
2 G AB
des V e. V I e. & V I Ie. fiècles: i° . dîftirtgués par
des queues j 2°. en F 5 30. plus rigoureufement
carrés-} 40. en r 5 y°. en C anguleux ; '6°. en C
carés.
La V I e. ferie j fur-tout dans fa 2e. fous-férîe,
reftreint fes droits au feul gothique; la première
pourroit être remplie de divers g dans le goût
anglo-faxon. On auroit pu augmenter confidé-
rablement cette férié , fi ce caradère bifarre en
valoit la peine. ( Nouvelle Diplomatique des Bénédictins.
)
Le r des grecs eft remplacé par le C fur d’antiennes
médailles de la Sicile, & en particulier
fur quelques-unes de Géla.
Diomède, lib. II. capitulo de littera, appelle le
G une lettre nouvelle. C ’eft que les romains ne
l ’avoient point avant la première guerre punique.
Cela paroït par la colonne roftrale érigée par C .
Duillius, fur laquelle il y a toujours un C au
lieu d’un G. C ’eft Sp. Carvilius , qui le premier
diftingua ces deux lettres , 8c qui inventa- la figure
du G j à ce que dit Terentius Scaurus. •
Le G fe trouve encore au lieu du C fur quelques
médailles. Ç Vaillant nummi. imp. tom. I.
pag. 39. ) Béger produit une médaille de la famille
Ogulnia ( tom. I. pag. y68. ) , où on lit Ga r
au lieu de Car, qui eft fur celle de Patin. Le
C a été. aufli fouvent mis pour G , comme Au-
custalis- 3 C a l læ c ia , Cartacinenses ,
Cemina. C e n’ eft pourtant pas que la prononciation
de ces mots eût changé ; mais o e il que
le G a été fait mal 8c négligemment par l’ouvrier
; comme on voit fouvent A v e , A v e c ,
A v c c c , &c. pour Avg , 8cc. fur-tout dans le
bas-empire.
Le G s’eft encore changé en J confonne,témoin
Goiq dans la baffe latinité, dont nous avons
fait joie : Gaitia, ou Jaita , ville de Bofnie;
Gala, ou Jala, la Jale, petite rivière qui tombe
dans la Garonne. Quelques-uns la nomment aufli
en latin Gealus , Gaveda , ou Gavea, la Joive 3
nom de lieu.
Le G s’eft encore mis pour le K des grecs,
tygnus, cygne.
Le r dans les médecins grecs , eft la marque .
d’une oncéi.
Le G a fignifié 400 , füivant ce vers :
G quadringentos demonfirativa tenebit.
Quand cette lettre étoit chargée d’un titre "G,
elle fignifioit quarante mille.
G AB A 8c G A BE , dans l’Iturée, ou la Tra-
çhonite. tabh nûn . .
G A B
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques avec fon è re , en l’honneur de
Plotine, d’Hadrien , d’Antonin, de Caracalla ,
de Domitien.
* GA BA L , divinité qu’on adoroit à Émèfe &
: à Héliopolis, fous la figure d’une groffe pierre
ronde par le bas , 8c qui fe terminoit en
.pointe. C ’eft la même qu’ÉL agAbale ; ( voye%
ce mot) qu'Alagabal; 8c c’eft le foleil, comme
l’a prouvé évidemment Selden, dans Ion traité
de dits fyrisv On lit en effet fur une médaille de
l’empereur Elagabale : San e x . D eo So l i
Elagab.
1 G A BA L A,d an s la Lydie.
On a quelques médailles impériales grecques
de cette ville j félon le P. Hardouin..
G A B A L A , en-Syrie, ta b a a eû n .
Ses médailles font :
RRRR. en bronze.
O . en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, avec fon è r e , en l’honneur
d’Augufte, de Néron, de Trajan,, de M. Aurèle,
de Commode , de Sévère, de Domna , de Cara-
calja;, de Piautille, de Macrin, de Diaduménien 9
d’Élagabale , de Sévéra , de Vérus,
G A B A T A , efpèce de plats ou de vafes dç
table. ( Martial. VII. 47. 3 . ) ’
Tranfcurrunt g abats, , volantque lances.
G A B B A R A , ou G A BBAR E , nom que les
égyptiens donnoient, fous le bas-empire, aux corps
morts qu’ils confervoient chez eux au lieu de
les inhumer.
Les égyptiens, par une coutume qu’ils avoient
reçue de leurs ancêtres , 8c qui venoit en partie
de la fituation du pays fujet aux débordemens
du Nil , enfeveliffoient 8c enveloppoient de quantité
de linges les corps des personnes qui mou-r
roient dans la piété, particuliérement ceux des
faints martyrs. Mais au lieu de les enterrer en-
fuite , ils les mettoient fur de petits lits, 8c les
confervoient ainfi dans leurs maifons, croyant
leur rendre beaucoup plus d’honneur. C ’ eft ce que
S. Auguftin dit, qu’ils appelaient ( Bollandus,
17 janv.pag. 240.6’ St. Aug. fermon CXX.
de diverfis, cap. XII. )
C e père nous apprend qu’on défignoit par le
mot gabbares 3 les corps morts embaumés, ©n
G A B
le trouve dans Pline ( liv. V IL chap. X V I . ) ;
il dit que fous Claude on apporta d’Arabie
un gabbare qui avoir près de dix pieds de long.
