
daim a tes , ou autres , fuivant Ciaconîus & Bellorï.
( Nota 274. Hifi. ut ri ufque belli dacici, colon, traj.
fol. 82. ) Les uns ont des tuniques à manches
courtes 8c des chiamydes ( les bras 8eles jambes
font nuds ) ; d'autres fur la colonne antonine
(fol. $2.) ont des caleçons, des tuniques à longues
manches, ou à manches comtes, & des bonnets
à pointe recourbée en avant. Ces germains
habillés ainfî, font à cheval 8c pieds nuds. La colonne
antonine offre des figures (fol. 11. 15.16.)
qui n'ont pour tout habillement, fig. 80, que
des caleçons 8c le fagum. Beliori les prend pour
des quades , des marcomans , ou autres peuples
de la Germanie, peu différens des gaulois.
Rien n’eft plus barbare qu’une figure d’homme
vêtue d’une longue tunique ( Col. traj, fol. 7 y.
note 2.61. ) j c’étoit 1 habillement civil , fuivant
Ciaconius, de quelques peuples germains-, daces
<ou farmates : mais comme cette figure ne fe rencontre
point ailleurs fur les monumens qui" repré-
fentent la guerre des daces 8c des farmates, on
croiroit plutôt cette figure celle d'un prêtre des
naharvules , peuple de , 1a Germanie ; d'autant
que , fuivant l'abbé Banier ( Mytho’ogie , tom. V.
fol. y40. ) les .prêtres de ce bois facré portoient
un habit de femme, auquel celui de la figure
citée refllmble parfaitement ; car eJe porte une
longue tunique ", 8c a le corps environné de bandes
qui parodient d'une matière épaiife comme
le cuir. Cette figure porte un bandeau autour
de la tête, 8c des gants aux mains-
Selon Hérodien , les germains combattoient la
tête nue ; 8c leur infanterie , fuivant T a c ite , n'ayoit
d'autre habillement qu'un petit, fagum. Ils fe fer-
voient peu de euiraffês, 8c moins encore dé
cafques, quoique l'auteur ( tom. 1. fol. 123. ) de
1 hîftoire philofophique 8c politique des établiffe-
mens 8c du commerce , 8c.c., prétend qu'ils en
avoient tous. Lipfe ( de milit. rom. lib. 111. digl.
V. analecba) rapporte un palfage de Plutarque, fuivant
lequel il y en avoir ©iu portoient des cafques
reffembîansâ la gueule ouverte de quelque animal,
8c même à des vifages bifarres. Ces cafques for-
montés de panaches 8c de plumes., faifoient pa-
rôître les foldats plus grandç. On voit fur la
colonne trajane un germain vêtu d'une cuiraffe
par-deffus une tunique qui flotte jufqu'aux pieds ;
il a les bras nuds , hormis l'avant-bras gauche,
qui eft garni d'une plaque de métal ou de bois ,
fur laquelle gïifïoit là corde de l’arc.
Le fe r , fuivant T a c ite , étoit peu connu en
Germanie ; celui, dit-il, dont ces peuples arment
leurs javelots / a peu de volume. Us avoient
( Annales de T a c ite ) de longues piques 8c de
grands boucliers. Les cavaliers ne portoient que
-la lance & le bouclier, qu'ils fe plaifoient de
moindre de quelque couleur brillante. La forme de
ces boucliers eft repréfentée fur une médaille ck
Drufus, avec l’infcription : de germanis. Il eft
fexangulaire, avec quatre grands côtés 8c deux
petits. Ces boucliers étoient plats, n’ayant tout
au plus qu'une boffe ronde ( umbo ) dans le milieu.
Les épées des germains étoient communément
recourbées > on leur en voit auffi de droites
fur les monumens, 8c ils les portoienrattachées
à un baudrier. Ces peuples fe fervoient de la
maffiie, de l’arc 8c de la hache des. amazones.
( Horatii , Ode VI. lib. IV . ) Tacite nous dit que
les germains n'étoient jamais fans armes 5 mais il
ajoute qu'il falloir l'autorité des magiftrats, pour
obtenir le droit de les porter. Lorfqu'un jeune
homme étoit jugé capable de prendre les armes ,
un des principaux de l'affemblée , ou le père du
jeune homme , l'armoit publiquement de la pique
8c du bouclier ; c'eft là fa robe virile , dit Tacite î
auffi tout refpiroit chez eux la guerre 8c les
combats.
Les femmes uapportoient point de dot à leurs
époux ; elles recevoient au contraire des préfens*
qui confiftoient en une couple de boeufs, un
cheyal tout équipé, un bouclier , une pique, une
épée : elles donnoient auffi en retour quelques
armes. _
Les maifons des germains étoient grofliérement
contînmes, féparées les unes des autres , Sc ordinairement
faites de gros pieux joints enfemble
(Hérodien), ne formant ni villes, ni bourgades.
Ils ne fe fervoient ni de tuiles, ni de ciment î
mais quelques - uns recouvroient les murs d'une
terre • pure 8c lui fan te , qui imitoit les couleurs
des peintures. Ils avoient auffi des demeures fou-
terraines pour /hiver, 8c pour ferrer leur bled.
Les germains brûloient les corps des perfonnes
de diftinétion , avec une efpèce de bois confacré
à cet ufage , fans autres parfums, 8c même fans
viétime. On plaçoit fur le bûcher les armes du
défunt, 8c quelquefois fon cheval.
