
de fa laine ; c’eft encore pour cela , cjue l’on
fui'pendoit de la laine aux portes de l'epoux.
On voit plufieurs fois, dans Aufone, les femmes
louées d'avoir, entre' autres bonnes qualités ,
des mains exercées à travailler la laine.... Lani-
Jke^ue nutnus. «
LA IR A. C'ett la même qu’Hilaîre, fille de
leucippus, qui fut fiancée à Lyncée, 5c enlevée
par Caftor. Hygin la nomme Luira. Voy.
H ilaire.
LAIS , fameufe courtifar.e de Corinthe. CVft
elle qui demanda, pour une nu:t , io,ooo drachmes
à Démoli bines, qui lui répondit qu’il n’a-
cheteroit pas fi cher un repentir. Quelques femmes
, jaloufes de fa beauté, l’ayant furprife dans
un temp’e de Vénus, la tuèrent à coups d'aiguilles
j & depuis fon aventure, la Vénus de.
Corinthe fut fur nommée c’ett-à-dire,
homicide. Dans le faubourg de cette ville étoit
le tombeau de Lais, fur lequel on voyoit une
lionne qui tenait un bélier entre fes pattes.
L A IT . Les anciens faifoient dans les facrifices
de fréquentes libations de lait. Les moiflonneurs
% en offroient à Cérès, après la récolte^ 5c les
bergers à Pa lis , leur divinité. On n’offrbit point
de vin à Mercure , mais du lait 3 dans un quartier
de Rome , qui fut appelle , à caufe de cela ,
viens fobrius. Dans les facrifices de la nuit, de
la fortune virile, de Sylvain & dePluton , on
fhifoit aufli des libations de lait. V. Caillée.
Lait, (frère & foeur de). Voyez C ollac-
tan lus.
L A I T O N , ou cuivre jaune ; alliage de cuivre
& de zinc. Spon avoit copié une infeription an-
tique à Séville, chez le duc d’Alcala, qu’il a publiée
dans fes mélanges d’antiquités"; ( feâ t.V l)
on y lit ces mots C o n f e c t o r e s Æ r i s , qu’il
traduit par ouvriers employés aux mines de cuivre.
Je crois cette traduction trop vague. Voici l’inf-
crvprion entière •:
T . F l a v i o_ A u G.
L I B. P O L Y C H R Y S O
P R O C. M O N T I S.
M A R I A N I P A E S
T A N T I S S I MO
C O N F E C T ORES A E R I S .
Et voici l’explication que je propafe de fubf-
tituer à celle de Spon. « Les ouvriers de la fa-
» brique de laiton confacrent ce monument àTi-
» tus Flavius Polychrifus, affranchi d’Augufte,
« procurateur du mont Marius »».
Cette explication ett fondée fur l’emploi > affez
rare à la vérité, du mot conficere > dans le lens
du mot tingere.
Pline ( lié. 15 , cap. 6. ) dit que les graines
de l'arbre à encens fervent à la teinture des
cuirs , pelles conficiuntur ex iis. Un ancien fcho-
liafte de Juvetial, expliquant le vers 38e. de lu
10e. fatyre, s’exprime ainfi : Tunicam Jovis pal-
mat ani dixit purpura confcStam , hoc ejl ferrana.
Saumàife rapporte ce paflage du fcholialle,
lorfqu’il rend, par le mot teinturiers , les c on-
feéiores dont parle Vopifque dans la vie d’Aurélien......
Mips diligeritipmis confettoribus. ( In
Vopijc. Aurelian. c. 29; & in exère. P Union,
p. 330. F . ) Ceux qui fabriquent 1 q laiton, teignent
en jaune Je cuivre, en l’alliant avec le zinc
renfermé dans la calamine. Je crois donc qu’ils
ont pu être appelles, dans le fens rigoureux, les
teinturiers du cuivre, confictores tris.
Cette conjeCIure acquiert un grand poids, Iorf-
qu’on lit ces mots de Pline.: { lib. 34, cap. 1 .)
Aeris.......fumma gloria nunc in Marianum converfa,
quod Cordubenfe dicitur. Hoc a Liviano
cadmiam maxime forbet , & aurichalci bonitatem
imitaîur in fefterciis dupondariifque ; Cyprio fuo
apbus contentis. « Le cuivre le plus recherche
aujourd’hui eft celui du mont Marius, que l’on
appelle aufli cuivre de Cordoue. Si l’on excepte
le cuivre des mines de L ivie, dans la Gaule, celui
diî mont Marius s’allie lemièux avec la calamine ;
dans les fetterces & les dupondium, il reflemble
parfaitement au laiton formé par la nature. Quant
aux as, ils font toujours fabriqués avec le cuivre
de Chypre ». Voilà une fabrique de laiton, établie
au mont Marius, aujourd’hui la Sierra Morena,
fituée entre l’Eftramadoure & l’Andaloufie ; &
fes ouvriers ont confacré le monument cité par
> Spon.’
L A ÏU S , fils de Labdacus, roi de Thèbes,
petit-fils de Cadmus, & père d’OEdipe. Tous les
malheurs de fa famille , 5c les fiens propres,
furent une fuite de la colère de Junon contre la
race de Cadmus. Laïus étoit encore au berceau ,
lorfqu’il perdit fon père ; ce qui porta Lycus, fon
L oncle, à s’emparer du trône qui lui étoit dû ; mais
les thébains, après la mort de i’ ufurpateur 5c de
f-s enfans, rétablirent Laïus fur le trône. Voycz
OE dipe.
LALASSIS , dans l’Ifaurie. A A A A c ç EON.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze.. . . . Peilerin.
