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fut bâtie par lias , quatrième roi de Troye. Les f
poètes mettent allez indifféremment le nom Million J
pour celui de Troye. Ilion eft la première ville qui J
ait porté le nom deNéocore. Voyei N éocore.
Il ium , dans la Troade. laie^ n & ia ion .
Les médailles autonomes de cette ville font :
B R , en argent.
B . en bronze,
O. en or.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en 1 honneur deCaligula, de Claude , de
Néron, d’Hadrien, de M. Àurèle , de Faufttne
jeune, de Ver us, de Commode, de Sévère, de
Donrma , de Canicalla; de Géta, de Gordien Pie,
de Galiien, de Cnfpme, de Diaduménien, de Sa
lomne.
IL L E R G A V O N IA , en Efpagne.
Ees médailles, autonomes de cette ville font :
RRR . en bronze.
O. en or.
O. en argent.
M. B . I . I L L E R G A V O N I A . B E R T . Municipium
■ Hibera Julia Illergavonia Dertofànorum.
Devenue municipe , elle a fait frapper des médailles
larmes en l'honneur de Tib ère, avec la
•iegende precedente.
IL L IC I , en Efpagne.
C . I . I L . A . Colotiia immunis lllice-Augufta.
C . C . i L . A . Colonia Csfarea Illice Augufta.
Cette Colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur d’Augufte, de Tibère.
ILLUSTRE étoit autrefois dans l’empire romain
un titre qu on donnoit aux gens d’un cer-
tain rang. Inluflris ,- illuftris. On donna d’abord le
titre d liiuitre aux chevaliers les plus diftingués qui
avoient droit de porter le latus clavus. Enfuite on
appella illuflres ceux qui tenoient le premier rang
entre ceux que Ion appel! oit- honorati ,• c’eft-à-
dire, aux préfets du prétoire, aux préfets de Rome,
aux tréfoners, aux maîtres des folJàts, aux maîtres
-des offices , aux comtes des affaires privées, aux
•comtes des domeftiques, &c. comme l’ontVou-
-vent montré Brilfonnet, PanciroHe, le P. Sir-
mond & Jean Selden , de Titul, honor.
i ^ aV° ’t (*‘^ rens degrés ou ordres parmi
Jes iiiufires 5 & comme oç diffingue en Efpagne \
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des grands de la première &de la fecônde claffe j
il y avoit suffi dts illuflres qu’ on nommoit grands,
majores illuflres ; & d’autres qu’ on nommoit petits
, illuflres minores ; par exemple le préfet du
prétoire étoit d’un rang au-delîus du maître des
offices, quoiqu’ ils fuffent tous deux illuflres. ( V.
Cujas , L. ult. de dignitat. C. L. 12. ). LaINovelIe
Valentinien , tit. de konoratis , diftingua juf-
qu a cinq degrés d‘illuflres, entre lefquels les premiers
de tous font appelles illuflres adminiftrateurs.
( V oyq-encore CujasL. i , de primicerio & fecon-
dicerio & notariis , C. L. i o , & le Lexicon de
droit de Calvin ). Les grecs des bas fiècles ont
auffi dit iAAsfgio?, comme on peut le voir dans
Suicer.
Nos rois de la première , & même de la fécondé
race , fe trouvoient honorés du titre d’ il-
iuftre : Vir illuftris ou illufter : c’étoit le titre
qu’ils prenoient dans leurs charte^ & celui quïls
regardoient comme le plus diftingué, Voyez les
diplômes rapportés par Doublet, dans fon hift. de
S. Denis , par le P. Mabillon , dans la diplomatique
, & par Ducange. C e titre commença lorf-
que Clovis I , reçut de l’empereur Anaitafe les
honneurs confulaires, auxquels le titre d'Ùluftre
etoit attaché. Dans la fuite les maires du palais
qui avoient ufurpé l’autorité royale, s’arrogèrent
auffi la meme qualification', qui fut dédaignée
par Charlemagne devenu Empereur, ^ a b a n donnée
aux grands feigneurs.
