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bout d’uh certain temps , elle produifît lesvail- i
Jantes Erinnys , c’e'l un . des noms de Cérès , lés I
geans armés de lances , .c'eft-à-dire / les épis de
bled & les nymphes des fruits, connues fous le
nom de Mélies ».
, « Jafon ou le ferpentaire, ayant reçu Tordre de
dompter les taureaux & de labourer, obéit : il alla
dans le champ de Mars , car ce dieu préfidoit
a la conftellation du fcorpiôn 5 il courut api es les
b oeufs, les atteignit, les mit fous le joug, ’aboura,
fema les dents, & tua tous les guerriers armés de
lances. « C ’eft ainfi, dit Apollonius , que lorfque .
« Jupiter répand, du haut du ciel des orages, les
« plantes qui fleuriffoient dans, un verger, font
» renverfées fur la terre : la trifteffe & la douleur !
» s'emparent de leur cultivateur paifible, qui voit :
» tous fes travaux perdus : tel rut le chagrin qui 1
»» remplit le coeur d‘Aétas. ( Apoll. Argon. LU I.
» v. 1398.). ».
« Vpilà de grands exploits 5 mais il reftoit encore
une autre conftellation à vaincre, c’ eft le |
dragons qui a. toujours les yeux ouverts, 8c qui [
grimpant fur l'arbre où la toifon d t fufpendue, ;
épouvante tous ceux qui oferoient en approcher. ;
J^ai fait voir en detail que ce dragon eft Thydre
célefte, dernier travail du ferpentaire , qui voit
enfin le bélier monter derrière lui fur l’horizon ». j
« Le bouvier eft placé perpendiculairement au-
deffus de la vierge-; celle-ci tient dans fa main un
épi , & anciennement elle tenoic des ép’S. Le bou- ;
vier tient une faulx , & à fes pieds eft une conftel-
laron appellée la chevelure de Bérénice, mais qui
repréfentoit autrefois un faifeeau d’épis autour
d'une lance..( Bayer. TJranom. C&fii Cal, Afir.
Poiét. X. p. 138.) Son nom étbit
suffi celui qui eft donné: au faifeeau d’épis que
tenoitla.vierge, ou la lune, annonce des moiffons,
Çetre lance , entourée d’épis , étoit un ligne très-
ex-prefîif de l’ époque des moiffons, au moment où
Je folejl eft dans la maifon de la vierge ».
y Le bouvier tient de l’autre main un bâton qui '
lui fert à piquer fes boeufs ,. mais dont la forme
B r ie s noms font très - différens1 : comme moif-
fonneur , le bâton recourbé on brifé, le çolorrobon
étoit un fléau, annonce de la moiffon, & de Vexé-. :
çution que devoir faire le moiffonneur fur les
épis qui étoient à fes pieds^ Ç'étoit l’opération
que faifoit Aétas , quand U fe jettoit avec fa
lance au milieu des guerriers armés , & les tuoit
jufqu’au dernier. 11 impofà cette tâche à Jafon
« Enfin, cette même figure d’Azimech, ces..!
gerbes qui entourent une lance', cette figure, dis* \
j e , eft peinte finçuliéreraent , au rapport de
payer > fur la fphèredes turcs. On voit fortir, :
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dit-il , un faifeeau de feuillages, ou de je ne fais
quelles herbes, d‘autour. d’une lance qui porte deà
chiens ou des ferpens. C’eft ici laraifon de la fableJ
des géans armés,1 qui étoient nés des dents fémées
d’un ferpent, Sc que combattirent Jafon 8c CadmusM
les exécuteurs de la moiffon; car les grains qui
tomboient fous le fléau , étoient ne’s des dents de*
ces ferpens ».
« Au re lie , la lance a^imech fut aufli àppelléa
quenouille, & c’eft à cette quenouille que fila
l’Hercule célefte. Elle eft appellée la quenouille „
le fufeau, la filaffe ».
j {Article de M. Rabaud de S t. Étienne J)
Ja s o n . On voit à Vërfailles faftattle appellée
fauffement Cincinnatus. Voyeç C iNc in n At u s *
Un bas-relief du palais Borghèfe , repréfente
Jafon domptant les taureaux aux pieds de bronze.
JA SP E , pierre étincellante, opaque. L’opacité
le diitingue de l’agate. Les moindres accidens
& les moindres couleurs des jafpes leur ont fait
donner des noms différens par les anciens natura-
liftesj c’ eft ainfi qu’ils ont nommé lapis panthe*
rius, ou pierre de panthère, un . jafpe jaunâtre
moucheté de rouge. Pline donne le nom de gram-
matias à un jafpe, dans lequel on voyoit des taches
ou des veines blanches > fans parler d’une infinité
d’autres, noms qui ont été donnés aux jafpes en
faveur de différences qui ne font qu’accidentelles,
& qui ne changent rien à la natùre des pierres.r
Le jafpe-fanguin eft vert, & rempli de tachés
rouges comme du fang; on l’appelle fouvent jafpe*
héliotrope,
Le jafpe-foride , ou fleuri , eft de plufieurs cou-«
leurs différentes.
Le lapisHa^uli eft un vrai jafpe d’ un bleu plus
ou moins v if , parfemé de petits points brillans
comme dé Tôt- F’oyez LAPrs. .
Le caillou d’Egypte eft un vrai jafpe d’une
couleur brune, dans lequel on voit des accidens
noirâtres tout^à-fait finguliers. C ’eft une miné
de fer herborifée , affez pauvre.
