3 S4 J U I
Le iv des ides, ou le dixième du mois, étoît
la fête des Matutales, en l’honneur de la déefle
Matuta, que les grecs appelaient Leucothofta. Le
même jour étoit dédié à la fortune.
Le iij des ides, ou le onzième du mois tomboit
la fête de la concorde.
Le v iij, qui étoit le jour des ides, arrivoit la fête
de Jupiter, inviUus 3 ou l ’invincible, à qui l’empereur
Augufte crut devoir dédier un temple, en
mémoire des victoires qu’il avoit remportées. On
céltbroit ce même jour la fête de Minerve appelée
quinquatrus minores, qai étoit la fête des mé- .
nétriers.
Le xvij des calendes de juillet, ou le quinze du
mois de juin, on tranfportoit les immondices du
temple de Vefta dans le Tib re, & cette céré- ;
monie donnoit lieu à une fête particulière.
Le xvj des calendes, où le dix-huitième du mois
on iaifoit la fête de la dédicace du temple de
Pailas fur le mont Aventin.
Le xij des calendes, ou le vingt de juin , venoit
la fete du dieu Summanus, en mémoire de la dédicace
du temple, faite en fon honneur pendant
la guerre de Pyrrhus.
Le x des calendes , ou le vingt-deux du mois,
pafloit pour un jour funefte , parce que Titus
Flaminius fut vaincu ce jour-là par les Carthaginois.
Le viij des calendes, ou le vingt-quatre, étoit
la fortune forte. C e jour-là Syphax fut défait par
MaflinifFa, & le même jour fut appelé die s fortis
fortuna, parce que Servius lui avoit dédié un
temple hors de la ville , au-delà du Tibre. Les
artif.ms & les efclaves couronnés de fleurs, alloient
fe promener en bateaux fur la rivière, fe régaler
& fe divertir.
Le v des calendes ou le vingt-fept du mois, fe
confacroit à Jupiter- ftator.
Le iv des calendes, ou le vingt-huit du mois
yenoic la fête des dieux Lares.
Le iij des calendes, ou le vingt-neuf du mois,
étoit voilé à'Quirinus ou à Romulus , pour la dédicace
de fon temple au mont Quiiinal.
Le dernier jour de juin étoit confacré à Hercule
& aux mufes.
Lés jeux olympiques, fi fameux dans toute la
Gièce, commençoient au mois de juin. Les athéniens,
qui le nommoient ^K«.rsfcZaim 3 le folemni-
foient par la fête dés hécat< mbes, & enfuite par
la fête des iftéries. Le huitième du même mois ils
célébro.ent la mémoire de l’entrée de Théfée dans
leur c.tpitale, & le douzième ils célébroient les
chromes en l’honneur de Saturne.
J U L
i Les béotiens faifoient- vers le même temps les
jeux de l 'h ppodromie ou des courfes de chevaux ;
mais la p us iiiuftre des fêtes de la/Grèce .étoit
celle des grandes panathénées , qui avoit lieu'tous
les cinq ans, qui étoit indiquée ap 28 juin. V.
P a n a t h é n é e s .
Voici comme Aufonne perfonnine ce mois dont
Mercure étoit la divinité tutélaire : « Juin, dit-il,
va tout nud, nous montre du doigt un horloge
folaire , pour fignifier que le foleil commence à
defeendre. Il porte une torche ardente & flamboyante
pour marquer les chaleurs de la faifon
qui donne la maturité aux fruits de la terre. Derrière
lui eft une faucille ; cela veut dire qu’on commence
dans ce mois à fe difpofer à la moilfon.
Enfin en voit à fes pies une corbeille remplie des
pPus beaux fruits qui viennent au printemps dans
les pays chauds ».
JUJUBIER fauvage. Voyeç LOTUS.
JULES-CÉSAR ( médailles & monumens de).
Voye[ C é s a r .
J u le s -C é s a r ( Cycle de ). Voyez C y c l e «’
J u le s - C é s a r ( année de ). Voye% A n n é e .
JULES-NÉPOS, avant Romulus & Anaftafe I*
F l a v iu s J u l iu s N ejpos A u gustu s,
Ses médailles font :
RRR. en o r , de la forme ordinaire.
Moins rares en quinaires.
RRR. en argent.
G. en B.
JU L IA , Géog. anc. , prénom de villes ou Co*
lonies romaines.
Quand Ju’es-Céfar eut détruit la liberté de fa
patrie , & qu’ l ait ufurpé l’autorité des confuls
3c du fénat, il ariiva que plufieurs lieux joignirent
(on nom à celui qu’ils avoient déjà , foit parce
qu’ il y envoya des colonies pour les repeupler,
foit parce qu’ils reçurent d’autres marques de fa
bienveillance, ou qu’ils efpérèrent de fe la procurer
par ce témoignage de leur dévouement ou
de leur flatterie.
