
59 G O R
Mane fujfundam aquam. P A . viden* ut anus tpemula
medicinam facit. . i
Eapfe merum condïdïùt bïbere, foribus dat aquam,
quam bibent.
G O N IA D E , nom de nymphe. ( Gonias. )L es
Goniades avoient un temple fur le bord du fleuve
Cythère. L ’opinion commune étoit , que les eaux
dés nymphes Goniades rendoient la fanté aux malades
qui en buYoient. ( Strabon, /. V. )
GONIPPUS. gHE Panormus.
i G O N T H AM O N D , roi des Vandales.
Ses médailles font :
RRR R. en argent.
O. en or.
O . en bronze.
GORDIEN D ’AFRIQUE le père.
M arcus A n t on iu s G ordianus A fricanvs
A ugustus ,
Ses médailles font :
O . en or.
R R R . en argent.
RR. en médaillons de potin d’Égypte*
RR. en G. B. de coin romain.
RRR. en P , B.
O. de Colonies, ou frappées dans les villes
grecques.
R R . en M. B. d’Égypte.
On connqît une médaille grecqqe, en moyen
bronze , de ce prince ; elle a été frappée à Samos,
& porte au revers le type de la Fortune.
Gordien d’Afrique le fils.
M arcus A ^ tonius G ordjanus A fricanus
A ugustus .
Ses médailles font :
O.; en or.
RRR. en argent.
RRR. en médaillons de'potin d’Égypte.
RR. en G. B. de coin romain.
O . en M. & P. B.
RRR. en -M. B. d’Égypte.
GORDIEN - P IE , troifième du nom, petit-
fils de Gordien d’Afrique père.
g o K
M arcus aÎnt on ius G ordianus P ïu s A v-
gustus.
Ses médailles font :
C . en or j il y a peu de revers rares.
C . en argent, & RR. avec le titre feul de
Céfar. On trouve en argent peu de revers rares ;
il y en a un qui a pour légende : Marti pacifeti,
& qui eft R.
RR. en médaillons .grecs d’argent, ou approchant
du volume des médaillons.
C.. en G. B. de coin romain ; il y a des revers
rares.
C . en M. B. j il fe trouve en ce module des
revers rares.
R. en G. B. de Colonies.
R. en M. & P. B.
C . en G. B. grec j il y a des revers rares i
celui où l’on voit le roi Abgare debout, devant
Gordien fur le trône, eft RR.
. Les médailles de ce module, qui repréfentent
les tâtes de Gordien & de Tranquilfine , font
rares.
C . en M. B . , mais R* avec la tête de Gordien
vis-à-vis celle de Sérapis.
On y trouve allez communément la tête du roi
Abgare au revers.
Les médaillons latins de bronze font rares. Les
grecs le font moins, puifqu*on en connoît cin*
quante à foixante différens.
On a trouvé le moyen de donner quelques
médailles de Gordien I I Ie. aux gordiens d’Afrique,
foit en réformant la légende de la tê te , & en
mettant AFR. au lieu de PIVS F. foit en marquant
un peu de barbe au menton > de forte que
quelques-uns ont pris de là fujet de foutenir
que c’étoit un troifième africain, fils ou neveu
des deux autres. Il fera aifé de fe défabufer, en
fe fouvenant que tous les revers où il y a A V G .
ne conviennent point aux deux africains, qui
marquent ordinairement deux GG fur leurs médailles.
Ce n’eft pas qu’il ne s’en rencontre quelquefois
avec Aug. par Un feul G , comme provi-
dentia Aug. virtus Aug. Mais alors le mot AFR.
qui fe trouve du côté de la tê te , empêche d’y
être trompé.
Quant à la nouvelle opinion au fujet du quatrième
Gordien , fondée fur les médailles, foit
grecques , foit latines, ’ où l’oh trouve une tête
'fort jeune, & la feule qualité de Gordianus C&far ;
itoutes les raifons en paroiftent fort aifées à détruire.
Balbin & Pupien connoiflant que le peuple
les regardpit comme des ufurpateurs., firent
G O R
donner au jeune Gordien le nom de Céfar }tn même
temps que le fénat les fit.Auguftes, &. tâchèrent
de perfuader qu’ils ne gouverno;ent Tempiie
que comme les tuteurs de -Gordien. D’ailleurs ,
un peu plus ou un peu moins de reflemblance, ..
entre deux têtes frappées fur des médailles, eft
üin foi b le appui pour un nouveau fyftême. Pour
la médaille du jeune Gordien, avec pietas Augg. ,
elle marque précifément ce que nous venons de .
dire de la politique des deux Auguftes , qui le
firent nommer Céfar, afin de fe concilier lè peuple.
On peut voir fur ce fujet Yhifioire des quatre ,
Gordiens. { Paris, 1695. 12. ) Hiftoria trium.
Gordianorum , de Cuper ( Deventer. 1697.
12. ) & ce que Tiliüftre Spanheim en a dit
dans fon grand ouvrage de Ufu & Pr&ft. Num.
