
téges pour magifirats. Quoiqu’il ÿ eut ordinaire- '
ment deux archontes dans chaque v ille, c’étoit
toujours le premier dont le nom étoît infcrit fur
les monnoies ; d'où l'on infère qu'il étoit en
même-temps éponyme.
L'afiarchat étoit une dignité fupérieure à la
qualité de magifirat des villes particulières. On
trouve néanmoins plufieurs médailles où. des an arques
font nommés foit archontes , foit firatéges de
différentes villes ; mais il y a apparence que ce
n’eft qu'en qualité d'éponymes qu’ils font nommés
fur celles où leur nom eft infcrit, avec le feu! titre
dCafiarque.
Il y avoit dans chaque ville un rçctftfcu.qtos 3 qui
étoit proprement !e greffier du fénat & le garde
des archives. Cette elpèce de magiftrature'avoit
plus ou moins de relief dans les différentes villes ,
luivant la forme du gouvernement qui y étoit
établi. On ne trouve fon nom fur aucune médaille
de celles qui étoieut gouvernées par des
archontes. On le voit fur plufieurs médailles de
villes qui avoient un ftratége pour premier ma-
gîfirat, & i! faifoit même les fondions de ftratége
quand celui-ci venoit à s’abfenter ou à mourir ;
alors il fe qua’ifioit de fur les monnoies
'qu'il faifoit frapper. Quand fon nom s'y trouve
avec le feul titre de Fpay^aqsvs 3 comme on le
voit fur des médailles d’Ephèfe , de Smyrne , &
autres, on eftime que c'eft en qualité d'éponyme
qu'il y eft nommé. Mais toutes les médailles généralement
des villes de Carie , celles de Laodi-
cée en Phrygfe -, & celles de Tralles & de Ma-
gnéfie en .Lyd ie3 ne contiennent point d'autre
nom que celui du r gau.paqiùs ; de forte qu'il paroït
que cette efpèce de magiftrature étoit .celle
qui avoit la prééminence & la plus grande autorité
dans toutes ces villes- Elles avoient cependant
des magifirats d’un grade fupérieur à celui de
Tçeifipotriios 3 comme on le voit entr'autres par un
médaillon de Sabine , frappé à Laodiéée.
Vaillant (p. 314. 316. 324. ) ne dit-point pourquoi
un-EV/«*»-«* eft nomme fur la médaille qu’il rapporte,
ni ce qui avoit pu donner lieu dénommer
fur d'autres un Nea%lpo$3 un & un JJpôiïtxos*
La rareté de ces fortes de médailles fait voir que
c'étoit par extraordinaire que les villes avoient
fait mettre fur leurs monnoies le nom de ceux
qui àvoient dé pareilles qualités, C'étoit apparemment
parce qu'ils s'étoient diftingu!és, dans leurs
fondions , de manière à mériter qu’elles leur
donnaffent des. marques de confédération, en les
faifant magifirats & éponymes.
Pellerin a rapporté une médaille qui a pour légende
: eiïi. b a s s ia a o s . e<d. a ith sam enh s .
OYOAOXENNA. -ANOYITATQ. IO YA IEÜ N * ANICY-
PANi2N. Vaillant (p. 31 5. ) & Hardouin, qui a
parlé auffi de cette médaille 3 ont jugé que les
lettres E<E\ qu'on y voit font les premières d'Efpopoj,
& que cette magiftrature 3 qui étoit particulière
à la ville de Lacédémone, avoit été établie foit’
à Julia, foit à Ancyre, villes de Phrygie. Vaillant
ajoute que les habitans d'Ancyre étoient peut-être
originaires de Lacédémone, s'écartant par-là de
fa' prétendue règle , que les médailles qui contiennent
deux- noms de villes ont été fabriquées
dans la première qui y eft nommée. Tout cela
ne préfentant rien de certain, il n'y a pas lieu*
de s'y arrêter > & fi c'eft en effet up éphore qui
eft nomrr.é fur cette médaille , ce doit être en
qualité d’éponyme, comme l'avoit été vraifem-'
bîabiement I’agonothéte Artemagorâs, dont il a
été ci-devant parlé.
