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n qu’il laide mort ». C e récit de Diodore eft
fabuleux ; voyez les naturalises modernes, pour
le réduire à fa jufte Valeur. ’ ,
. Vichneumon étoit confacré à Latone Si à Lutine.
Son nom grec étoit formé d'îxK.i» chercher..
ICH N U PH IS , « Ü 8 ■ . . . . i
ICH O N U PH IS , f V °ycl C nepii,
ICM IN . Voyt^ Esmun. .
ICH N E E , furnom donné à Thémis, déeffe’de
la jullice, & a Neméfis, déeffe vengereffe des et'i-
mes. Le mot grec | | & vejlige , défîg'rie celui qui
marche fur les traces d'un autre ; parce que ces
deux dédies,, félon les.poètcs , fui vent les traces
des coupables & ne les abandonnent jamais.
IÇH O R étoit le fan g qui couîoit dans les
vei es dés dieux. Voye^ D ieu.
ICH TH Y OM A N C E , ou ICH TH YOM A N •
T IE . f. f. Divination qui fe fait én confidérant
les entrailles despoiffons. On faifoit furies poiffofis
à peu près les .mêmes obfervations que l'on ayoit
coutume de faire fur les autres vidimes. Athénée
( lib. i . )dit qu’ il y avoit en Lycié affez près de
la raer, une fontaine confacrée à Apollon, &
appellée Dîna, où ceux qui vôuloient eonfulter
l ’oracle du dieu , ôffroient aux poiffons qui ve -
noient de la mer , les prémices des vi&imes attachées
à des broches de bois, & qu'un prêtre
affis obfervoit attentivement ce qui fe paffoit
pour en tirer augure. Le même auteur a écrit qu'on
croyoit trouver des préfages dans la nature-^ la
forme, le mouvement & la nourriture des poiffons
de la fontaine Phellus. Pline ( L. 32 , C . II. )
rapporte qu'à Myra, en Lycie, on jouoit de la
flûte à trois reprifes ,• pour faire approcher les
poiffons de la fontaine d'Apollon appellée Curius;
que ces poiffons ne manquoient pas de venir, &
que tantôt ils dévoroient la viande qu'on leur
jettoit, ce que les confultans prenoient en bonne
part; mais que fouvent ils la repouffoient avec
leur queue , ce qu'on regardoit comme un bréfage
funefte. Polydamas & Tiréfias, à la guerre Troie ,
eurent recours à l'Ichthyomantie. On prétend
qu'Aquilée en fit aufli tifage. ( Bullengeras, de
ratione divinat. L. 3 , C. 2©.
■ C e mot vient d’/^uV, poijfon & de peivnU , divination,
ICH TH Y O N . Quelques anciens aftronomes,
appellent Ichthyôn le troifième mois de l’année,
lequel répond félon eux, au fig'ne des poiffons.
V . Scaliger , le père Pétau , Ufférîus, le Moine.
Les Açhéejrs appelaient le douzième mois du
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nom ftichthys , qui veut dire en grec poijfon ,* ce,
mois félon quelques-uns, répond à celui de décembre
«
Le nom ichthys eft grec, 3 poiffon, & celui
tiichthyon en eft formé 5 il fignifie . mois des
poiffons. Quelques auteurs écrivent ittys & i£lyoni
mais contre toute analogie.
* iX0 Yc, fur les tombeaux.
