
'3 8 G E S
Muratorî (720. 1. Tkef. Infer. ) rapporte une
infeription gravée en l'honneur de Nicorates ,
qui avoit été quatre fois géronte ou fenieur. Les
fénàteurs de Lacédémone étoient appèllés gérontes
( Plutarck. Paufan. ). Cette infeription a été
trouvée à Lacédémone.
GÉRONTHREES » fêtes grecques, en l'honneur
de Mars, qui fe célébroient à Gérontkres , ville
de la Laconie, où il avoit un temple célèbre &
un bois. Les femmes n’y pouvoient entrer pendant
les gêrontkrées. ( Paufan. Lacon. )
,GERRA , mefure de capacité de l'Afîe & de
l'Egypte. 'Voyez C a b .
GERROPHOR ES, foldats perfes, armés d'un
bouclier d’ ofier.
G É R Y O N , fils de ChryCaor & d e Callyrhoë;
ou , félon d’autres, fils de Neptune, étoit le plus
fort de tous les hommes , félon Héfiode. ( Theog.
288. ) Les poètes qui font venus après ' lu i, ''en
ont fait un géant à trois corps ,. qui avoit, pour
garder fes troupeaux, un chien à deux têtes, &
un dragon à fept têtes. Son chien , qui fe nom-
moit Orthus, étoit ^ fuivant Héfiode , une production
du monftre Èchidna. Voyez Échidna,
Orthus.
Hercule cependant combattit contre lui. Les
flèches ayant manqué au héros, il invoqua Jupiter
, qui lui envoya une pluie de cailloux : ce
font ceux dont elt encore couverte la plaine qui
eft entre Arles & Salon, & que les provençaux
appellent Crau. Les auteurs la défignent fous le
nom de champ pierreux, ou fous ceux de TreJ/ov
à&afos. Hércule ayant tué Géryon , fon chien &
ion dragon, il emmena fes boeufs, pour les offrir
a Euryfthée. Il y avoit autrefois en Italie un
oracle de Géryon , dont parle Suétone dans T ibère.
Cet empereur le conîulta en allant en Illyrié ;
& Cluvier conclut de cet oracle , qu'il y avoit
auffi un temple ^ par la raifon qu'il n'y avoit point
d’oracle fans temple. Voyez A pon .
On n'eft pas d'accord fur l’endroit qu’habitoit
Géryon ; c'étoit la Grèce, félon quelques auteurs?
félon d’autres, les ifles baléares 5 le plus grand
nombre le place en Efpagne. Mais Héfiode, le
plus ancien des écrivains qui aient parlé de Géryon,
lui donne pour demeure l'ifle d'Érithie, fituéë
près de Gades fur les côtes d'Efpagne.
GERYS , nom d'une divinité qu’Héfichius croit
être la même qu'Achéro, Gérés, Hellès, Opis ,
ou la Terre.
GÉSIONE. Vpye£ Odih.
GHSSATE, ou G É S A T E , cavalier gaulois,
G E T
allant faire la guerre hors de fou pays, & qui fè
louoit pour la faire. Gefata3 gtefata. Quand là
guerre n’étoit point dans leur pays, les cavaliers
gaulois alloient la chercher ailleurs ; fi quelqu’un
de leurs voifins faifoit une levée, ils le fuivoient,
perfuadés qu’on les auroit regardés comme des
gens fans honneur , s'ils étoient demeurés en leurs
maifons. On donnoit à ces aventuriers le nom de
gejfates3 à caufe d'un grand dard, appellé^j^àm,
qu'ils portaient; ou , comme dît Polybe, à caufe:
de la folde qu’ils recevoient. Quelques écrivains
ont d it, mais fans vraifemblance , que lesgejfaces
étoient une nation particulière des Gaules. D'autres
dérivent leur nom de celui qu'ils fe don-
noient entr’ eux, de Gefîel, c'eft-à-dire, alliés»
Polybe (lib. I I & IV . ) j Plutarque, dans Mar-
cellus 5. Strabon ( lib. V. ) 5 Orofius ( lib. IV .
cap. XIII. ) 5 Sabellicus ( Ennead. IV . lib. IX .)
ont parlé des gejfates. Polybe , qui en fait mention
dans plufieurs endroits de fou hiftoire, dit
conftamment dans tous, que les habitaient
entre les Alpes & le Rhône, & fur le rivage
même de cette rivière. Il les nomme gaifates ,*
mais Plutarque gairates. De gaijfates, les latins
ont fait gejfates. Servius a remarqué que gejfate
était un titre d'honneur parmi les gaulois, &
donné au plus vaillant.
G E S S I A , famille romaine dont oa a des
médailles.
O . en or.
O. en argent#
RRR. en bronze.
G E S T A T IO N , terme de l’ancienne Médecine.
Afclépiade avoit mis en vogue les frictions.
&1 di gejlation. La gejlation n'avoit de but que le
recouvrement des forces, & ne fe pratiquoit
qu'après l’accès de fièvre; elle-confift oit à faire
marcher un/malade, ou à le promener dans un
char, ou en bateau,,ou du moins à le bercer
dans fon l i t , s'il ne pouvoit fouffrir une plus
grande agitation, afin de donner au corps du
mouvement & de la fecouffe.
