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gcixilolfcs j fur laquelle D. Mabillon croyoit qu’on
pouvoit compter, nous nous fommes contentés,
d’infimier nos doutes, Mais nous connoiilùns maintenant
tant d'inferiptions en lettres grecques , .ou
partie grecques &. lati.ies, quoiqu'en langue romaine,
qu’ il ne nous ell guère poilible de nous
roidir contré le fennme.it de ceux qui ne veulent
pas attribuer aux gaulois cette écriture, à l 'exclu-
îïon des autres peuples. L'inlcripnon., dont il
s'agit, m'a été , félon Mafféi, jugée barb,are
& de l'ancien caraélère ^aa/ow, mêlée de rdnir
que , que parce qu'elle renferme quelques lettres
minufcuîes, qui ne font pas ordinaires aux marbres.
Cependant Jean - Chriitophe Harenberg
regarde l'épitaphe de Gordien , comme allez conforme
à récriture des?germains. Il cite même un
ancien interprète de Ce far, pour prouver i’ufiige
des lettres grecques chez les gaulois les germains.
Mais comme il fembie tonder fon raifon-
liement fur ce que les druides étoient communs
aux gaulois & aux germains, il contredit ouvertement
C é fa r , dont voici les propres termes •;
Germani. . . . . . . . neque druides habent , qui rebus
divinis pr&fint. ( De bello gallico , lib. VI.') .
N . B., Pour rendre cet article complet, voyeç
l'article Éc r itu r e des gaulois , le;fuivant des
Médailles Gauloises,
GAULOISES ( Médailles ).
Le plus grand recueil de médailles anciennes
des gaulois , qui ait été donné jufqu’à prélènt,
eft célui qui a-été inféré par Bouteroue, dans
fon Traité fur les monnoies de France , imprimé
en 1666. Il y a compris toutes celles qui fe trou-
voient alors dans le cabinet du R o i, & dans
les autres cabinets qui exifloient, tant à Paris ,
que dans les provinces du royaume. Aux mér
dailles qui contiennent des noms de peuples &
de villes, il en a joint p’ufîeurs autres qui ne
contiennent que des noms propres de gaulois ,
rois de différentes^ contrées, ou chefs de cités.
T e nombre de ces médailles ne monte pas çp^
pendant à plus de cinquante en pout.
Depuis Fouvrage de Bouteroue, quelques
antiquaires ont rapporté d'autres médailles, foit
de villes, foit de chefs gaulois, maïs en" petite,
quantité j & à l’exception • de quelques médailles
grecques de Màrfeiïle & d'Antibes, toutes' les
autres qui font publiées font latin.es, ayant été
fabriquées depuis que la langue latine fe fut introduite
chez les gaulois, pas la ’ communication
qu'il y eqt entr'eux & les romains ,
par la réduction de la Gaule en province romaine.
Ï1 eft à obferver que dans les légendes de ces
médailles, il fe trouve 'allez Touvent des lettres
grecques mêlées avec les lettres latines j ce. qui
se doit pas parcîcté- extraordinaire puifque ,
Vivant le rappoRÈ « de Céfar* dans- fes- C om m e t
g a u
ta'rçs, les premiers I j É H 9 dont les gaulois fe
font fervis , étoient des caractères grées. Ceux
qui s y trouvent le plut ordinairement, font lèse
luivans , r . A. ,E. K. & a .
Tous ceux qui ont touché la quellion de
favoir fi les gaulois, avoient eu des monnoies par-
taçjheres avant-la conquête-de,leur pays par les
romains, nen ont pailé.que .fupeificiellement.
On ne prétend pas approfondir ici cette; quellion.
