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temps après : pendant fon veuvage * elle eut un
fils d’Acamas, prince grec. V . A c am a s . Lorfque
la ville de Troye fut prife, Laodice pour éviter
la captivité où elle fe voyoit près de tomber ,
craignant furtout de devenir l’efdave de la femme
de Télèphe, fe précipita du haut d’un _ rocher.
On voyoit, dans la Phrygie, le tombeau de cette
infortunée princeffe, du temps de Maximus, prêteur
de l’Afie, qui le fit réparer. Paufanias expliquant
le fameux tableau de Polignote, qui repré-
fentoit la ville de Troye , dit que Laodice étoit
repréfentée éloignée des autres captives 3 parce
qu’elle ne fut point comprife parmi elles. « Il
» n’eft pas vraisemblable, dit-il 3 que^ les gerces
=> l ’euffent tenue prifonnière ; car d’un co té ,
» Homère dît dans l’ Iliade, qu Anténor reçut chez
» lui Ménélas & Ulyffe , & qu’Hélicaon, fils
33 d’Antenor, époufa Laodice ; & de l ’autre, Lef-
» chée nous apprend qu’Héiicaon ayant été bîeffe
»» en combattant de nuit, fut reconnu & fauve
» par Ulyffe ». Voy. Astioché & T élèphe.
LAO D IC E , fille d'Agapénor , qui comman-
doit les troupes'arcadiennes au fiège de Troy e,
fuivît fon père à cette guerre & eut part à fa
mauvaife fortune. Agapénor, après la prfe de
Troye , fut obligé de fe retirer dans llie de
Chypre, & de s’y établir avec fa famille. Laodice
envoyoit de là , tous les ans , un voile à Minerve-
Aléa, par confidération pour la vilie dèTég ie fa
patrie»
Laodice, fille d’Agamemnon & de Clytem-
neftre; fon père, dit Homère, l’ offrit en mariage
à Achille, pour être Je fceau & le lien de leur
réconciliation. On prétend que ceft la même
qu’EIeétre. Foy. Electre.
L a o d i c e fut mère de N io b é , félon quelques
mythologues.
Laodice , reine de Cappadoce , étant reftée
veuve d’Ariarathe avec fix enfans mâles, en fit
mourir cinq par le poifon , dans la crainte de ne
pas jouir long-temps de l’adminiffration du royaume,
fi quelques-uns parvènoient à la majorité. II y en
eut un que le foin de fes païens déroba à la feélé-
rateffe de cette marâtre. Il fut le feul qui monta
fur le trône après qu’elle eut été îmfe en pièces
par le peuple indigné de fa'cruauté.
L A O D IC É E , dans le Pont galatique. AAOAi-
KEflN.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze,
Q. en or.
O, en argent.
Le carquois & l’égide font diftinguer fes médailles
de celles des autres Laodkées.
L A O
Laodicée eft formée des mots A«oV, peuple, &
K S i droit : endroit où l’on rend la juftice au
peuple.
Laodicée, en Phrygie, fur les .confins de la
Carie, aaoaike&n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en argent 5 ce font des ciilophores.
O. en or.
R . en bronze.
On diftingue fes médailles au type de Jupiter
debout, aux noms des magiftrats, de aux alliances
avec les autres villes.
Cette ville a fait frapper , fous l ’autorité de fes
/criées, des médailles impériales en l'honneur
d’Augufte, de Claude, de Néron, de Titus , de
Domitien, de Ddmitia, d’Hadrien, de Sabine,
d’Antonin, de M. Aurèle, de Fauftine jeune,
de Commode, de Domna, d’Elagabale , de Mæfa,
des deux Philippes , d’Otacile , de Caracalla.
Cettt Laodicée a pris feule le titre, de Néocore
depuis Sévère.
Laodicée de Syrie, près de la mer. AXoAi-
KE£2N.
