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•à la déeffe Venus. Il y avoit tout auprès lin bois
Jfacré que la déeffe honoroit fouvent de fa pré*
fence, dit Virgile ; c ’eft là qu’elle transporta le jeune
Afcagne endormi,, pendant que Cupidon , fous la
figure du fils d’Énée 3 viiït offrir à Didon les pré-
fens des troyens.
ADR^ASTÉE 5" nymphes de l’iflede Crète,,
que l’ on met au nombre des nourrices de Jupiter ;
elles étoient, dit-on, filles de Méliffus, Voyez
M élisses.
I das , fils d’Apharée , roi de Meflenie., &
-d’ Arène-, foeur utérine de fon père ( voy. Aph a -
r e e , G org o ph on e ) , ctoit petit-fils d’Éole par
fon père; & comme parent de Jafon, il fut un de
■ ceux qui le fui virent dans fon expédition de la C ol-
ch-de. Il fut aufli un des chaneurs de Calydon.
Homère j dit qu’il étoit. kfplus brave de tous les
hommes , & fi brave , qu’ il ofa prendre les armes
contre Apollon meme,, qui lui avoit enlevé fa femme
, la belle Marpelfe y fille d’Événus. Il tua
Cai-for , pour lui avoir de mimé enlevé'une.autre
femme j Phæbé , fille de- Leucippus ; mais* il fut
tué enfuite lui-même par Poilux. Voyez C a s t o r ,
H il a ir e L incée.
ID É E , ou IDE A , ou ID É E N N E , furnom
-de Cybèle , qui étoit honorée particuliérement fur
le mont Ida. On la trouve quelquefois nommée
Jdea magna mater. On célèbre tous les ans , dit
Denys d'Halicarnafie, la fête fa crée, de la mère
Idéenne par des fàcrifices & par des jeux 5 & on
promène fa. ftatue dans les rues au fon de la flûte
& du tympanum. Voyez C ybèle , Pa l a t in e .
Quelques-uns veulent qu'Idée fqit une divinité
particulière, mère des arts-, & qui feroitlamême
que la nature.
IDÉA , fille de Dardanus, fécondé femme de
Phinée. Voyez Phinée.
IDÉEN. Jupiter prit ce furnom du mont Ida,
en Crète, où il avoit été nourri, & où é toit.
difoit-on, fori tombeau.
IDE ENN E ( mère ). Voyez Idée.
ID É EN S , furnom des Da&yles. On appella
~Idéens-Daâyles , dit Strabon , les premiers qui
habitèrent au pied du mont Ida, & on donna le
même nom à tous ceux qui descendirent de ces
premiers Idéens. Voyez D a c t y l e s . ;
IDES , ( les ) f. f. plur. , calendrier romain
zdas 3 uum, ce terme étoit d’ ufage chez les; ro-f
mains pour compter & diftinguer certains jours:;
i u mois, on fe fert encore de ceite méthode •
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dans la chancellerie romaine , & dans le caletv-
-drier du bréviaire.
Les ides yenoient le treizième jour de chaque
mois, excepté dans le mois de mais, de mai,
de juillet & d’oélobre , où elles tomboient le
quinzième., parce que ces quatre mois ayo;ent
lix jours devant les. nones , & les autres en avôient
feulement quatre» .
On donnoit huit jours aux ides\ ainfi le huitième
dans, les mois de mars, mai, juillet & octobre
, & le fixième dans les huit .autres, on
comptoit le huitième avant les ides, & de même en
diminuant jufqu’au douze ou au quatorze, qu’on
appelloit la -veille des ides \ parce que les ides
venaient le treize ou le quinze , félon les différens
_ mois.
