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à ce catalogue , ^h-trbiivèra l'exiltence des médailles
impériales , leur matjer.e , leur rareté, & la
langue qu'elles parlent., Beauvais, nous en a fourni
la plus grande partie; Je rfy ai pas jointe comme
lu i, les prix de chaque médailleJ à caufe du changement
perpétuel dont ils font fufceptibles, &
parce que ces connoiffances mercantiles font au-
delfous.de la dignité dqs gens de lettres. Elles
doivent être abandonnée» aux brocanteurs.
IM P E R IO S U S j furnom de la familleManlia'.
Il fut donné pour la-première fois à L . Manlius ,
créé dictateur l'an de Rome’ 390, à' caufe de la
févérité qu'il mit dans les levées des-jeunes foldat^
romains.
IM P E R IU M . Ce mot qu'on ne peut rendre |
en françois que par une périphtafe, & qu'on trouve
fifeuvent dansles auteurs latins 3 mérite une explication.
Il fautfavoirque , lorfqu'il regarde le conful
ou le prêteur qu'en envoyoit gouverner les provinces,
ce conful ou préteur paxtoit avec deux for-
tes de puilfançe 3 dont l'une Te nommoic potefias 3~
& 1 autre, imperium j la première et oit le droit de
jurifdiélion furies perfonnes, droit qui étoit déféré
par un décret du fénat. Mais la féconde fe
conféroirpar une loi que lé peuple affemblé faifoit
exprès. Cette dernière puilfançe’ confilloit dans-
un pouvoir fuprême donhé au conful quau préteur
fur les gens de guerre-} en forte q 11'alors ils avolent
fur le militaire pouvoir de v.ie & de mort, fans'
appel } qu ils conduifoiént Tes armées où ils Voir-
ioient 3 & faifoient à leur.gréla paix oui a guerre. '
Cette grande prérogative fe nommoite-n un feul
mot imperium 3 prérogative dont le peuple romain
retint toujours à lui la collation, la continuationi
ou prorogation. Quand c'étoient des magiftrats
ordinaires qu'il falloit envoyer dans lès provinces,
le peuple affemblé pan curies , leur conféroin ou .
leur refufoit le pouvoir nommé imperium. De même
ii c croit à quelque perfonné privée que îe'gquver-
nement d’une, province fût accordé, par la recommandation
de l'on rare .mériteJe peuple -s'affem-
bloit par tribus, pour lui conférer la puiffance
nommée imperium. Il rëfulte de là que P ote s ta s
fienatus confulto , I m p e r i v m lege defierebatur.
I fiîP E T R IT U M ,.mor relatifaux augures,. &
propre à leur jargon myfférieux. On le trouve dans
Haute ( Afin. 2. 1. 2. ) r ^
Impetritum , inauguratum_ efi3quovis açlmitîatit akies.
IMP ILIÀ ' , ’
emjiiaiA j 5 y c^auffure faite de fpant. { Plîri.
I ? .- !*
I M P
IM P LU V IA TAv efiis. ■ )
. IM P LU V IA TU S color. > Les romains appel-
IM P LU VIUM . )
loiént impluvium & compluvium les cours des bâ-
timens, des endroits découverts , où la pluie
tombo;t fur le pavé. L’eau de pluie chargée de la
pouffière & de la fumée qu’elle avoit enlevées aux
toits, formoit dans Vimpluvium un anias d'eau
roufiâtre ou noirâtre, d'où cette couleur obfcure
prit fon nom latin, color impluviatus, & d'où les
manteaux de la même couleur'prirent auffi les
noms d impluvium & d'impluviata vefiis.. N o n iri s
{ X V I , 3. ) nous l’apprend : impluviatus^color,
dit-il, quafifumato ftillicidio impletus , qui efi mu-
tinenfis , quem nunc dicimus.
IM PO R C ITOR , n om q u e l e s a n c i e n s r om a in s
d o n n o ie n t à u n d ie u d e l a c am p a g n e & d e l ’a g r i c
u l t u r e . C ' é t o i t c e lu i q u i p r é f id o i t à la t r o i f ièm e
f a ç o n , o u a u t r o i f ièm e l a b o u r q u e l 'o n d o n n o i t
'a u x c h a m p s , c 'e f l - à - d i r e , a u l a b o u r q u 'o n le u r
d o n n o i t a p r è s a v o i r f em é l e g r a in . A l o r s o n la -
b o u r o i t la te r r e en f i lio n s é l e v é s , q u 'o n a p p e l lo i t
porcs., c ’ e l l p o u r q u ç i o n d o n n o i t à c e d i e u le n om
d ’Imporcitor. L e f lam in e d e C é r è s in v o q u o i t le
d ie u Imporcitordans le f a c r i f i c e q u ' i l f a i f o i t à C é r è s
& à la T e r r e . Voyc% S a u m a i f e fu r S o l in 3 p a g . 7 2 4
& f u i y .
