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Ç æcas. CAEKAZ.
Carpus. XAPJIOY.
Cneids. rNAIOC.
Coinus. XOINOY.
Dioclée.
Dioscoridus #
AlOKAEOYe.
ou \
Dioscuri du s. 1 AI OcKOYPI AOY.
Dipbili. AIPHIAL
Domes. AOMETIç.
Epityncjïanus. EniTYrXAN.
Evobus. EYOAOC.
Eutychès d'Égée 3 EYTYXHC AIOCKOYPIélève
de Diofcoridè. AOY AirEAIOC.
Félix, élève, ou af- KAAIIO YPNIO Y CEOYfranchi
de Calpur-
nius Severus.
H POT 4»HAIg.
Heius. HEIOY.
Hell'în: EAAHN.
Hyiius. Y A AO Y.
L u c iu s . AEYKIOY.
Mycon. MTKßNOC.
Myth. - MT©..
Myrton. MTPTÛN.
N eisus. ’ - NEICOT.
N icomachus. | NICOMAC.
Onesas. ONHCAC.
Pamphilus. IIAM4>IAOY.
PlGMON. JIEirMO ( Muf. Flor. )
Pergamus. nEPrAMOT. ( Mal lu par
Stofch.)
Pharnaces. 4>APNAKHC.
f OIAHMONOC
Philemon............. .L & «»IAHMfiN.
Phrygiilus. 4>PYriAAOS.
Plotarchus. IIAriTAPXOc.
Polycletus. IIOATKAEITOT.
Pyrgoteles. HYPrOTEAHZ.
Quintillus. | kyiNTiA.
Region/ PHriON.
Rdfos. POTOOY.
SC Y IA X . CKÏAAKOC.
S el eu cu s . c e a e y k .
S o l o n J cOAOn ’ ^ cOAOno€
........................ J XOAÛNOC.
SOSOCLES. CßCOKAE.
Ç eßeTPATOY
SOSTRATUS.........-J &
{ CßCTPATOY.
T e u c e r . t e y k p o y .
T h a m y r u s : . ©AMYPor.
T r YPHON. .TPY<t>ÛN.
N o m s des Graveurs modernes«
Jean Delle Cornivole.
Dominique de’ Camei. *
Pierre-Marie de Pefcia. |
Michelino.
Matthieu de’ Benedetti«
Marc -Attio Moretti,
Foppa le Caradojfo.
François Furnius.
Jean de Caftel - Bolognèfe.
Matthieu del Nafiaro.
Jçan-Jacques Caraglio.
Valerio de’ Belli , ou Vicentini.
Marmita, père.
Louis Marmita, fils.
Borghigiani de Florence.
Louis Anichini.
Alexandre Cefari........... a a e e a n a p o c ,
Jean Antoine de* Roffi.
Jacques de Trezzo.
Clémert Birague.
Philippe Santa - C rocé , dit Pippo.
Lorenzo Mafini de Vcaife.
Coldoré.
Maurice.
Jean - Baptifte Certain.
Flavius Sillet.................. s .
Jean Coftanzi, pèrev
Charles Coftanzi, fils.
Thomas Coftanzi, fils.
Dominique Landi.
François Ghinghio......... r iN r io c .
Jérôme Rofi, Livornefe.
Godefroi Graaft, Tedefco.
Marc T u fc h e r .,........... m a p k o c .
Laurent Natter............... n a t t h p & n a t t e p .
Chriftophe Dorfch.
Philip. Chriftop. de Becker.
Charles Chriftian.
Séaton.
Barnabé de Florence.
François-Julien Barier.
Jacques Guay, vivant h. Paris.
Michel, neveu de Guay, vivant a Paris.
Antoine Pichler, vivant à Rome.
Geoffroi, vivant a Paris.
