
les anciens > maïs le lac lui-même eft tellement
delTéché , que nous doutons li c’eft le lac de
Bukiara des modernes.
MAREOTIS. Cette province d’Egypte a< fait
frapper des médailles grecques en l’honneur
d’Hadrien.
MARÈS , capitha des chaldéens , mefure de ;
capacité de i’Afie 8c de l'Egypte. Elle valoit 3 en ■
mefure de France , de boiffeau ,- félon. M. ;
Paudfon. Elle valoit, en mefures anciennes des
mêmes pays,
i | chénices ,
ou 3 logs,
ou 6 hémines.
M a r è s , maris , capitha de P erfe, mefure
de capacité de l’Afie & de l’Egypte. Elle valoir,
en mefure de France, félon M. Pau&on , i pinte
& egJL. Elle valoit, en mefures anciennes des
mêmes pays ,
i | chénices,
ou l logs,
ou 6 mines.
MARIA ; famille romaîhe dont on a des médailles
,
R RR R, en or au cabinet de Sainte-Geneviève.
C . en argent.
R . çn bronze.
Le furnom de cette famille.eft T rogvs .
Goltzius en a publié quelques médailles jncon-r
pues depuis lui*
MARIAGE , Dans prefque toutes les religions
& chez prefque tous les peuples , cet engagement
a été regardé comme très; important & ljé à, des
■ cérémonies religieufes. Chez les grecs , avant de
célébrer les noces, il y avoit un jour deftiné à
célébrer les fiançailles , fpenfalia, où fe traitaient
ordinairement les conventions; c’ étoiten quelque
forte le jour de l’achat, coemptio. Dès ce moment
la femme étoit fujette à la puiflaneç 8c à
l’autorité maritale.
Les romains avoient établi une autre façon
de s’engager î qui s’appelloit ufucaption. Qn fai-
foit mutuellement pendant un an l’eflai de l’efprir,
de l’humeur 8c des qualités corporelles. Il n’ é-
toit pas permis d’abandonner pendant ce temps
le lit nuptial ; 8c fi l’on s’en étoit éloigné pendant
trois nuits , on avoit la liberté de fe féparer. Cet
ufaje avoit, dit on , commegçé dans le tems de
J’enlèvement des Sabjnes,
On s’engageait encore par confarréation; coït.
farredtione { Voye% ce mot, ) Cette cérémonie inf-
t tuée par Nüttia , fe faifoit avec un gâteau de
froment par le minillére du grand pontife & du
prêtre de Jupiter. C ’étoit par là que les mariés
croyoient rendre leur union inviolable : ils ne
Iaifloient pas cependant de la rom pre quelquefois;
8c leur divorce s’appelloit diffamation. Ce'tie
cérémonie étoit néceffaire pour les minières de
la religion ; 8c l’on ne pouvoit obtenir le facer-
doce qu’on ne fût ilfu d’ un femblable mariage.
Tibère, dit Tacite , propofa d’élire un prêtre de
Jupiter, 8c de faire une nouvelle loi.fur ce fujet.
Il dit que la coutume étoit autrefois de nommer
trois patriciens dont, les pères eulfent obfervé
dans leur mariage la cérémonie de la eonfarrea-
tion & d’ en choifir un des trois, Cette cérémonie,
dans la fuite fut négligée. Le même au teu rs
attribue l’abolitjon à trois caufes ; le e peu d’at-
tâchement pour les cérémonies religieufes , la
difficulté de la cérémonie , 8c la perte de h puif-
fance paternelle qui ceffoit à l’égard de celui qui
acqueroit cette prêtrife.
Les autres cérémonies étoient allez conformes
aux nôtres. L’époux donnoit un anneau. (Voyt[
an n e au ). Celui qui devoit drelfer les articles du
contrat arrivoit eniuite, 8c après lui, ceux qui pre-
noient les augures.