I M P O T . J e n e d i r a i r ie n d e s impôts d e s g r e c s
'& d e s b a r b a r e s , p a r c e q u e c e t t e m a t iè r e n ’ e l t p a s
afle-z é c l a i r c i e , à c a u f e d u d é f a u t d e m o n u m e n s .
Voye% c e p e n d a n t q u e lq u e s a p p e r ç u s a u x a r t i c le s
Ba b y lo n ie , Egypte , E spagne 3 H i'ppadés
p o u r l 'A t t i q u e , L acon ie , Gaules , It a l ie ,
Fer t il it é d e s te rre s .,
Les romains établirent d'abord , une diftinéïion
entre tributum & veAigal. Le premier étoit Y impôt
payé, par les poffeffeurs de terres, rationes 3 bi il
étoit payé doublement, .comme capitation ,/&
comme ’impôts territorial. Le fécond r enfer m oit
feulement les droits impofés fur les mar.chandifes.
Spârtien ( c. 7 . ) dit^d'Antonin P ïc : rationes
omnium provinciarum opprime fc iv it, & vecliga-
lium. Cejt ainfi que les grecs diftinguoient <p.ôços
& TtXos. Mais cettè dlftinélion fe - perdit par la
fuite, & l'on emploîa ind iffcin élément - Jes mots
tributum & veAigal. Je me fervirai auffi de celui
d'impôt pour les défigner tous les deux.
L e s p r em ’ e r s r o i s d e R o m e e x ig è r e n t d e c h a c u n d e
le u r s fu je t s u n impôt é g a l . S e r v iu s T u l l i u s é t a b l i t le
cens, c 'e l l - à - d i t e ( v. Monnoie d e s ’ r om a in s fo u s
S e r v iu s ) le r e c m i em e n t d e s b ie n s d e c h a q u e
c i t o y e n , & i l p r o p o r t io n n a Y impôt à l a r ic h e f f e
r é e l le . T a r q u io - 1e r S u p e r b e ; d é t r u i f i t l e c e n s , &
f i t p a y e r é g a lem e n t t o u s le s c i t o y e n s . ( Diouyf.
li b. I V . ) L é s ' c o n fu l s P . V a lé r iu 's & T . L u c r é t i u s
r é t a b l i r e n t l e c en s ; 8c l e s .impôts p r o p o r t i o n n e l s ,
1 M P
qui fubfiftèrent jufqu'à l'année jS6. Alors Æmilius
Pauli us dépofa dans le tréfor publ.c une figrind.e
nulle de richeffes enlevées à Peifée.j roi de Ma
cédoine;' que, l'on- déchargea le peuple romain
de-toute efpèce'd'rm^dra ; exemption rlont.il jou:t
pendant un affez long temps : omni Maccdonum
g'^à, dit Cicéron ( * offic. z. z i- ) , qutfuit ■
maxima.y potitus Paullus tantum in srarium pe-
cunis invexit, ut unius imperateris prsda firvern
attulerit tributorum. Ces impôts étoient divilés en
tributum ordinarium, impôt brd n.ure , & tributum .
temerarium , impôt extraordinaire. Feftus définit
le dernier, un impôt tel .que celui qui, fut imp. fé
après la prife de Rome par les gaulois , tel que
l'apport de tout l'ôr & de tout 1 argent, orfévri .
& mônnoyé, fuit au tré'for publ.c par le peuple
& le fénat, l'an 543 , fous le confulatde Valérius
Lævinus & de M. Claudius Marcellus, pendant'
la fécondé guerre punique- On eh tenoit regitre ,-
& l'on en remettoit la valeur à chaque contribuable
dans des temps plus heureux.
