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ISMENIDES, nymphes da fleuve Ifménus.
Voye^ IsMÉNUS.
ISM EN IE , furnom de Minerve : il y avoit à
Thèbes deux temples de Minerve 5 dans l’un elle
SaPP--il0:t Minerve Ifnénie, à caufe du fleuve If-
ménüs , fur le bord duquel étoit ce temple.
ISM EN IE N , furnom d’Apollon, qui lui venoit
du fleuve Ifménus.
ISM ÊN IÜ S , fils d’Apollon & deMélie, reçut
de fon père le don de deviner : comme il étoit né
fur les bords du fleuve Ladon dans la Béolie, il
donna fon nom à ce fleuve, qui fe nomma depuis'
Ifménius , ou Ifménus. Voye^ M élie.
Plutarque le géographe donne une autre origine
an nom de ce fleuve. Voye% I smenus.
ISM EN U S , fl euve de la Béotîe , qui couloït
auprès de Thebes. On l’appelloir auparavant pied
Ge Cadmus j voie: à quelle ©ccahon. Cadmus ayant
tué a coup de flèches le dragon qui gardo.it la
fontaine , & craignant que Peau n’en fut empoisonnée,
parcourut le pays pour en chercher une
autre dont il pût boire fans danger : étant arrivé
à l’antré corcyréen par le fecours de Pallas , il
enfonça le pied droit dans le limon, & quand il
l'en eut retiré, il en fortit une rivière qu’on ap-
pella le pied de Cadmus. Peu de temps après,
Ifménus, l’ aîné des emfans de Niobé , voulant fe
délivrer des douleurs violentes que lui caufoient
les plaies faites par les flèches d’Apollon , fe jetra
dans le fleuve du pied de Cadmps, q u i, depuis
cet événement, porta le nom de ce jeune prince.
Isménus , fils d’Amphion & de Niobé. Voye^
l’article précédent.
' ISOLINA. Voye£ M onol inum .
ISOPSÈPHE, adj. On appelle vers ifopsépkes,
les vers conftruits de- manière que la fournie des 'j
lettres numérales du premier diftique , produife le
même nombre que celle du fécond. Les grecs
n’avoient point d’autres chiffres que les lettres de
leur alphabet. A lignifie un, B. deux, r . trois,
ainfi du refte. Ils appelaient mots ifopsephes,..
ceux dont les lettres calculées produifent le même
nombre ; ils avoient de même des vers qu’ils appelaient
ifopsephes pour les mêmes raiforts. Les
anciens grammairiens avoient découvert plufieurs
vers ifopsephes dans Homère; mais ç*é,toit le hafard
feul qui les avoit produits. Un certain Léonïde
s’avifa d’en faire exprès, & il compofa des épigrammes
dont les deux premiers vers étoient//ôp-
sépfus aux deux féconds. Quand l’ épigrammë
a ’étoit corapofée que de deux vers, & qu'on ne
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poüvoît par confisquent oppofer diftique à difti.
que.i pour lors on oppofoit vers à vers ; cëft ce
que Huet a remarque dans iëpigramme du XIIe
chapitre du V I8 livre de l'Anthologie, commen-
çant par ces mots : E15 vpos iv», qui n’ eft compo*
fée que de deux vers , & dont -chacun forme îe
nombre de 4111. Ce mot vient de uns, aqudlisf
& de 4/'^(P0S 3 calculas.
IS SA , ifle fur les côtes de I’IHyrie.
i M. Neumann lui attribue quelques médailles 4
fur lefquelles on lit 12 & z .
Issa dans l'ifle de Lesbos.
M. Neumann a publié 'une médaille de bronze
de cette ville, avec une étoile pour type.
I ssa , nymphe que Mercure rendit mère du
devin Pryhs. V oye1 C admus bu C adm ilu s .
IS SÉ , fille de Macarée , fe lailfa féduire par
Apollon déguifé en berger.
