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yous êtes cürieu-x de plus grands détails, la difler?
tation de Madrifio de II' AlLoro , e faot-vàri ufi.prejfo
gli Antichi.
Mais parcourez tant que vous voudrez tout ce
qu’on a pris foin derecueillir en littérature à l’honneur
du laurier y vous ne trouverez rien au-deflus
<le l’éloge charmant qu’Ovivle en a fait. Je ne ccn-
■ nois point de morceau dans, fes ouvrages fur un
pareil fujet, qui foir plus joli, plus agréable &
plus ingénieux ; c’eft dans [’endroit de fes méta-
morphoi.es où Apollon ayant atteint Daphné déjà
changée en laurier, la fent encore palpiter fous la
nouvelle écorce qui l’enveloppe : lifez cette peinture.
Complexufque fuis ramos, & membra lacertis 3
O feula dat ligno :rcfugit tarrien ofcula ligfiùm.
Cui deus : A t quoniam conjux mea non potes ejfe3
Arbor eris certe 3 dixit 3 mea ,* femper habebunt
Te coma 3 te cithàrs 3 te noJlra3 iaure, pharetrs,.
Tu ducibus Utis aderis, cum lsta triumphum
Vox canet3 & longas vifent capitolia pompas. .
Ppfiibus augufiis 3 eadem fdiffima. euflos ,
Ante fores ftabis 3 mediamque tuebere quercum,
Utque meum intonfis caput efi juvénile capillis 3
Tu quoqüe perpetuos femper gerefrondis honores ,•
Finierat Psati : fadtis modo laurea ràmis 3
Annuit 3 utque caput 3 vifa efi agitaffe cacumen.
. « Apollon ferre entre fes bras les rameaux du
-laurier3 comme fi -c’étoit encore la belle nymphe
qu’il vient de pourfuivre. Il applique au bois des
feaifers que le bois femble dédaigner. C e dieu lui
■ adreffé alors ces paroles : Puifque tu ne peux
être mon époufe, tu feras du moins mon arbre
chéri j laurier3 tu feras à jamais l’ornement de
ma tête, de ma lyre & de mon carquois. T u feras
l’ornement des généraux qui monteront triomphans
au capitole, au milieu d’une pompe magnifique &
des chants de vi&oire & d’allégreflè. T u décoreras
l ’entrée de ces demeures auguftes où font renfermées
les couronnes, civiques, que tu prendras fous,
ta prote&ion. Enfin, comme la chevelure de ton
amant ne vieillit jamais , & qu’elle ri’eft jamais
•coupée, je veux que tes rameaux foient toujours
verds & toujours les mêmes. Ainfi parla le dieu.
Le laurier applaudit i ce difeours, & parut agiter
fort tommet, comme fi la-nymphe encore vivante
eût fait un.ligne de tête. ( D. J. )
, Le launer eft le fyrçibole. de la viétoire ; les
romains: en cOuronnoient ceux qui recevoient les
hommages du triomphe.
Apollon & les divinités qui préfidenr aux arts
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libéraux, ont des couronnes de laurier pour lignifier
que les ouvrages de génie font corfacrés à
l’immortalité dont le laurier eft le fymbolé, puif-
ou’il conferve fa verdure malgré les rigueurs de
l’hyver.
Le laurier3 dont étoient faites les couronnes des
anciens, éto.it le rufeus ou laurier alexandrin.
. LAU R IUM , tgéog. anc.) montagne de Grece.
dans l’Attique, entre le promontoire Sunium & le
port de Pyrée.
Les mines d’argent de l’Attique étoient dans
cette montagne, & l’on frappoit une monnoie du
métal que l'on en droit. Xéno^'hon & Plutarque
prétendent qu’elles devenoient plus fécondes à
méfiire qu’ on y créufoit davantage’, & qu’elles
fembloient redoubler leur libéralité en faveur de
ceux qui travailloient à les épuifèr j Cependant ce
bonheur ne dura pas toujours j les mines du mont
Laurium s’épuisèrent & tarirent a la fin j c’eft
Strhbon f lib . IX. ) qui le dit en termes formels.
Au refte, ces précieufes mines.appartenoient originairement
à des particuliers d’Athènes j mais
Thëmiftocle les unit au domaine de la république
, & commença par les employer à l'armement
de la flotte pour la guerre d’Égine '( J. )
On a des médailles impériales grecques de cette
ville, frappées en l'honneur de Gordien-Pie.
LAUS. On trouve fur des médailles de colonie
ces figles c. l . i . c. & c. l .‘ i . n . a v g . que l ’on
explique ainfi : Colonia Laus Julia Corïnthus, &
Colonia Laus Julia Nova Augujli.
La u s , aujourd’hui Lodi, e'toit en Lucanie.
LAUS US. Voyez; Lessus• « '
LAUTIÂ y dans T ite-Livé, défigne la dépenfe
de l’entretien dés ambafîadeürs étrangers à Rome,
payée par le tréfor public.
L A Y A ou PH A YA . Voyei Ph a y a .
L E Æ N A , courtifane de D'érnétrius Polior-
çètes, à laquelle les Athéniens bâtirent un temple,
& élevèrent des autels. Voÿei LAm ie.
LÉ AND RE , jeune homme delà ville d’Abydos,
fur la côte de î’Hellefpont, du côté de l’Afie,
amoureux de la jeune Héro. Voye% H e r o .
On voit fouvent fur les pierres gravées le bufte
à t Léandre 3 plongé dans l ’eau jiifqu’aux épaules.