Les principaux impôts de Rome furentpendant
long-temps ceux des terres à bled & des vignes,
decims , ceux des pâturages’, ficriptura, & ceux
;de.S'march tndifes , portofium. ( Voye£ D ixième,
P éages & Sc r ip t u r a . ) >
Les rois, puis le fénat, les empereurs enfin
( Polyb. lib. VI. XI. & X V . } établirent & fixèrent
les impôts j jamais le peuple ni les.magiftrats,
hors les cenfeurs, n'eurent ce droit. C étoit à
Rome feulement, & à l'enchère, devant une hafte
fichée au milieu d u a u p r è s de l'affiche des
impôts mife depuis plufieurs jours, que 1 on a£-
fermoit les impôts. ( Cicer. \cont. ‘ Rull. 1. 3. &
a i . ) On faifoit. ces enchères dans le mois de
mars, qui avoit été long-temps le premier de
l’année ( Macvob. Saturn. 1. 12-)> elles etoient
pour cinq ans, ou pour un luftre, durée des fonctions
des cenfeurs. ( Cicer. Attic. VI. 1. ) Les
fermiers, publicani payoient à cette époque.; mais
les • contribuables étoient forcés d'acquitter leur
d'ette à trois époques dans chaque année, aux
calendes de Janvier, de Mai & à celles de Septembre,
qui- ét rient défignées à caufe de cela par
les mots ad finem indiHionis.
Ve H i gai sdilitium , charges impofées par les
édiles fur ies provinces , pour fubvenir aux frais
des jeux & . de l'entretien du forum, & d'autres
édifices publics de Rome. ( Cicer. Quint, frat. 1. 1.
& Famil. 8. 9. & Actif'. 5. 21. & 6. 1. )
VeBigalpro aère, impôt, fut l’air que l’on^refpi-
roit, forte de capitation inftituée par Michel Pa-
phlagonien. ( Gedrenus, )
Ve Ai gaiex àgrorum fruEtibus. V. DIX IÈM E .
Ve Ai gai anfarii. V. A nsARIUM.
VéAigal ex aqusduAibus, ou forma, ou hortorum
I .MP 3£5
( Poly4. VI.) ; impôt, payé par ceux à qui les cenfeurs
& enfuite les.empereurs permetroient de
dériver une partie de l’eau des aqueducs publics,
pour arrofer leurs champs ou leurs jardins.
Vcèigal ex arkoribus. V. plus bas vecligalpieu-
riarum.
1 VeAigal artium , impôt mis par Alexandre Sévère
fur les marchands & les ouvriers ; ce que
nous appelions aujourd'hui indufirie. ( Lamprid. e.
24-)Conftantln ayant reculé de quatre ans l'époque
du paiement de cet impôt, de- forte qu'on ne .le
paya plus que tous les cinq ans, il fut appellé
luftralis collatio.
VeAigalpro cadavere. V , PÉAGES.
VeAigalpfo cloacis. V. C l O A C A R IUM .
VeAigal pro columnis. V. CO LUM N ÀR IUM .
VeAigal pro eduliis , impôt furies comeîlibles ,
■ créé dans Rome par Caligula. (Suet. c. 40. n°. 3.)
VeAigèd èpidemeticum. V. V e CTI G A L PRÆTO-
RIUM.
VeAigal foeni, contribution de fourrage pour
- l’entretien des écuries des errp-ereurs ou dés troupes,
impofée en nature ou en argent fur les pâturages
& les prairies. ,
VeAigalfumarium , x.u'xnx.ov3 impôt fur les cheminées
, mis par -Nicéphore.t Zonar. 3. Cedrenus.)
VeAigal hortorum. V. V e c T IG AL EX A QU Æ-
DUCTIBUS. .
VeAigal ex lacubus, impôt mis fur lapêche des
lacs & des étangs. Fefius fait mention de celui du
.lac Lucrin, affermé parles cenfeurs.
VeAigal ex ïatrinîspublicis, ferme des latrines publiques
louées au profit du fife. ( Juven. fai. 3. 38.)
VeAigal macelh , le même que le veAigalporto-
rium , ou le veAigal pro eduliis. .
VeAigalàmeretricibus. Caligula exigea le premier
( Suet. c. 40. zz°' 6 - ) une contribution dès femmes
de mauvaife v ie , & des hommes qui vivoient de
cét infâme commerce; Cet impôt duroit encore fous
Conftantin. ( Zo\im. 2. 38. )
VeAigal ex metallis , impôt mis en .nature ou en
argent fur ies carrières & fur les mines. Cet impôt
établi pour l'Italie, y fut aboli lorfque les romains
eurent acquit des provinces qui pouvaient le fup-
! porter. i° L ’Efpagne le payoit pour fes forges &
fes mines chargent*( Liv. lib. 34. 2 1 .) ; 2° l'Afrique
le payoit pour fes marbres cle Liby e & de Nu-
1 midie ; 30 la Macédoine pour fts mines d'or ,
d’argent & de fer 5 .4° l’Iilyrie , y0 la ThVace ,
•6° la Grande-Bretagne ( Tadt. Afin col. \c. 12. n°
8. ) le-payoient pour les mêmes produits que la