
'des oifeaux bons à manger ; en fécond lieu , des
» viétimes plus confidérables, comme des fan-
*> gliers 3 des cerfs, des chevreuils, des louve-
« teaux, des ourfons, même des loups & des
* ours ; troiüémement , des fruits de toute ef-
» pèce , en.uite on met le feu au bûcher. Alors
M ces animaux qui fentent la chaleur de la flamme,
9> devie[mirent furieux, quelques-uns même s’é-
» lancent au-delTus de la bakftrade, & cherchent
» à s'échapper j mais on les reprend, & oh les
*> ramène à l'autel. C e qu'il y a de particulier,
=» c’eft qu’au rapport* de ces peuples, il n’en
» arrive point d’accident, & que jamais perfonne
» n’a été bleffé en cette occafion ». Cette Diane
Laphria eft auflî nommée Triclaria.
L a ph RIA. ( Diana ).
Les habitans de Patra- , dans l’Achaïa, ren-
doient un culte particulier à Diane, feus le nom
de Lapkria , fynonyme de Venatrix ,* c’eftpour-
quoi on doit rappoiter à cette Colonie romaine
les médailles latines fans infcriptions de villes,
fur lefquelles on lit : D ia n a La ph r ia .
LA PH YRE j fuvnom de Minerve, formé de
AasÇwpoc , butin, dépouille , parce qu’elle étoit la
déeffe de la guerre , & que c’étoit elle qui faifoit
faire du butin, remporter les dépouilles des ennemis.
L A PH Y S T IU S , furnom de Jupiter, à qui
Phryxus immola le bélier qui l’ avoir porté à Col-
chos. Les orchoménieris lui donnèrent ce nom>
formé de u t , fe hâter, s’enfuir , en mémoire
de la fuite de Phryxus j & depuis ce tems^-
là , Jupiter-Laphyfiius fut regardé comme le dieu
tutélaire des fugitifs.
Le mont Laphyftium, où ce Jupiter étoit adoré,
e'toit encore célèbre par fes bacchantes, & par
le repos qu’y prit Hercule, fortant des enfers
& traînant le cerbère.
LA P IC IDINIS cariftiis ( a ). Gruter( 5-93. t.)
a publié l’épitaphe d’un infpeéleur des carrières de
Cariftium, défîgné par cette dénomination. L’ancienne
Cariftium étoit fituée entre Dertona & Genua>
aux environs d’Aqui, dans le Montferrat.
LAP ID AIRE (fryle ). Voyez Inscriptions.
LAPÎDAR IUS. On lifoit à Vaifon l’infcription
fuivante, dans laquelle ce mot déligne un tailleur
de pierres, ou un lapidaire :
D. SA LLUST IO. ACCEPTO. OPIFICES LA P IDAR I
OB, SE PU 1TU R AM . EJÜS.
(Spon. Mifc. fect. VI. p. 222.)
LAPIDATION î c'eft le nom d'un jour de
fête que les éginètes célébroîent en mémoire de
deux fides de C rète, qu’ils avoient malheureufe-
ment tuées à coup de pierres dans une fédition.
Ployez Auxésie & Lamie.
LA P IN fur les médailles. Le lièvre & le lapin
font le fymbole de l’Efpagne, où il s'en trouve en
quantité. On en voit auflî fur les médailles de
Sicile , & ils marquent en général l'abondance,
à caufe de leur fécondité.
LA P IS ( Jupiter) . V. Jupiter.
L a p i s - l a z û l i , efpè.ce de jafpe bleu, taché de
couleur d’or par des pyrites. Les anciens graveurs
l’ont employé quelquefois. C ’étbii leur cyanus
que les égyptiens favoient contrefaire. V. C obalt.
L apis-Fabalis , pierre ainfi nommée par les
anciens, parce qu’elle reffembloit à une fève.
On la trouvoit communément dans le N i l , &
elle étoit noire. C ’étoit probablement une mine
de fer en globules allonges & applatis.
L a p i s - m a k a l t s , pierre façrée que l'on por-
toit en grande pompe dans les rues de Rome,
pour obtenir de la pluie de Jupiter. Elle étoit déposée
hors la porte Capène , près d’un temple
de .Mars. Fellus qui nous l’apprend, ajoute que
cette cérémonie étoit toujours couronnée du fuc-
cès, & que delà fut formé le nom de la pierre :
infequebatur pluvia Jlatim : eumque quod aquas
manaret , mandlem lapident dixere.
L a p i s -p b r t w s u s . Vidlor ülace ce monument
dans la feptième région. Il eft probable que c’étoit
un endroit, frappé de la foudre, couvert d'une
pierre percée à jour 5 parce qu’il étoit défendu d.e
couvrir entièrement un tel lieu.
L a p i s - suGGEsTus , terrein élevé dans le marché
, ou la place publique , fur lequel fe plaçoit le
•crieur des marchandifes à vendre 3 des meubles,
des efclaves, & c . De là vient que Cicéron ( in
Pif. c. iy . ) défigne deux tribuns du peuple qui
avoient été efclaves, par ces mots : duos de lapide
emptos tribunos plebis.
LAPITHES , peuples de Theffalie, qui prirent
leur nom de Lapitha, fils d'Apollon, & de
Stilbé, fille de Pénée. Les noces de Pirithoiis,
leur ro i, occafionnèrent une giferre fanglànte entre
ces peuples & les centaures, où ceux-ci furent
exterminés, ou du moins entièrement djflîpés par
la valeur d’Hercule & de Théfée 3 chefs des lapi-
thes. Voyez C entaures ,. Pirithoüs.