ILLYRIEN. Euftathe, dans fes notes fur Denis
le géographe ( v. 385 , de l’édition de Robert
Etienne ) dit que les illyriens avoient pris leur
nom d illyrius3x fils de Cadmus & d’Harmonie.
Les illyriens avoient parmi eux une fable qui difoit
que^ des gens venus de Thébes en cette contrée,
après une grande-vieil 1 elfe , furent changés en
ferpens , parce queCâdmus avoir tué un dragon
qui gardoit une fontaine. Euftathe qui rapporte
• cette fable , en conclut que les illyriens etoient
originairement grecs , que c’étoit une colonie venue
de Grèce, mais' qui avoit perdu la poli-
telfe grecque, & y étoit devenue- barbare.
Les illyriens avoient là réputation d’être de
grands^ buveurs.- — Us rendoient un culte particulier
a Belcnus ou au Soleil. Tous les neuf ans
ils précipitoient folemnellement quatre chevaux
dans la mer , en l’honneur de Neptune-Hippius.
( Feflus in hoc verbo ).
ILO TE S , f. m. pl.Hift’. anc. , nom des efclaves
chez les Lacédémoniens. Quand ceux - ci
commencèrent à s’emparer du Péloponèfe , ils
trouvèrent beaucoup de ré/iftance de la parties
naturels du pays, mais fur-tout deshabitans d’Élos
qui, après’ s’être foumife , fe révolta contr’eux.
Les Spartiates àffiégèrent cette placé , la prirent
à oifcrétion A & pour faire un exemple de féyé~
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rite, en réduifirent -en efclavage les^ habitans,
eux & tous leurs defeendans à perpétuité. Les
Ilotes , ou comme d’autres les appellent, les .Hé-
iotes étoient donc à Lacédémone des efclaves publics
, employés aux miniftères les plus vils &
lesp'us pénibles, & traités avec une extrême
rigueur } mais les ma ’ iftrats les accorioient quel-,
quefois aux particuliers, à condition de les rendre
à la ville quand elle les redemanderoit. On
les employait à la culture des terres & aux autres
travaux de la campagne. Dans des b'foins pref-
fans on s’en fervoit à la guerre i .& plufi urs y
ont mérité leur liberté par leur fervrce. Dans les
commencemens on avoit fixé leur nombre, de peur
qu’en fe multipliant iis ne fuffent tcntésÂe fe révolter;
& par cette rai fon l’on expofoit les en-
fans qui na ffoient d’eux, au-delà du nombre fixé;
mais cette loi inhumaine dura peu; du refte on-
en ufoit très-ngoureufement avec les Ilotes ; on
les fufiigeoit cruellement & fans rai fon en cet tain
temps de l’année , -feulement pour leur fai-re fentir
le poids de la fervitude } on alloit même jufqu’à
les tuer quand ils devenoient trop gras, & on
mettoit leurs maîtres à l’amende , c -mme les ayant
trop bien nourris, & trop peu chargés de travaux.
Par une autre bifan'erie auffi condamnable,
on lesobîigeoit à s ’en vrer à certains jours de fêtes,
afin que les enfans fuirent par ce fpeétack dé
tournés du vice de l’i/rogneiie. Quelques-uns de
ces Ilotes étoient pourtant employés à des occupations
plus honnêtes , comme à conduire les
enfans aux éco’es publiques ou aux cymnife? &
à les ramener. Ceux-ci éioient des efpèc< s d’ affranchis
qui ne jouiflbient pas néjftm«->ii s de tous 'es
privilèges des perf >nn< s libres , quoique par 1 ur
bo ne conduite ils puflent ar-iverà ce degré de
liberté;pu:fque Lyfandre, Cail cratidas , Gpl ppe,
étoienr ilotes de ndffance , & qu’en confédération
de leur valeur on leur avoit accordé la liberté.
ÏLU S , quatrième roi de Tro ie , étoit fils de
Tros & de la nymphe Callyrhoë. C ’eft lui qui fit
bâtir la citadelle d’Ilion , & qui chaffa Tantale
de fpn royaume. Il eut po ir frères Gan mède &
Affaracus 5 pour fils Laomédon. Voye7 Gani-
M â ü E .
