
3-nofés par des canaux,, dont quelques r uns qui
%!enolent.de lieux plus.élevés| étoient-rout droits j.
d’auties fe forme iênt de l'eau tirée avec des pompes
& d'autres machines.
. J a r d in s d’Adonis, Voye^ A d o n is .
• J a r d in s . Les vois de Perfe Te plaifoient fort
à’ briller par la fplendeur de leursjùrdi/z^ ,* & les
fatrapes-, à l'imitation de leurs maîtres, en avoient
dans les provinces de leur diftrid , d'une-étendue
prodigicufe, clos de murs en forme de parcs,
dans lefquels iis enfermoient toutes fortes de bêtes
pour la ch iffe. Xénophon nous parle de la
beauté des jardins que Pharnabafe fit à Dafc-yle.
Ammien Marcellin rapporte que ceux des romains
j dans le temps de leur opulence * étoient,
pour .me ferv-ir de fes expreflions, in fa r villa-
rum, quibus vivaria includi folebant. On prifoit
entr'autres, pour leur magnificence, les jardins
de Pompée, de Lucullus & .de Mécène. Ils n'of-
froient pas feulement en Tpe&ade au milieu de
Rome , des terres, labourables, dés viviers, des
vergers ,!des potagers , ; des parterres, mais de
fîiperbès palais, & : de grands lieux de plaifance,
ou maifons champêtres faites pour s?y repofer
agréablement du tumulte des affaires. Jam quidem
( dit Pline , liv. X X IX . ch. IV. ) j hortorum no-
mine , in ipsâ urbe , delieias ^agros 3 villafque pof-
fident. Le même goût continue dé régner dans
Rome moderne, appauvrie & dépeuplée,
• Ce fut C . Marius, dont il refte quelques lettres
à Cicéron., & qu'on nommoit par excellence
\\ami d’Augufie, qui enfeigna le premier aux romains
le rafinement àu jardinage , l ’art de greffer
& de multiplier quelques-uns des fruits étrangers
des plus recherchés & des plus curieux. Il intro*
duifit aufli la méthode de tailler les arbres & les
bofquets dans des formes régulières. 11 pafla la
fin de fes jours dans un de ces lieux de plaifance
de Rome , dont nous venons de parler ^
où il employoit fon temps & fes études au progrès
des plantations , aufli-bien qu'à rafiner fur
la délicatefle d'une vie fplendide êz luxurieufe,
qui étoit le goût général de Ton fiècle. Enfin , il
écrivit fur les jardins & l’agriculture plufîeurs livres
mentionnés par Columelle & autres auteurs
de la vie rufique , qui parurent après lui.
Le mot hortus. défignoit chez les romains un
jardin potager ; mais horti défignoit une maifon
de campagne , des bofquets , des fontaines, &c.
Les jardins d’Agrippa étoient fitués entre le
Panthéon & Péglife de St. André. Il les légua au
peuple dans fon teftamebt, ^
Les jardins d'Agrippine, femme de Germanicus,
çtoieçc fitués entïe la B^filique de St. Pierre ôc le
Tybre. -Senèque Ç dè ira 3. 18. ) , & Philot)
( légat, ad Çaium ) en font mention.
Les jardins des argiens, ou plutôt des largiens,
comme on lit dans la notice de .l'empire,, étoient,
fitués dans la V I I e région , ■ appeilée, via lata,
Les jardins de Caius & de Lucius, fils adoptifs
d’Augufle, étoiçnt fitués fut la colline des efqui-
lies.
Les*jardins de Domitia, appelles depuis îesjar-
dins de Commode, étoient fitués fur le mont
Coelius, près de la maifon de-Latéranus , qui eft
aujourd'hui la Bafij-ique de S. Jean de Latran.
Les jardins de Domitien., qui avoient appartenus
à Domitia , fon époufe , étoient fitués dans la
X I V e. région au-d^là du Tybre,
Les jardins de la maifon dorée de Néron, étoient
fitués fur les efquilies, vis-à-vis le palatiunf.
Les jardins, d'Elag.abale étoient fitués près de la
Porte-majeure, jadis Nam.a, non loin de fpe^
vêtus.
Les jardins de Céfar ' étoient fitués près du
Tybre 5 il les légua au peuple romain.-
Les jardins des La miens, fi chéris de Çaligula
étoient fitués fur les efquilies, près de Ste. Marier
majeure.