Les romains defignoient aufli parle motgefiatio3
une allée de jardin, ou un terrein quelconque
deftiné à la gejlation. Il eft d’ufage, dit Pline
( epijl. II. 17 .) , d'entourer la gejlation de bouïs,
ou , à fon défaut, de romarin : Gefiatio buxo3
aut rore marino , ubi déficit buxus, ambigus.
GESUM. Voyez Gæsum.
GE TA , furnom des familles H o s i b i a 8g
Licinia.
G É T A , frère de Caracalla.
G î t
• P u s n u s ou Luciv.s Sz f t iMus Geta P ivs
A ugustusk
Ses médailles font :
RRR. en or; & plus rares au revers de Cara-
«alla fon frère.
RRRR. en médailles grecques d’or.
C en argent, & RRR. avec les têtes deSep-
tîme Sévère, de Julie & de Caracalla. Il y a en .
outre de très beaux revers, en argent ? il y en a
un dans le cabinet du roi d'Efpagne, ou 1 on voit
la tête cafquée de Minerve.
RR. en médailles grecques d'argent.
RR. en médaillons de bas argent ; ils ont été
fabriqués en Syrie.
R. en G. B. de coin romain; quelques revers RR.
C . en M. B.
RRR. en G. B. de Colonies.
R . en M. & P. B. 1
RR. en G. B. grec.
C . en M. & P. B.
RRR. en médaillons latins & grecs de bronzé.
Pellerin , fi curieux de médailles rares & fin-
gulières, a rapporté une médaille grecque de
bronze de Publius Septimus Hadrianus Géta Cafar3
laquelle eft attribuée au fils de Caracalla, qui,
fuivant une infeription , étoit àppelié Hadrien.
G IG A N TO PH O N T IS , furnom donné à Minerve
, à caufe qu'elle avoit aidé Jupiter fon p ère,
à exterminer les géans.
ï ™ - } ^ C hok/'
G I L D O N fut maître des deux milices
d’Afrique l’an 3 9 y II prit le titre d’empereur après-
la mort de Théodofe 5 mais Honorius le fit mourir
en 40 1, & confifqua fes biens au profit du tréfor
public. On défigna fes biens fous le nom de patrimoine
de Gildon. Il eft fouvent fait mention dans
le code des procureurs ou adminiftrateurs de
Gildon.
G IL I , en Efpagne. '
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze. ‘
O. en or.
O. en argent.
GILIMER , roi des Vandales.
G L A 5$ .
Ses médailles font :
RRRR. en argent.
O . en or.
O. en bronze.
G ILVU S color, couleur de cendre, ou gris-
blanc, o’îroJ'/ûir des grecs. C ’ eft ordinairement la
couleur du poil des ânes ; de là vient qu’on lit
dans Simonide. nroiïv ovo? , pour gilva afina des
latins, âneffe grife. Virgile dit que cette couleur
caraétérife les mauvais chevaux. (Georg.III. 82. )
.......................................... honejli
Spadites , glaucique : color deterrimus albis,
Et gilvo.........................
GINGLARUS ( mufiq. infir. des anc. ) , petite
flûte des égyptiens, q u i, fuivant Pollux, était
propre à une mélodie fimple , peut-etre parce
qu’elle n’avoit que peu de trous.
GINGRAS ( mufiq. infir. des anc. ). Voyez cî>-
après Gingros. Il eft probable que le vrai mot
était gingras. Il y avoit aufli une danfe nommée
gingras, parce qu’on la danfoit au fon de ces
flûtes.
GINGROS & G INGRIA ( mufiq. infir. des
anc. ). Au rapport d’Athénée , les phéniciens
avoient des flûtes longues d’ une palme, qui ren-
doient un fon aigu , mais lugubre. Les cariens s en
fervoient dans leurs funérailles : peut-être a-t-on
nommé ici les phéniciens, cariens, comme dans
Corina & Bathillydes. Ces flûtes tiroient leur nom
des lamentations des phéniciens fur la mort d Adonis
, qu’ils appelaient Gingres.
GINUTIA , famille romaine, dont on n’ a des
médailles que dans Goltzius.
GIRAFFE. Si quelque animal particulier, dit
le comte de Caylus ( Rec. d'Ant. y. X X V . )
pouvoit augmenter les preuves de la curiofîté des
f romains , & du foin avec lequel ils ont rafifemblé
de petites figures d’animaux; c ’eft afsûrément fa
girafe que préfente ce cul-de-lampe 3 elle eft telle
1 que les naturaliftes modernes l’ont décrite. Il ne
manque à ce petit monument que les extrémités
des jambes de devant & d’une de derrière; &
fi on ne lui voit point les cornes, dont il eft parlé
dans les deferiptions que je viens de citer, il faut
i croire que nous n’avons ici que la repréfentatîon
de la femelle 5 car ce bronze eft bien confervé,
& il ne paroît pas que la tête ait fouffert aucune
altération.
GLABRIO , furnom de la famille A c i l ia .
C e furnom défignoit un honyne que la maladie,