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jurer de leur fervir de maris. Les Argonautes,
inilruits de la caufe qui avoit dégoûté les Umniens
de leurs femmes> & du maflacre qu'elles avoient
fait de leurs époux , de leurs pères & de leurs
frères , eurent de la peine à promettre : il y a
même des auteurs qui difent qu'ils fe battirent ;
mais enfin ils promirent, & tinrent fi bien leur
parole, qu'ils ne fongeoient plus à l'expédition
de Colchos : ils y relièrent deux ans. Enfin Hercule
j qui étoit toujours relié dans le vaiiTeau,
fans vouloir prendre part aux plaifirs de fes compagnons
, les obl gea de fe rembarquer, 8^ c'ell
atnfi que 1 îîe fut repeuplée. On a dit à l'article
d'Hypfîpyle qu'elle devin: amoureufe de Jafon ,
& qu'ils vécurent pendant ces deux ans très-bien
cnfcmble.
Cette île étoit fort incommodée des faute relies 3
& c'étoit pour cela que chaque habitant étoit taxé
à en tuer un certain nombre, & qu’on y adoroit
les oife-ut qui les dérruifoient. Bacchus y écoit
aulfi en grande vénération 5 fon culte y avoit été
établi par Thoas , fils de-'ce dieu & d’Ariadne.
L e pays étoit bien récompenfé de ce culte par
l'abondance des vins. Le cu’te de Diane y étoit
aufii folemnel. Pour Vénus, elle n'y étoit point
aimée 3 & c'étoit pour fe venger de ce mépris ,
qu'elle avoir rendu les lemniennes fi puantes :
d ’ailleurs cette déeife fe fouvenoit toujours, avec
chagrin , que c'éto;t dans cette île queVulcain
la furprit avec le dieu Mars , & la donna en fpec-
tacle à tous les dieux. Homère place cependant
cette aventure dans le ciel, f^oye^ C yclopes ,
H ypsipyle , Philoctète, Venus, Vulcain.
LEMNUNCULUS , le même que L enun*
culus.
LEMURALIA , fêtes des Lémures. Voye%
L é m u r e s .
LEMURES ou LARVES. C'étoiens des génies
malfaifans, ou les âmes des morts inquiets, qui
revenoient tourmenter les vivans. On inftitua à
Rome des fêtes appellées lémures ou ’lémurales ,
pour appaifer les lémures ou pour les chafier. On
croyoit que le meilleur moyen pour les écarter
des maifons , étoit de leur jetter des fèves, ou
d'en brûler , parce que la fumée de ce légume
rôti leur étoit infupportabie. Apulée, dans fon
Démon de Socrate, dit que, dans l’ancienne langue
latine, lémures fignifioit l'ame de l'homme féparée
du corps après lamorr. Les lémuries fe célébrt ient
au mois de mai : tous les temples étoient fermés
à Rome, & il n'étoit pas permis de fe marier
pendant ces fêtes. Elles fe célébroient la nuit 5
car Ovide les appelle fêtes nocturnes ; c’eft aufli le
temps 4es latins. Enfin elles furent inftituées par
Rbmuîus , qui voulut appaifer les mânes de fon
frère Rénaus, qu'il avoit tué. C ’eft pourquoi on
L É N E E N , lenAus , fur nom ordinaire
de Bacchus, du mot grec 'mW , qui fignifie un
prejfoir, ou plutôt la table d'un prejfoir : de-là
Bacchus a été nommé lènéen, c'elt-à-dire > le dieu
qui préfide à la vendange. Mais Horace le défigne
plus noblement, cingentem viridi temporapampino|
le dieu couronné de pampre verd. Les bacchantes
furent femblablement nommées lenea, Iénéênnesj
les fêtes de Bacchus * len&a, lênées 5 & le mois
dans lequel on les célébroit, 1er.Aon, Nous expliquerons
tous ces mots.
- L É N É E S ou L É N É E N N E S , ƒ . f. pl.
en latin lenAa, en grec , fêtes qu'on célébroit
tous les ans dans l'Attique en l'honneur de
Bacchus, dans le cours du mois lénéon, en automne.
Ou:re les cérémonies d'ufage aux autres
fêtes de ce dieu , celles-ci étoient remarquables,
en ce que les poètes y difputoient des prix , tant
par des pièces compofées pour faire rire, que par
le combat de tétralogie , c’eft-à-dire , de quatre
pièces dramatiques : de-là. vient que dans les dénées
on lui chantoit : «Bacchus, nous folemnifons vos
» fêtes, en vous préfentant les dons des mufes
» en nos vers éoliens 5 vous en avez la première
» fleur 3 car nous.n'employons point des chanfons
» ufées, mais des hymnes nouveaux & qui n'ont
» jamais été entendues ».
