHORIES , fête ou cérémonie funèbre
qui s'obfervoit à Athènes & chez les éginètes,
en mémoire de ceux qui ayoient péri dans le déluge
deDeucalion & d'Ogygès. Ce nom formé de
eau 3 & de (psptu 3je porte ou ƒ emporte , défigne une
fête commémorative de ceux qui ont été emportés
par les eaux.
H YD R O SCO PE , infiniment qui étoit autrefois
en ufage : c'étoit une e-fpèce d’horloge d'eau,
compofée d'un tuyau en forme de cylindre , au
bout duquel il y avoit un cône : fur'le tuyau on
mefuroit le temps par des marques faites pour
cela. Synéfius décrit Yhydrqfcope dans une de fes
lettres.
Ce mot vient de Sfoç , eau , & dc<r»»-zs-ta>3 je con-
Jidère.
HYDR U N TUM , en Italie. . YAP,
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
HYELA , en Italie. Voyeç Velia.
H Y E N E , quadrupède reffemblant au loup,
mais qui en diffère par le caraélêre unique d’avoir
quatre doigts aux pattes de derrière & à celles
de devant.
L'an mil de Rome, aux jeux féculaires que
donna l'empereur Philippe, & qui durèrent dix
jours , comme on le conie&ure par les médailles,
il parut le fîxième jour une hyène } animal célèbre
en Egypte par fâ cruauté, mais qui jufqu'alors
n'avoit point cté connu dans l'Europe. On peut
voir la figure de cet animal fur une médaille de cet .
empereur , qui a pour infcription du côté de la tête '
IM P .C A E S . IVL. PHILIPPUS. A VG . COS.
III. & au revers SECVLARES AVGG. & dans '
l'exergue v i . ( Voye^ M E Z ZA B A C B A , p. 3465 ■
Pagi, à l'an 247 , n. X ; & SPANHEIM, 1. 1 3 "
p. 207 ). Ce dernier auteur en a aufli fait graver la ;
figure à l'endroit cité. Il lui donne une tête de
dogue, des oreilles courtes & triangulaires, une'
queue de, lion , des pieds de même», & le poil
tout moucheté comme un tigre. Il prétend encore
que c’eft une hyène qui eft marquée fur le revers
de quelques médailles de Galben, dont les inf-
criptions font LIBERO P. CONS. A V G . II dit
que Yhyène eft femblabie à un loup , -mais moins
haute fur fes jambes, & qu'elle a le corps aufli
long & tout tacheté de marques noires. Il y a
H Y G
encore d’autres remarques fur cet animal. Jules
Capitolin ( dans la vie de Gordien I I I , c. 33.)
dit qu’on tua jufqu'à dix hyènes dans les jeux féculaires
de Philippe, dont nous avons parlé. Bo-
chart après lui Ludoff ( dans fon commentaire
fur fon hiftoire d'Ethiopie, L. I, n. lxxxi.) ,
foutiennent que le Tfeboa dès hébreux eft 1 hyène.
( Voye^ l'H'IÉROÏCON 3 p. 1 3 L. III. C. 11 ).
Monconis affure, dans fon voyage d’Egvpte,
qu'il y vit les relies d'une idole ancienne de ce
paysdà,J dont la tête feule, dit Spon, avoit vingt-fïx
pieds de haut. C ’étoit la repréfentation d’une
hyène J ou peut-être d'un fphinx, dont les ftatues
étoient fort communes en Egypte. Cette idole
étoit placée fur un- voûte, par laquelle les Prêtres
payens pouvoient entrer dans le vuide de la
ftatue, & répondre à ceux qui confultoient l'oracle
, y ayant même dans là tête un trou où un
homme pouvoit demeurer fans être vu ( S pOn.
Rech. d'aritiq. p. 497 ; voyages de Monconis,
P. I , p. 195 ‘). Mais il ne parle point de tête > il
dit que l'idole a vingt-fix pieds de haut, & fa
coëffure, qui fait une partie de l'épaiffeur de fa
tête, quinze pieds : c'eft tout ce qu'il en dit ; il en
donne la fig. p. 183, fig. 16.
