
n * L I C
L ICINIUS.
Fl a v iu s Va lrrius L i c in ia n u s L ic in iu s
A ugustus , antea Cæsar•
Ses médailles font :
RRR. en or.
O . en argent pur, du module ordinaire.
R R R . en médaillons d'argent.
R R R . en médaillons de bronze.
C . en M. & P . B.
L ic in ius le jeune.
F la vius V alrriu s L ic in ia n u s L ic inius
Cæsar.
Ses médailles font :
R RR . en or.
O . en argent pur.
C . en P. B.
L 1 C I N U S 3 furnom des familles F a ria 3
F orci a.
L IC IUM 3 ceinture particulière aux officiers
publics 3 établis pour exécuter les ordres des
magiftrats. Le licium que portoient les lifteurs
étoit mélangé de différentes couleurs, & appliqué
fur un limus 3 comme on le voit par ce paffage
de Pétrone : Nec longe a pr&cone , afeiltos f i a b a t 3
amiftus vefie difcoloriâ 3 atque in lance argente a
indicium & fidem prsferebat. Chez les romains 3
on cherchoit le larcin chez autrui avec un baflîn
& une ceinture , per lancem liciumque ,- & le larcin
ainfi trouvé, s’appelloit conceptum furtum , lance
& licio y d’où vient dans le droit aftio concepti 3
parce qu’on avoir aftion contre celui chez qui
l’on trouvoit la chofe perdue. ( D. J. )
^ A I K N O S , T
= * 0 ^ 1 1 [ • Bacchus - difoient les my-
X I C N O P H O R E S y J
thologiftes , avoit eu pour berceau une corbeille
d’oiîer j ou un van * Xmvos. De-là vinrent fon
furnom Xexvirtis , & celui des licnophores 3 Xixvo-
yàfot , qui portoient des vans remplis de fruits
dans les pompes de Cérès & de Bacchus.
L ICO RN E . Les anciens ont défîgné par ce
nom un animal fabuleux 3 auquel ils donnoient la
taille du cheval ou du cerf 3 & une corne unique
de quatre pieds de long. Les dents foffiles des
monodons ou narhwals, fécondé claffe des cétacés
3 & dont ils ignoraient l’origine , ont donné
lieu à cette fable. Ces dents 3 longues quelquefois
de neuf à dix pieds 3 droites & cannelées ,
l i c
fortent de la mâchoire fupérieure de cot animal
marina & reffemblent à deux dards implantés:
on n’en trouve fouvent qu'une feule, l’autte ayant
été brifée.
Voici maintenant une fable de nos anciens na-
turaliftes, rapportée par Ilidore de Séville (au
l. X I I de fies Origines 3 c. 2. ) fur la manière de
prendre les licornes. « Rhinocéros , ainfi appelle
» par les grecs, s'explique en latin, qui a une
» corne fur le ne%. Le monocéros* ou la licorne 3
« de même s'appelle ainfi, parce qu'elle a au
» milieu du front une corne de quatre pieds de
» long. Cette corne eft fi fo r te , qu’elle renverle
M ou perce tout ce qu’elle frappe. Elle combat
» fouvent contre l’éléphant, & le tue en lui
» perçant le ventre. Sa force eft telle , que les
» chaffeurs ne pourraient jamais la prendre j mais,
» comme affurent ceux qui ont écrit fur la nature
» des chofes , on fait avancer une jeune fille
» vierge , qui découvre fon fein deva'nt la licorne
» lorfqu’elle approche } alors la bête dépofant
» toute fa férocité, applique fa tête contre ce
R fein, où s’étant comme affoupie , elle eft prifç
» fans aucune peine, comme fi la nature ne.l’ayoit
» point armée »3. Cette fable, 'qui choque la
vraifemblance , fe trouve exprimée fur une pierre
gravée, qui eft digne des beaux fiècles de d'antiquité.
L IC T EU R , f. m ., en latin liftor 3 huifïîer
qui marchoit devant les premiers magiftrats de
Rome, & qui portoit la hache enveloppée dans
un faifeeau de verges : il faifoit tout enfemble
l ’office de fergent & de bourreau.
Romulus établit des lifteurs 3 pour rendre la
préfence des magiftrats plus refpeftable, & pour
exécuter fur le champ les jugemens qu'ils pro-
noncoient. Ils furent nommés' lifteurs , parce
qu’au premier commandement du magiftrat, ils
boîent les mains & les piés du coupable, liclor
à ligando. Apulée croit qu’ils tiraient leur
nom d'une ceinture ou courroie qu’ils avoient
autour du corps, & qu’on appelloic licium,
Voyei Licium.
Quoi qu'il en foit, ils étoient toujours prêts
à délier leurs faifeeaux de verges, pour
fouetter ou pour trancher la tête, félon l'ordre
qu’ils recevoient, I , liftor 3 colliga manus, expeà
virgas, plefte fecuri. Il seraient cependant, malgré
leur vil emploi, de condition libre., de race
d’ affranchi j & on n’admettoit point d'efclave à
cet office.
Quand les diftateurs paroiffoient en public,
ils étoient précédés par vingt - quatre lifteurs’,
les confuls par douze ,- les proconfuls, les pre'
teurs, les généraux, les maîtres de la cavalerie,
par fix; le préteur de la ville par deux, &
chaque veftale qui paroiffoit en public» en
L I C
avoit un par honneur. Comme les édiles & les
tribuns ne jouiffoient point de la haute juftice ,
les huiffiers qui les précédoient s’appelloient via*
tores 3 parce qu’ ils étoient fouvent en route pour
donner des ajournemens aux parties. Les quefteurs
n avoient ni lifteurs ni viatores.