Pline ( lib. V II; cap. L V I . ) & Virgile leur
attribuent l’invention de l a Telle & de la bride,
parce qu’ils étoient d’habiles cavaliers.
L A P ITH Æ , dans la Theffalie. AAnro,
Les médailles autonomes de ce peuple font:
RRR. en argent. .
RRRR. en bronze.
O. en.or.
Leur,type ordinaire eft une lyre.
L A P P A , en Q è te . AAnnAiûN.
Les médailles autonomes de cettë ville font :
RRR. en argent.
O. en or.
O. en bronïe.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales;
grecques en l ’honneur d’Augufte, de Domitien,!
de Domitia & de Commode.
LAQ. UE A T ORES 1 les mêmes gladiateurs que
les Rétiaires. V. ce mot.
LAR} lartis, prénom des rois du Latium , tels
que Porfena , Tolumnius, & c . Hermini.us,. qui
fut conful Tari £06 de Rome avec T . Virginius, s’ap-
pelloit auflî L.ar Herminius , peut-être pour défi-
gner fon ancienne origine.
LA R 3 laris ; dieu Lare. Voyez L a r e s .
LARU NDA 1* ^lle ^euve Almon, ayant
eu l’indifcrétion de faire confidence à Junon des
galanteries de Jupiter, .ce dieu, dit O vid e , lui
fit couper la lan^&e, & ordonna à Mercure de
la conduire aux enfers. Le trifte état où elle-étoit
n’ avoit pas éteint tous fes charmes 5 fon conducteur
en devint amoureux , & la rendit mère de
deux jumeaux, appellés lares. On l’appelloit auflî
Laranda, Larunda & Mania, parce qu’elle étoit "
mère des Mânes. fO v id . faft. 1. -597. é iy . )
meftique, deftinée en particulier chez les romains
au culte des dieux larés. Chacun y honoroit encore
d’un culte fîngulier les divinités particulières
de fa famille , de fa maifon, & y dépofoit leurs
images en raccourci. Lampride ( Alex. Sev» cap.
X X IX , ) dit .qu’Alexandre-Sévère avoit deux ,ef-
-p.eces d.e larçire,. l’un plus retiré où il avoit placé
les images des bons, princes déifiés., & des hommes
les plus eftimés pour les moeurs, entre ief-
quels on voyoit Apollonius, Jéfus-Chrift, Abraham,
Orphée , & c . , & les images de fes ancêtres.
T>ans un autre laraire, moins retiré, étoient les
îommes célèbres par leurs talens, Virgile, Cicé-
roJ? Achille, £cc. Tous les matins l’empereur leur
oltroit a tous un facrifiçe.
Les laraires djes anciens qnç été Je plus grand
magafin, ou plutôt la plus grande reffource des
antiquaires 5 fans eux, on féroit réduit aux feuls
monumens publics , élevés par la magnificence
ou par la vanité; fans eux, plufieurs divinités do-
meltiqueÿ, mais principales, feroîent prefqueinconnues.
C ’eft à quelques-uns de ces laraires que
nous devpns les bronzes qui rempliffent les cabinets.
■
« Les attributs, dit Caylus ( Rec. d'ant. tom.
III.pag, 168. ) , & les accompagnemens de cette
très-petite figure de plomb , ne permettent pas de
douter , qu’elle ne repréfente une Vénus fortant
du bain. Une difpofition, fl commune & fi répétée,
pe peut avoir d’autre mérite que celui du tour
& de la compofition : ce monument privé de l ’un
& de l’autre, n’auroit donc pas trouvé place dans
ce recueil, fans la Angularité dont il eft accompagné.
La voici : les figures de ce métal, & de
cette proportion, fervoient à l’amufement des
enfans, ainfi qu’à leurs petits autels, appellés
lararium puerile, dont il eft fait mention dans les
auteurs anciens : de forte que les enfans faifoienc
alors par religion, ce que font aujourd’hui les
nôtres. Le marquis Olivièri, très-connu dans la
'république des lettres, avoit trouvé à Péfaro,
dans une de fes terres, un petit coffre rempli de
divinités, exécutées en plomb avec de très-petits
inftrumens propres aux facrifices- En 1*749, on
trouva auprès de Sarfina des figures pareilles ,
qui h avoient point été féparées depuis leur fortie
du moule. On fait aujourd’hui pour les enfans les
ornémens des autels de la même manière & du
même métal. L ’étude de l’antiquité confirme'à
chaque’ inftant la maxime du Fage , qui difoit
il y a plufieurs fiècles : nikil fub fôle novum ». -
LA R A L IE S , \ f A SÜI M
LARARIES f " te£es celebrees en 1 honneur
des Lares; les mêmes que les compitales. Voyeç
ce mot. On trouve dans les faftes kâlendaires , aux
fériés de décembre , le mot L A R ., que Manuce
a cru être l’abrégé des larentalia. Mais c’eft l’abrégé
de laralies ; car Denys d’Halycarnaffe dit qu’on
célébroit ces dernières fêtes peu de jours après les
faturnales* ( Dionyf. lib. IV . )
LAMANDA. Voyez L a r a .
L a r a n d a , dans la Lycaonie, a a p a n à e & n .
. Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur d’Antonin.
LARARIUM. V. L a r a i r e .
LARARIES. V. L a r a l i e s .
LARDARIUS. Gruter (647.4. ) rapporte l’épitaphe
fuivante, qii’on lifoit à Narbonne.
H h h i j