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ayant fecoùru Jupiter contre les géàfts, ïl ontonrta f
par leconno’flance , que.les dieux jurëroient fur 1
fes eaux ; > & que s'ils fe parjuroient, ils fe/oient I
privés de vie & de fentmenc pendant neuf mû le ’
ans s félon Servius. Il rend raifon de cette fable 3
en difanc que les dieux «tant bienheureux &
immortels, jurent par leStyx, qui eft un fleuve,
de tviltelfe &■ .de douleur,'comme par une chofe
qui leur eft entièrement contraire | ce qui eft jurer
par forme d'exécration. Héfîode ra'eonte , dans fa
Théogonie , que, lorfque quelqu'un des dieux
s eft parjure 3 Jup ter envoie Ins , pour apporter
de l'eau du Scyx dans un vafe d‘or , fur lequel
le menteur doit jurer, & s’ il s'eft parjuré , il eft
une année fans vie fie fans mouvement, mais pendant
unëg ande année qui contient plufieurs millions
d’années.
JUSJURANDUM in a fia , ferment particulier
au fénat de Rome, par lequel ii promettoit d'ob-
ferver les ordonnances de-l'empereur régnant ^ &
de fes prédécefteurs , excepté de ceux que lui fé-
m t avoir déclares tyrans, télsi que NéronDojni-
tien , Maximin, ou de.ceuxencore dantlamét
mo-re , fins avoir été flétrie: par une condamnation
juridique, n’en éto t pas moins odieufe, tels
que T ib r e & C d ’guia. Il faut b-en d ftm^uer
ce ferment du ferment de fidélité que faifoient à
1 empereur les militaires j & même ceux qui ne
po-toient pas les armes. C e dernier ferment fe
nommait, jusjurandum inverba , & quelquefois,
in nomen. L a . plupart .des ,favans entr'autres ,
Jufte Lipfe j Gronovius ët Tillemond, confondent
le ,'erment «fobferver les ftatuts, nomméjaf-
jurandum in acia, avec le 'ferment de fidélité
appel;é jusjurandum in verba.
JUSTA feul eft fino nyme des deux mots ,jûfia
funebria , & il defigne les honneurs que l’on ren-
doft aux morts après lés funérailles. Cette dif-
tin&ion eft exprimée dans le paflagé fui va ht d'un
ancien Schol-afte de Stacs. \-jufia 3 hoc ejl pmnem
pom~am , quii mânes meos decorabis , & me a menions.
frai -.fades. V oici its vers de Sracé '(-The b.
9 9°3 ) qui-ont donné lieu à cette obfervation
Haie dabis ex f i qui as : atque inter jufia memento
Ne qui s içexpertû hebetet me a tela laçertis.
C ’etoit aux héritiers ?, remplir ces devons, jufia;
& leur omiiiio-i étoit regardée comme un ciime
capital. Ils confiftoien^ â fetref de la-terre fur la
fépu-lture , avant la moiflbn nouvelle. Oh eh étoit
d fpenfé par les îoix. vis a-vis de ceux que la foudre
avoir fait mourir j parce qu'on les croyoit punis
par les dieux.
JUSTICE, Les Grecs ont divin if? 'a jufiiee fous
le nom de Dicé ou d’Afirée : les r -miins en ont
fait une divinité diftinguée de Thémis.
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O n la peignent, dit Aulugèlle ( Hb3 1 4 . c. 4. ) ;
fous les traits d’une vierge qui a voit un regard formidable
: la triüelfequi paroi floît à fes yeux, n’a-
voit rien de bas ni de farouche j mais elle cou-
fervoit avec un air, révère beaucoup de dignité.
Les Grecs du moyen âge la reprefentoient en jeune
fille, qui tient une balance d une main, & de
1 autre une épée pour marquer que la jufiiee
ne confia ère perfonne , & qu’ elle punit egalement
qu’elle recompenle.