On;oblervera feulement, que l'on trouve dans
le royaume deux efpèces de médailles plus anciennes
i favoit, des pièces d'or & d'argent, con-
tenant les unes & les autres plus ou moins d'al-
. liage , Se dune fabrique très-groflière, lefquelles
repréfentent d un coté des têtes d'hommes nues ,
quelques-unes '.couronnées de laurier, & d’autres
en plus grand; nombre, entourées de cordons
1 bouclés St yoltigeans en forme d'ornement j de
l'autre .côté, elles ont prefque toutes un chae
attele d un ou de deux chevaux, conduits pat
, un homme debout fur le char. Dans plufieurs les
chevaux font repréfentés avec des têtes humaines s
; & fur quelques-unes l’on voit à l'exergue des lé-
; gendes en caraéfères approchant des caractères
grecs, mais mal formes. Il paroît. évidemment ,
que ceux qui ont fabriqué ces médailles , ont
voulu imiter celles -d’or de Philippe, roi de
Macédoine, & la légende o iAm n o r , d’où l’on
croit pouvoir inférer, que ce qui a donné lieu à
la fabrique de ces fortes, de médailles d'or &
d'argent par les gaulois, c'elt que ceux qui revinrent
dans la Gaule', . après leur expédition fous
Brennus, en Macédoine & èn Grèce,, en rapportèrent
qdes monnoies. d'or de ,Philippe ;
qu’aptès èn avoir fait ufagechez eux,,pour fe
procurer leurs commodités Se leurs befoins, ils
I en firent fabriquer d’autréS, à l'imitation de celles-
là , par des ouvriers qui ne purent alors les contrefaire
que d'yne façon conforme à la rttdeffa
où étoient les arts dans leur pays,
L'autre efpêce de médailles anciennesi^«»/^*
| fanf les unes de .cuivre,, les autres.d-une matière
particulière compofée-de bronze, •& .détain à
î pour plies n'ont, aucune légende , &
; repréfentent des têtes informés j, des oifedux,
des chevaux, des poilfons/des fangliers& autre*
animaux , le tout d’une fabrique | dçs plus grof-
lièyes. .1,6 fayant, Pelierin n'a pas, cr,u devoir; faire
graver d.4ns:fes rçcueilç ces fortes.Àe médailles,
qui n'ont, pen de çmiei)x,.ni 4'iptdyejfint. Il n'y
a . donné que celles qui, contiennent des légendes
qui n'ayoient pas ,e,nèore été publiées , ou qui
rayant été , paroiflbiénr mériter quelques re.
marques.
La médaille du n°. 3. de la planche 114. du
3eyW>I-pées peuples, qui a pour légende ,
o V IR IC IV , ell absolument de même forme,
matière & fabrique celle dont la légende,
G A U
bien resonnue gauloift, ell AREMACIOS ; de
forte que l’une & l'autre femblent avoir été faîtes
par le même ouvrier monnétaîre, & devoir être
par conféquent du même pays. Il y auroit lieu
de l’attribuer à la ville de Vtritium, dont parle
Ptolémée, s’il l’avoit placée dans la Germanie
feptentrioqale ; mais cette, pofition.eft peut-être
fautive. Quoi qu’il en foit, on ne trouve point
d’autre ville., dont le nom approche de celui qui
ell écrit fur cette médaille- On la cite ici, pour
faire obferver que les gaulois, à l'exemple des
grecs, .mettaient quelquefois un O avant la lettre
V confonne, pour la dillinguer de T u voyelle.
Ils la Faifojènt fonner alors à peu près comme
Un B , ainfî qu’ellè eft prononcée par les efpa-
gnols. Il paroît.que, pour faire diftir.guer aufli
cet O dè celui qui deyoit être prononcé comme
Voyelle, ils lui donnoient une forme plus petite.
C ’ eft ce qui fe voit dans la légende oV IR IC IV
de la médaille eu quellion, Ôc dans celles des
deux fuivantes.
On lit oV IK Y fur la médaille n9. 4 ; il eft
difficile de juger à quelle ville elle appartient :
fi c’eft à un des lieux portarît le nom de Viens^
elle p.ourr.qit être de Viens- Julius 3 qui ,,fuivant
la notice des dignités de l’empire , étoit du pays
de Nemétes, dans la Gaule belgique.'Sur le n°. y.
on lit D IA o Y L O S , qui défigne les gaulois
diablintes.
• ^GAu l u s * ^ voifine de Malthé.