( tom. II. Dilf. .XI. p. 243. feqq. )
GORDIEN (noeud). Gordius, père de Mydas,
roi de Phrygie, avoit un chariot dont le joug
étoit attaché au timon par un noeud fi adroitement
tilfu , & où le lien faifoit tant de tours &
de détours , qu’on ne pouvoit découvrir, ni où
il commençoit, ni où il finlffoit. Selon l’ancienne
tradition du pays, un oracle avoit déclaré que
celui qui pourroit le délier, auroit l’empire de
l’Afie. Alexandre, fe trouvant en Phrygie , dans
la ville de Gordium, ancien féjour durôi Mydas,
eut envie de voir le fameux chariot où étoit attaché
le noeud Gordien. Etant perfuadé que la
promefie de l’oracle le regardoit, il fit plufieurs
tentatives pour le délier î mais n’ayant pu y réuflir,
& craignant que fes foldats n'en tiralfent un mauvais
augure , il ri importe 3 d i t - i l , comment on le
dénoue l’ayant coupé avec fon épée , il éluda
ou accomplit l’oracle, dit Quinte-Curçe. Ar-
rien ajoute qu’Alexandre, & ceux qui étoient
préfens, fe retirèrent, comme ayant accompli
l’oracle, ce qui fut confirmé la nuit même par
des tonnerres & des éclairs, de forte que le
prince fit le lendemuin des facrifices, pour remercier
les dieux de la faveur qu’ils lui avoient
faite, & des marques qu’ils lui en donnoient.
G O R D IU S , père de Mydas, avoit été laboureur
, « & n’avoit.eu, pour tout bien , que deux
»»attelages de boeufs, dont l’un fervoit à labourer,
•» & l’autre à traîner fon chariot. Un jour qu’il
«»'•labouroit, un aigle vint fe pofer fur le joug , &
»» y demeura jufqu’au foir. Etonné de cette mer-
»> veille , il alla confulter les telmjflien^, favans
» en l’ art de deviner, & à qui cette Science eft
?» fi naturelle, dit Arrien ( Lib.I. & II. ) , qu’elle
*» pafle jufqu’aux femmes & aux enfâns. Comme
»> il approchôit d’un de leurs villages , il rencontra
•» une jeune fille qui venoit pujfer de l’eau; &
** lui ayant dit le fujet>de fon voyage, comme
« elle etoit aufli de la race des devins , elle lui
9» répondit qu’il devoit facrifiér à Jupiter, fous
G O II i t
». le titre de roi pii.de Souverain. II emmena cette-
» fille ,, pour apprendre d’ellej la forme du fâcri-.
« fice i & l’ayant eniuite épaulée', il en.eut un
»» fils, nommé Mydas. Cependant il arriva de.
« grandes divifions entre les phrygiens > de forte
». qu’ils eurent recours à l’oracle, qui leur dit
» qu’elles ne cefferoient que par un roi qui leur
» viendroit fur un chau> Goiïime ils croient en
»'»: peine de, c.ette réponfe,: ils viïent arriver My-
»» das avec fon père & fa mère fur leur chariot?
« alors1 ne dôiitant plus que ce ne fût Gordius•
»» qtie l’ oracle leur défignoit, ils l’élurent pour
» r o i , & il termina tous leurs différends. My-
» das , en reconnoi0an.ee de la faveur que fon
» père avoit reçue de Jupiter, lui confacra fon;
-y chariot, & le fufpendit au plus haut de la
» forteicfle >».
GORDUS Ju l iA j en Lydie, t o p a o c 6?
rOTAHNAN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent, j
Cette ville a fait frapper , fous l’autorité de
fes archontes , des médailles impériales grecques
en l’ honnéur de Trajan , de M. Aurèle, de
Sévère , de Caracalla , d’Elagabalç, d’Alex. Sévère.,
de Gallien, de.Plotine , deFauftme mère,
de V é rus , d’Otacilie.
GORGASE. Gorgdfus. Paufaniasi ( in Mejfetiia-
cis) dit que ce dieu fut honoré à: Phère, vide
de la dépendance des mefféniens , & que ce fut
un certain Ifthmius > fils de Glaucùs , qur y bâtit
un temple à l’honneur de Gorgafe.
G O R G E , fille d’Oënée, roi de Calydon, &
femme d’Andromédon. Fdy^OëNEE. \Hygin.
c. X IV .)
G G R G O N E IO N , nom d’un mafque parti-
1 culîer, en ufage. fur l’ ancien théâtre des grecs.:
c’eft proprement le nom qu’on doru.oit à certains
mafques faits exprès pour infpirer l’ cfFroi, & ne
représenter que des figures horribles , relies que
les furies & les gorgones, d’où leur vient la dénomination
de yopÿômov. L ’efpèce de mafque qui
reprefentoit les perfonnes au naturel, s’ appelloit
'zrpora'iïuov j le mafque qui ne fervoit qu’à repré-
fenter les ombres, fe nommolt fcoffcôxvKuov.. Pol-
lux n’a point diftingué , comme il le devoit dans
fa Nomenclature, ces trois fortes de mafques;
mais il eft bien excufable dans un fujet de mode
qui ,changea fi fcyuvent & qui étoit fi varié. Voye%
I Masque.