La Germanie étant un pays vafte , occupé par
une infinité de peuples , tous féparés les uns des*
autres , il feroit bien difficile d'affigner, après la
révolution de tant de fiècles 5 ce qui pouvoit
caraétérifer chaqe nation en particulier. On fait
feulement que les fuèves portoient les cheveux
retrouffés, & liés ou noués par-derrière 5 ils
étoient fi jaloux de cette chevelure, qu'ils avoient
défendu à leurs efclaves de les imiter. Géfar 8c
Tacite ont compris fous le nom de germains s
plufieurs peuples dont il ne nous refte plus que
les nora$.
GERMANÆ, perfonnages barbares 8c groffiers,
que les romains introduifoient fur la fcène , pour
tourner eft dérifion les germains qu'ils aroient
vaincus. Martial dit du mafque d'une de ces ef-
pèces de géans , deperfonagermanica( X IV . 176.) :
Sumfiguli Indus rufi perfona Batavi :
■ Qua tu derides , k&c timet ora puer.
■ G E R M A N J C E N S E S 8c Germanica-
Cæsarea. Voyez C æsarea-Germanica.
G E R M A N I C O P O L I S , dans l'Ifaurie.
rEPMANIJCOnoAECC.
Cette ville a fait frapper, felon Vaillant, des
médailles impériales grecques en l'honneur de
Sévère , de Domna , de Caracalla , de Geta..
C'eft une erreur de Vaillant, qui eft réparée à
Germanicopolis de Paphlagonie.
parfaltemement à Germanicus, ou.fi l'on pouvoit
examiner dans l'endroit même, fi la tête appartient
à la figure. .Le nom du ltatuaire, nommé
Cléomènes, eft gravé fur la plinthe, qui porte
auffi une tortue. Une draperie qui tient au bras
gauche de la figure, d'ailleurs nue, 8c qui doit
avoir une lignification particulière , defeend fur
cette tortue. Ici j'avoue mon ignorance, & je
n’y trouve pas même lieu d'hafiirder une conjecture ;
caria tortue fur laquelle la Vénus de Phidias pofoit
le pied, 8c toutes les tortues fymboliques relient
ici fans lignification.
GERMANIQUE
GERMANICUS, }titre d'honneur donné à
Néro-Claudîus Drufus, & à plufieurs empereurs
après lui. C e furnom fut porté par Dom tien ,
par Trajan, par Marc-Àurèle ( Dio. LXXI. ) ,
par Caracalla ( Spartian. c. V. ) , par Gallien, 8c c.
Germanicopolis , dans la Paphlagonie.
rEPMANIKOnOAIC.
On a des médailles impériales grecques de cette
v ille , frappées en l'honneur de Sévère, de
Domna, de Caracalla, de G e ta , que Vaillant
avoit mal à-propos attribuées à Germanicopolis
d'Ifaurie, 8c que l'abbé Belley lui a reflituées.
G ERM AN ICU S , fils de Néron-Drufus, 8c
neveu de Tibère.
Germanicus Cæsar3 T ib e ri i A ugus ti f il ius ,
d i v i A ugus ti N epos0
Les médailles de Germanicus font :
RR., en or.— RR. en argent.— ■ RRRR. en
■ G- B.— C.\en M. 8c P. B. de coin romain.—
RR. en M. 8c P. B. de Colonies.
RR. en M. B. grec, au revers d’Agrippine
fa femme, ou au revers de Caliguia fon fils.
On en trouve avec d’autres revers :
RR. en P. B. 11 y en a au revers de Caliguia 5
d'autres où fa tête eft en regard avec celle d’Agrippine
La tête de Germanicus, neveu de T ibère, eft
une des plus belles têtes impériales qui foit au
cabinet du Capitole. 11 y avoit autrefois en Ef-
pagne la bafe d'une ftatue , élevée en l'honneur
-de Germanicus par l’édile LuciusTurpilius (Grut.
Infer. CCXXXVI. n°. 2.)
C ’eft ici qu’il faudroit, dit Winckelmann ( Bifide
l'Art, liv. VI. cap. VI. ) faire mention d'une
Tîatuê, connue vulgairement fous le nom de Ger,-\
maniais , ftatuj; qui étoit autrefois à la villa Mon-
talto, depuis nommée Négroni, 8c .qui fe trouve
aujourd'hui à Verfailles 5 fi la tête reffembloit
G ERM É , en Myfie. rEPMHNnu.
Les médailles autonomes de cette ville font
RRR. en bronze.
O. en ©r.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper, fous l ’autorité de fes
préteurs , des médailles impériales grecques en
l'honneur de Sabine, de Marc-Aurèle, de Grif-
pine , de Sévère, de Caracalla , d'Elagabale, de
Ma?fa , de Gordien, de Tranquilline, des deux
Philippes, d'Otacile, de Trajan, d'Hadrien, de
Commode.
Germé , dans la Galatie.
C ol. Avg. F. Germeno. Colonia Augufla
Félix Germenorum.
Cette Colonie a fait frapper des médailles en
l'honneur de Commode.
G É R O N T E , membre du fénat de Lacédémone.
Les gérontes exerçoient à Lacédémone les même
fonctions que dans Athènes les aréopagiftes. Les
gérontes furent inlîitués par Lycurgue , qui exigea
foixante ans pour être géronte. Us étoient, félon
quelques-uns, vingt - huit, 8c félon d'autres ,
trente-deux. Ils gouvernoient ayec le r o i, pour
balancer fon autorité, 8c pour veiller aux intérêts
du peuple. On né pouvoit dépofer des gérontes
que pour crime. Les éphprês leur fuccédèrent.
Le Sénat des gérontes s'appelloit gérufie, gerufia ,
c'elî-à-dire, affemblée, confeil de vieillards.
Ce mot vient du grec ytfoinis, qui fignifie vieillards
, parce qu'ils n'étoient reçus qu'à . foixante
ans«