La célébration de cet engagement avoit fa
faifon 8c fes jours permis. Le mois de mai étoit
regardé comme funefte , foit parce que fe^ rencontrant
entre le mois d’ avril confacré à Vénus,
& le mois de juin confacré à Junon , on ait cru
devoir avancer , ou reculer pour fe trouver
dans un tems plus defliné à un culte plus particulier
des divinités qui préfident au mariage ; foit
que ce mois fe palfât dans l’obfervatîon des plus
grandes cérémonies de la religion , 8c que les prêtres
de Junon affedtaffent une trifteffe qui paroif-
foit jufque dans leur habillement ; ou foit enfin,
que l’oblation pour les morts qui eft placée dans
ce mois, ne convînt guères à l’efpèce de facrifice
qu’exigeoient les dieux du mariage. Cette ancienne
fu-perftition fubhfte encore aujourd hwi en
quelques endroits, parmi le peuple, qui regarde
le mois de mai, comme un mois malheureux fans
en alléguer d’autres raifons qu’une ancienne tra,-.
dition, menje maio mule nubunt { Ovid- Fafi. 1. V.)
Les mariages étoient encore défendus les jours
des calendes & des ides, parce que , fuivantMa-
crobe , toutes voies de fait _ étoient défendues
ces jours U , & que la loi qui ne permetroît aucune
violence , avoit enveloppé dans fa dçfenfe
les mpuvemens même de la paffion. Le Tems ph
h lune étoit dans fon plein étoit celui qye les
grecs croyoient "le plus heureux pour les mariages.
U y avoit des acclamations pour les fiançailles
mè nes; la première étoit ÉuruyâV,ƒ diater. Aufiï-tot
queles conventipns étoient figu e .s , les parçnà&l.M
amis .affiemblés , répétoient fouvent ce mot qui
ctoit ?d’un bon augure. Enfuite, ils faifoient cn-
femble un. repas qu’on nommoit repotia. On fe ,
faifoit des préfens les uns aux autres ; & quelquefois
on diftribuoit des pièces d’or & d’argent oïl
Je portrait de la mariée étoit f appé. Hymemeus
étoit le dieu qui chez les grecs préfidoit aux
mariages. Voye£ h ym e n .
Les romains avoient une autre invocation.
Quand ils enlevèrent, les (abines , les foldats S t
Talajjius , jeune homme d'une grande confide-
.raton dans "Rome, 6c un des.premiers chefs des
romains, enlevoient une fille d’une beauté fin-
gulière : on leur demanda à qui ils la réfervo ent ;
craignant qu’on ne la leur ravît , ils s’écrièrent
tous, que c’étoit pour Talaftnis ; ce qui tint^en
refpedt tous ceux que la beauté de' cette^ fille
avoit pu tenter ; 8c c’eft de-là , dit Tite -L iv e ,
que les romains fe fout toujours fervis depuis
du nom de Talafliüs, comme les Grecs de leur
Hymeneus.
Le jour des noces on paroit la mariée avec
beaucoup de foin ; on la revêtoit de plufîeurs
ornemens myftérieux , dont Plutarque a parlé
dans les confeils qu’il donne fur ce mariage. On
lui mettoit une couronne de fleurs ou d’herbes
facrées, qu’ elle même avoit cueillies;
Chez les romains on partageoit fa chevelure en
fix boucles ou treffes , avec le fer d’un javelot.
Plutarque croit que l’on fe fervoic du javelot,
foit en mémoire de l’enjevement des fabines ,
qui fè fit a main armée ; foit qu’on ait voulu par-là
infirmer à la jeune époufe qu’il faÜoit méprifer
tout autre ornement que ceux de la vertu; ou
que l’engagement qu’elle contraéloit, ne pouvoit
fe rompre que par la force des armes ; foit enfin
pour honorer Junon , qui pvéfidoic particulièrement
au mariage, & à laquelle le javelot étoit
particulièrement confacré.
La mariée demenroit voilée, dans la maifon
de fes parens, jufqu’au commencement de la nuit,
quej’époux , fuivi des fiens , veiioit la chercher;
avant lui,.perfonne n’avoit la liberté de la voir;
& c’eut été bieffer fi pudeur , que d’ofer l ’entreprendre.