Sur plufieurs des médailles de cette v ille, on
voit une chouette, ou deux cornes d abondance.
Ses médailles autonomes font :
RRRR. en argent.
O. en or.
C. en bronze.
Cette ville â fait frapper des médaillés impériales
grecques, avec fon époque , en l’honneur
de Néron , de Domitieri, de Trajan , d’Antonin ,
de M. Aurèle , de Vérus , de Commode , de Sept.*
Sévère , de Caracalla, d’EIagabale, de Caligula,
de Sabine.
Laodicée, en Syrie. Laodiceon & Lav-
diceon.
C o l . L a o d i c e a s . M e t r o p o l e o s . Colonia Lao-
diceas Metropoleos.
S e p t . Col. L aod. M é tro . Septimia Colonia
Laodicea Métropoles,
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines, en l’honneur de Caracalla, de Géra,
d’Elagabale, de'Tranquilline , de Philippe père,
de Trébonien-Gallus , de Valérien , de Septime-
Sévère , de Domna, de Macrin, de Diadume*
nien , d’Alexandre Sévère.
Seule des Laodicées , celle de Syrie porte le nom,
ou le type de colonies, ou des époques, ou
TF.PAS .
L A O
XEPAS, ou IOÏAIE&N, OU nPOS ©AAASSHI ,
|É mare.
L aodicée , dans la Coeléfyrie» près du Liban.
a ao a ike&n . n r o s . a iban .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
en l’honneur d’Antonin , de Commode, de
de Septime-Sévère, de Domna , de Trajan-Déce.
On les diftingue des médailles des autrés Laodicées
, parce qu’elles font toujours mention du mont
Liban.
L A pD O C U S , fils d’Antenor , fut le prenver
qui confeilla de rompre le traité fait entre les
troyens & les grecs , lorfque Paris & Ménélas
offrirent de fe battre en combat finguljer pour vider
querelle. Homère dit que Minerve , par ordre de
Jupiter , prit la reffemblance de Laodocus , pour
exhorter les troyens à l’infraétion du traité.
' LAOMÉDÉ E , une des cinquante Néréides.
LAOM ÉD O N étoit fils d’Ilus, roi de T ro ie ,
& neveuffe Ganimède. Cette fameufe ville n’étoit
pas encore entourée de murs. Laomédon tnxxe-
prit ce grand ouvrage, & fut aidé par Neptune
& Apollon, qui étoient alors dans la difgrace de
Jupiter, & bannis du ciel. Voye^Apollon.
D ’autres ont dit que ces dieux ne travaillèrent
pas aux murs de Tro ie , mais fe chargèrent du
foin de garder les troupeaux du roi , tandis que
tous fes fujets étoient occupés à conftruire les
murs. Ovide ne parle point de la difgrace de ces
dieux; il dit qu’Apollon , après s’être vengé de
‘Midàs-, prit fon effor dans les airs , & s’arrêta
auprès de Tro ie , dans le temps que Laomédon
•■ commençoit à faire bâtir fes murs; que cet ouvrage
étant très-difficile, & d’une très - grande
dépenfe, Neptune & lui fe déguisèrent, fe pré-
fentèrent devant le prince, s’offrirent de conftruire
fes murailles, & convinrent d’ uné fomme d’ argent
pour leur récompenfe. Quoi qu’il en foit de
ces circonftances , tous les poètes fe réunifient à
dire que , l’ouvrage fini, le roi refüfa a( ces dieux
le falaire dont il étoit convenu. Apollon fe vengea
en défolant la vilie par la pefte. Neptune, de
fon c ô té , inonda les états de Laomédon-; non
content de ce fléau, il envoya un monftre furieux ,
-qui acheva de tout défoîer. L’oracle confuîté répondit
que, pour appaifer les dieux, il falloit
livrer à la voracité de ce monftre une fille du fang
royal. Le fort tomba fur Héfione, fille du ro i,
.qui fut attachée à un rocher fur le rivage, pour
attendre que le monftre la dévouât. Hercule qui
fe trouva dans ces cantons, promit de la délivrer,
moyennant un attelage de fix chevaux. Les chevaux,
qui étoient l’objet de ce traité , étoient les
memes que Trosâvoit reçu de Jupiter, en échange
poiir Ganymède fon fils, que ce dieu avoit enlevé
au cieh VoyeurChevaux , Ganymède,
Antiquités. Tome HL
L A P 42;
Hercule réuftit dans fonentreprife. F oye^H ercule.