C e n’eft que fur les médailles des villes de
Thrace qu’on trouve le nom des magifirats appelés
H’ytftovss, lefquels y étoient envoyés par
les empereurs pour les gouverner , comme.Vaillant
l’a.bien remarqué. Il a auffi obfervé que fous
Hadrien un autre magifirat avoit été prépofé
fous le titre de npis-fisur-js, au gouvernement de
la ville de Bizya.' Il.y a d’autres exemples que des
villes de Thrace ont eu pareillement des npergevqcù
pour magifirats.
Les noms qu’ on voit fur deux médailles rapportées
par Vaillant ., fous le titre de ©eoAoyoj,
y font accompagnés de ce titre, & en meme-
temps de la qualité de ftratége j ce n’eft par con*
féquent qu’en cette dernière qualité qu’ils y font
nommés.
11 a déjà été dit que la qualité de prêtre ( i e p e y s )
n’étoit point incompatible avec ja magiftrature
des villes. Auffi voit-on fur deux des médailles
rapportées, par Vaillant, que l’un étoit ftratége
& l’autre Ef -■ A l’égard de celle fur laquelle
Vaillant a lu : m . <&o y pio s . i e p e j s . k a i .
a s i a p x h s . . n E P rAM H N iiN , il a été ci-devant
marqué que fur une médaille toute femblable on
lit : m . OOYPIOS. IEPEYS. KAI. AFXÉÏN, nôn pas
ax ia pXh s . 1 Ceux- dont les noms fe trouvent fur
les médailles avec le titre de prêtre , fans autre
qualité, n’étoient point magifirats , mais avoient
.été, félon les apparences, élus éponymes par les
villes qui les ont fait frapper.
Il en eft de même des médaillés qui contiennent
des noms avec le feul titre de n«.vtlÿufiçq*. Ce
Jn'étoit point non plus des 'magifirats , mais des
éponymes.
La médaille dont Vaillant parle (p. 317- ) , &
fur laquelle il lifoit noAlApXox, a été mal lue.
Le préfent titre doit être retranché) n’y ayant
aucune médaille où il foit fait mention de cette
efpèce de magiftrature.
Les magifirats appelles Tlptofitvrct) é to ie n t du
nombre de ceux que les empereurs envoyoient
dans lès provinces dont le gouvernement leur étofc
réfèrvé.
IJ y a eu un temps où le nom àt.fophifle étoit
un titre honorable. On le donhoit à ceux qui exc
e lle n t dans les fciences & dans les arts. Les
médailles rapportées par Vaillant font voir que la
ville de Smyrne en élifoit quelquefois, foit pour
ftratêgés , foit pour éponymes.
Les ftéphanéphores (xte4>an h €>ô po i) tenoient
un rang diftingué entre les miniftres de la religion,
& les villes de Lydie en élifoient quelquefois pour 1
être leurs premiers magiftrats."Vaillant ne rapporte ■
que deux médailles, par lefqueljes il paroït que
le même ftéphanéphore a été fait deux fois ar- :
cho:ite de la ville de Moeonia, fous le. .règne de
Trajan-Dece. Une médaille d’Otacilia Severa
contient le nom d’un autre ftéphanéphore qui
étoit archonte de la ville d’Hyrcanis.
Dé toutes les médailles frappées dans les villes
grecques , celles qui contiennent des noms de
ftratéges ou préteurs font les plus nombreufes,
parce que cette efpèce' de magiftrature étoit établie
dans un/plus grand nombre de villes , & que
le ftratége civil y étoit ordinairement éponyme. Il
y avoit des villes qui avoient un fécond ftratége,
lequel étoit militaire 5 mais celui-ci n’eft: nommé
fur aucune médaille que l ’on eonnoiffe , non plus
que le fécond archonte fur les médailles des villes
où l’àrchontat étoit établi.