Le caillou de Rennes , ou pavé de Rennes, eft
aiifïi un vrai jafpe jaunâtre ^ ou d’wn brun clair 8c
rougeâtre.
Ja sVÊ-ragatè 3 efpèee d’agatè, dans laquelle
fe trouvent quelques parties entièrement opaques,
& qui font du jafpe.
J aspe -camée y pierre précteufe , demi - transparente
, connue, fur-tout;dès' lapidaires italiens ,
mais qu’oft ne voit guère parmi nous. Il eft rare
de la trouver grandey elle eft coropoféede zones
ou de couches affez Lifges , d’un beau blanc 8c
d’un beau y e tc , qui peffemble. à celui de quelfe
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eues jafpes. On trouve, dit-on, cette pierre dans j
les Indes orientales , 8c dans quelques endroits l
de l’Amérique j les italiens en font fort curieux, J
ils la nomment jafpi-cames ,.& s en fervent comme 1
des autres camées, pour y graver des figures en |
relief", ou en creux , & pour contrefaire des antiques
, métier qu’ils entendent parfaitement bien.
Ja spe - onyx. Quelques naturaliftes donnent ce
nom à une efpèee de jafpe , dans lequel il fe trouve
des taches ou des veines tranfparentes , & de la ;
couleur de la corneou.des ongles, telle que l’onyx j
cela vient de ce que la partie colorante , qui a
donné l’opacité à la pierre, n’a pas également pénétré
par-tout.
JA V E LO T . On voit dans Homère, Agamem-
jion armé de. deux javelots femblables à de grandes
flèches, qui fe lançoient de la main. L:a pointe
en-étoit très - affilée, 8c quelquefois en forme
d’hameçon.
Le javelot étoit l’arme particulière des ve'lites,
ou troupes légères des romains. Il avoit pour l’ordinaire
deux coudées de long & un doigt de grof-
feur. L^ pointe , étoit longue d’un grand palme,
& fi amé.iui/ée, dit Pqlybe , qu’au premier coup
elle fe fauffoit 5 ce qui empêchoit les ennemis de ,
les renvoyer.
Ja v e l o t , efpèee de dard qu’on lançoit contre
un but dans les jeux agonoftiques j .& celui qui
le-lançoit le plus près du but étoit victorieux. Le
javelot donc fe fervoient les pedthathles, fe nomma ,
d-zTOTOftevs chez les grecs, & l’exercice s’appelloit
ùjcovtkiv \ c’étoit un des cinq qui coiqpofoient le
peuthaihle, fuivant Topinion la plus commune j les
quatre autres étoient la. courfe, le faut, le difque
éc la lutte.
JAUNE ( couleur). Cette couleur étoit appellée
croceus, lorfqu’ elle étoit extraite du fafran:
Sous le nom Flavus elle défîgnoic le jaune-paille,
d’où Cérès étoit furnommée Flava , & Apollon
aux blonds cheveux, Flavus Apollo. Sous les
noms Lutéus 8c Mélinus elle dffignoitle jaune des
oeufs & des pommes, ftfaivov xpd/xct,
JEAN , tyran fous Théodofe LL
JoANNES A uGUST.US.
Ses médailles font:
RR. en o r , rares en quinaires.
RRR. en argent.
s RRRR. en P. B. ou unique dans la colte&ion de
d’Ennery.
J e a n Z im i s c é s ., ‘
JOAN2XES ZlMISCES Aux?VStUSi
J E H
Ses médailles font?
Oi en o r , 8c en argent.
C . dans les trois modules de B*
C e prince fit mettre fur toutes fes monaoies la
figure de Jéfus-Chrift, avec lenomd’EMMANUEL $
au revers de ces mon noies il y a pour infcriptioa
Je fus-Chrifius, rex regum.
J e a n II. Comnene, dit Porphyrogénète.
Jo A N N E S P O kE E T Y R O G E N IT J J S A u G V S T U è *
Ses médailles'font :
RR. en or,
RR. en argent,
R. en M. B.
R. en P. B.
J e a n III. ( Uucas Vatace. )
J O A N N ES A u G U s T U S .
Les médailles de fon règne manquetiÆ*
J e a n I V . . Lafcaris.
: J O A N N E S L a s C A R I S A u G ü S T U S «
Ses médailles manquent.
J e a n V . P a l é o l o g u e .
J O A N N E S P A LÆ O L O G U S A u G U S T U S Z
Les médailles de ce règne manquent.
J e a n V I , C À n t a c u z è n e .
J -O A N N E S C a N T A C U Z E N U S . A u G V S T U S *
Ses médailles ne font point connues,
J e a n VII. P a l é o l o g u e .
1 J O A N N E S P A
LÆ O L O G U S A u G U S T U S,
Comme il n’y a point de médailles de Manuel
I I , on n’en trouve pas non plus de Jean VII.
Je a n VIII. P a l é o l o g u e .
J O A N N E S P A LÆ O L O G U S A .U G U S T U S .
On connoît un grand médaillon d’or de Jean
V I I I , & un de bronze, que le P. Bauduri a tiré
de 1 ouvrage de Ducange.
J JECORUS, arufpice qui examinoit le foîe ,
jecur. •• , *
JEHUD , ou JÉH O U D , fils de Saturne & de
la nymphe Anobret, félon Porphyre. Saturne
régnant en Phemcie , dit-il, eut un fils de la nyml
phe Anobret ^ auquel il donna le nomdeJÉHÛD