Au haut & au côté gauche d'une infciiptioiî
peinte fur un morceau de verre, & publiée par
le fenateur Buonarruoti, on voit le mot grec
IX0 YC, poiffon. Il eft compofé de cinq lettres
qui, prifes féparément, forment ces noms :
6eo» v'ios, : Jéfus-Chrift, fils de Dieu,
notre Sauveur» Le mot eft un fymbole que
^ les premiers chrétiens faifoient graver fur leurs
cachets, leurs anneaux , fur les lampes, les tombeaux
& les urnes fépulchrales avec la figure d’un
poiffon. Cet ufage faifoit allufion aux eaux du
bapteme, où les fidèles font régénérés ; comme
le poiffon eft engendré dans l’eau & ne peut vivre
hors cet élément. Aufïi Tertulien appelle-t-il les
chrétiens petits poiflons. Nos pifeiculifecundùm
nofirum Jefum- Chrijlum in quo nafeimur. La
piété des premiers; chrétiens leur faifoit encore
voir dans le poiffon une figure fenfible de nojtte
Seigneur Jéfus-Chrift, quiachaffé le démôlroë
rendu la vue au genre humain ; comme ce grand &
myftérieux poiffon, dont le jeune Tobie fè fervit
par ordre de fange, ch affale démon, & rendit
la vue au faint vieillard Tobie. ( .Nouvelle Diplo-
matiqùe. )
Eusèbe & S. Auguftin atrribuoient cetacroftiche
à la Sibylle Etytnrée. Mais une critique plus
faine qous a appris ce qu'il 'falloir penfer des Sibylles
& de leurs prétendus oracles.
ICH TO N . Voye^ Çneph.
ICIDIEN , furnom des di eux Lares ou Pénates»
Servius dit que les dieux icidiens étoient frères,,
ou du moins il les appelle frères, divos fratres,
' Ce mot vient du grec O q u i fignifie domej~
tique , & qui eft dérivé de oins , maifon, Ainfi 'il
y a une faute dans Solin , au chapitre I I , où on lit
Igidiorum pour Icidiorum. Voye£ Arnobe & Sali*
maife fur Solin , page 6a,
ICO N IQU E ( ftatue). On nommoit ainfi dans
la Grèce les ftatues que l’on élevoit en l’honneur
de ceux qui avoient été trois fois vainqueurs aux
jeux facrés. On mefuroit exaélément ces ftatues
fur leur taille & fur leurs, membres , & on. les
appella ftatues iconiqùes, parce qu’elles étoient
cenfées devoir repréfenter plus parfaitement
qu'aucune autre , la reffemblance de ceux pour
qui elles étoient faites«
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JCONIUM, en Lycaonie. EiKÔNlE&iî.’
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze. . . . Pellerin.
O. en or.
O. en argent.
Ses types font relatifs à Perfée. i
Cette ville devenue Colonie romaine, a fait
frapper quelques médailles impériales, latines &
grecques en l'honneur de Gallien, de Néron avec
Poppée, de Gordien Pie.
Eckel lui a reftitué une me'daille de bronze autonome,
que Pellerin avoit fttribüée à Coaium.
ICO N O LO G IE , f. f. feienee qui apprend à '
diftinguer les figures & les repréfentations des
hommes & des dieux.
Elle affigne à chacun les attributs qui lui font
propres, & qui fervent à le différencier. Ainfi
elle repréfente Saturne en vieillard avec une faux ;
Jupiter armé d’une foudre, avec un aigle à fes ;
côtés ; Neptune avec un trident, monté fur uh j
char tiré par des chevaux marins ; Pluton avec une i
fourche à deux dents, & traîné fur un char attelé
de quatre chevaux noirs ; Cupidon ou l’amour
avec des flèches, un carquois, un flambleau, &'
quelquefois un bandeau fur les yeux; Apollon,
tantôt avec un arc & des fléchés , & tantôt avec
une lyre ; Mercure, un caducée en main , coëffé
d’un chapeau ailé, avec des talonnières ailées ;
Mars armé de toutes pièces . avec vn coq qui
lui étoit confacré; Bacchus couronné de lierre,
armé d'un thyfe, & couvert d’une peau de tig
re , avec des tigres à fon char, qui "eft fuivi
de bacchantes ; Hercule revêtu d’une peau de
lion, & tenant en main une maffue ; Junon por-,
tée fut -des nuages avec un paon à fes côtés ; ,
Vénus fur un char tiré par des cygnes ou pat dés'
pigeons ; Pàllas le cafque en tête appuyée fur fon.