Marco Vallio , Caii filio, Quiro Rufo , equo
publico exornato a divù Antenino Augufio pio 3
plebs gaulitana , ex aere conlato , ob mérita & in
-folacium Caii Valli pofiumi, patroni municipii
patris ejus. Le monument fur lequel eft gravée
cette infcrîption fépulcraîe , fut érigé aux frais
du peuple de la ville de Gozo , voifine de Malte',
pour honorer la mémoire de Marcus Vàllius Qui
rus, décoré du titre de chevalier romain par
l’empereur Antonin. Le comte Jean Antoine
Giantar a rapporte cette épitaphe dans fa dif-
fertation , publiée en 1749.
On lit aufli dans le recueil d*infcriptions de
Muratori les mots fuivans, qui prouvent la pré-
dileélioa d’Antonin pour les habitais de Gaulôs.
. . . . .Adleélus inter quatringenarios Gauli a divo
Antomno Au., pio.
G au eo s , ifte. t a y a ito n .
Les médailles autonomes de cette ifle font :
RRR. en bronze,
O. en ©r.
O., en argent*
G A U 2^
G A V L U S , vaiffeau de charge, rond , qui fut
\p premier en ufage, & dont on donna le nom à
des vafesi boire de même forme. Héfychius dit
que ces navires étoient propres aux phéniciens.
GAUNCARIUS. Muratori ( 970. 4. The/,
infeript. ) rapporte l’épitaphe fuivante. d’un romain
repréfenté au-deflus, tenant de la main gauche
un livre chargé des lignes du zodiaque. Seroit-ce
un géographe? En grec r euoo%ôs fignifie renfermant
la terre 5 en auroit-on fait gauncàrïus ?
'Ci P E T T I U S C E L E R
G A U N C A R I U S
v . a n n . x x x y .
GAUS APE. 'J
GAUSAPA. > Lagaufape j dontTrimalcion
^ GAUSAPUM. )
s’enveloppe dans Pétrone ( c. 28. ) , eft un de ces
habil lernt ns, qui, fans ca radié ri fer aucune nation »
entre cependant dans la lifte des v-êtemens connus
à Rome, fous le règne des empereurs. C ’étoir,
fuivant Ferrarius ( de-revefi. p. 2. I. r Pci 7 , 8. ) ,
une chlamyde à rranges, propre,.à garantir du
froid. Beliori ( Colönna Antoniniana} fol. 37. )
appelle la gaufapa un palludàmentum velu. Pline
( Hb. VIII. cap. X L V I IL ) nous d it, que de
fon temps on commençoît à tifter la tunique
laticlave comme la gaufapa; ne peut-on pas inférer
de ce paflage, que ce fut la matière ou
la préparation qui fit nommer gaufapa 3 foit une
tunique , foit une chlamyde tinue d’une certaine
manière 5 d’autant qu’au même endroit Pline
ajoute, qu’on portoit h gaufapa au camp, &
qu’elle étoit d’une étoffe groffière? O r , s’il eft:
vrai que les longs poils caradlérîfoient proprement
la gaufapa 3 il feroit inutile de rechercher
fa forme particulièiej elle peut avoir été une
tunique, comme l’a penfé Ferrari us , aufli bien
; qu’une chlamyde : fur quelques monumens on
trouve des chlamydes à franges ; mais c ’eft d’or-
‘dinaire comme habillement de quelque nation
barbare.
Les longs poils, formant à la vérité des franges
fur les bords, caradle'rifoient la gaufapa,
foit qu’elle fût un habillement ; foit que cette
étoffé velue fervîc à couvrir les tables , comme
nos nappes ( Martial. X IV . 138. ) ; foit que ce
fut la couverture des lits de table ( idid. X IV .
1 yZô ) , ou des lits à coucher ( ibid. X IV . 144 ) 5
foit qu’elle fervît à efiuyer les tables & les
mains des convives ( Lucillius ) , purpureo terit
tune Idutus gaufape menfas ; foit enfin que ce fût
un manteau velu des barbares, adopté par les
romains , pour s’envelopper en foitant des bains
chauds, & t .
» Le vêtement j dit Winckelmann ( hiß. dt