
222 H Y P
non plus que Phyperlydien qui le fuit , n'éroit
pas fi ancien que les autres. Arilloxène n’en fait
aucune mention , & Ptolcmée qui n’en admettait’
que fept le retranche avec plufieurs autres. Ce
mode port oit le nom d’Hypeoco lien 3 parce que
fa fondamentale étoit une quarte au deffus de ce de
du mode^oiien 3 dont il tiroit fon origine.
HYPERESIA , dans l’Achaïe. Goltzius feul a
attribué des médailles impériales grecques à cete
ville.
H Y PE RH Y PA TE . Boëce, dans fon traité de
muficâ, appelle ainfi la corde ajoutée aux deux tetra-
cordes 3 pour former Pénéacorde, ou fyflême de
nquf cordes complet 3 elle étoit immédiatement
au -défi us de YHypate, & c’efl l ’origine de fon
nom. Il paroît au relie que 1 ‘ hyper-hypate & la
' proflambanomène étoit une feule & même corde ,
ainfi que le prétend Wallis, dans fon appendice
aux harmoniques de Ptolomée. Voye^Proslam-
BANOMENOS.
HYPERIASTIEN ou M YX O L YD IEN A I GU
, c’ eil le nom qu’Euclyde & plufieurs anciens
donnent au mode de la mufique grecque,
appelle hypèrïonim par d’autres auteurs. Voye^
Hyperionien.
H Y P E R IO N , fils d’Uranus , & frère cadet
de Saturne, époufa fa foeur Baillée, dont il eut
un fils & une fille, Helios & Séléné, tous deux
admirables par leur vertu & leur beauté-: ce qui
attira fur Hyperion la jaloufie des autres titans.
I !s réfoiurent d’égorger Hyperion, & de noyer
dans l’Eridan , fon fils Héims, qui n’étoit encore •
qu’enfant. Voye* Basilée, Helias Séléné , ,
T hia , 'Titan . ,
HYPER IO N IEN , un des modes de la mufi-
que des grecs, appellé aufli par quelques - uns
hyperiafdien & mixolidien aigu.
\ C e mode avoit fa fondamentale, une quarte
au-deflus de l’ionien, dont il droit fon origine 5
& c’ eft le douzième mode du grave à l’aigu ,
félon le dénombrement d’Alypius. Voye^ Mode.
H YPER IPN É , fille d’ Areas, & femme d’En-
dymion. V . Endymion.
». H Y P E R L YD IEN , le plus aigu des quinze modes
des grecs , dont on trouve le dénombrement
dans Alvpius. Ce mode non plus que fon voifin
P.hypereolien, n’étoit pas fi ancien que les treize
autres ; Arilloxène, qui les nomme tous, ne fait
aucune mention de ces deux-là. Celui dont il ell
ici quellion s’appelioit hyperlydien, parce que fa
fondamentale étoit une quarte au-deflus de celle
du mode Jydiçn, dont il tiroit fon origine.
H Y P
HYPERMESE, la meme corde qu’on nomme
ordinairement lychanos-hypaton. F. Lÿ chan os.
HYPERMIXOL YD IEN ^m o d e de la mufique
g re cq u e . Voye^ H y p e R p h r y g i e n .
H Y PERM N E S TR E , une des cinquante filles
deDanaüs, fut la feule qui eut horreur d’exécuter
l'ordre cruel de fon père, & qui fe difpenfa
de garder le ferment qu’elle avoit fait dé 'tuer fon
époux la première nuit de fes noces. Au lieu de
porter le poignard dans le fein de Lyncée, elle Jui
donna le moyen de s’évader. Danaüs qui vouloit
exterminer toute la race de fon frère, entra dans
une grande colère contre Hyperijinefirè, la fit
traîner cruellement en prifon & vouloit la faire
mourir comme rebelle à fes ordres. Mais le peuple
prit fon parti, & obligea le pere delà rendre
à Lyncée. Hg/permnefire, en mémoire de fa délivrance
, fit bâtir un temple à la déefie de la Per-
fuafion. Ovide, dans la quatorzième .héroïde ,
fuppofe qii Hypermnefîre, chargée de chaînes y écrit
à fon époux , pour lui marquer ce qu’elle fouffre ,
& le prdTant befoin qu’elle a de fon fecours.
Hypermenestre, une des filles de Tef-
tius, mère d’Amphiaraüs. Voyeç Amphiaraüs,,
HYPER PH RYGIEN, appellé aufli par Eucly-
de Hyper mixolidien, ell en mufique le plus aigu
des treize modes d’Arilloxène, faifant le diapa-
fon avec l’hypodorien le plus grave de tous.
H Y PER TH U SE , une des hefpérides. Voyeç
H es.p é r i d e s .
P Y P E R T Y R O N , mot formé de «Veg, dejfus3
& de éuçct 3'porté ; table que l’on met en forme
de fri fe fur les jambages des portes & au-deflus
des linteaux des fenêtres dans l’ordre dorique:
H YPERTON IDE . Pollux femble indiquer
( Onomaft. Liv. IV , cap. 9. ) qu’il y avoit autrefois
un mode hypertonide.