On dit que ce nom hyène vient du grec vcuv.ee 3
dérivé de v$f| un porc/, parce que le dos .de cet
animal eft hérifie < de poils Semblables aux foies
| d'un porc.
H YÈNES. Voye% Mitriaques.
H Y E T IU S , Lucien dit que les athéniens ho-
noroient Jupiter fous ce nom, qui fignifie pluvieux,
& fous lequel ils lui avoient élevé un autel fur
le mont Hymette, du grec uWo?, pluie. Voye%
Pluvieux.
HYÈS, r V , pluvieux 3 furnom de Bacchus, que
les uns dérivent de Hye , furnom de fa mère
Sémélé, & d'autres dé la faifon pluvieufe , où
arrivoient fes fêtes ..
H YG IE I
H YG IÉ E ,
- filleyd’Efculape & d'Epione , ou
HYGIE A -,
Lampétie. Orphée la dit femme ôt non fille d’Ef-
cuîape. Elle étoi.t honorée chez les grecs comme
la déeffe de la fanté. Elle avoit dans up temp'e
de fon père à Sycione une ftatue prefqu'entière-
ment couverte d’un voile , à laquelle lés. femmes
de cette ville dédioient leurs chevelures. On voit
fur d’anciens monumens eette déeffe couronnée de
laurier, tenant de fa main droite un bâton, de
commandement. Sur fon fein, eft un grand dragon
àplulïeurs contours, qui avance fa tête pour aller
boire dans une patère ou coupe qu’elle tient de
la main gauche : elle porte la couronne & le fceptre
comme reine de la médecine. On trouve un grand
H Y G
nombre de ftatues de cette déeffe/parce que les
perfonnes riches qui guériffoient de grandes maladies,
où elles avoient invoqué Hygiea3 lui éri-
geoient des ftatues en mémoire de leur convalef-
cence. Les grecs donnèrent quelquefois le nom
KHygiea à Minerve, & l ’honorèrent fous ce titre.
Les romains, qui adoptèrent toutes les divinités
des nations étrangères, ne manquèrent pas de recevoir
dans leur‘ville la déeffe de la fanté, & de
lui ériger un temple comme à celle de qui dépen-
doitlefalut de l'empire. , fanté, eft le mot
qui a donné lieu à créer la divinité appellée Hygée
ou Hygie. “
C ’eft la même divinité que Salus & que Mi-
nerva Medica. Aufli porte-t-elle un cafque fur un
des beaux candélabres de marbre du palais Bar-
berini de Rome.
Elle eft toujours reconnoiffable au ferpent qui'
l’accompagne, ou qu'elle tient, ou auquel elle
donne à manger. On la trouve fouvent feule fur
les médailles & les marbres du capitole. Mais
elle accompagne ordinairement Efculape & T é lé f-
• phore.
Hygiée fert de type aux médailles de Sala.
H Y L A S , fils de Throdamante, roi de Myfie,
s'attacha dès l’enfance à Hercule, & l'accompagna
dans l’expédition de la Colchide. Les Ar-
goriautes\étant arrivés fur les côtes de IaTroade ,
envoyèrent à terre le.jeune.prince avec fes com
pagnons , pour chercher dé l'eau. Les nymphes
du lieu éprifes dé fa beauté l’enlevèrent, en forte
qu'il ne reparut plus. Hercule qui l’aimoit tendrement
, defcendit à terre pour l’aller chercher ; &
l’appelant vainement, il fit retentir tout le rivage
du'.nom a Hylas 3 mille fois répété , dit Virgile.
On voit ce beau jeune homme tenant un vafe,
& arrêté par des nymphes , ' fur un b as-relief
du capitale , dédié aux fontaines & aux nymphes.