Les jardins de Lucullus , 11 célèbres datis l'an*
tiquité romaine, étoient fitués fur le mont Pin-
cio , à la place de la villa Médici & de laTrinitd
du Mont. _
Les jardins de Mécène étoient fitués à l'endroit
où Poli a trouvé le monument appelle trophées d$
Marius.
Les jardins de Néron étoient ceux d’AgrippinSj
fà mère.
Les jardins des Pallantiens étoient fitués près
de la Porte-majeure, & de Ste. Croix de Jérufalem.
Les fameux jardins de Sallufte étoient fitués fui;
leQuirinal, vèrs la porte Salàr.a.
Les jardins de la Spes vêtus étoient fitués au-»
près de la porte majeure.
Les jardins de Tarquîn - le - Superbe étoien^
places furies efquilies.
J a r d in s . Les jardins étoient en Grèce fous
la protection de Vénus; ce que prouvent fes fur-
noms grées, Evx.açir&6 & Ztl^afos. (Plutarch. Amori)
Les romains avoient mis aufli leurs jardins fous U
protection de cette déefle. ( Varr. de C. lat. 1. 1.
£ P lin. I. X IX . c. X IX . )
On lui joignit . enfuite Veitumne, Pïiapg j
Flore & Popione?
JASON étoit fils d’Efon roi d’ïolchos d’ AÎtiruède.
Il fut perféouté dès fa-' nailfance, parce
que l'oracle avoir prédit que l'ufurpateur du trône
feroit chafle par un fils d'Éfon ; c’dt pourquoi des
que le prince fut né , fon père fit courir le bruit
qtre l'enfant étoit dangereufement malade : peu de
-joursaprès il publia fa mort, & fit tous-les apprêts
des Funérailles, pendant que h mère le porta fe-
crètement fur le mont Péjion ,'où Chiron, l’homme
le plus fage & le pltïs habile de fon temps1,
prit foin de fon éducation , & lui ap.pi-it les
fciences dont il faifoic lui-même profeflion, fur-
tout la médecine ; ce qui fit donner au jeune prince
le nom de Jafon>, au lieu de celui de Diomède qu'il
avoit reçu en naiflant.- Voye[ I a s o .
, - Jafon ., à l’âge de vingt ans , voulant quitter fa
.retraite, . alla conful.ter l’oracle, qui lui ordonna
de fe vêtir à la manière des magnéfiens, de joindre
à cet habillement une peau de léopard Lmblable
à celle que portoit Chiron , de fe munir de deux
lances , & d'aller, en cet équipage, à' la cour
d’ïolchos , ce qu’il exécuta. En fon chemin, il fe
trouva arrêté par le fleuve ou le torrent Anaure ,
qui étoit' débordé; Il rencontra heureufement fur
le bord une vieille femme , c'étoit Junon , qui lui
offrit de le porter fur fes épaules. Dans le trajet,
Jafon perdit un de fes fouliers ( Diodoré rapporte
cette circonftance, parce que l'oracle , qui avoit
prédit à Pélias qu'un prince du fang des éolides le
détrôneroit, avoit ajouté qu'il fe gardât d'un hons-
fnë qurparoîtroit devant lui un pied nud & l’ autre
chaufle.*). Pour prix de fa complaifance, Junon,
après avoir repris fa figure naturelle, lui accorda
Tes faveurs. Voye^ J u n o n .