ISSEDONS , peuples voifins des Hyperbo-
réens , dit-Hérodote j ils n’avoient qù’u;i oeil.
Quand quelqu’un d entr’eux , dit le même'auteur,
a perdu ion père, tous fes parens lui amènent
beaucoup de bétail ; & après avoir coupé en morceaux
le cadavre, ils mêlent les chairs avec celle
des animaux, & les fervent dans le feftin ; réfei-
vant feulement la tête du mort, qu’ils enchaffènt
dans de l ’o r , & fb t une idole à laquelle ils offrent
tous les ans des facrifices folemnels. Ces
peuples dévoient donc avoir une prodig eufe multitude
de dieux , fi chaque chef de famille étoit
ainfi honoré.
Ils n’avoient qu’ un oe il , c’eft-à-dire que-les
grands froids de leur pays faifoient qu’ils avoient
prefque toujours fur le vifage une efpèce de maf-
que qui n’avoit qu’une ouverture pour les yeux $
ou bien on a voulu marquer par-là que ces peuples,
voifins du pôle, étant la moitié de l’année
dans les ténèbres , n’avoient que la moitié de la
lumière dont jouilfent les.autres hommes..
ISTER. C ’ eft un des noms du Danube ; car ce
fleuve, chez les anciens, ri’avort: pas le même nom
vers fa fource & dans la partie baffe de fon cours,1
N é dans cette partie de ia forêt Hercinie, qu’on
appelle la forêt noire, il. coule rapidement entre
la Germanie au nord , la Rhétie, les Noriques &
la Pannonie au fud : mais parvenu à l’extrémité
de la Moefie & à l’entrée de la Dace qu’on appel-
loi* Ripenfis , il trouve en fon chemin une barre
de roches qui refferre fon lit & le traverfe ; ce
qui caufe une chute ou cafcade dans fes eaux.
C ’ eft de-là que le Danube prend le nom déifier ,
qu’il conferve jufqu’ à la met.
C e ll
1 s T
C ’eft un peu au-deflÔus de cette cafcade que
Trajan fit conftruire un pont pour- s’affurer en
tout temps le pafl'age du fleuve & l'entrée
dans la Dace. On en voit encore le relte a 1 entrée
de la Bulgarie, entre.Fetiilau & Swenn j il
étoit de vingt arches, larges de cent-vingt pieds
romains. La longueur du pont étoit de cinq cent-
vingt toifes , c’eit-à-dire que le Danube , en cet
endroit, eft fept fois plus large que la Seine à
Paris fous le Pont-royal. Ulfier , qui fe jjttoit
autrefois par fept embouchures dans le Po t-
Euxin, n’en a'-plus que deux aujourd hui.- Ce grand
fleuve reçoit plus' de foixarite rivières dans- fon
cours. Malgré fa rapidité, il eft glacé prefqüe tous
les hivers. C ’eft a la faveur des glaces que les aaces
& les farmates paffoient le fleuve pour ravager-les ;
provinces fituées au midi.
ISTHME DE CORINTHE. Les corinthiens
difoient, au rapport de Paufanias , que le Soled
& Neptune avoient eu une dsfpute au fuiet de
leur pays , pour favoir à qui il devoit appartenir.
B-riarée , choifi pour juge de ce différend, à ijugea
l’ifthme à Neptune , & le promontoire, qui commande
la ville, au Soleil. Depuis ce-temps-là Neptune
demeura en poffeflion de Viftkme. Plufieurs
empereurs romains entreprirent de percer, pour la
commodité de la navigation , cet ifthme, qui n’ a que
fix miles de.large ; mais, on n’en put jamais venir
à bout : ce qui donna lieu au proverbe ifthmum
fodere, “percer l’ifthme, pour défigner une chofe
impoffible.
ISTHMIENS ( Jeux). Voye.1 Isthmiques.