Ceux qui veulent employer cette manière de
dater , doivent encore favoir que les ides commencent
le lendemain du jour des nones, & fe
reflbuvenir qu’elles durent huit jours: or les nones
de janvier étant le cinquième dudit mois , on
datera lefixièrae de janvier ociavo idus januarii 3
huif jours avant les ides de janvier ; l’onzième
janvier fe datera tertio idas, le troifième jour
avant les idesÿ & le treizième idibus januarii, le
jour des ides de janvier > fi c’eft dans le ..mois de
mai, de juillet & d’oétobre , ou le jour des nones
n’eli que Je fept, on ne commence à compter
avarie les ides que le huitième jour de ces quatre
mois , àcaufe que celui des n’eii que le quinze.
Pour trouver aifément le jour qui marque les
dates des ides dont fe fert la chancellei-ie romaine,
comme nous l’avons dit ci-deffus, il faut compter
- combien il y a de jours depuis la date jufqu’au
treize ,, ou au quinze du mois que tombent-les
ides , félon le nom du mois, en y ' ajoutant une
unité, & l’on aura le jour de la daté. Par'exemple,
fi la lettre efi datée quinto idas januarii j ç’eit-
a-diré , le cinquième jour avant les 'ides dé janvier ,
joignez une unité au treize qui ert le jour desffdes de
ce mois vous aurez quatorze , ôtez-en cinq, il
reliera neuf ; ainfi le cinquième avant les ides ell
le neuf de janvier. Si la lettre efl datée quinto idus
ju l i , qui éft un mois où le jour des ides tombe le
quinze , joignez une unité à quinze, vous aurez
feize otez-en cinq, iLrtffe onze; ainfi le cinquième
avant les ides de juillet, c’éft le onzième
duditnaois.
On obfervera la même méthode quand on voudra
employer cette forte de date ; par exemple, fl
j’écris le neuf juillet, depuis le neuf jufqu'à feize
il y a fept jours ; ainfi je date feptimo idus ju liï, le
-feptième'- jour avant les 'ides de juillet. Voyez Antoine
Aubrior, princijes décompter leskalendes
ides & rio.ues. ■ -
Le mot ides vient du latin idus , que plufieurs
I d 0
dériventMe l’ancien TofcanjAwre/quifignifioitiivïfer
paies que les ides partagoient les mois en deux
parties piefqu:égales. D ’autres tirent ce mot à’idu-
lium, qui étoit le nom de la viétim.e qu onoftroit
à Jupiter le jour des idu ; mais peut-être aufli qu on
a donné à la viélime ft nom du jour qu’elle étoit
immolée. Quoi qu'il en foit, la raifon pour laquelle
chaque mois a huit ides , c ’eff que le facrifice. fe ;
faifoîc toujours neuf jours après les n o n e s le jour ,
des nones étant compris dans le nombre de neur. |
Enfin, pour omettre peu de chofe en littérature
fur ce fujet, nous ajouterons que les ides àt mai
étoient confacrées à Mercure; les.ùfor de mars
palfsrent pour un jour malheureux > dans 1 idee
des partifans de la tyrannie, depuis que Gefar eut
été tué ce jour-là;, le temps d apres les ides de juin
étoit réputé favorable aux noces. Les ides d aout
étoient confacrées à Diane, & les efclaves les cho-
moienc aufli comme une fête. Aux ides de feptem-
bre on prenoit les augures pour faire les magiitracs.,
qui entraient en charge autrefois aux ides de mai,
& puis aux ides de mars, qui furent tranfportes
finalement aux ides de feptembre. ( P . J. )
IDÉUS , fils de Teftius , & frère d’Althée,
félon Hygin , fut tué par Méléagre , fon neveu ,
pour avoir voulu, arracher à, Atalante les dépouillés
du fanglier de Calydon. F ’oyei M éléagre. ,
C ’étoit aufli un des furnoms d’Hercule,
IDM O N , célèbre devin d’Argos^ qu’on di-
foit à caufe de cela fils d’Apollon, ayeint prevu
par les principes de fon art, qu’il périroit dans le
voyage de la Colchide , s’il fui voit Jafon., préféra
la gloire au plaifir de vivre. Il mourut en effet
d'une blefiure qu’il reçut à la chaffe d’un fanglîer
dans-la Thrace.
