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La trompette droite , notre trompette moderne,
tuba 3 étoit j ’inftrument.de.l in fante lie ; & le lituus
qui étoit recourbé, fer voit à la-cavalerie. Le fon
aigu du lituus , lui fit donner ce nom , formé de
Mroç, fon clair ou aigu. Celui de la trompette ;
droite étoit grave.
La courbure du lituus étoit moindre que celle
du cornu , qui étoit à-peu près aufti recourbé que
nos cors-de-chaffe. Le lituus étoit droit fur les
deux premiers tiers de fa longueur > & il fe re- :
courboit légèrement à fon extrémité, où le pavillon
repréfentoit ordinairement la bouche d'un
poiffon , on la gueule d'une bête féroce. La courbure
du lituus fermait au plus un quart de rond ; j
tandis que le cornu faifoit fouvent plus que le
cercle entier.
L IV IA 3 famille romaine dont on a des mé- ■
dailies ,
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Les furnoras de cette famille font : Cl a v d ia -
n v s | D u r s vs j L iso 3 M am i l ia n v s 3 S a l i - i
■ NATOR.
Goîtzius en a publié quelques médailles, in- j
connues depuis lui.
L I VIANUS 3 furnom des familles Æ A i l ia
& T e r e nt ia .
LI VIE j époufe d’Augufte:
L i v i a A u g u ST a y OU J u l i a A ugusta•
Ses médailles font:
O . en or & en argent. ;
RR. en G. B. de la colonie de Romulea.
RRR . en G. B. des colonies d’Emérite & de
Fatras.
RR. en M . B. de colonies.
RR. en P. B .'
C . en M. B. de coin romain 3 fous les effigies
de la Juftice , de la Piété & de la Santé.
R. du mêîne module 3 -reftituëes.
RR. en M. B. grec.
On en trouve au revers d’Augufte & de Tibère.,
& d’ autres avec fa tête, au regard de celle d’Augufte.
RR. avec fa tête feule, frappée à Sidon.
Le médaillon d’or de cette impératrice > fous
l'effigie de la Piété , & au revers-v&STA , eft de
coin moderne. Il eft dans le cabinet de Sainte-
Ceneyiève.
L I V
On voit à la galerie de Florence, (tom. II.
tab. 27. n. 4.) une tête de Livie 3 ornée du diadème,
& couverte par derrière d’un voile. Le
deflin de cette tête , dans le Mufeum Florentinumi
n’a pas trop de reffembiance avec l’original, &
il parnlt que le commentateur s’eft plus réglé fur
le deflin , qui 11’a pas l’ air de Livie , que fur
l’original , puifqu’ il l’a laiffé fans dénomination.
Une belle tête coloffale, avec le diadème & le
voile par deirière , dans la vigne du cardinal
Alexandre Albani , que l’on croit repréfenur
Livie, reffemble à celle de la Pierre.
On conferve dans la Villa Mattéi une ftatue,
que l’on croit être de Livie, ou de Sabine, femme
d’Hadrien. Elle eft repréfentée en Melpomene,
comme l’indique fon haut cothurne.
LI VILLE , troifième fille de Germanicus.
J u l i a J u n io r .
Ses médailles font :
O. en or & en argent.
RRR* en P. B. grec.
On n’en trouve pas de latines.
LIV IN E IA , famille romaine dont on a dc$
médailles ,
RR. en or.
O . en argent.
R. en bronze.
Goîtzius en a publié quelques médailles >
connues depuis lui.
LIVRE romaine, libra, poids d’ ufage chez
les romains. Ses parties étoient : l’once , qui en
faifoit la douzième partie ; le fextans 3 qui pefoit
deux onces & étoit la lîxième partie de h livre;
le quairans, qui en pefoit trois & en étoit le
quart ; le triens , qui en pefoit quatre & en étoit
le tiers ; le quincunx, qui en pefoit cinq ; 1 efemis,
fix , & faifoit une demi-livre j le feptunx , feçt;
le bes , huit ) le dodrans, neuf ; le dextans, dix ;
le deunx , onze 5 enfin, Vas pefoit douaç onces
ou une livre. .
On ne difpute point fur le fens de tous ces mots
latins} mais ce dont on n’eft point afluré, c’eft
de la valeur de la livre romaine. Les uns y ont
compté cent deniers ou cent drachmes, d’autres
quatre-vingt-feize, & d’autres enfin quatre-vingt-
quatre. Voilà les trois chefs auxquels on peut
rapporter les principales évaluations que nos favans
ont faites de la livre romaine.
Budé , dans fon Traité de cette livre romains
( de ajfe) , eft le premier qui a cru qu’elle pefoit
cent drachmes. Cet habile hom
pas
L I V
pas de graves autorités pour appuyer fon fenti-
menr ; & comme les deniers qu’ il pefa fe trouvèrent
la plupart du poids d’un gros , il conclut
que la livre qu'il cherchoit étoit égale à douze
onces & demie de la livre de Paris ; mais fon
hypothèfe n’a point fait de progrès,-parce qu’elle
v'eft trouvée fondée fur des oMervacions ou peu
exactes, ou manifeftement contraires à la vérité.
Agricola renverfa cette opinion de fond en (
comble , en prouvant qu’au lieu de cent drachmes
il n’en falloit compter que quatre-vingt-feize à la
livre y ce qu’il établit par une foule d’autorités
précifes, auprès defquelles celles que Budé avoit
produites ne purent fe foutenir. Tout le monde
fentit que la commodité d’employer un nombre
entier, peu éloigné du .nombre vrai , avoit fa’t
négliger aux écrivains allégués par ce favant une
exaéhtUde qui ne leur avoit pas paru néceftaire.