Le P. Hardouin a cru que Pline avoit pris ce
mot pour un nom propre * il cherche dans Tacite
unN Abbare, roi des arabes} cependant il croit
que ce n’eft point un nom propre, mais le
ghibbor des hébreux , ou le gkabbar d&s arabes,
qui fignifié un géant. Mais le P. Rofwey , jéfuite,
adonné la véritable explication dans fes favantes
notes fur la vie de St. Antoine ( c. L V I I. 8c
dans fon Onomaftiçon , au mot gabbara , ou il
montre qu’on trouve gabbera3 gabbares, gabbarus.
Il prouve enfuite que par-là on entendoit un corps
d’homme embaumé; 8c cela par des témoignages
de Cicéron ( I. T u f cul. qu&ft. ) , de Pomponius
Mêla ( /. I. c. IX. ) , de Sextus le philofophe , ou
l’empirique ( /. III. Pyrrhon. Hypotkef. c. X X IV .) ,
de Lucien ( de luftu ) 3 de Silius Italicus ( l.
X I I I .) j de Corippus ( /. III. de funere Jufti-
niani imp. ) de St. Auguftin, à l’endroit que
nous avons c ité; d’Orientius ( in comonitorio) ,
de Calfien ( Collât. X V , cap. I I I . ) 3 qui dit que
c ’étoit l’inondation du N il qui avoit été caufe
de l’ëtabliffement de cette coutume ; de St. Jean
Damafcène ( Orat. I. de imagin. ) , d’Hérodote
( l. IL ) , & de Diodore ( /. I. ). Au refte,ce
mot eft arabe , fyriaque 8c hébreu ; dans ces ;
langues , gaber défigne un homme.
GABE ( médailles de ). Voye% Ga bA.
GA BIA 3 ou GABINA ; Junon étoit particuliérement
honorée à Gabie , ville du Latium :
c’eft pour eela~que Virgile appelle cette déeffe ,
Juno-Gabina. ( Æneid. 7. 682. )
G A B IN IA , famille romaine , dont on n’a des
médailles que dans Goltzius.
GAB1NUS cin&us. Se ceindre à la Gabienne,
incingi ritu Gabino ,* cette expreflion répétée fouvent
par les écrivains latins, défignoit une manière
de lier autour du corps la toge, en forte ;
qu’elle n’embarrafsât ni les jambes , ni les cuiffes
dans un moment d’adion. Pour exécuter ce mouvement,
on ne rejett-oit pas, félon la manière accoutumée
, une portion de la toge fur l’épaule gauche
.pour pendre par-derrière ; mais on la paffojt fous
le bras gauche autour du ventre, des reins, -8c
l’on s’en cëignoit comme d’une ceinture. Enfuite
on retrouffoit fur cette manière de ceinture la
portion de la toge qui pendoit ordinairement en
avant dé l ’épaule gauche fur la jambe gauche.
Servius ( Æneid. VII. 6 il» ) nous apprend
l ’origine de l’expreftion ritu Gabino. Ltsgabiens ,
dit-il, étant occupés à offrir un.facrifice, furent
attaqués par leurs ennemis. Sur le champ ils relevèrent
leurs toges autour de leurs corps ,
G A E ?
8c de l’autel ils marchèrent au combat. Ayant
remporté la victoire, ils confervèrent depuis, à
la guerre ', cette manière de relever leurs toges,
ou leurs manteaux , comme un heureux augure ,
8c les romains les imitèrent. C ’étoit dans c e t .
ajuftement que i° . les miniftres des autels afltf-
toient aux facrifices. ( Lacan. 1. ypy. ) :
Pontifices , facri , quibus eft permiffapoteftas.
Turba minor ritu fequitur fuccinBa Gabino.
20. Les Décîijs fe dévouèrent pour la patrie.
{liv. VIII. 9. chap. X. 1. ) y0. Les conducteurs
des colonies, conduifoient la charrue qui traçoit
les murailles. 40. Le conful ouvroit les portes
du temple de Janus. y°. Enfin, tous ceux qui
exerçoient des -ades de religion , ou relatifs à la
religion , avoient l’habillement extérieur retrouffé
ritu Gabino.
G AD A R A , dans la Paleftine. rAAAPEftN &
TA A AP A.
On a des médailles impériales grecques de cette
v ille, frappées , avec fon ère, en l’honneur d’Augufte,
de Tibère, de Néron, de T ite , de D o mitien.,
de Trajan, d’Hadrien , d’Antonin, de
Màrc-Aurèle , de Vérus, de Commode , d’Ela-
gabale, de Gordien pie, de Velpafien, deCrifpine,
. de Caracalla.
G A D È S , en Efpagne, aujourd’ hui Cadix.
Les médailles autonomes de cette iüe font :
C . en bronze.
O- en ©r.
C . en argent.
Leur type ordinaire eft deux poiffons.
Le P. Florez lui attribue quelques médailles
de Colonies, trouvées dans fon enceinte. Pel-
lerin lui attribue aufli un médaillon de Tibère,
qui en a été apporté.
G A D IT A N U S , furnom d’Hercule, qui étoit
honoré à Gadés , en Efpagne , aujourd’hui Cadix ,
à caufe de fes fameufes colonnes qu’il planta ,
dit-on , en cet endroit, 8c que Strabon appelle
porta Gadiritana, les portes de Gadés. Ces colonnes
furent placées dans le temple d’Hercule.
GÆSUM, ou G E SUM , efpèce de -javelot
propre alix gaulois. Claudien caradérife ces peuples
par les deuxgsfum, dont ils étoient toujours
armés {de. laud. Stilich. 11. 241.)
Gallia crine ferox , reviiMaque torque decoro»
Binaque gefa tenens.
1 A ij