«Il eft confiant, difoitle comte de Caylus ( Rec.
iCAntiq. I .pi. f i . n°. i . ) , que les grecs ont rendu
les caractères tracés fur les pierres avec une égalité
, une fineffe dont il n'a pas encore été poffible
aux modernes d'approcher. Les romains , quoique
plus voifins'de ces fiècles & de ces peuples éclairés t
ont également mal réufli dans cette méchanique
dé l’art. J'ai peine. à croire que les grands artif-
tes aient pu s’affujettir & fe foumettre à une
pratique aufli froide & aufli fervile , quoiqu'elle
exige beaucoup de talens i & je fuis perfuadé
qu’ il y avoit dans la Grèce des ouvriers particuliers
pour former ces lettres. Plus on répété
dans un pays certains ouvrages., plus on y
multiplie & l’on rend faciles les-moyens de t’eXé-
cutîon. Si l’on ne faifoit qu’un petit nombre de
montres par an dans Paris, chaque horloger fer oit
obligé de travailler lui-même toutes les roues &
les autres pièces du mouvement : mais comme
©n en compofe un nombre infini, il y a des ouvriers
particuliers pour chaque partie de cette
belle machine. Ainfi les grecs, chez qui l’art de
la gravure étoit commun & familier, dévoient avoir
également des ouvriers pour les lettres qu'ils
faifoient entrer dans leurs ouvrages. J’ établis cette
probabilité fur les raifonnemens fuivans ».
« D’abord on remarque dans ces cara&ères une
certaine conformité qui étonnes les efpaces y
font toujours bien obfervés, ainfi que les aplombs.
Aucune lettre ne s’y trôuve oubliée, on y rencontre
jufqu’aux plus petits détails ; on diftingue parfaitement
les diale&es. Toutes ces chofes, toutes
ces attentions fcruptileufes font à la vérité necef*
faires ; mais un homme de génie eft incapable de
s’y prêter. D’ailleurs, les grecs avoient des
graveurs au touret, particuliers pour les lettres :
car dans leurs mariages ils étoient dans 1 ufage de
donner les noms des mariés fur des^ pierres aux
parens, ou à ceux qu’ils invitoient à la cérémonie.
Dans d’autres occafions ils gravoient fur des
pierres, des voeux qu’ils formoient pour la prcf-
péjrité d’un particulier, ou pour le bonheur de
la patrie. Nous trouvons encore fur les mêmes
.gravures des devifes, des diftiques. On en peut
voir une infinité d’exemples, fur des pierres gravées
en creux & en relief fur des agathes de deux couleurs.
Ces petits ouvrages demandoient de ia célérité;
car la nature & l’emploi de ces préfens
ne permettoient pas qu’on fût long-temps à les
préparer. Ainfi, il y avoit des ouvriers pour les
exécuter & les exécuter promptement. Cette opinion
eft plus vraifemblable, que de croire que les
Solons, les Diofcorides, les Aulus, & tant d'autres
artiftes célèbres , dont nous admirons les chefs-
d’oeuvres , aient prophané leur art & leurs talens
par un travail aufli "vil & aufli bas. Il eft plus naturel
de penfer que ces grands hommes ch.u-
geoient eux-mêmes les ouvriers dont j ’ai parlé,
de former les lettres dont ils vouloicnt accom pagner
leurs ouvrages ».
« C ’eft ainfi que nos graveurs en cuivre , après
avoir fini leur compofition, lailfent à d’autres le
foin de tracer les caractères qui doivent expliquer
le fujet de la planche, & confacrer leur nom HJ
celui du peintre. Ces lettres pourront oçcjifion-
ner dans les fiècles à venir, les mêmes réflexions
par le rapport général qu’ elles auront entr’elles;
il eft femblable à tous égards , à celui qu’on
peut remarquer fur les ouvrages grecs. Il eft c e pendant
véritable que le Carache, & quelques
autres maîtres anciens, ont écrit eux mêmes ce
qu’on devoit lire fur leur planche. Mais comme
il n’y avoit point alors d’homme qui fe livrât
tout entier à cette manoeuvre, cette objeClioti
feroit une raifon de plus en faveur de mon opinion
».
« Cette cornaline fert de preuve à ma conjecture.
Elle porte cette petite-infeription gravée en
creux. AEYICAC KAAH XAIPE, Jalut à la belle
Leucas. Rien n’eft plus iimple, 6c par confé-
quent plus dans le goût des grecs.. Les lettres
font belles & correctes, ainfi que toutes celles
que j’ai eu occafïon d’examiner fur ces vnonu-
mens, foit en creux, foit en relief. Elles pré-
fente nt line fingulariré qui me fournira encore
quelques réflexions. Ces lettres font non-feulement
gravées en creux, de manière qu’on en tire
facilement l’empreinte ; mais elles font remplies
d'une couleur blanche qui les rend très-diftinctes,
& qui les détache à l’oeil du fond de la cornaline.
Il ne m'a pas été difficile de retrouver les