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lïeurs fiècles après la prife de Troye. Voye[ A n -
dr*omaque & C hevelure.
On voit fur une pâte antique de la collection
deStofch , Andromaque qui Engage Heétor à ne
p.is fortir de Troy e ; elle l’en conjure par Ton
amour pour le petit Aftyanax, leür fils , qu'elle
lui préfente. Le même fujet paroît fur une far-
doine,& d’une gravure fort antiques Aftyanax y eft
effrayé du mouvement du panache d’i ieétor3S>c il fè
jette dans le fein de fa nourrrice,félon le récit d’Homère.
— Sur une cornaline paroît Hector fortant
de T ro y e , dont on voit une porte & trois tours s
fous la porte elt Andromaque qui tient dans.fes
bras fo i fils Aftyanax, & Heétor ayant la tête
tournée vers eux s’éloigne à grands pas. Auprès
des murs de la ville on voit en relief Achille qui
traîne le corps d’HeCtor attaché à fon char.
Enfin, fur un jafpe rouge de la même collection
paroît Hector renverfé de fon char par Achille,
à là vue d’Andromaque, fa femme, & du roi
Pnam, qui regardent le combat du haut des murs
de Troye. Andromaque eft repréfehtée les mains
levées vers le ciel, & Priam tend les bras à Heétor.
L e génie de T roy e, repréfenté fous la figure.de
C y b è îe , eft affis au bas , la tête appuyée fur la
main, & déplorant la ruine prochaine de la ville.
C ’eft Automédon qui conduit le char d’Achiîle.
Le même fujet & la même idée’ fe voient ( Caufceei
Gem. Tav. 1 19. ) fur une autre pierre gravée*
Heétor traîné par Achille autour des murs de
Troye eft un fujet que les artilles anciens ont
répété fouvent. On le voit parmi les autres aCtioas
d’Achille fur un bas-relief rond du Capitole, &
au Mufeutn Pio-Clémentin fur un bel autel où
font repréfentés l'origine & les commencemens
de Rome, ainfi que plufieurs traits des poèmes
d’Homère.
Sur une pâte antique de Stofch, ÎPriam vient
auprès d’Achille, & lui demande à genoux le corps
d'Hejétor. Priam eft reçonnoilTable au bonnet phrygien;
Achille eft avec Automédon & Alcyme;
C ’étort un des fujets favoris des anciens fculpteurs;
car on le voit répété plufieurs fois. Il eft en bas-
relief dans le palais de la Villa Borgkefëy 'fur laTab'e
Iliaque, & fur (Bellori fepulcr. ant.Tav. LXXXIL)
j ’urne.fépulcrale.d'Alexandre Sévère au Capitole,
,pù on le voit avec le corps à1 Heétor attaché au char
id’Açhille.
He&or devroît être caraCtérifé fur les mohumens
par un char à quatre chevaux ; il éioit le feul des
héros de cette guerre qui monta an quadrige.
( Pkilojir. heroic. p. 682. ad'fin. )
H E C T O S , modios de terre, mefure olympique
pour l'arpentage des terres.
Elle valoit en mefure de France, d’arpent.
‘ Elle valoit en mefures anciennes, 2 hémiheCtes 5
h ë c
« a , 128 héxapodes quarrées ;
pli, 4608 pieds olympiques quarrés.
Voyez Mesures pour 1''évaluation,de M.de Romé
de l’Ilïe.
H f c to Sj modios de terre, mefure pythique
pour l’arpentage.
Elle valoit 2 hémiheCtes ;
° u , $ 3 ; 3f coudées médiocres quarrées.
Voyez Mesures pour I’évaIuaiion,de M. de Romé
de l’IIle..
H É CU B E , fille de Céféis, roi de Thrace, &
fceur de Théano, prêtreffe d’Appollori, e'poufa
Priam, roi de T r o y e , dont elle eut HeCtor,
Paris, Déiphobe, Hélénus, Polîtes, Antiphe ,
Hippônoüs, Poiydoro , Troïle, & quatre hiles ;
Creiife, Polixène, Laodice, Caffandre. Ces en-
làos infortunés ( Virgile en compte cinquante)
périrent prefque tous fous les yeux de leur mère,
pendant le liège ou après la ruine de Troye. Hé-
cube, dans ^partage des efclaves, échut à Ulyffe.
Lovfqu’on vient lui annoncer fon fort dans les
Troyennes d’Euripide, elle jette de grands cris,
en verfant des torrens de larmes ; elle hait & mé-
prife Ulyffe; elle l’a vu ramper à fes pieds, lorsque
ce prince ayant été/urpris à T ro y e , déguifé
en efpioft, fupplia Hécube de le dércbër à une
mort certaine 5.8e. elle fe voit enfuite deftinéeà
être l’efclave d’Ulyffe ; c’eft le comble de l’infortune.
Avant de quitter le rivage de T ro y e , elle
a la douleur de voir périr Aftyanax , fon petit fi s ,
dont elle eft obligée de faire les funérailles; elle
eft conduite enfuite chez Polymneftor, roi de
Thrace, à qui Priam avoit confié fon fils Po!y-
dore ; mais apprenant bientôt la mort funefte de
ce fils, tranfportée de rage contre Polymneftor,
auteur de fa mort, elle demande à lui parler en
. fecret ; elle l’attire au milieu des femmes Troyennes,
qui fé jettent fur lui avec des fufejux ou
des aiguilles, & l’aveuglent, tandis quelle tue
elle-même les deux en fans du roi. Les gardes du
prince étant accourus au bruit, traÎBent-Hécube
hors du palais 8s l’accaWent de pierres. On
montrolt encore du temps de Strabon le. lieu de
fa fépulture dans la Thrace; on l ’appelloit le tombeau
du chien. D ’autres racontent fa mort différemment.