Lé fujet a été un de ceux que les anciens graveurs
ont traité avec le plus de plaifir, .puifqu’il ,eft
encore plus répété que celui de Diomède. Il y
avoit dans la feule colleétion des foùffres du baron
de Stofch, foixante empreintes différentes des
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tetes de Léandre. Sur une pâte antique de cette
colL-ction, paroît Héro fur une tour, tenant une
jani.pe à la main pour éclairer Léandre., qui traverse
à la nage I Hellefpont, précédé de deux
dauphins. Sur une autre, le bulle de Léandre eft
orné d’un croitfant, qui défigne fans doute la
nuit, temps où cet infortuné alloit voir Héro.
LÉ A RQ U E , fils d’Ino & d’Athamas, fut la
vi éliras de la haine que J un on avoit conçue contre
toute la race de Cadrnus. Il fut tué par fon
propre père, que la déclfe ?ivoit rendu furieux.
Voyei A tha’m a s .
LEBEDUS, en Ionie, AEbeàiqn.
Les médailles autour de cette ville font :
RRRR. en argent. Pellerin.
Ü. en bronze.
O', eh or.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Caracalla, de
Geta.
taire s fur Virgile, liv. X I I , v. I parle d’une
leétrice, iecirix.
Quelquefois le maître de la maifon prenoit remploi
de leSleur; l’empereur Sévère, par exemple,
lifoit fouvent lui même aux repas de fa famille.
Les grecs établirent des anagnofies qu'ils confaçjrè-
rent à leurs théâtres, pour y lire publiquement les.
ouvrages des poètes. Les anagnofies des grecs &
1 çs-le&eurs des'romains avoient des maîtres exprès
qui leur apprenoient à bien lire, & on les appelloit
en latin prsleBores.
Le temps de la leéture étoit principalement à
fouper dans les heures des vacations, au milieu
même de la nuit, fi l’on étoit réveillé & difpofé
à ne pas dormir davantage : c ’étoit du moins la
pratique de Caton, dont il né faut pas s’étonner;
car il étoit affamé de cette nourriture. Je l’ ai rencontré,
dit Cicéron , dans la bibliothèque de
Lucuilus, aflis au milieu d’un tas de livres de
ftoïciens, qu’il dévoroit des yeux.Erat in eo inex-
haufta aviditas legendi, nec fat i are poterne, quippe
nec reprekenfionem vulgi. inanem reformidans , ire
.ipfa curia foleret fspius legere , diim fenatus cogéré-
tur j itd ut helluo librorum videbatur. ■
LE B EN A , ville de C r è te , qui fervoit de
port à Gortyne. 11 y avoit un temple d’Efculape,
bâti fur le modèle dé celui qui étoit à Cyrène i
& ( Philoft. 4 . 11. ) toute la Crète fe rendoit dans
ce temple, de même que toute l ’Afie fe rendoit à
Pergame.
LE CANOM ANC IE , divination qui fe prati-
quoit dé la manière fuivante. On jettoit dans un
baflin plein d’eau des pierres précieufes chargées
de cara&ères magiques, & des lames d’or & d’argent
j de manière que le fon, produit par leur
chute dans le fond du baflin, étoit interprêté pour
la réponfe defirée.
Glycas rapporte férieufement, ( liv. 1. des
Annal.') que Neétanébo, roi d’E gypte, connut
par ce moyen qu’il feroit détrôné par fes ennemis.
• LECHES, fils de Neptune & de Pirène, fille
d’Achéloüs, donna fon nom à un des ports de
Corinthe appèllé Léchée.
LECOR-IS ; c’eft le nom qu’on donne à une
des grâces, dans un ancien monument : les deux
autres.font Gélafie & Comafie. Voye£ GÉLASIE.
que fois a fiudiis3 & en grec ûvccyv&siis 3 c’étoit che:
cès deux peuples un d©meftique dans les grande
m^iibns, deftmé à lire pendant les repas. Il 1
avoit même un dorheftique lecteur dans les maifon
ourgèoifes, où l'on fe prquoit de goût & d’a
mour P°ur les lettrés. Serviùs, dans fes commen
Atticus ne mangeoit jamais chez lui en famille
ou avec des étrangers, que fon leàeur n’eût quelque
chofe de beau, d’agréable & d’intéreftant à
lire à la compagnie; de forte, dit Cornélius Né-
pos, qu’on trouvoit toujours à fa table le plaifir
de l’efprit re'uni à celui de la bonne chère. Les
hiftoriens, les orateurs, & fur-tout les poètes,
étoient les livres de choix pendant lë repas, chez
les romains comme chez les grecs,
Juvenal promet à l’ami qu’il invite à venir manger
le foir chez lui, qu’il entendra lire les vers
d’Homère & de Virgile durant le repas, comme
on promet aujourd’hui aux convives une reprife
de brelan après le fouper. Si mon lefteur3 dit-il,
n’eft pas des plus habiles dans fa profeffion , les
vers qu’il nous lira font fi beaux, qu’ils ne laiffe-
ront pas de nous faire’ plaifir.
Noftra dabunt alios hodie convivia ludos ,
Conditor iliados cantabitur atque Maronis
Altifoni , dubiam façientia carmina palmam :
Quîd refert taies verfus quâ voce legantur ?
Satyr. II. ,
L E C T IC A IR E , porteur de chaife ou de litière.
Il y en avoit à Rome de deux fortes ; les
uns étoient gagés & faifoient partie du domeftique
des riches. Les autres étrangers, pour la plupart,
attendoient fur les places qu’on les employât. Ils
étoient en grand nombre, 3c ils jouoient lin grand.
rôle dans les féditions Leur demeure étoit au-delà
d uT y b re , dans la douzième région. :