O. en or.
O. en argent
L A L IS IO , ânon fauyage. Sa chair étoit un
mets très-recherché par les romains, tant qu'il
tetoit encoie fa mère. Martial a chanté cette ,
friandife( X I I I . 9 4 .) ; ,
Dum tener efl onager, folaque lalifio mdtre
Pafcitur, hoc infans , fed brève tempus habet.
Mécène fut le premier qui en fit fervir à fa table.- ;
( Plin. m 43. )
LALLUS , divinité des anciens qui étoit invoquée
par les nourrices, pour empêcher les enfans
de crier, 5c pour les faire dormir. C'ett ce que
prouve un paflage d’Aufone ( Epifi. 16. ) :
Hic ifte qui natus tibi
Flos flofculorum Romuli
Nutricis inter lemmata ,
LalLique fomniferos modos
Suefcatperitis fabulis ,
Simuljocari 6’ difeere.
Peut - erre autti n’étoisnt - ce que des contes,
ou des chanfons qu’on fa:foit aux petits enfans
pour les faire dormir. Voy. Ephémérides natur.
curiof. Centuria V & VI. On exprimoit par le mot
Lallare , l’a&ion de chanter pour endormir les
enfans ; 5c de là s’eft formé le mot Lallus.
LAM IA , en Tfceflalie. AÀ & aamieûn.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
Leur type ordinaire eft une diote , c’eft-à-dire,
un vafe à deux anfes.
M. Neumann croit qujon doit ôter à cette ville,
pour les reftituer à LampTaque, les médailles de
bronze,qui portent des attributs relatifs à Bacchus.
L AM IA , furnom de la famille Æl ia . Il étoit
dérivé de Lamas , fils de Neptune , roi des Lef-
trigons-, fondateur de la ville de Fo^nies. ( Horat.
Od. III. 17. 1 . )
L AM IE , étoit fille de Neptune. Les africains
l’avoient nommée Sybille, & la regardoient comme
la prenvère femme qui eut prophétifé. Jupiter en
eut une fille , qui fut nommée Hérophyle, & qui
fut l'une des fybilles* Voye[ Hérophyle. D ’autres
difent que Lamie fut une belle femme de Ly-
b ie , & qu’elle étoit fille de Bélus & de Lybie.
Jupiter en fut épris j & Junon conçut tant de
jaloufie de leurs amours, qu’elle fit périr tous fes
enfans avant qu’ils vinfTent au monde. Un de ces
enfans , nommé Achille , échappa cependant aux
fureurs de la déettè. Voye% A c h il l e . Les effets
de la colère de Junon causèrent à Lamie un fi grand
ch a g r in q u ’elle perdir entièrement la beauté qui
lui avoir attiré les regards de Jupiter, & qu’elle
devint furieufe au point d’enlever & de tuer tous
les enfans qu’elle trouvoit fous fa main 5 on a
même dit qu’elle les dévoroit.
LAMIE 5c AU X É S IE , d^ux divinités auxquelles
on rendoir un culte à Epidaure à Égyne
5c à Trézène. C étoient deux jeunes filles, dît
Paufanias, qui vinrent de Crète à Trézène, dans
le temps que cette ville étoit divifée par des partis
contraires 5 elles furent les victimes de la fc-dition,
5c le peuple qui ne refpectoit rien, les affomma
à coups de pierres 5 c ’ett pourquoi on célébra tous
les ans, en leur honneur, un jour de fête, appelle
la lapidation.
L a m i e , fille d’un athénien , nommé Cléanor ,
excella dans l’ art de jouer de la flûte, & en fit fon
métier ; elle devint enfuite une célèbre courtifane,
&- parvint à être concubine de Ptolémée, premier
roi d'Egypte. Dans la bataille que ce prince perdit
contre Démétrius Poiiorcétes , Lamie fut prife
avec plufieurs de fes compagnes . & prefentées
au vainqueur. Quoiqu’ elle commençât à être fur
le retour , elle lui infpira un amour fi décidé, que
jufqu’à la mort elle fut la plus chérie de fesmaî-
trçfles j aufli, difoit-on , qu’il étoit aime' des autres,
mais qu’il aimoit celle-là. On eut beau le
railler fur fon choix , elle ne cefla de le tenir fous
fon empire, & de lui arracher des richefles im-
menfes , qu’elle prodiguoit avec la même profu-
, fîon qu’elles lui étoient données. Entre plufieurs
: violences que les athéniens eurent à fouffrir de Démétrius
, à l’occafion de cette courtifane, rien ne
les facha davantage , que l’ordre qu’il leur donna
de'lui fournir incefîamment deux cents cinquante
talens- La levée s’en fit avec beaucoup de rigueur
& de précipitation j & lorfque l’argent fut prêt,
il commanda de le remettre ïLamie & aux autres
courtifanes qu’e'le avoit à fa fuite ; c eft, dit-il,
pour leur favon. Ces paroles & l’ufage qu’elles indiquaient
, firent plus de peine auxathéniens, que
la perte de leur argent. Cependant ils poussèrent
la flatterie, à l’égard de Démétrius, jufqu’aux
impiétés les plus folles j ï s érigèrent à Lamie un
temple fous le nom de Vénus - Lamte. Voyez
L eæ n a .
Les autels & les libations furent prodigués à
cette indécente divinité. Démétrius en fut fi fur-
pris, qu’il difoit hautement, qu’il n’ v avoit alors
dans Athènes aucun habitant qui eût du Lmiment.
LAM IE S , lamie., fpeétres de la fable qu’on re-
prëfémoic avec un v ifag^ e femme, & qu’ on di