H'fîode ( Erga. 2 $-4. & Théo go. 9 02.) dit que
la jufiiee , fille de Jupiter, eft attachée à fan trône ,
& lui demande vengeance toutes les fois que 1 on
blelfe fesloix. Arratus, dans fes phénomènes , fait
un por■.rait encore plus admirable de: la jufiiee,
déelfe qui converfoit pendant l’âge d'or,, fur la
terre , le mêlant jour & nuit dans la compagnie
des h jmmes de tout âge , de tout fexe de toutes
conditions, en leur apprenant fes loix. Pendant
l’âge d'argent, elle ne put plus fe montrer que
pendant la nuit, & comme en fecret, reprochant
aux hommes,leur infidélité.
L'âge d’airain la contraignit par la multitude
des Crimes > à fe retirer dans le ciel. ’
Augufte fit bâtir à Rome un temple à la jufiiee.
- Sur une prime d ‘éme-aude de la collection de
Stofch , on voit la' jufiiee rtp-éfentée fous les
traits d'une femme debout, dr.tppée, tenant de
là main droite une balance, & de la gauche fine
palme.
JUST1 CIUM y clôture des tribunaux , des boutiques,
& ' ceffjtion ent’.èié ne travail. Les rra-
giftrats romains par un éd .ï, ou !ê Tnat par un fé-
natus-eoafulte l’ordonnok dans' un deuil public.
Mais le peuplé l exécutoit fouvent' de lu#-même à
la mort de quelqueperfonnageiljtii'jre ou chéri,
fans attendre le fenatus-cbnfufte ou ledit. C ’eft
ainfrqu'’l en ufa en apprenant la mort de Germa-
n:cus ( Taciti. Annal, a. 4 .) . Nous trouvons
une defeription détaillée du jifticium ( dont l’étymologie
eft jura fiant. ) dans les vers fuivans de
la confolation à Livie fur la mort de Drufus.
Incerti clauduntquedomos }flrepitantquçper urbemj
H/c illicpav.di clamque palamque dolent.
Jura filent, mutaqut tacent fine vindice leges ,*
Adfpicitur toto purpura nulla fora• _
J U S T I N I .
Justin ers Augustus. '
Ses médailles font -*
C . en o r , avec fa fête feule.
T L R .R . avec fa figure & celle d e J u f t in i e n .
j u s
' R . e n a r g e n f .
Ç., d'ans tous les modules de B.
JUSTIN I I r iè y e ii dé Juftmien. '
. J STI N US A u GUSTU.S J uNIQ R .
Ses médaillés font : ,-‘
RR R. en or, principalement avecle ; itre àejunJor.
RRRR- le revers qui a pour légende Ga b a -
loru’m. ^ .
O. en argent 5 du rboins il n’eft pas certain que;
l’on en potsède.
RR. en médaillons de bronze.
C . dans les autres modules?.
Les médailles de cet empereur font, difficiles’' à
reconnoître.d’avec celles de Jufiin I-y qui fe.trouvent
plus fréquemment.
JU ST IN E , femme de Valentinien I.
Tl AV T A J U ST IN. A A u GU'STA.
Les médailles de Jufilne ne font connues que
dans le recueil de Gokzius.
JUSTINIEN.
JustiniaNù'S Au g u s t u s .
Ses médailles font :
C. en or. Les deux premières, qui font marquées
dans le P. BanJtiri 3 font RR.'
Il y a au cabinet du roi un médaillon; d'or
extrêmement grand : de Boze l'a publié, clans des
mémoires de i'académie d;s Infcriptions. •
T l. en argent.
RR. avec le nom du roi Théodat au revers;
C . dans toutes les grandeurs de B.'même en
médaillons.