Quoi qu’on en penfe , on ne voit que villes &
o lonks qui firent gloire de porter le ne m du
Julia , ou Ample , fans une autre dénomination,
ainfi que Julia ( Juliers) en Germanie, Julia aujourd’hui
FiJence ou .Borgo fan Domino en Italie; ou
compofé , ainfi que Juliopolis en Bithy. ie , Julio-
briga dans la Terragonoife , Ju.liodu.num ( Loudun )
dans la Celtique, Juliomagus £ Angers ) , Julia
J U L
B'ona (Vienne) en Autriche; ou joint avec quelque
épithète, ou quelque qualité particulière;
comme Julia-Fama en Ehramadan , Julia Cam-
peftris, Rabba dans la Mauritanie Tinghane, Julia-
Nova dans le royaume de ISUpIes , Jali a-Concord! a ,
Julia-nflituta } Segeda dans la Betique, Julia tra-
dutta, Tingiy dans la Mauritanie; ou réuni Amplement
avec les anciens noms des villes, par
exemple, colonia Julia Berytus,' colonia Julia Acci-
tana j colonia Julia Sinope, &C.
Les colonies romaines , & quantité d’autres
villes, ne fe firent pas moins d’honneur du titre
d'Augufta que de celui de Julia. Les' hibitans de
ces villes, étoient perfuadés qu’ ils ne pouvoient
mieux marquer à Augufte leur reconn.Oïftknce & la
vénération qu’ils avoient pour fon nom , qu’en
l’adoptant : il fut même confacré en quelque forte
à déAgner la capitale & le chef-lieu de quantité de
peuples particuliers ; de là Y Augufta Taurinorum,
Augufta Trevirorum \ Vitïdelinorum , Sucjftonum ,
Verohanduorum , &c.
Plufieurs colonies prenoient, même conjointement,
la qualité de Julia avec celle Augufta ;
rien de plus ordinaire que de lire fur les médailles,
côlonia Julia , Augufta -, Berytus S colonia Julia
Augufta Apamea ; Colonia Julia Augufta Relia ;
colonia Julia Augufta FLeliopolis , & tant d’ali;res ;
les unes, parce qu’Augufte les avoit fondées en
exécution des dernières volontés de Jules Céfar,
ou augmentées-par de nouvelles bandes de foldats
vétérans; les autres, à caufe qu’ il les avoit confirmées
dans leurs anciens droits & privilèges, ou
qu’il leur en avoit accordé de nouveaux.
On trouve aufli, par les mêmes raifons, quelques
villes npmmées Juftïnopolis, de l ’empereur
Juftin ; on en trouve encore un plus grand nombre
nommées Juftiniana 3 de l’empereur Juftinien j. ce
prince , qui défola fes fujets par toutes fortes de
tyrannies, crut étendre fa gloire en bêtifiant de
nouvelles villes , en en réparant d’autres & en conf-
truifant des fortereffes qui portaflfent fon nom;
mais fi plufieurs/villes le prirent de cette manière,
«lies ne le gardèrent pas long-temps. ( D. J. )
JULIA GENS , Antiq. rom. , la première mai»
fon de Rome. La famille\ Julia prétendoit tirer fon
origine de Juins , fils d’Enée , par lui conféquem-
ment de la déefle Vénus. On trouve des médailles
de cette famille, qui ont au revers Énée,
portant Anchife fur le bras gauche, tenant de fa
main droite le palladium, & marchant à grands pas
comme un homme qui fuit. Le fils de Julus vint à
fuccéder à fon père dans le fouverain facerdoce,
& tranfmit à fa famille cette première dignité de
la religion, dont les empereurs romains ne manquèrent
pas de s’emparer, comme fuccédant aux
droits des Jules; car ils prirentjious le titre de four-
nerain pontife , & ce fut un grand coup de politi-
J U L
que , primum arcanlim imperii. Voye£ PoNTIFEV
(D .J . ) ; "•
Les médailles de cette famille font : «
R. en or.
C . en argent.
R. en bronze.
Les furnoms de cette famille font C æsà r , Libo,'
ByRsiO;.
Goltzîus ema publié quelques médailles incoa-i
nues depuis lui.
J u l ia ' tribus, Voyeç T r i b u .
J u l i a , dans la Phrygie. io t a ieh n .
Cette ville à fait frapper, fous l’autorité de fes
archontes, .des médailles impériales grecques en
l ’honneur de Poppée, de M. Aurèle, de faiiftine
jeune, de Valénen. deCornelia - Supera , d’A grippine
jeune, de Domna.
JULIAS , en Paleftine. IOYAIA,
Pellerin lui a attribué une ijiédailleautonome de
bronzei
Mais M. Eckhel reftitue cette médaille à Julien
nièce de Tibère, & la croit impériale.
JUL IE,'fille d’Augufte.
Ses médailles font:
O . en or & en argent.
RRR. en M. B. avec les légendes en caractères
africains, dans le cabinet de Pellerin.
RRR. en P. B. grec.
On n’en connoîï point de coin romain , ni de
colonies.
Il y a un médaillon d’or de Coin rjioderne , au
revers duquel eft la déefle Pietas. 11 eft dans le
cabinet de Ste. Geneviève,
J u h e , fille de Titus.
J u l ia A u gusta d i v i T i t i F il ia l
Ses médailles font ;
RRRR. en or.
RR. en argent.
Il y a des revers rares; celui de la confécration
eft RRR.
RRR. en médaillons d’argent ; Pellerin en s
publié tin.
R , en G. B.
^ Ï 3