Ulyffe partant incognito pour retourner
à Ifaque', lai fia fa captive dans le camp des Grecs»
La malheureufe princefife , qui préférait la mort à
la honte de l’ efclavage", ne ceffa d’accabler tous
les Grecs d’ injures &,de malédictions, pour obre-
nû la mort qu’elle fouhaitoit : elle y réuflit ;,.les.
Grecs la lapidèrent, & firent courir le bruit qu’elle
avoit été changée en chienne, pour marquer la
rage & le défefpoir eu fes malheurs l’avoient .'réduite,
On croît plus ordinairement qu’UIvfle fut
fauteur
H E G
tçar de îa mort ftHécube; car étant arrive en
Sicile, il fut tellement tourmenté de fonges m-
nelles, que pour appaifer les dieux , il fit bâtir un
petit temple à Hécube, près d’ un temple d Hecate.
Il y a dans Euripide deux tragédies, dont Hecube *
eft le principal fujet; l’une porte fon nom, oc ■
l’autre eft intitulée, les Troyennes : dans celle-ci,
c’eft une reine privée de la couronne & réduite à
l ’efclavage avec les dames Troyennes, que les
vainqueurs fe partagent emr’eux au fort : pour les
faire paifeu fur leurs vaiffeaux. Dans la première,
c'eft une ..princeffe la plus malheureufe qui fut
jamais , puifqu’outre l’efclavage^ elle a encore la
douleur de voir égorger fon fils. Polydore & fa ;
fille Polixène. Voy. Paris , Polydore, Poli-
xene , &c.
Les plus fages des artiftes anciens avoient foin
d’éviter la difformité, aimant mieux s’écarter de la
vérité des, traits, que du foin de la beauté, comme
on peut le remarquer entr’autres à une Hécube
fur un bas-relief des monumens de Vantiquité ( Au-
thol. L. 4. c. 9. p. 317. ) Cependant fur la plupart
des monumens cette reine infortunée paroît dans
un âge décrépit. La ftatue d'Hécube du cabinet
du Capitole & un bas-relief de l’ abbaye de
Grotta - Ferrata nous l’offrent avec un vifage
fiilonné de rides, & un autre marbre de la Villa-
Pamphili, qui deVoit parôître dans le ttoîfième
volume des mêmes monumens y nous la repréfente
la peau flétrie & les mamelles pendantes : tandis
que dans le premier monument que j’ai cité on
voit cette reine malheureufe à peine fur le retour
de lage. La figure de la mère de Médée, tracée
fur un beau vafe de terre cuite de la colleCtiôn
d’Hamilton, veut être jûgée avec cette modifi-
H E G M#
canon, attendu que la mère n y eft pas repre-,
fentée plus âgée que la fille. Le bas-reuet de
Grotta-Ferma dont nous venons dé parier, nous
offre Hécube traitée conformément à cette maxime.
La tête eft courbée Vers la terre; elle porte la,
main droite à Ion, front, pour maïquer l'exces de
fa triftefle, ce qui paroît être chez elle un mouvement
machinal. Plongée dans une morne douleur,
elle fe tient auprès du corps défigure de
fon fils; elle ne verfe point de larmes, parce
que les larmes ne coulent plus lorfque 1 affliction
touche au défefpoir : c’eft alors que Seneque fait
dire à Andromaque. — Levia perpefee fumus
flenda patipiitr», .
Les femmes âgées portoient une efpece de
bonnet, dont la ftatue du Capitole , connue fous
la faufTe dénomination d’une Pr&fica , peut nous
donner une idée. Winckelmann penfoit que cette
ftatue repréfentoit Hécube qui lève la tête comme
H É G ÉM O N E , les Athéniens ne comptoient
que deux Graces, qu’ils nommoient lAuxo Sc
Hègémone.
H É G ÉM O N E , furnomqu’on donnoitàDiare,
dans l'Arcadie , où elle avoir un temple Ipus ce
nom, qui fignifie Conductrice. Elle portoit dès
flambeaux, dit Eaufamas, comme pour montrer
le chemin. On célébroit dans ce temple des fetes
en fon honneur, appellees Hegemonies.
HÉGÉTOR. Voyii Aganice,
HÉGIRE C ère de 1’ ), Chronologie. )
TA B LE DES C AR A C T È R E S des mois de /'hégire , tirée en partie de Gravius.
N o m s d e s m o i s e t n o m b r e d e !
L E U R S JO U R S .
F é r i é s i n i t i a l e s d e s m o i s .
Moharram, ou Muharram-,. . . . . . . 36 jours. 1 1 5 4 s 6 7
Séfer, ou.Safar, ou Suphar.............. 29 jours. ? 4 f 6 . 7, ; I »
Rabie premier, ou Rabi el-aouah 7
4 f
7
6 ' 7 1 t ' 5
Rabîe i e, ou Rabi el-akher . o u i , • „„„
Rabiul - Achir ........................... ) 9 1 .* 6 . I . l 5 4 s
Antiquités, Tome III. R