I cc Dans plufieurs livres on s'eft attaché , dit
f Winckelmann , à faire pafier pour une ftatue de
| 1 empereur Jufiinien, une figure de forme prcfque
ccioifale, placée à la villa Giuftiniani. Ce qui a
; donné lieu à cette dénomination, c'eft la maifon
de Giuftiniani , qui prétend defeendre de cet em-
; pei eur, & qui a t âché d'établir de nouveau cette
dtfc enciance dans une inscription mife depuis quelques
années à cette figure. Mais c'eft une prétention
qui eft deftituée de tout fondement. Cette
ltatue , toute médiocre qu’elle eft , feroit un prodige
de l'art 3 fi elle étoit de ce temps. La tête
elt moderne, & faite d’après un jeune Marc-
Aurèle». v 1
« Les. deux figures en mofaïque de Jufiinien &
J U S 5 P I
de Théodora foh éponfeq qu'on voit à Ravenne
& qui. datent de ce temps ( Procop. de &dif l. I.
; ci II. p. 1©:.) , fuffifent pour nous donner une
idée.;de la ftatue1 équeftre de cet empereur ( ibid.
; c. Xl„ p. 2 & de celle de cette impératrice
( Alcman. Not. in Procop. hifi. Arcan. cap. N1II.
p a g in e , cap, X.p.! 11.5. ) toutes deux en bronze,
. & autrefois expo fées à Conftantinople, Du refte
la ftatue de Jufiinien étoit ajuftée comme Achille ,
1 c'eft-àldire:, au .rapport de, Procôpéj avec des
femelles c attachées au-deflus. des p;eds , Ôc avec
. des jambes nues : nous dirions qu’elle étoit représentée
à la manière des hommes illuftres des -tenus
héroïques »?.. .,
Justinien1 II. ( le mutilé ).
J u s t i n i a n u s A u g u s t e s (. iR i i i t n o t m e t ü s
Ses médailles font :
R. en or.
O. en argent & en B.
JUTURNE , fil'e de Dnunus, & foeur de
Turnus , roi des Rutules ; Jupiter pour p»ix des
faveurs qu’il avoit obtenues de cette belle nymphe,
l ’éleva au rang des divinités inférieures, & lui
donna l’empire fur les étangs & les petites rivières
de '.’Italie.
Juturne. ( Enéide l. 11. ) infiruite par Junon,
que Turn is &Enée dévoient terminer la guerre par
un combat fingulier0. & que f>n frère fuccemberoic
fi le combat avoit lieu , fe mèle parmi les fTiats fous-
la figure d’un guerrier , & les excite à rompre
rie traité. Mais voyant r.née s’approcher de Tur-
- :inius / elle monte fur le ch.r de fon frère, en prend
-h s .guides, & le détourne fa-ris ceffe de la préfence
d’Eriée, Cependant n’ayant pu empêcher le combat
, ni f.iuver fon frère , elle va fe précipiter dans
le fiçuve Nurnique. Jupiter, touché de la douleur
de fon amante j la change en une fontaine de fo»
nom. | 1
Juturne y étoit une fontaine du Latium, près
d 'Albe, qui fe jettoit dans le fleuve Numicus,
& dont l’eau étoit eflimée très-falutaire. On fe
fervbit ordinairement de cette eau pour les L orifices
3. fur-rout pour ceux de Vefta, où il étoit
défendu d'en employer d'autre. On l’appelloit
l’eau virginale. Juturne avoit un tesiple à Rome y
dans la neuvième région 3 celle du cirque de Fia-
minius. On l'invoquoit, dit Vairon ( deling.
latin. 4. 10. ) , lorfqu'ou croyoit avoir befoin de
fecours dans quelque entreprife 3 ut juvaret : de
là fut formé fon nom de Juturne, qui lignifie ad-
jutrice. ‘Quelques écnva'ns affurrnt que fon tensple
étoit litué dans l’endroit où eft aujourd'hui fa-in te
Marie la libératrice.
JU V E N AU X ( J e u x ) , Juvenales ludi ; je ms
mêlés d'exercices & de danlès 3 inilitués par Né