L E N É O N , lenAon , en grec a#»«/«*,
mois des anciens ioniens, dans lequel on céle'broit
les fêtes de Bacchus en Grèce. Quelques favans
croient que ce mois répondoit au polïdéon des
athéniens.; d'autres le font répondre à leur mois
anthoefterion : aufli, félon les uns, ce mois fe
rapporte à notre mois de feptembre , & félon
d'autres , à notre mois d’oétobre : tout cela
prouve que dans les traductions il faut conferver
les noms grecs fur des chofes de cette nature 3
fauf à faire les explications dans les notes.
L EN O N E S™ 1 L a Profeflî ° n Proft;-
tuer des femmes étoit appellée à Romelenocinium,
& ceux qui l'exerçoient lenones. Les loix les déclarèrent
infâmes , & des empereurs les chargèrent
d’un honteux tribut. Alexandre-Sévère fit plus,
il défendit de porter ce vil tribut dans le tréfor
public, de crainte qu’il ne le fouillât 5 mais il
L E O
Taffaéla aux réparations du cirque , des théâtres
& de l'amphithéâtre.
Juftin ( 2. 3. 8.) appelle des hérauts , des envoyés
, lenones : mijfis primà lenonibus , qui hofii-
bus parendi legem dicerent.
LENS ou LEN T ICO LA , poids des romains,
qui étoit la 208e partie d’une dragme , & qui;
valoit uh grain & demi.
LENTICOLA, vafe à mettre des huiles odori
Crantes , ainfi nommé de fa forme ronde , & très-
appUtie.
LENTILLE ( Métrologie de M. Pauéton.).
Caton dit ,qu'il faut femer la lentille , lens, dans
de$ terres rapportées, & provenant de démolitions
, dans les terres rouges & où il ne croît
point d'herbe. La lentille, félon Pline, préfè:e
une terre légère à une terre grafle 3 elle aime un
cieT pur & un temps fec. Il y a de deux fortes
de lentilles en Egypte : l'une eft femblable à celle
qu'on cultive en Italie ; l'autre eft plus ronde &
plus noire. On dit que ce légume rend l'efpr-it*
content & tranquille dans ceux qui en mangent,
& leur donne de la gaiete'.
LEN TU LU S , fuinom de la famille C o r n e l i a .
LENUNCULUS ou LEMNUNCULUS, petite
barque de pêcheur , navigium pifeatorium, dit
Nonnius ( X I I I . 8. ).
LENUNCÜLARIUS, celui qui monte ou conduit
un lehunculus. On lit à Rome cette inferip-
tion\Spon. Mifcel. PT. p. 224.) :
M E M O R I A E P E R P E T U A S
Q. C A E C I L I O. Q. L. N I C A N O R I
r L E N U N C U L A R I Ô R. TI B.
Q. C A E C I L I U S . AN OPTE S. TA BUL
R. T I B, S. T. T. L.
LEO lapideus. J^oye^ LlON.
LÉON I
L éo A ugus.tus ,
Ses médailles font :
C . en or 5 le revers, qui a pour légende Virtus
Augufti, ell R.
O. en argent & en B.
L éon le jeune.
. El a v iu s L e à A ugustus .
L E O s o *
Ses médailles font :
RRR. en or 5 on le"trouve avec fa tête feoje >
ou avec celle de Zenon.
O. en argent, & à ce qu'on croit en B.
L éon I I I , l'Ifaurien.
L éo A ugustus ,
Ses médailles font :
O. en or.
O. en argent & en B.
L&ON IV. {Cha^are.)
L éo A ugustus Ckazarus.
II eft incertain fi l'on pofsède des médailles de
Léon Cha^are : les deux de M- & P. B. que Du-
cange lui attribue , peuvent appartenir à Léon
ifaurien , & à fon fils Conftantin Copronyme,
plutôt qu'à celui-ci & à fon fils Conftantin. On
poutroit même les donner à Léon L'arménien & à
l'on fils Conftantin 5 tant eft difficile à démêler la
confufîon que les noms des trois Léons , avec leurs
fils Conftantins, mettent dans leurs médailles.
L éon V , l'Arménien. -
L éo A ugustus .
On ne connoît point de médailles de Léon
l ’Arménien.
L éon V I , ou le Philofophe.
L e o A ùgustul.
Ses médailles font :
RRR. en or.
RR. en argent.
R. en B.
L éon I , roi d’Armémie.
Pellerin en a publié une médaille de bfonze,
fur laquelle on voit un lion à dïi-corps couronné,
avec une légende arménienne.
LÉONCE.
L eONTIUS AuGÜSTUSk
S e s médaillés font:
RR. en or.
O. en argent & en B.
' LÉONIDEES , fêtes ipftituées en l'honneur de
Léonidas, roi de Lacédémone, qui fe fit tuer,