Souvent on trouve fur les farcophages des
anciens Hylas enlevé par les naïades ( Fabret.
infcript. c. 6 , p. 432 ) ; fujet qu’on voit repréfenté
au pal.fis Albani ; dans une forte de mofaïque ,
appellée par les Italiens Commejfo ( Ciampini.
Vet. 'Moriîtm. T. 1 , T. 24. compofée de
pierres colorées. C'eft à ce trait de la fable que
fe rapporté cette infcription peu connue qu'on
voit fur la face d’une colonne fciée en deux,
à la maifon Caponi à Rome; nous n'en citerons
que le vers qui a rapport au fujet :
H P n A c A N a c T E P H N H N
S .A I A A E C O Y © A N A T O C.
Dulcem haric rapuerunt nymphae , non mors.
H y là s fur les médailles.
HYM
On Voit ce jeune infortuné tenant une cruche,
fur une médaille de G iu s , en Bithynie, frappée
en l'honneur de Sévère-Alexandre.
H YL LUS ou H Y L U S , fils d’I^rcule & de
Dejanire, fut élevé chez Ceix , roi deTrachine,
à qui Hercule avoit confié fa femme & fes erifans,
tandis qu’il étoit occupé à fes fameux travaux.
Après plus d’une année d'abfence de ce héros,
Dejanire inquiète confeillaà fon fils -d'aller chercher
les traces de foh père, pour recueillir au
moins quelques nouvelles de fa deftinée. Hylusvx
à Cénée , où il trouvé Hercule occupé à bâtir
un temple à Jupiter & à tracer le déflin d'un
bois faoré: mVis il eut le chagrin d’y arriver dans
le moment où Hercule venoitde fe revêtir de la fatale
robe de Dejanire , & il fut chargé de porter
à fa mère les imprécations que le héros fit contre
- elle,. Mais inftruit de la funefte erreur où le Centaure
avoit fait tomber Dejanire, il exeufa fa
mère auprès d’Hercule. Ge héros Tentant que fa
dernière heure approchoic, ordonna à Hyllus de
le porter fur le mont O eta, de le placer fur un
bûcher , d’y mettre le feu de fes mains , & enfin
d’époufer Iole, fous peine d'imprécations éternelles.
Hyllus après la mort de fon père fe retira
chez Epalius , roi des Doriens , qui le reçut
favorablement, & l'adopta .même en reconnoif-
fance des obligations qu'il avoit à Hercule, par
qui il avoit été rétabli dans fes états. Mais Eu-
rrfthée, ennemi irréconciliable d'Hercu'e & de fa
poftérité, craignant q\i'Hyllus ne fût bientôt en
état de venger fon. père, vint le troubler dans
fa retraite , & l’obligea d’ avoir recours à Théfée ,
roi d’Athènes. C e prince parent & anr d ’Hercule,
prit hautement le parti des Héraclides, leur donna
un établiffement dans l’Attique, engagea les A thé- *
niens dans leur querelle ; .& lorfqu'Eufilihée vint
le ‘ redemander à la tête d'une armée , Hyllus
commandant les troupes Athéniennes , lui livra
bataille , le vainquit, le tua de fa propre main ,
lui coupa la tête & l'erîvoya à Alcmène.. Cependant
la guerre continua toujours entre les Héraclides
& le s Pelopides , avec différens fuccès ,
quifaifoient craindre, qu'elle ne durât long-temp?.
Alors le jeune Hêraclide, pour la faire finir ,
envoya aux ennemis un Cartel de défi , offrant
de fe battre contre quiconque fe préfenteroit ;
à condition que s'il demeuroit viôlorieux, Atrée,
chef des Pélopides, lui céderoit le thrône ;•& que
s’ il étoit vaincu, les Héraclides ne po'urroient
rentrer dans, lé Péloponèfe que cent ans après.
Hyllus fut tué dans le combat, & fes fucceffeurs
fc virent obligés de tenir le traité. Voye^ H é r a clides
, Io l e .
H Y LO N OM E . Voyei C y l l a r e .
H Y M É E y chanfon des meuniers chez les
anciens grecs, dite autrement éprauli^
E e ij