Après la chute du fyftême de Budé , les deux
autres ont régné fucceffivement dans l’empire
littéraire. -Pendant près d’unfiècle, prefque tout
le monde a fuppofé la livre romaine du poids de
quatre-vingt-feize drachmes } enfin , on s’eft per-
fuadé qu'il n’y avoit que quatre-vingt-quatre deniers
dans cette Livre , & c’eft l’hypothèfe la plus
commune aujourd’hui.
La première preuve qu’on en donne, c ’eft que
Pline & Scribonius Largus ont afluré que la Livre
romaine' étoit compofé de quatre>-vingt-quatre
deniers. Celfe a dit aufli qu’ il y âyoit fept deniers
à l’once ., & l’on apprend de Galien qüe la même
chofe avoit été avancée par d’anciens médecins ,
dont il avoit vu les ouvrages. La fécondé preuve
eft qu’on s’eft afluré de ce que le conge , mefure
d’un demi-pied cubique, pouvoit contenir d’eau.
Ce vaiffeau, qui contenoit , à ce qu’on croit,
èh livres ou cent vingt onces romaines d’eau ou
devin, ne contient que cent huit ou cent neuf
onces de la livre de Paris} ainfî l’once de Paris
eft bien plus forte que celle de Rome n’a pu être,
& cela fera vrai fi vous ne comptez à la livre
romaine que quatre-vingt-quatre deniers; mais
vous fe ez obligé de fuppofer tout le contraire ,
fi vous donnez quatre-vin'gt-feize deniers à cette
; livre , & huit deniers à chacune de fes douze
onces ; car les deniers qu’on doit employer ic i,
& qui ont été frappés au temps de la république ,
pefent chacun foixante-quatorzéoufoixante-quinze
grains, c’eft-à dire , deux ou trois grains de plus
que nous n’en comptons pour un gros.
• M*# Eifenfchmid , qui publia , en 1708 , un
Traité des poils & des mefures des anciens, eft
peut-être celui qui a mis ces preuves dans un plus
grand jour ; car après avoir déterminé la valeur
de 1 once romaine à quatre cents vingt-trois grains
d- Paris, conformément à l'expérience faite à
Home par M. Auzout, pour cpnnoïtrè le poids
d eau que contenoit .le conge , il a montré qu’en
Antiquités. Tome III.
L I V yrj
conféquente il cto:t absolument néceftaire de ne
compter que fept deniers confulaires pour une
once , puifque chacun de ces deniers étoit du
poids de foixante-quatorze à foixante-quinze grains ;
& comme il auroic été un peu dur de contredire
ce grand nombre d’anciens qui ont écrit qu'il y
avoit huit drachmes ou huit deniers à l’once, il
a remarqué que depuis Néron jufqu’à Septime
Sévère, le denier affoibli d’un huitième ne pefa
plus que foixante - trois grains , qui , multipliés
par huit, donnent cinq cents quatre : de forte
qu’ alors on a pu .& même on a dû dire , comme
on a fa it, qu’il y avoit quatre-vingt-feize deniers
à la livre romaine«
Une autre obfervation non moins importante
du même auteur , c’eft qu’encore que tous les
anciens aient fuppofé que la drachme attique & le
denier romain étoient du même poids, il y a
néanmoins toujours eu une différence affez confi-
dérable entre ces deux monnoies, puifque la
drachme attique avoit un peu plus de quatre-vir.gt-
trois grains.
Cependant M . de la Barre, qui préfente lui-
même cette hypothèfe dans toute la force qu’elle
peut avoir, la combat favamment dans les Mémoires
de C Acad, des Infcriptions , & foutient que
la livré romaine étoit compofée de $6 deniers,
& fon once de huit deniers.
i° . Parce que le conge, qui, rempli d’eau ,
contient environ cent neuf onces de la livre de
Paris , ne contenoit en poids romains que cent
onces de vin ; ce qui montre que l’once romaine
étoit plus forte que la nôtre. Or il y a huit gros
à notre once, & le gros eft de trois grains plus
foible que n’étoit le denier romain.
z°. Parce que divers -auteurs , qui vivoient
avant qu’on eût affoibli à Rome les deniers d’un
huitième, ont afluré 3 en termes exprès, qu’il y
en avoit quatre-vingt-feize à la livre 3 & qu’ils
n’en ont dit que ce que tout le monde en difpit
de leur tempsL
30. Parce qu’ il y en a d’autres qui ont évalué
le talent en livres , après avoir comparé le poids
des deniers avec celui des drachmes, & que leur
évaluation fe trouve vraie en donnant quatre-vingt-
feize deniers à la livre.
Il faut pourtant convenir que les autorités qu’on
rapporte pour donner quatre-vingt-quatre deniers -
à la livre romaine 3 au Heu de quatre-vingt-feize ,
font très-fortes. Pline dit pofitivement que la livre
avoit quatre-vinet-quatre deniers ; mais on peut
répondre avec M. de la Barre , qu’ il parloit de
ce qu’on en délivroit à la mopnoie pour une livre ;
car les officiers des monnoies n’étoient pas tenus
de donner une livre pefant de deniers pour une
livre de matière : il s’en falloit un huitième , dont
fins doute une pairie tournoit au profit de l'c't.c,
A a a a