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& qu’elle eft comme une gaieté renforcée. Voyej
G a ie t é .
JO N A TH A N , roi de Judée.
Les médailles fur lefquelles fon nom eft gravé
en caractères famaritains entre les rais d’une roue >
au revers une ancre avec ces mots, b a s i. Aaehan-
Apoy , font :
R. en bronze.
Ses médailles incertaines, avec des légendes fa-
maritaines, font :
R. en bronze.
JONC S pour écrire. Voye^ C a l am u s .
C ’eft à tort que les artiftes donnent à Neptune
une couronne de joncs. On ne lui en voit
une pareille fur aucun monument antique. La couronne
de joncs ne convient qu’aux Tritons & autres
divinités fubalternes des mers. (Monum. inédit,
corn. II. pag. 47. )
JOU étoit chez les celtes le nom de Jupiter,
dont Jovis eft le génitif. Les celtes appelloient
ce dieu jo u , c’eft-à-dire , le jeune, pour marquer
que ce dieu ne vieillit jamais. Le mont jo u , dans
les Alpes , que les latins appelloient mons Jovis ,
lui étoit confacré, & il prouve que c’étoit le nom
de Jupiter. Le jour de la femaine qui porte fon
10m , dies Jovis 3 jeudi, fe prononce encore dans
toutes les provinces méridionales de France, DJ-
Jou. Enfin , c’eft fous ce nom de Jou} que le
fouverain des dieux étoit autrefois connu & ho*
»ojé dans les Gaules.
JO P PE , en Paleftine. ioiim.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze......... PeUerin.
O . ep or.
O en argent:
JO T A P A TÆ , dan* la Judée.
Goltzius feul a attribué des médailles impériales
grecques à cette ville.
JO T A P É , reine de Commagène. ÀSIAiZA
IOTAIIH.
Ses médailles font :
RR. en bronze,
O . en or.
Ï G V
J0 T A P E , dans la Cilicie.
On a quelques médailes impériales grecques de
cette v ille , folon le P. Hardouin.
JOUES des cafques. Voyeç C a sq u e .
JOUEUR de lyre. Voyc^ C itharo edus.
Jo u eu r s de gobelets. Voye^ A c e t a b u l a r i i ,
C h a r l a t a n & P il a n i .
JOUG des chars. Voyeç C h a r ,
J o u g . Les romains appelloient jugum , joug 3
un aflemblage de trois piques ou javelines» dont
deux étoient plantées en terre debout, furmontées
d’une troifième, attachée en travers au haut des
deux autres j elles formoient une efpece de baie
de porte plus baffe que la hauteur d’un homme
ordinaire , afin d'obl gerles vaincus qu'on y faifoic
paffer prefque nuds l’un après l’autre, de fe baiffer;
ce qui marquoit l’entière fourmilion : & cela s’appelle
it mit ter e fub jugum.
Tous les peuples voifins de Rome avoient le
même ufage. C ’étoit le comble des deshonneurs
dont fe fervoit le vainqueur , pour faire fentir le
poids de la victoire à ceux qui avoient fuccombé :
les romains ont rarement éprouvé cette honte,
& l’ont affez fait éprouver à leurs ennemis.
Cependant ils éprouvèrent dans la guerre contre»
les famnites, lorfque le conful Spacius Pofthu-
mius , pour fauver les troupes de la république,
enfermées par fa faute aux défilés des fourches
caudines, qu’on nomme aujourd’hui fireta d'ar-*
paia 3 confentit de fubir lui-même certe infamie
aveè toute fon armée. Il eft vrai que de retour à
Rome , il opina dans le fénat pour qu’on le renvoyât
pieds & poings liés, pour mettre à couvert
la foi publique du traité honteux qu’il avoit conclu.
Son avis fut fuivi; mais les famnites ne voulurent
point recevoir le malheureux conful.
Denys d’Halicarnaffe rapporte ( liy. III.) que
les pontifes à qui Tullius Hoftilius avoit renvoyé
le jugement d’Horace » accufé du meurtre de là
foeur, commencèrent à purifier la ville par des
facrifices, & après plufieurs expiations , ils firent
paffer Horace fous le joug : c’eft une coutume ,
■ dit-il , parmi les romains, d’enuferainfi envers
les ennemis vaincus, après quoi on les renvoie
i chez eux. ( D. J. )
JO VIA . Voye^ J o v iu s .
JOVIEN.
F l a v iu s J o v ia x u s A u g u s t v i*
Sas
O. en argent*
ÎO.U
Ses médailles font :
RRR. en or* il y a quelques revers plus rares.
R. en argent.
Celle où on lit au revers, Viiïoria Augufia,
eft RR.
RR. en médaillon de B.
R. en M. B. .
C .e n P .B .
JO V IN , tyran fous Honorius;
J or IXV S A ugustus,
Ses médailles font :
RRR. en or.