H Y P È T H R E S j on appelloit ainfi certains
temples des anciens, qui avoient en dehors
deux rangs de colonnes tout autour , & autant
en dedans 5 mais tout le milieu.étoit découvert
comme nos cloîtres. Vitruve dit- que le temple
de Jupiter-olympien à .Athènes, étoit de cette
forme. Et Paufanias nomme un temple de Junon
qui étoit fitué fur le chemin de Phalères à Athènes,
où il n’y avoit ni tôitc* ni portes. Comme
Jupiter & Junon font pris, fouvent pour, l'air &
le ciel, il convient, difoît-on, que leurs temples
Ibient à découvert, & ne foient pôint renfermés
dans l’étendue étroite des murailles, puifque leur
puiflance embrafle tout l’univers. Strabon nous
apprend une particularité fur les kypéthres 3 favoir
H Y P
qu’ils étoient remplis de llatues de différentes divinités*
"Y'hypétkre du temple de la Junon de Sa-
mos, étoit rempli de llatues d’excellens ouvriers,
dont trois coloflales de Myron. Marc-Antoine les
enleva toutes trois > mais Augulle en reftitua deux,
favoir celle de Minerve , celle d’Hercule, & n’en
garda qu’une, qui étoit celle de. Jupiter", pour la
mettre dans un petit ,temple qu’ il fit bâtir fur le '
capitole..
H Y PH I , mefure de capacité de l’Àfie & de
l’Egypte. Voyeç EphA.
HYPHIALTE S ou EPHIALTES , nom que
les grecs donnaient à certaines divinités rufliques;
elles app'aroifloient en fonges, & les latins les
appelaient Incubes. V. Incubes.
H Y P O C A U S T E , mot formé de , deffous,
8c de xecla j échauffe ; fourneau fouterrain qui fer-
voit à échauffer les bains & les appartemens chez
les grecs & les romains. Voyez-en la defciiption
au mot»Cheminée.
H YPODIAZEUXIS dans la mufique des grecs,
ell au rapport du vieux Bacchius, l’intervalle ds.
quinte , qui fe trouve entre deux tétracordes.,
féparés par un troliième tétracorde & par une d i s jonction
; àinfi il y a kypodia^euxis , entre les té- .
tracordes hypaton & diezeugmenon , Si entre le:
tétracordes fynnemenon & hyperboleon. Voyei
T étracorde.
H YPODORIEN , le plus grave de tous les
modes de l’ancienne mufique. Eüciide dit que c’ eil
le plus aigu; mais comme il ell contredit par tous, |
les autres auteurs , & qu’ il fe contredit lui-même '!
un moment après, on doit -croire que c’ ell une j
faute de copifte ou dhmpreflion.
Lemodthypodorien a fa fondamentale une quarte,
au - deflous de celle du mode dorien , dont il tire
fon origine, Voye% Mode.
HYPOÉÔLIEN ,.mode qu’Euclide appelle aufli
hypolydien grave. Il tire fon . origine du mode éolien,
dont la fondamentale efl une quarte au-deflus
de la fienne. V Mode.
H Y PO G É E , tombeau fous terre* Les grecs
après avoir perdu l’ ufage de brûler les corps des
morts, les enterrèrent fous terre dans des cercueils
qu’ ils nommèrent hypogées , & qui étoient fembla-
bles aux caveaux qu’on voyoit autrefois communément
dans nos églifes. Chaque corps chez les
grecs avoit fa place dans ces fortes de monumens
féparés, qui s’élevoient en forme de voûte.
Les hypogées des premiers* romains étoient au
ïez-de-chauflëe, & n’occupoient point autant de
H Y P 223
profondeur que ceux de Grèce, parce qu’on n’y
enfermoit que les urnes qui contenoient les cendres
des morts 5 mais dans la fuite , les grandes
richefles des particuliers les portèrent à imiter en
ce point la magnificence des grecs, & bientôt ils
la ûirpaflerent à tous égards.
Non contens de bâtir à leur imitation des tombeaux
fouterrains eompofés de plufieurs appartemens,
dans chacun defquels il y avoit un grand
nombre de niches pour placer des urnes fépuchra-
les, ils ornèrent encore ces appartemens fouterrains
de peintures à Frefque, de mofaïques , de figures
de relief en marbre, & d’autres décorations d'une
richefle & d’une dépenfe infiniment plus confidé-
rable que celle des plus belles fépultures élevées
fur terre. On a eu lieu de le connoitre par les
hypogées qu’on a découverts de temps en temps,
en fouillant des ruines auprès de Rome.
C e mot efl formé d'«Vo, deflous , & de
y? , terre. Vitruve a appliqué ce term: abufivendent
à toutes les parties d’un bâtiment ', qui
font fous terre, comme les .caves , les felliers ,
les garde-'mangers, & c . Mais ce n’étoit point
là le fens du mot hypogée dans fon origine. (I ) . J. )
- H Y P O G LO T T ID E , f. f, couronne de laurier
d’Alexandrie, qui étoit très odorant. On voit
la figure d’un hypoglottide , fur une médaille de
la vil|e de Myrine,,-^en Trôade , qui couronne
la célèbre amazone de ce nom, dont il efl parlé
dans Athénée, dans Strabon , ’ & fur - tout dans
Diodore de Sicile. Triflan a tâché d’expliquer
cette ’médaille, mais il ne paroît pas qu’il aie
réufli. (D .J . ).
H Y P O IA S T IE N , un des modes dé l’ancienjae
mlifique. Voye£ hopoïonien.
H Y PO IO N IEN , Mufique, le fécond au
grave des modes de l’ancienne mufique qu’Eu-
clideappelle aufli hypoïaftien & hypophrigien grave.’
Sa fondamentale étoit une quarte au-deflbus du
mode ionien. V. Mode.
Euclide diftingue. deux modes hypolidiens 3 favoir
l’aigu dont nous venons de parler, & le
grave qui efl le même que Vhypoéolien. Voye% ce
nioti •'
Quelques-uns attribuent Pinvention du mode
hypolydien à Polymnefle, d’autres à Damon l’A-
théniea.
HYPOPHRYGIEN , mode qui tiroit fon origine
du Phrygien, dont la fondamentale.étoit une
quarte au-deflus de la fienne.
H Y PO PO D IUM , ou Scabillum, marche-pied
des romains.