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turc j il étoit bordé de franges, que le mouvement
des jambes faifoit jouer en faifant ouvrir
le kabbadt quand on marc-hoit. C ’eft Ja defciip- ■
tien qu'en fait le P. Goar, dans fes notes fur
Codrn (p . 49. not. 30. ). 11 croit que ce n'eft
autre chofe que le fagum des romains, qui avo’.t
dégénéré en kabade chez les grecs. L'empereur
& le defpotc portoient le kabade violée , ou
pourpre.
K A D O L E , f. f..miniftre des chofes fecrètes
de là religion dans les myfter.es des grands dieux.
Kadoius. Denys d'H.ilicàrnâ'ffë , dans fes antiquités
romaines ( L I I . ) , dit que les kadoles étoient
chez les étrufques, & auparavant chez les pélaf-
ges, c'eft-à-dire, les anciens grecs , ce qu’écoient
les camilks chez les romains : les miniftres des
prêtres dans les facrifices, & dans les myllères des
curètes & des grands dieux.
KÆSO , K A ISO , KESO , CÆSO. On trouve
ce nom romain écrit de tou*es ces manières différentes
, parce que l'Æ n'étoit pas encore en
ufage à Rome IVn 271 de fa fondation , & qu'il
étoit remplacé par la diphtongue grecque A l :
AijnHius 3 K a 'fo 3 pour Aemiiius 3 K&Jo.
Feftus die qu'on appeîloit c&fonesceux que.l’on
avoît arrachés du fein de leurs mères par une
opérât.on chirurgicale.
K a i s a p ia , t,îfiâsï&. On défignoit par ces mots
tous les édifices confacrés aux empereurs , ou
C.éfars.
K A L A T O R sACERDOTii ( Muratorii. 188 1.
& l . ) Voyez CALAT OR.
K A L E N D A R IU M , regiftrefur lequel on écriv
i t chez les iomains les noms de ceux à qui j
l'on prêtoit à intérêt les fommes & les arrérages
qu'ils dévoient. Le prêt & le paiement de l'intérêt
fe faifoient aux- calendes de chaque mois;,
dé là vint lè mot halendarium. Celui qui étoit
chargé de ce détail étoit appelle kalendarii-cu-
rator t en y. ajoutant le nom de la ville, de la
tribu , ou du particulier dont il fa:foit valoir l'argent.
Les infcr.ptions en font fouvent mention.
Cet officier , ou courtier, eft appelle kalen-
darius dans une infeription recueillie par Gruter.
( 47S- 9: ) -
KALENDES. Depuis long-temps on n’ écrit,
plus ce mot en lat.n & en françois par un k ,
mais par un c.
Voici des vers techniques- qui en feignent, combien
il y avoir dans chaque mois d e . jouis dé-
K A L
lignés pa? les calendes du mois fuivant, ou de jours
appellés calende, y compris lé premier du mois'
fuivant :
Verfibifs his nofeas 3 menfis cujufque kalendas :
Tantum3 Tendebat3 Quod3 Regni3 Summa} Regebatt
Sanftusy Rex.y Talis, Sapienter3 Régna, Subegit.
Chaque mot des deux derniers vers répond à
un des douze mois, en commençant par décembre.
De ces mots l'initiale feule a une lignification >
cette lettre désigne, par le rang qu'elle tient dans
.l'alphabet, le nombre des jours du mois , compris
inclufivemenr depuis les ides jufqu'aux calendes du
mois fuivant. Ainfi dans le mot Tantum correspondant
à. décembre, l'initiale T étant la 19e de
l’alphabet, nous apprend que décembre a 19 jours
depuis les ides jufqu’aux calendes de janvier inclufivement
, ainfi des autres. Par cette méthode
veut-on ordonner le mois de juin , par exemple :
on fait d'abord que juin a 4 jours de nones, &
8 jours d'ides, ce qui fait 12. Le m o tSanttus
répond à juin ; & fon initiale, 18e lettre de l'alphabet
adonne 18 jours de calendes dans juin ,
y compris le ier. de juillet ou les calendes de juillet
proprement dites. En retranchant ce dernier , &
ajoutant enfemble les 17 reliant, les 12 de nones
& d’ides, & le premier de juin, on aura les 50
jours du mois de juin cherchés.
Les calendes étoient généralement confacrées à,
Junon , d’où lui vint le furnom kalendaris. Celles
de janvier qui commençaient l'année, étoient
particuliérement confacrées à Janus-On célébroit
aux calendes de février la fête de la déelfe appelée
Sofpita. Celles de Mars étoient appelle'es /è772'“
nee, parce que les hommes mariés faifoient en ce
jour des prélents aux femmes y ce qui voit dire à
Horace ( Od. 3. 8. I.) : Mardis coelebs quid agam
kalendis 3 &c. ? Voyez MATRONALES.-
.Comme l'année avant Numa commençoit avec
le mois de mars, fescalendes furent fêtées pendant
long-remps ; on renom elloir les couronnes & les
guirlandes de laurier dont étoient ornées les curies;
les matons des fbmines , le palais des empereurs.
& l'on ra'lumoit le feu de Vefti.