IS THM IQ U E S , ou ISTHMIENS. Les jeux
ifthmiques étoient les troifièmes dès quatre fortes
de jeux ou combats facrés fi célèbres dans la
Grèce.. Ils ont pris leur nom d e Y ifthme de Corinth
e , ou ils fe cëlébroient. On difbit qu’ils avoient
été inftitués par Sifyphe en l’honneur de Méli-^
certe, dont le corps avoir été porté par un dauphin,
ou plutôt jetté par les flots fur le rivage de
l’ifthme. Plutarque , dans la vie, de Théfée , en
attribue la première inftitution à Théfée,qui voulut
en cela imiter Hercule , par qui les jeux olympiens
avoient été établis. Il les confacra à Neptune
dont il fe vantoit d’ être fils, comme au dieu
qui préfidoit particulièrement fur Vifs lune.
Ces jeux fe célébroient régulièrement tous -les
trois ans en é t é , .& ils étoient regardés comme
facrés , de forte qu’on n’ofa pas même les difeon-
tinuer , après que la ville de Corinthe eût été détruite
par Mummius ; mais on donna aux fycioniens
la charge de les continuer. Le concours y étoit fi
grand , qu’il n’y avoit que les principaux membres
des villes de la Grèce qui puffent y avoir place.
Athènes n’avoit d’efpace qu’autànt que le voile du
navire qu’ elle envoyoit à Vifihme en pouvoit cou-
Antiquités. Tome, HJ,
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vrir. Les éléens étoient les feuls de tous les grecs
qui n’y afliftoient pas, pour éviter les malheurs
que pourroient leur caufer les imprécations que
Mol ion e , femme d’À é io r , avoit faites contre
ceux de cette nation qui viendroient à ces jeux.
Voy. M ol ione.
Les romains y furent admis dans la fuite , & les
célébrèrent avec tant de pompe & .d’appareil ,
qu’outre-les exercices ordinaires de la courfe, du
pugilat, de la mufique & de la poéfie, on y don-
noit le.fpeélacle de la châtie, dans laquelle on fai-
foi t paroître les animaux lés plus rares. C e qui
augmentoit encore la célébrité de ces jeux, c’ eft
qu'ils fervoient d’époque aux corinthiens 6c aux
habitans de l’ifthme.
.Les vainqueurs à ces jeux étoient couronnés de
branches' de pin, puis en les eouronnoit d’ache ,
comme les vainqueurs aux jeux néméens , avec
cette différence, que ceux des jeux néméens étoient
couronnés d’acHe verte, au lieu que ceux des jeux
Ifthmiques l’étoient d’ache sèche. Dans la fuite on
-ajouta à-la couronne une fomme d’argent, qui fut
fixée par Solon à cent drachmes , ou quarante
livres de notre monnoie. Les romains ne s’ en tinrent
pas là , ck alignèrent aux vainqueurs de plus
riches préfens. Pindare a compofé plufieurs odes
à l’honneur des vainqueurs dans les jeux IJthmï-
qites •: c ’eft pour cela que l’on a intitulé le quatrième
livre de fes odes, Ifthmia, les Illhmiénnes*
ISTHM IO N , collier des femmes grecques.-
(' Suidas ï'sôpia. ) Il différoit de VZgfMs, en ce
qu’il n’avoit point de pendeloque, comme ce
dernier.
. ISTIÆA , en Euboée, is tia ie s în .
Les médailles autonomes de cette ville font:
C . en argent.
R. en bronze.
O. en or.
Leurs types ordinaires font :
Un taureau entier , ou à mi-corps , ou fa tête
feule.— Un raifin.— Une femme aflife fur lajpuoue
d’un vaiffèau , tenant un voile.
ISTRO PO L IS , en Moéfie. i s t p ï h .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en or.
R. en argent.
O. en bronze.
Leurs types ordinaires font :
Deux têtes humaines dontl’uneeft renverfée. - r
Un aigle pofé fur un dauphin.
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