I l u s , le ieune Afcagne, fils d’Enée, porta
auffi le nom A*Ilus , tandis qu^’Lion fubfifta : ma’s
après fa ruiné il changea le nom d'Ilus ^ en celui
Ululas.
IMAGES ( droit d* ) , jus imaginum. Lesanti-
qua’res fe fcrs'tnt du mot images pour défigner
les portraits des ai icêrres & des empereurs fculptés
ou peints , aux iuels les grecs & les romains
rend-lent une efpèce de culte, pour lefquels ils
avoient une vénération particulière. Nous ne parlons
pomt ici des flatu.es qui auront leur article
particulier.
I M A ; 24.5
Excepté quelques images fcülptées fur des urnes
fépulcrales, nous avons peu de monumens
grecs de cette efpèce. Les écrivains de cette nation
nous apprennent cependant que l’on con-
feivoic chez elle les images des hommes célèbres
3c des ayeux ch.éris.
Les romains nous fourniront plus de détails
fur cet objet: Ils confervoient avec grand foin les
images de leurs aficêtres , & les faifoient porter"
dans leurs pompes funèbres & dans leurs triomphes.
Mais cet honneur, c’eft-à-dire , le droit de
faire peindre ou fculpter fon portrait, jus imaginis,
ou le droit de faire porter celles de fes ancêtres ,
jus imaginumn’appartenoit pas indiftinéfcement à
tous- les citoyens. Il falloit pour en jouir avoir
exercé une des magiftratures - curules, l’édilité,
la préture ou le confulat. Cicéron le dit expreffé-
meut ( Verr. y. ) , en parlant de lui-même : ego
meob sdilitatem mihi delatam adeptum éjfe intelligo
antiquiorem in fenatu fententis, dicenda locum, togarn
pr&textam , fellam curulem, jus imaginis ad mémo—
riam pofteritatemque pràdendam. Il étoit d’u'age
de remercier le peuple de cette faveur , par un
difeours d’apparat, dans lequel on rapportoit
les Rrvices ou les belles a&ions, par lesquelles
fes ancêtres s’étoient rendus recommandables. C icéron
nous l’apprend encore (Agrâr. 1. 1 . ) : eft-
hoc in more pofitum , ut H qui beneficio veftro imagines
familis. fus. confecuti funt , eam primant ha-
béant concior.em , qua gratiam benficii veftri cum
fuorum laude conjungant. ■
Ces images étoient le plus fouvent d£ cire ,
ouelquef is de marbre, & même ornées de perles.
Pline ( 37. 2 . ) fait mention des perles dont étoit
entourée. Y image de Pompée: imago Cn. Pompeii h
margaritis. Mais ce luxe ne commença à devenir
général que fous les empereurs. Ce rut alors qu’un
fimple avocat , Aemilius, fit élever dans Y atrium
ou veftibule de fa mai fon , une ftatue équeflre en
fon honneur (Juven.fati V I I , I 2 y . ). Vatrium des
. familles qui avoient longtemp- occupé les grandes
magiftratures , étoit embarraffe de la quantité d’i-
. mages enfumées qu il renfermoit : atriaque immo-
dicisy dit Martial ( i l . 90.J . ) - , arftat imagini-
bus. Ces images, étoient enfumées pgr la vétufté
& par le foyer qui étoit toujours allumé dans
Y atrium en 1’hon.neur des dieux lares. Pour lçs
en préferver on le? renfermoit quelquefois dans
des armoires. Dans les jours de folemmté & de joie
on droit les images de leurs niche? , on les cou-
ronnoit de laurier & on les revêtoit des habits
qui caraétérifr ient leurs magiftratures. Pplybef VI,
y O dit qu’on leur mettoit des toges à toutes,
mais des toges prétextes aux images des confulaires
ou des anciens préteurs*; des toges ornées
dé pourpre à celles des cenfeurs, & enfin des toges
brodées en o r , à celles des triomphateurs. Les
efclaves furnommés atrienfes . avoient foin de net-
L H h i j