Aux calendes d'avril , les dames facrifioient à V é nus
j & lavoient fa fta'tue ; elles facrifioient auffi
dars ce jour, couronnées de myrrhe, à la Fortune
virile, & elles febaignoLnt en fon honneur.
Le 1er. jour de mai étoit confacré aux lares. Les
calendes de juin étoient nommées fabarie 3 parce
que l'on offroit en facrifice à la déelfe Carnea des
fèves nouvelles. Les calendes dejuillet étoient l’époque
où l'on changeoit de logement, ce qui fait
dire à Martial ( * 3 2 » i- ) • *
K e 1
O Juliarum dedecus kalendarum !
Vidi 3 vacerra 3 farcinas tuàs , vidi :
Quas non retentas penfione pro bima
Port abat uxor rufa crinibus feptem.
Aux calendes d'aout on çélébroit la fête de
l’Efpérance ; à celles de feptembre les fériés de
Neptune; à celles de décembre lès faturna'es.
Enfin , les calendes font appellées trifies & ce-
leres par les poètes , à caufe que lés créanciers
exigeoient au premier de chaque mois l ’intérêt de
leur prêt.
KA PANE , f- f . , nom d’une ancienne voiture
des grecs, caroffie des grecs > voiture traînée par
des mules, attelée de mules. La kapane étoit apparemment
fembhble au carpentum , ou pilentum
des dames romaines , dont on voit des figures fur
les médailles. Euftathe, fur Homère ( Iliad. V.
p. ) dit que x.«vavtj étoit la même cljofe
queirtetw , -ÙtfIthj ; que c'étoient les thclfaliens qui
avoient fait ce mot d e n ajoutant un * au
commencement.
K A P P A , f- m., nom de la lettre grecque *.
V~oye[ K.
Suidas appelle le c uiïe lune croiiTante , un
eroilfant , un kappa romain , parce que le . c étoit
à la langue latine ce qu'étoit le kappa dans la
grecque. En ce fens il dit que les fénateurs portoient
àleur thauflure.la figure d’un kappa romain.
K A R D A R IQ U E , f- m., nqm ancien d’ un
office , d'une dignité chez les perfes. Kardarickas,
Chardaricha. C e nom fe trouve dans Cédré: us ,
dans Anaftafe le bibliothécaire', & dans i'hifto-
rien Théophane; mais on n’y apprend rien du
kardarique 3 finon que c’étoit une dignité très-,
coniidérable. ( Fabrot. Glojf. Cedreni. )
KASMILLE. Voye^ C a b ir e s .
k a ï s i a , cafque plat & fans panache, particulier
aux theffaliens êc aux macédoniens , qui
leur fervoit auffi de bonnet, parce qu’il n’étoit
que de cuir. On le reconnoît aifément fur les médailles
de Philippe, père d'Alexandre.— Voye£
C a u s ia , pour de plus grands détails."
K E IR O T O N IE , & mieux Cheirotonie,
manière de donner fon fuffrage à Athènes par
1 élévation des mains. Lorfque les athéniens vou-
loient élire leutg magiftrats, ils affemb'loient le
peuple pour les fuffrages : mais comme il étoit
K E R fpf
difficile 8c long de re,cu-ti( ir les voixféparcment,
on introdu.fit l'élévation de la main, par laquelle
chaque particulier marquo t fou fuffrage. Cette
manière d'éle&ion, dont Ifficrate & Démofthène
nous parlent fouvent, fut ,nommé cheirotonie,
fctlfiOTOVtCt.
La même méthode fut'employée par les romains
dans plufieurs ritconftances. Cicéron nous en fourni
Ha preuve dans ce paffage de fin plaidoyer pour
Flaccus : Nec funt exprejfa ifia praclara, que, reci~
tanturpfiphifmata. ( les décrets. ) non fententïis ,
neque auiïoritatibus déclara ta , nec jure jurando ■
conftrifta , fed porrefta manu.
C et article a été oublié au C je profite de
l’erreur de Kançienne encyclopédie, qui Pavot
placé au K , pour le remettre dans le corps de ce
dictionnaire.
KEKPrtfAAAOX. Voyez FlLET.
KELMIS. Voyez Dactyles.
KÉ PHALÉONOMANC E , f. f ., terme de
divination. Cette ridicule fuperftition fe prati-
quoit, en faifant différentes cérémonies fur la tête
d’un âne cuite.
C e mot eft grec, il eft compofé de ,
tête, d'ôvoç, âne , & de divination. On
ne trouve point ce mot écrit avec un c , cépha-
léonomance , comme il feroit naturel qu'il le fût,
de même que les mots qui font dérivés du mot grec
KtQothtj y céphalique 3 hydrocéphale 3 Bucéphale , &cc.
mais l'ufage du mot de képhaléonomance eft-fi rare,
qu'on ne trouve point ce mot dans les auteurs
récens.,
KERAMXON, ftamnos, mfrrc'tcs, pithos,
cados, mefure grecqje de capac.té.
Elle valoiten mefure de France 3 y pintes & t~ ,
félon M. Pau&on dans fa Métrou>gie.
- Elle valoit en mefures a ci;nt es grecques,
2 amphoréus.
o u , 12 choùs..
ou , 72 Xeftés.
o u , 144 cotyles.
ou., y76 oxybaphon.
ou , 864 cyathes.
Voyez Mesures.
D d d i j