La charge des lifteurs confiftoit en trois ou
quatre points. i° . Submotio, c ’eft-à-dire , à
contenir le peuple affemblé, & chaque tribu
dans fon porte ; à appaifer le tumulte s’il s'en
élevo:t ; à chalTer les mutins de la place, ce
qu’ils exécutoieiit avec beaucoup de violence ;
enfin, à écarter & à diffiper la foule. Horace,
Ode X V I , l. I I , fait une belle allufion a
cette première fonftion des lifteurs , quand il
dit :
Non enim ga\e, neque confularis
Submovet liftor miferos tumultus
Mentis & curas laqueata circum
Tefta volantes.
Euffions nous encore une efGorte plus nom-
breufe , que. celle de nos confuls, nous ne Viendrions
pas à bout de diffiper le tumulte de nos
pallions , ni les foucis importuns qui voltigent
autour des lambris dorés, le lifteur peut bæn
écarter, fubmovere, le peuple, mais non pas les
troubles de l’efprit.
Matrone, non fubmovebantur à magiftratibus ,
dit Feftus : les dames avoient ce privilège à
Rome de n’être point obligées de fe retirer
devant le magirtrat} t\i lifteurs 3 ni huiffiers, ne
pouvoient les contraindre de faire place ; on le
défendit à ces gens là , de peur qu’ils ne fe
ferviffent de ce prétexte, pour les pouffer ou
les toucher. I s ne pouvoient pas même faire
defeendre leurs maris, lorfqu’ils étoient dans un
char avec elles.
La fécondé fon&ion des lifteurs fe nommoit
animadverfio\ ils dévoient avertir le peuple de
l’arrivée ou de la préfence des magiftrats , afin
que chacun leur rendît les honneurs qui leur
étoient dus, & qui cohfiftoîenc à s’arrêter, à
fe lever fi l’on étoit affis, à defeendre de cheval
ou de chariot, & à mettre bas les armes fi on
en portqit.
La troifième fonftion des lifteurs s'appelloit
preitio j i s précédoient les magiftrats, marchoient
devant eux, non tous enfemble, ni-deux ou trois
de front, mais de file, un à un , & à la fuite
les uns des autres. De-là vient que dans Tite-
Live , dans Valere-Maxime, dans Cicéron, on
lit fouvent primas 3 proximus, fecundus liélor.
Lipfe rapporte une infcnption qui fait mention
du proximus liftor. On les voit ainfi rangés fur
une médaille de Brutus.
Une quatrième fonction des lifteurs , étoit de
marcher dans_les triomphes devant le char du
triomphateur, en portant leurs faifeeaux entourés
de branches de laurier.
Je ne m'amuferai point à rechercher fi, dans
les cas ordinaires, ils portojent leurs faifeeaux
droits , ou fur l’épaule } je remarquerai feulement
, qu’outre les faifeeaux , ils teno;ent des
baguettes à la main , dont ils fe fervoient pour
faire ouvrir la porte des maifons où le magistrat
vouloit entrer.
Pline obferve que Pompée, après avoir vaincu
Mithridate, défendit à fon lifteur de fe fervir
de fes baguettes pour faire ouvrir la porte de
Poffidonius, dont il refpe&oit le favoir & la vertu.
Enfin, quand les magiftrats vouloient plaire au
peuple & gagner fa faveur , ils faifoient écarter
leurs lifteurs, & c’eft ce qu’on appelloit
fubmittere fafees. Voyeç F A I S C E A U X . Mais les
magiftrats n’eurent le glaive en main que fous
la république & les premiers empereurs î ce furent
enfuite les foldats du prince qui prirent la
place de lifteurs, pour arrêter les coupables >
& pour trancher la tête.
Sur un bas-relief repréfentantun facrifice de
Titus & publié par Winckelmann, ( monumenti
antichi inediti, n°. 17S.) les lifteurs, couronnés
de lauriers n’ont point de barbe. Us font vêtus
d’ une large tunique & d’un manteau agraffés fur
la poitrine, & orné d'un gland, ou d’ une
houpe. Cette manière de l’agraffer le diftmgue
fans doute des paludamentum, fagum, lacerna &
trabea qui ne différaient point entr’eux pat la
forme , mais qui tous s’ attachoient fur l’épaule.
C ’eft fans doute le fagum-, car le partage fuivant
de Cicéron nous apprend qu’ils portoient \e fagum
t manteau des foldats, lorfqu’ils fuivoient
hors de Rome les confuls, ou les généraux,
mais qu’en rentrant dans la Capitale, ils les
quittoient pour prendre une toge courte, Togula.
Voici ce partage ( in Pifon. c. 23.) qui leur
donnant la toge, annonce qu'ils n’étoient point
efclaves, mais affranchis au moins : ToguU ad
portant liftoribus preefio fuerunt : quibus illi accep-
tis fagula rejecerunt. Voye£ F A I S C E A U X #
LICURGUE. Voyei L y c u r g u e .
L IC YM N IU S , frère d'Alcmène, fut rué par
Tlépolème fils d'Hercule. Voyef A r g e e ænous
T l è p o l e m e .
LIERRE de Bacchus. C ’eft le lierre fruit
jaune, ou pour parler noblement, à fruit doré,
comme Pline s’exprime d’après Diofcoride &
Théophrafte ; nos botaniftes modernes l’appellent
auffi Hedera dionyfio's. Il 11'eft pas moins
commun en Grece que le lierre ordinaire l ’eft en