Cé voile s’app [lohfiàmmeum j il étoit
viol t. C'étoit la couleur qui convenoit aux
amans.
Mais de tous les ornemens qui fervoient aux
mariées , le plus remarquable éto:t une ceinture
myftérieufe , appelles ceftus. Voyeç C e s t e .
L’époux récevoit la mariée de la main de fa
mere ; il lui ôtoit fon voile, fc elle recevoit .de
chacun des complimens fur les charme« de fa
perfimne : belle ou laide, f.» beauté étoit célébrée.
Mais ces louanges étoient interrompues
par les mouvemens d’impadence qui prenoient à
I’aftcmblée en faveur de l’époux. Quelquefois
les amis étoient occupés i efluyer les larmes honorables
que la pudeur faifoit couler.
Trois jeunes garçons parens des deux côtes
la conduifoient à la maifon de l’époux : l’un
portoit un flambeau devant elle , &: les deux
autres lui donnoient la main. Des joueurs de
flûte & d’auues inftrumens Taccompagnoient >
& de tems en tems on entendoit les acclamation*
de tout ce cortège. Le dieu Domiducus préfldoit
à cette marche ; on le prioit d etre favorable 3 3c
d’écarter tous les mauva s préfages qui pouvoient
Te prefenter fur le chemin. On învoquoit Junon
pour le même objet fous le nom de Domiduca.
Avant d’entrer chez l’époux, elle alloit avec
fon cortège au temple, cù l’on offroit un facrifice
& où les époux fe juroient une foi mutuelle:
de-là dans le même appareil, elle fe rendoit à
la maifon de fon mari. Elle avo.t bien foin' de
ne pas toucher le feuil de la poite en entrant ;
cet accident auroit été du plus mauvais préfase;
la moins vive le franchiflbit avec légèreté. En
entrantjes parents 8c les amis s’.emparoient dnflina-
beau 3 & fe hâtoient de l’éteindre. La femme le ca-
choit fous le lit nuptial ; mais fi le mari l’éteignoit
dans un tonneau , c’étoit, difoit la fuperftition ,
la marque d'un veuvage prochain. Les chants
d’ alégre.fle edfoient dès, que 1 .’époufe entroit, 8c*
faifoient place aux plaifanteries. On récitoit fou-
vent des vérs auxquels on attribuoit la vertu
d’arrêter tous les charmes 8c les fafeinations. La
plupart de ces . vers s'appelloient fefeennins ils
étoient pleins de traits vifs*8c malins,, 8c fuu-
vent licencieux.
On jettoit des noix à une troupe d’enfans.
Les uns ont dit que cette cérémonie n’avoit
pour but, que de rappeller à l’époux , qu’il fal-
loit renoncer aux amufemens frivoles, repréfen-
tés par ces noix , pour s’adonner aux occupations
férieufes du mariage. D'autres croient que
ces noix n’étoient jettées à une troupe d’enfans
ramafles exprès, qu’au moment où lVpoux d.Tpa-
roifloit avec fon époufe, afin d’exciter un bruit
«qui pût favorifer la pudeur de l ’époufe.
Cfnq principales divinités prefidoient aux mariages
, Jupiter, Junon, Vénus, la douce Per-
fuafion , 8c Diane; en conséquence on aüumoit
' cinq flambeaux à toutes ces noces^ Trois autres
j divinités étoient partLu ièrerm nr révérées comme
1 .dieux du marrage , Picumnus , Pilumnus 8c Man-
turna. (Vove% ces nv.ts. ). La fuperlliticn des
romains avoit multiplié les divinités à proportion
des incidens du mariage , &r de tous U.s momens
de cejte pre- ière journée. Une déeffie appellée
Vlrginenfis ( Voyeç V irginense.) aideit au mari
à délier la ceinture de l’époufe. Plufieurs autres
divinités fubalternes étoient appeî’ées à la
célébration du mariage. L’époufe pour fe ren