
dre de l'autel dans ia'chambre nuptiale » paffoit
de main en main par -les foins & fous les aufpicès
d'une infinité' de Dieux, dôrit• quelques-uns
étaient cènfés ne. la .point abandonner, & fe ;
chargeoient de fondions dont la bienféance ne
permet pass le détail. Plutarque en parlant du
concours de ces divinités nous-en donne une image
$rès-agréable. 11 met, en mouvement Venus , les
Grâces ,* M.ercurey<kja: Per.fuafidn. Des femmes
d’un, certain .âge inftrûifoient la mariée dans la
ch ambre nuptiale, & lui donnoient les avis & les
leçons; dont elles ci oyoient que fon inexpérience
pouvoit avoir befoin, Les acclamations redou-
bloient alors* lO hymen : hymen&e IO.Ç)n don-
noit à la bonne mine de l'époux les louanges
que l’on avoit donné à la beauté de la femme.
Enfin de jeunes fiîlës avoient foin dé fermer les
portes de l'appartement/ chant oient l'épithi-
larr.e , ou les voeux pour les plafirs & la durée
d'une union dont les «dieux & .les hômmes avoient
pris foin. Voye^DoMiouci/s3 M anturna , P er-
TUNDA. P REM A QuiRlS , SvBIGUS , V.OLUMNUS,
M a r ia g e s . Les'égyptîens & leS'grees con-
duifoient dans u n ‘char la mariée à. Va niaifon de
l'époux; mais les 'romains l'y conduifoient à pied;;
de qui fit naître l’expreffîôn ukcfrèm diicerè. Cette
différence peut faire uiftinguer dans les bas-reliefs
un mariage romain d'uh mariage grec ouégyptièn,
fi l'on ne voir point de char dans toute la com-
pofition du b as-relief.'
' MAR IAN -D ŸN ÏEN S , ancien peuple d'Afîe >
daVIS là'Bfthynie.' Ils habitaient les environs d’Hé-
raciée , & donnoient le nom au golfe où tombé
le fl -uve/Sangar. Ce furent eux qui adoptèrent
les premiers & communiquèrent'le culte d'Adonis
à toute l'Afîe mineure.
MARIANUS y, furnom de Jupiter, qui lui fut
donné à caufe du temple que Marius lui éleva
dans Rome. :
M A R IC A , nymphe que le dieu Faune rendit
mère du roi Latinus. Elle habitoit les bords du*
fleuve Liris , près de Minturne. Làétancç .dit
expreffément que Circé fut appellée Marica après
fa mort.
M A R ID IAN U S , furnom de la famille Cos-
SUTIA.
M A R IE , femme d’Honorius.
Fla v ia M aria A ugus ta .
Les médailles de Marie me font connues que
dans le recueil de Goltzius.
M A R IN , tyran fous Philippe.
P . Carvil'ius Maris us A ugùstus,
Ses médailles font:
O. en or & en argent* .
RRRR. en G. B. grec.
On y lit du côté de la tête : ®E£2 MAPINîï.
RRR. en M. B.
Go’tzius rapporte une médaillé latine d'argent1,
qui a au revers M ars v l t o r ,* mais 'elle n'eft
connue dans aucun cabinet.
M A R IN I AN A , fécondé femme de Valérien.
D iv a M a r in i an a.
Ses médailles font:
O . en or.
■ R. en argent. !
RRRR. en argent. On la çopnoiffoit avec le
revers félicitas deorum.
RR. en G* B* de c9in.r0ra.ain,
R .’ en M. B.
, R . en P. B*,
O. de colonies & grecques*
Toutes fes médailles repréfement fa confécra-
tion.. 1
M ARINS. ‘ Les marins portoient un gros fur-
tout avec un capuchon , comme celui des mate*
lots dé Ja Médjtërranë'e , excepté les manches.
On en voit uh’ fur une pierre gravée de la col-
le&ion de S to fch p u b lié e par Winckelmann,
n°. 158 de fes Monumenti antichi ihediti.
MARIO Patri & Herçuli. Grufer ( lo i 2. 4. )
rapporte l'infcriptîon jfuivantë , dans laquelle
Mario patri eft mis pour Marti patri.
M A R I O . P A T R I
ET. H E R C U L I
» D. C A L L I S T U S. '
M A R IO N N E T T E S . Un feul paflage d’Horace
fiiffirôiç pour prouver que les romains em-
plcyoient les petites figures que nous appelions
marionnettes. C e poète .compare à ce badinage
un homme qui eft le jouet de fes paffions, & de
mille impreffions étrangères {Sat. VII.. L 2. v. 8z.)
Duceris ut nervis alienis mobile lignum.
Mais l’ufage de ces figures étoit plus ancien
que les romains ; on les emplojoit dans la Grèce :
les grecs les nommoient vtufôo-Truiei, , terme; qui
exprimoit la nature de la chofe ; car il lignifie M.
aui eft mis en mouvement par de petites cordes.
2 L ’auteur
L ’ -Uteur du livre de Mnnâo, attrbue corntnu _
nément à Ariftoce, en fait la defeription. Voici
U paffage, traduit par Apulée :
Qui in lignexxlis hominum figuris gejlus movent,
quando fUum membri , quod a,g:tari fo lct, traxer.int,
tor iuebitur cervix , nutabit caput, oculi vibrabunt,
manu* ad miniferium prsflo e-runt , nec invenufie
(otus videbitur vivere.
« Lorfque ceux qui font agir & mouvoir de
„ petites figures de bois tirent le fi! qui répond à
„ un des membres, ce membre obéit aufli-tôt ;
» on voit le col tourner , la tête fe pencher, les
h yeux fe remuer, les mains fe prêter au mou-
»» vem-ent qu'on en exige ; en un mot, toute la
» pèrfonne paroît vivante* & animée *>.