Les argonautes eurent foin de lui faire en ce pays
de magnifiques funérailles. ( Oiphei Argon. )
ID O LO N . Voyei O mbres.
ID OM ÉN É E , roi de C rète, fils dè Deucalion,
& petit:fiis de Minos'’I I , conduifit au fiège de
Troye les troupes de Crète , avec une flotte de
quatre-vingts vaiffeaux, & s’y diftingua par quelques
aétionsd’éclat. C ’étoit Mérion qui conduifoit
fon char.’ Après la prife de Troye , Idoménée,
chargé des dépouilles troyenacs, retournoit en
C r è te , lorfqiûl fut accueilli d’une tempête qui
penfa le faire pérfr. Dans le prefiant danger ou il
fe trouva , il fit voeu à Neptune^, de lui immoler ,
s’il r.etournoit dans fon royaume, la première
"chofe qui fe préfenteroit à lui fur le rivage de
■ Crète. La tempête cefla , & il arriva heureufe-
mentauport, où fon fils, averti de l ’arrivée du
roi, fut le premier objet qui parut devant 'lui. On
peut s’imaginer aifément la furprife, & en même-
temps L douleur a Idoménée en le voyant. En vain'
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les fentimens de père combattirent en fa faveur,
un zèle aveugle de refgion l’emporta , & il réfolut
d’immoler fon fiis au die« de la mer. Quelques anciens
prétendent que cet horrible facr.fice futcon-
fommé. D’autres croie -t avec plus de raifon , qu«
L peuple prenant la défenfe du jeune prince , le
retirades mains d’un, père furieux. Quoi qu’ il en
foit, les crétois faifis d’horreur pour l’adtion barbare
de leur roi, fe foulevèrent généralement contre
lui, l’obligèrent de quitter fes états , & de fe
retirer fin les côtes de la Grande-Hefpérie , ou
-il fonda Salente. Il fit obferver dans fa nouvelle
ville les fages loix de Minos, fon trifaïeul , Sc
mérita de fes nouveaux fujfets les honneurs héroïques
après fa mort.
Diodore ne fait aucune mention de ce voeu
Idoménée ; il dit, au contraire, que ce prince,
après la prife de Troye , revint heureuiemenc dans
fes-états, où fes fujets hororèrent fes cendres par
un magnifique tombeau dans la ville de Gnofie 3 &
lui rendirent même des honneurs divins, puifque
dans les guerres qu’ils, a voient'à foutenir, iîsl’in-
voquoient comme leur proteôteur. Or , fi le voeu
d Idoménée étoit réel, comment les crétois au-
rbïent-iis honoré un prince qu’ils autoient chaué
auparavant comme un furieux & un impie ?
; IDOTÉ E . Voye% E idothée.
ID O TH É E , un des Méliffes. V. M élisses.
ID O U TH O S , efpèce de flûte grecque, dont
Poliux fait mention.
IDR ÎÉUS , roi de Carie. •
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O* en bronze.
.Q. en or,
IDUARIÏ. Grutér ( 478. 9. Thef. ) rapporte
une infcriptîon, dans laquelle on lit ces mots:
IDUARIA duo. P. PithoU ( Adverf. II. 4. ) croit
qu’ ils défignent des officiers qui étoient chargés
de retirer aux ides de chaque mois les intérêts des
fommes que les villes ou les corporations pHaçoient
dans le commerce. Voyez K a l e n d a r i i .
^IDULIS A ux îd£S de chaque mois, on of-
froit à Jupiter, dans Rome, des facrificésappelles
iiulia. Une brebis, appellée à caufe de cela iduûs3
en étoit la victime ordinaire. ( Varro. de ling^lat*
ÎV . 8. Macrob. fatum. I. 15 , Fefius, )
ID UN A. VoyezODW,