R. en argent.
O. en bronze.
On voit avec étonnement que la plupart des
médailles d * J ovin &e deSébaftien paroiffent avoir
été fabriquées à Conftantinople, pendant que
Théodofe I I , qui régnoit alors dans cette ville,
n’avoit aucune relation avec ces tyrans î car ceux-
ci dévoient être fes ennemis, comme ils l’étoient
d’Honorius fon oncle, contre lequel ilsVétoient
révoltés. A moins qu’on ne veuille expliquer ces
lettres, C OM O B , placées fur leurs médaillés,
par les mots COnjlata Mo net a. OBryço. G eft ici
•une conjecture de Beauvais, qui n’a pas pu prendre
fur lui, de ne pas expliquer un mot peut-ctre
barbare.
JOUJOUX. V’oye 1 C r e p u n d ia .
JO V IU S , furnom donné à Hercule, parce
qu’il étoit fils de Jupiter. >
Dioclétien portoit le même furnom , & de-là
fut appeilée Jovia, la partie de la Dalmatie , Spa-
latrOrf où il fe retira après avoir abdiqué l!empire.
JOUR ( commencement du). Le jour civil eft
'détermine par rapport à-fon commencement, &
à-fa fin , félon l’ufage de chaque nation. Les égyptiens
le commençoient à minuit Les chaldéens au
lever du foleil. Les juifs & les athéniens à fon
coucher. Les aftronomes le commencent à midi.
Dans 1*ufage ordinaire moderne il commence à
minuit, c’ eft 1 ejour naturel, civil & eedéfiaftique.
Les babyloniens commençoient le jour d’un
orient à l’autre. Les.italiens l'ont déterminé d’un
occident à l’autre , & comptent la première heure
•ati foleil couchant. Les marins comptent le jour
comm'é les aftronomes depuis un midi jufqu’à
l ’autre. .
J o u r civil des romains. L e jour civil des ro-
Anti^uius, Tome JJJ.
J O U ’3 4?
mains étoit-divîfé en plufieurs parties, auxquelles
ils donnoient différens noms. La première parue
étoit media nox, minuit : après cela venoient me-
dis. noctis inclinatio , gallicinium le chant au coq 5
contidinium , qui étoit le temps le plus calme de
la i.uit; dïluculum, la pointe du jour, & munc3
le matin qui duroit jufqu’à midi. Après m di , ,
étoit meridiei inclinatio, que nous appelons vulw
ga.rement lu relevée 3 folis occafus, le coucher du
foleil i après cela étoient fuprema tempefias, vefper,
crepufculum3 coneubium, le temps où 1 on fe couche,
& nox intempefla qui duroit jufqu a minuit. On
divifoit aufli la nuit en quatre partiês que lesYo^
mains appeloieni veilles, excubia ou vigilis.. V .
N u it .
Parmi ces jours il y en avoit qu’on appeloit
fefti3 & d’autres profefti : ceux-là étoient conîacrés'
aux dieux, foit pour faire des facrifices, foit pour
célébrer des jeux en leur honneur. Ces jours de
fêtes s’appeloient/èr/Æj il y en avoit de publiques
& de particulières. V. Fêtes des çomains.
Les jours qu’on nommoit profefii, étoient ceux
dans lefquels il. étoit permis de vaquer aux affaires
publiques & particulières 5 on les partageoit en
jours faftes & néfaftes j les faftes étoient ceux ou
le préteur pouvoir prononcer ces trois mots do3
dico, addieo, c’eft-à-dire , les jours où il étoit
permis de rendre la juftice. Les jours néfaftes
étoient ceux où il ne pouvoit l’exercer, comme
dans les fériés & dans les temps de la vendange
& de la moiffon. Il y avoit aufli des jours appelés
interciji & endodfi, dans lefquels on pouvoit rendre
la juftice à certaines heures feulements On les
trouve marqués dans les faftes par ces lettres F P
& N P qui lignifient fajlus prior, & nefaftus pnor.
Quelques-uns confondent mal-à-propos les jours
néfaftes avec ces jours où l’on fe faifoit un lcr 11-
pule de travailler, à caüje de quelque malheur
arrivé à pareil jour, comme celui de la bataille
d’Allia. Il eft cependant .vrai qu’ on a donné le
nom de néfafies à ces jours malheureux.
Les romains avoient encore d’autres jours qui
avoient différens noms, comme ceux qu’on appeloit
comitiales , pendant lefquels on teno.t les
comices & les jours de marchés appelés nundina.
ou noyendtns.parce qu’ils revènoient tous les neuf
jours. Les habitans.de la campagne venoient à la
ville ces jours de marché pour y porter des denrées,
pour y recevoir des lois & même pour y
travailler à leurs procès depuis la loi kortenfia \
car jufques-là ces jour? avoient été néfaftes.
Les jours qu’on nommoit pr&iiarts , etoient
ceux où il étoit permis de répéter, fon bien &
d’attaquer fes adverfaites 5 lts jours qui leur
étoient oppofés s’appeloient nonprAliares : c ’é toit,
par exemple , les jours noirs & funeftes, dies atri,
.qui arrivoient tous les lendemains des kalendes,
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