Après les titres compris dans ce chapitre,
Vaillant donne la lifte de toutes les médailles qui
ne contiennent que des noms fimples, .fans aucun
titre. Il a jugé & marqué à côté de la plupart de
ces médailles quelle étoit l’efpèce de magiftrature
que ceux qui y font nommés dévoient avoir exercée,
relativement au nom des villes qui les ont
fait frapper, & qui ont marqué fur d’autres médailles
le nom des magiftrats par lefquels elles
étoient gouvernées. Cette conjecture paroït fondée
en quelque forte , parce que le premier magifirat
de la plupart des villes y é.toit ordinairement éponyme
, & ne faifoit pas toujours mention de fa
qualité de magifirat fur les monnoies qu’ il faifoit
fabriquer dans l’année de fon exercice. Mais outre
que parmi ces fortes de médaillés il y en a plufieurs
de villes qui n’ont point fait connoître quels
étoient leurs magifirats , par les médailles qui nous
en relient, il eft à préfumer que pour le moins
quelques-uns des noms qu’on y voit fans titre,,
étoient ceux d’éponymes que ces villes avoient
élus par extraordinaire.
Il eft très-rare de voir des noms de magifirats
fur des médailles de rois. On ne connote entre
les médailles d’Alexandre qu’une , rapportée par
Pellerin, & une autre, rapportée par le P. Panel,
fur laquelle on voit le nom ainh top . Pellerin
en avoit une autre de Lyfimaque avec Je nom
skoxtokoy 3 laquelle étoit connue de Goltzius.
MAGISTRIEN OU M AG ISTÉR IEN , f. m.
nom d’un officier à la cour des empereurs de Conf-
tantmop\e 3*nagiftrianus. On nommoit magifiriens,
c'eft-à-dire officier du maître des offices, ceux
que l’on nommoit autrement agens de l'empereur.
Rofweïd, dans fonOnomafticon, dit que c’étoient
des officiers des troupes de la garde de l’empereur
5 qu'on les trouve quelquefois nommés caf-
trenfes ou cafirenfiens , caftriani , cafirenfiani ,* que
cependant le Code Juftinien diftingue ces deux
offices, qui étoient l’un & l’autre fous le maître
; des offices.
' M AGM EN TUM , contra&ion de majus àug-
mentum. Voyez Mactare. Expreffion facrée des
' pontifes pour défîgner un mets offert à Pan, à
Silvain, & c . On lit à Padoue cette infeription :
SI. Q U I S. HI C . H O S T I A. S A C R U M /
F A X I T . Q U O D . M A G M E N T U M .
NEC. P R O T O L L A T . I D C I R C O . TAMEN .'
P R O B E . F A C T U M . E S T ©. j
Arnobe ( lib. V I I . adv. gentes. ) dit auffi : Non
magmentanon augmina , non mille fpecies , vcl
fafeiminum , &c,
MAGNARIORVM {corpus') , Gruter^
On trouve encore dans Muratori : Corpus ma-
gnariorum Caftrenfium , feu Pdlatinorum.
Dans le gloffaire de Philoxène , magnarius^ eft
rendu en grec par le mot f^syetMf.iÇopos 3 le même
que fciyuMft'sro^os 3 marchand en gros.
M A G N E N C E , tyran.
F lavius Magfjentius A ugüstus.
Ses médailles font:
R. en or.
ILy a des revers qui valent le double à caufe
de leur rareté 5 on en trouve en quinaire.
RRR. en médaillon d’or.
Il y en a un dans le cabinet du roi.
RR. en argent.
R. en médaillon de B.
. C . en M. & P. B.
M A G N E S I E en Thef fal ie.MArNHTQN.
Les médailles autonomes de cette ville font î
RR. en argent.
RR. en bronze.
1 O. en or.
H h h h ij