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de la mere des dieux, & qu’ils croyoient tombée du
c ie l; elle étoit d’une grandeur médiocre , d'une
couleur noire, & l’on y voyoit une apparence de
bouche. Ce favant académicien ajoute que, peut-
être par rapport à une reflemblance qui n’ eft guere
éloignée de celle de la bouche, le culte de cette
pierre fut imaginé ; & on ne crut point trouver
de fymbole plus convenable que cette pierre ainfi
figurée, pour repréfenter une déelfe qui, félon
les poètes étoit la mère des dieux & des hommes,
& qui, félonies philofophes, étoit la nature même,
feurce féconde de tout ce qui paroît dans l'unih
y s
vers. Voyez les Mém. de l’Acad. royale des Inf»
criptions & Belles-Lettres, tom. V I , pag. 528.
H Y S T E R O PO TM E S , f. m.On nommoit ainfi
chez les grecs les perfonnes qui revenoient chez
leurs parens après un fi long Voyage dans les pays
étrangers , qu’on les avoit cru mortes. On ne leur
permettoit d’aflîlter à la célébration d’ aucune cérémonie
réhgieufe , qu’après leur purification , qui
confiftoit dans une forte d’enveloppement de robe
de femme, afin que de cette manière ils parurent
comme de nouveaux nés. ( Hefychius. )
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I .
S u R la diftin&ion del'I voyelle & de l’J conformé
, voye% l'J après tous les articles de 11
voyelle.
Chez quelques auteurs I étoit une lettre numérale
qui iïgnifioit cent fuivant ce vers :
I. C- Comparent , & centum fignifie abic.
Mais ce qu'il y a de prouvé, c’eft q u i fignifie un
dans le nombre romain ordinaire, & étant répété,
il défigne autant d’unités qu'il eft répété de fois:
I , un } I I , deux} I I I , trois; I I I I, quatre. On
ne le multiplie pas davantage ; car cinq s’exprime
par un V . Si la lettre numérale I eft placée devant
V , ou X , elle indique qu’il faut ôter lin de
cinq ou de dix. Ainfi IV fignifie quatre , & IX
fignifie' neuf; X I V , quatorze; X IX , dix-neuf.
On ne place jamais l’I en ce fens avant une
lettre numérale de plus grande valeur que lu i, tel
que C , D , L , M. Ainfi 49 n’eft point IL , mais
XLIX.
Les anciens ont dit decumus pour decimus, optu-
tnè pour optimè, maxumus pour maximum , poftumus
pour poJHmus.
Pourquoi les infcriptions romaines renferment-
elles tant d’I , qui furpaffenten hauteur les autres
lettres des mêmes lignes ? Les grammairiens répondent
qu’on les employa pour diftinguer les I longs
& douteux des brefs, pour tenir lieu de deux I ;
pour défigner les I , qui dévoient être écrits , &
même prononcés ei. Mais le cardinal Norris,
( fuivi de plufieurs favans ) eft d’un avis contraire.
Il ne difconvient pas à la vérité que l’I
allongé n’ en remplace fouvent deux. Cependant
ne voit - on pas aufli quelquefois deux grands I ,
à côté l’un de l’autre ? & vit-on jama s quatre
petits i , fe fuivre en latin : les deux grands I ne
leur font donc pas fubftitués. Quoique PI giit
fimple & b r e f , il ne laiffe pas d’être exprimé
plus d’une fois par un I de taiile gigantefque. Ces
I femblent donc avoir été abandonnes aucap:ice
des anciens écrivains , graveuis & fculpteurs. Il
eft pourtant allez vraifembiable , qu’ils furent
d'abord aftreints à des règles, dont ils ne s’écartèrent
que par ignorance, ou parce qu’ils fui voient
line prononciation vicieufe. Ainfi les grammairiens
& les antiquaires, pourroient bien avoir raifon :
pourvu qu’on attribue à différens temps, a d.ffe-
Tens lieux, & à différentes circonftances, cette
variété d'ufages.
Dans les anciens manufcrits on fupprime un
i dans reicere , & autres mots femblables ; parce
qu’ordinaîrement IV étoit double entre deux
"voyelles, comme dans troia pour tpoija3 ajacene
pour aijaeem3 mrzr<2 pour maija3 traianipcuv traijanu
On les fupprimoit aufli fouvent dans les génitifs
des infcriptions de laprofe des vers : ainfifeptimi,^
aureli 3 &c. pour feprtimii, aurelii ; nec cu.rapecv.li
pour peculii, dans Virgile, &c.
Les marbres , bronzes, manufcrits, diplômes,
où des points font régulièrement placés fur les i ,
datent d’avant le X IV e. fiècle. Si ces monumer.s
font originaux, ils doivent paffer pour fufpe&s
ou fuppofés, félon qu’ils s’éloigneront plus ou
moins de ce terme. Mais s’ils ne font que des
copies figurées, ces points doivent etre envifagés
Comme clés fautes des écrivains ou de graveuis, I peu attentifs ou peu inftruits. Les points fur les
I i n’ont commencé tout au plutôt, que »vers la
fin du X IV e. fiècle. Peu-à-peu on les a fublluués
aux accens formés jufqu’alors^en ligna s obliques
& courbes. Ils ne les remplacèrent encore conf-
tamment, que pendant le cours du X V I e. fiècle.
Voyer PONCTUATION.
I. ( Nouv. Diplom. ). La première férié de l’I
lui conferve fa figure droite, ou du mons en
approche. Première fous-férié, / incliné avant
B. C . 2e. term:né en rond , deux fiècles avant fa
naiftance ; de plus en lofange, en creux , eh
grife, & c . Jufqu’au gothique; 3e. horizontal,
perpendiculaire; même durée: 4e.'’ en crochet;
5 e. en pyramide ou pointe , moyen & bas âge.
La IIe. lui prête la figure du T droit ou ren-
verfé, du r foit contourné, foit naturel. i° . En T ,
durant les cinq premiers fiècles ; 20. en r 0.1 T ,
même âge; en avant J. C . & un peu après.
La IIIe. emprunte la figure de VL , Sc fe rapporte
généralement aux quatre prem ers fiècles.
Première fous - férié , bafe ou traverfe en ** ;
2e. feulement courbée en deffrus^ 3e. rdevéeen
angle ; 4e.en ligne droite; y e. courbée en defius.
L a IV e. férié d’une p’us grande antiquité, tranf-
forme les I en L. & S , C , F , Y , Z , & fe fubdi-
vife conféquemment en cinq fous-féiies.
La V e. divifion en forme d’J confonne, ne pébt
fixer fon.âgeque par fes fous-féries ; première ,
coupée par une barre médiane, fe référé aux trois
premiers fiècles ; 2e. fans traverfe depuis la plus
haute antiquité jufqu’ au bas temps; 3e. gothique.
La V I e, fuite enchérit fur tout s lès autres, par
fes irrégularités. Prefque tous fes caractères font
poftérieurs au X IIe. fiècle : i° . bafe ma Hivernent
F f ij