Jafon f arrivé à Iolchos, attire l’attention db
tout le peuple, par fi bonne mine & par fon éqiTi-
page extraordinaire ; il fe fait corinoître pour fils
d’Efon , & demande hardiment à fon oncle ? là
couronne qu’il a ufùtpée. Péliàs qui-étoit h.iï des
peuples , ayant remarqué l’intérêt qu’on avoit pris
au jeune prince , n’ofa rien entreprendre contre
lui ; il n'e renifa. pas même ouve'rteméh t fa demande
; mais il chercha à éluder & à éloigner Ton
neveu d’ïolchos, enduï propofant une expédition
glorieufe, mais- pleine de danger. « Fâtigué depuis
as long:temps par des fongçs effrayans, lui ..dit
» Pélias , j'ai, fait éonfuîéer l’oracle d’Apollon ,
» & j’ai appris qu’ il fallait hébeflàirement appaife'r
« lés mânes de Phryxus defeendant d'Éplus, cruél-
» lement maffaêré dansî-a Colchide , & le ramêner
» dans la Grèce } mais mon grand âge eftun obf-
#3 tacle à un fi long voyage. Vous qui êtes daiiS
» L fleur de la jeuhefle, v-ous êtes en état de l’en-
33 'treprendre ; votre devoir vous y engage*, la gloire
V vous y appelle : vous fatisferez par-là à.un de-
» voir'-dont je né puis m’acquitter 5, & je juré par
33 Jupiter^ dé' qui vous 6c moi noiis tirons notre
« ofigihé, -que dès que vous ferez de retour, je
43 vous placerai fur ‘le trôné qüi'Voiis appartient
Jafon étoit dans l’ â^e où Pôft 'aimé la gloire 0; il
faifit avidement Eoecnfion d’én acquérir': fon expédition
prochaine eft annoncée dans la Grèce >
l’éHtè de la jeune nobleffé accourt à lofchos pour
accompagner Jafon.
Lorfque'tout fût prêt pour le voyage , Jafon
avant d’e mettre à la voile, ordonna un fâclifice
folemnel au dieu auteur de fa race, & à toutes
les-divinités qu’ il crut pouvoir'être favorables à
fon entreprife. Chacun^dit Apollonius,s'emprefla
à apporter des pierres pour élever fur lé rivage un
autel-qûe l’on couvrit de branches d’olivier: Après
les ablutions ordinaires,-le prêtre répandit defliis
de la fleur de farine mêlée avec du miel & de l’huile
, '& immola deux boéufs aux dieux enT'honileur
défquels fe Tâifoît lé TacHfice. Jupiter , dit Piri-
dare', promit, par la voix du tonnerrè, fon fecoufs
à cette troupe de héros qui s’embarqua après fe
fa orifice. Telle eft [’origine d el’expédition des argonautes
; leur'navigation fournit diverses aventures,
dont on verra le détail aux articles A m y cu s ',
C y s i c ü s , H a r p i e s , H y p s i p y l e , L e R n o s ,
P h i -n é e , S y m é l e g a d e s . '• ■ .
Il s ’agifloit d’arriver à Coîchos, & db ravir à
A êtes, roi de Colchide, la toifon d’or que Phryxus
y avoit laiflée : elle étoit gardée par des' taureaux
à gueules enflammées, & par un. horrible dragon.
Les poètes difentque Junon & 'Minerve, qui ché-
riflbient Jafon , coh'vrnreht enfembîe;qu'il fàlloit
rendre Méd'ée amoureufe de ce prince, afin que',
par l’art des enchantemens qu’elle poflrdo.it parfaitement
, elle le tirât des périls où il aiîort être
expofé. Cependant Jafon & Médée fe rencontrèrent
hors de la v ille, près du temple d’Hécate, où
ils étoient allés l’ un & l’autre implorer le fecoufs
de la déefle ; Médée, qui prenoit déjà un tendre
intérêt à Jafon, lui promet tdütes fortes de fecours,
suï veut- lui doiîner fà foi. Après des fetme'ns mutuels
, ils fé féparent, & Médée va préparer tout
ce qui étoit. nécefiaire. pour fauver fon amant.
Le roi lui avoit dit que, pour avoir la riche toifon
, il devoir d'abord mettre fous le joug deux
taureaux r, préfent deVulcain, qui avoient les pieds
& les cornes d'airain, & qui Vomifloient des tourbillons
de feu & de flamme, les attacher à uiie
charrue de diamant, & leur faire défricher quatre
arpens d’un champ confàcre à Mars, qui n'avoic
jamais été laboure, pour y femer les dents d'un
dragon, d'oh il devôit fortir des hommes armés,
qu'il faüoit tous exterminer, fans qu'il en reftât
un feul ; enfin tuer le monftre qui veiiioit fans ceife
à la confervation de ce précieux dépôt, & exécuter
tous, ces travaux en un jour. Jafon3 sûr du
Tecqurs de. Médée, accepta tout ; & "le lendemain
on s'aflemblà hors de la ville ; dans le champ dè
'Mars'}Te roi d’un cô té , .accompagné' d'une foulé