Mais le ro i, que rien ne eorrigeoit de fa
perfidie, ref’ufa de s’acquitter de fa promeffe.
Herculè faccagea la ville, fit mourir Laomédon ,
& donna fes états à Podarcès fon fils, qui s’ap-
peila depuis Priam, & donna Héfione en mariage
à Télaman fon ami, qui l’avoit aidé dans cette
expédition. Le tombeaude .Laomédon fut placé
au haut d’une des portes de Troie ; & la durée
de la ville fut attachée à celle de ce tombeau. F-.
Fatalités. Il fut aimé de la nymphe Strymo ,
fille du fleuve Scamandre, qui le rend:t père de
Tithon, mari de l’Aurore. Une des fatalités de
Troie, étoit qu’eile ne pouvoitêtre prife tant que
fubfifteroit le tombeau de Laomédon, que Priam
fou fils, avoit fait élever fur une des portes de la
ville. Les troyens levèrent eux-mêmes cet obftacie,
lorfque, pour faire entrer le cheval de bois dans
la place, ils firent une brèche à leurs murailles ,
& abattirent ce tombeau. Voye[ Hesione. .
L A O N O M E , fille de Gunéus, fut mère d’Am*
phitrion , & eut foin des premières années de fon
petit fils Hercule , qu’elle retint auprès d’elle à
Phénéon dans l’ Arcadie. Voyei Amphitrion. •
LAPÉ THOS , dans rifle de Chypre.
Goltzius^ feul a attribué des médailles impériales
à cette ville.
L A PH R IA , furnomque les calydoniens donnèrent
à Diane, lorfqu’ils crurent que la colère
qu’elle avoit fait fentir à Oénée & à fes fujets
s’étoit appaifée'. L ’empereur Augufte ayant dépeuplé
Calydon & toute l’ Italie, pour en tranf-
férer les habitans à Nicopolis , fa nouvelle ville,
donna à ceux de Patra en Achaïe, une partie des
dépouilles de Caly don, & nommément la ffatue
de Diane Laphria, que ces peuples gardèrent pré-
cieufement dans leur citadelle. Cette ftatue étoit
d'or & d’ivoiÆ, & repréfentoit la déeffe en habit
de chaffe. Les habitans de Patra., après lui
ayoir élevé un temple, établirent une fête annuelle
en fon honneur. Paufanias ( Achaic. ) décrit le»
cérémonies qu’ ils y obfervoient «Ils arrangent en
33 rond , dit-il, tout au tour de l’autel, des piè-
.» cesdeboisverdde la longueur de cinquante cou-
» dées i & au milieu de ce circuit, ils mettent
33 une quantité de bois feç. La veille de la fête ,
» ils y apportent de la terré molle, dont ils font
« des gradins, afin de,pouvoir monter à l’ auteL
1, Enfuite la cérémonie commence par une procef-
» fion , où l’on porte la ftatue de la 'déeffe avec
» toute la pompe imaginable; une vierge .qui;
33 exerce Je facerdoce,paroît la dernière portée fur
; » un char attelé de deux cerfs. -Le lendemain on
» prépare lé facrifice, & tous y affiftent avec autant.
» de dévotion que d’allégreffe ; entre la baluftrade.
*3 8c l’autei, il y a un grand efpa'ce où l’on jette
» » toutes fortes d’aninaai]X vivans ; premiéxeraent
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