bouclier, & à fes côtés la chouette qui lui étpir
confacrée; Diane habillée en chaffereffe, l’arc
& les flèches en main ; C e rè s , une gerbe &
line faucille en main.. Le s. anciens ayant multiplié
leurs divinités à l’infini, les poètes & les peintres
après eux s’exercèrent à revêtir d'une figure
apparente des êtres purement chimériques, ou à.
donner un èfpèce'de corps aux attributs divins,
aux faifons, aux fleuves, aux provinces, aux
feienees, aux arts, aux vertus:, aux vices, aux
pallions, aux maladies , &c. On donne à la prudence
un miroir entortillé d’un ferpent, fymbôle
de cette vertu ; à la juftice une épée & une balance
; à la fortune un bandeau & une roue ; à
l’occafion un toupet de cheveux fur le devant de
fa tête 5 qui eft chauve par derrière; des couronnes
de l'ofeau & des urnes à tous les fleuves ; à
l’Europe une couronne fermée, un feeptre ôc un
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cheval; à BAfie, une caftolettede parfums,&c.&c*
Plufieurs auteurs ont donné des traités d’ icono*
logiey les plus connus fontDcbie & Ripa.
Les traités iconologiques que nous v.enons de
citer & quelques autres-jnoiosconnus , ont. donné
trop, d’extenfion à VIconologie, & ils trompent
tous les jours les meilleurs artiftes. De crainte de
reproduire les mêmes erreurs , nous n'avons cite
que les monumens antiques, ou les écrivains anciens
, Iorfque nous .avons décrit deiêtres allégoriques
, ou leurs attributs. On les trouvera répandus
dans ce dictionnaire chacun a fon article ref-
peCtif.
ICO S IPRO TE f.: m ., nom de dignité , qui
fignifie vingt-premier.
On difoit un Jcojiprote t comme nous difons un
cent-fuiffe.
. ICO S IPR O T IE , f. f. ;, dignité d’Icofiprote.
C ’étoit une dignité chez les grecs modernes ; il en
eft parlé au Digefte au titre de muneribl & honor«
L fin. myfi, Voye[ les notés de Budéè.
‘ Ces mots font compofés de umfi , vingt, & de
premier.
IC T O N . Voyei C neph. •
ID À . montagne de l’Afie-mineuréj-aii pied de
laquelle étoit bâtie la fameufe ville de T roie. Diodore
dit que c’eft, fans contredit, la^ plus haute
montagne qui foie fur les bords de i’Hellefpont.
•Elle renferme un antre qui-feinble fait exprès pour
recevoir des divinités, 8c où l’on dit que Paris jugea
les trois déefles qui difputoient entr’elles le prix
de la beauté. Horace l’appelle YIdx aquatique-,
parce qu'il èft la fourcè de plufieurs rivières,
Id a , montagne de C rè te , au milieu de l ’ifle,"
appellée aujourd'hui monte Giove, ou montagne
de Jupiter, à caufe de la tradition fabuleufe, félon
laquelle Jupiter, y eft né & y a été élevé. Onaffure
que les forêts Se ’cette montagne, ayant été em-
brafées par le feu du c ie l, peu de temps après le
déluge de Déucalion, les daétyl'es, habitans de
cette montagne, qui avoient vu couler le fer par
la grande force'du feu , apprirent dès-lors l'ufage
de fondre les métaux, Diodore regarde cela comme
une fable , fans doute, pùifqu’ il dit que c’ eft la
mère des dieux qui leur apprit, fur le mont Ida ,
ce fecret fi utile aux hommes,
Le nom Ida de ces deux hautes montagnes, eft
dérivé du grec idm, voir ; & il convient parfaitement
à la grande étendue de pays que l’on découvre
de leurs fommets,
IDÆA mater. Voye^ Idée.
IDALIE , ville de fille de Chypre, confaçrçq
C g i )