Dans le Banquet de Xénophon, Socrate demande
à un joueur de marionnettes quelle eft la chofe fur
laquelle il compte le plus dans le monde ? Ce ft,
répond il , fur le,grand, nombre des fots ; car çefont
eux qui me nourrijfent pour le plafir de Voir mes
marionnettes. Aujji, leur dit un. des convives,
vous ai-je entendu C autre jour faire aux dieux cette
prière : Que par-tout oit vous irie£ il y eut abondance
de pain & de vin, & drfetie de bon fens.
Màrc-Anton n , dans fa vie , pafle de ces
petites figures.,. & Favorin , dans Aulu - Gelle,
dît : e« S: les hommes ne f.iifjient rien d’eux-
» mêmes, & par le mouvement de leur propre
»» -volonté , mais s'ils étoîent en tout conduits p.ir
»> Tinfl ience des aftros., .comme le prétendent les
h aftrologues , ils ne feroient que des marion-
» nettes : Ludicra 6* ridtnda qu&dam nupirxaru «.
Caylns a publié , dans fes Recueils d"Antiquités
( tom. IV . pl. 80.. n°. 1. tom. VI. pl. 90. n°. 3.
tom. Vi f . p. 164.J , plufieurs marionnettes antiques
de bronze & d'ivoire.
M A R IS , mefure de capacité de l’Afîe & de
l'Egypte* Voyt[ Ma rÈS.
MARIUS , tyran fous Gaîlien.
M arcus A urelius M ariu s Auousrus.
Ses médailles font :
RRRR. en or.
Il y en a deux au cabinet du roi , dont les
revers font : Concordia militum & fzculi félicitas j
& une troifième, avec le revers F ides militum
dans un cabinet de Paris.
R. en argent de billon.
R. en P. B.
Il y a cinq revers différens : celuLavec la tête
du foleil, & la légende Pacator orbis , eft le feul
qui Toit rare.
Antiquités , Tome HJ.
« J e regaederois, dit WincVTmann d*
l'Art.y Hv. VI. c. f.. ) , comme fupcFflu Oc Li te
mention de la prétendue ftatue de C tps Marius ,
confetvée au cabinet do Capitole , fi di4*$ U
nouvelle deiCDiyCuîn des ami .ue-. ce cabinet^
on ne 1,avoit pus rapportée c m . e un p<>ruait de
cet homme fameux. Fub .t { Muf cap.it, t. UIA
l. y©..) , qui d’ailleurs ne feiaifou pas ip-. nd .L.r-u-*
paie de baptifer des figures , avo t dqà :eui..rquu
que cette ftatue ne fauroit repréfeheer Manias s
p.srce qu'elle avoit à -fes pieds une b .î e ro:;do
pour-y ;mettre des écrits ,.e.- mttte la marque f ym-
boüque d’un fénateur ou d’un favant, & qu'il
n'étoit niduniri l’autre. Ma’gré le peu de fondement
de cette dénomitiation , l’auteur.de l’ouvrage
que nous venons de citer donne hardimint
le nom de Marius , dont kr confirmation nous eft
inconnue. Cicéron & Plutarque {Mar.p. 743.)
font les feuls auieurs qui nous parlent de fon aie
bourru & de fa mine fombee.; d'ailleurs , il ne
nous refte aucun monument de l'art qui pu.fie
donner une idée de fa phyfîonomie. i'our les
.médailles connues fous ce nom , & rapportées
par les écrivains comme étant de lui , nous pouvons
affurer qu'dles font toutes fauffes & fuppo-
fées. D'après l’idée d’une pareille phyfîonomie ,
Fulvius Urfinus s’eft cru autorifé de donner à la
tête d’une pierre gravée le nom d c Marius ( FulvL
Urf imagé n°. ’38. ). C ’eft avec tout auffi peu de
fondement qu'on a affigné le même nam aux têtes
du palais Baiberi i & de la villa. Ludovifi, ainfî
qu’a une ftatue de la vida Negrom'/ morceaux
qui fe trouvent cités, comme des preuves incoa-
teftables/ , dans les explications du cabinet du
éapitcile ».
« Des ouvrages de l’ar,t {Ibid. Uv, VI. c. 6 .)
encore plus-glorieux, feroient les fameux trapliies
de Marius , fi l’on ne vouloir pas rejetter la validité
d'une infeription qui fe trouvoit au-deffous #
avant qu'ils euffent été enlevés de l'endrcit où ils
étôienc pour être tranfportés dans le capirole
( Gruter. Infcript. p. 1012. «®. 1. Fabret. Calumn.
Traj. p. 108.). L'infcription dont je viens de
parler, indiquoit qu’un affranchi, dont le nom
prefque effacé- êtoit difficile ^ déchiffrer, avoit
fait élever ce monument à Domitieh. Ce fom.des;
ouvrages qu’il faut confidérer comme des tro»»
phées de la guerre contre les daces. Domitien ,
qui fe tira allez mal de cette guerre , dans laqudle
ces mêmes daces, fous la conduite de Décébaile
leur ro i, remportèrent plufieurs viéloires contre
fes généraux , ne laiffa pas de s’en-glorifier îk de
vouloir qu’on lui décernât le triomphe. Xiphilm
nous apprend, d'après Dion Caffius , qu’on lui
érigea tant de monumens , que le monde fe trouva
rempli de fes ftatues & de fes'buftes en ©r Sé cn
argent ( Dom/’x. p. 217. ). Il eft vrai qu’il y a eu ;
des auteurs-qui ont cru que ces trophées avoient
été élevées à l’honneur d’Augufte ; ils ont pré*^-
N n n n H‘