
A v e r.t i .s 5 e m e n t d e . l' A u.t e y r,..
dévoie départir ; il m’a condamné, mais en même-temps il m’a
fourni de quoi me confoler au befoin : car je tiens de fa bouche,
que le manuferit ne lui a été remis que trois jours avant le rapport, SC
qu’accablé d’affaires, U n a paie lire ; je fens trop la convenance de
fe ranger à l ’avis des anciens, pour m’y refufer : d’ailleurs, comme
dît M. L....r , il faut craindre que l’efprit dé innovation ne vienne aufii
tout brouiller en hifioire, Ce dernier motif néanmoins ne pouvant
pas trop s’alléguer, on en a produit un plus recevable, 8c l’on
a dit que, fans parler de l’emploi que j ’ai fait de l’apocryphe An-
nius, je n’avoïs pas rempli toutes les conditions du programme.
Mais fi j’en ai réfolu les plus grandes difficultés, peut-être étois-
je digne de quelqu’indulgenCé. Au relie, comme dans tous les cas
une académie n’elf qu’un, juge" provifoire, j’ai droit d’appeller au
juge définitif, & j’ai ce droit, fur-tout quand effeélivement je me
trouve jugé fans être entendu : or, fi l’on confidère que je me préfente
au tribunal des favans de l’Europe, appuyé de l’autorité de
Newton, de l’opinion d’Hérodote, & du fuffrage de trois de mes
juués,, on me pardonnera fans doute de regimber contre les décrets
de MM. Anquétil & Larcher. ‘
L’Académie,"en me rendant mon manuferit, m’a honoré d’en
témoignage de confiance auquel je n’ai point manqué. L’imprimé
eft exactement conforme à la copie, à cela prçs des notes querel-
leufes, dont il a plu à un de mes cenfeurs de charger mes marges.