
1-0.3- H'A' D'
■ deau, fur Les UorJs de laque rie il yéa quatre colombes
, dont l’une vient boire.
Le fiècîe d'Hadrien ayant acquis plus de lullre
& plus de gloire par la culture des arts, que les
•temps des autres empereurs ,. il refaite que Part
du .deffiin de cette époque mérite un examen plus
détaillé , ,&-.ceJa d’autant plus que nous devons
CO-nlidécer l’arc, fous ce prince, comme la derr
nièce école, .conferv.ée à peine pendant cinquante
ans, après fa mort. L ’onfe-rappellera ici ce que
nous ayons dit ailleurs au fujet des imitations
égyptiennes faites par Hadrien ; mais pour l’intelii-
ggnee parfaite de ces objets , nous fouîmes obligés
de répéter ici quelques articles.
Gn v o it , par les productions de ce temps,
q\i Hadrien avoit faifi l’efprit de l’ art dans toute
fon. étendue ; & il y a grande apparence:que ce
prince a fait exécutée auffi des ouvrages dans le
goiût étrufque. Quant aux Hautes travaillées dans
la manière égyptienne , il en décora un temple
de-fa villa ,. celui de tous, k s temples. .qui s’eft
l,e mieux confervé. G ’elt apparemment cet édifice
que Spartien appelle le canopus. Il faut que les
figures faites dans le goût égyptien fe foient trouvées
par centaines dans cette villa d'Hadrien,
puifque, fans compter celles qui font détruites,
ni celles qui font encore enfevelies fous les ruines
du>femple, ni. pareillement celles qui ont été
emportées à Rome, il en refte encore une quant’té
fi confidërable. Par l’exécution de ces ouvrages ,
Hadrien ramenoit, pour; ainfi dire, aux élémens
de l’art & au principe -du deflin, qui doit être
d’autant plut exaêt & plus facile à être apprécié
dans les. figures égyptiennes, que les parties en
font fimples & les travaux peu chargés. En commençant
par l’imitation la plus f t r iô t e i l fêtnble
s’être propofé pour but d’avancer par gradation ;
puis, en ne quittant point les traces.de cette
imitation, en obfervantde quelle manière l’ancien
ftyle a changé, & en fe conformant dans Ja pratique
au progrès conjeélural quëTarc auroit fait
en Égypte , s’il n’avoit pas été limité par les loix.
Car il fe trouve à cette époque des figures de
granit rouge, dont la fabrique eft entièrement
dans l’ancien fiyle des égyptiens. Rien ne prouve
mieux que ce font des imitations que les têtes des
deux ftatues de Tivoli qui font plus grandes que
le naturel, & qui repréfentent le fameux Antinous.
Au farplus, nous y remarquons des ftatues qui
dénotent le fécond ftyle des artiftes de cette nation
î le marbre noir dont elles font faites, eft ■
une preuve qu’elles ne tirent pas leur origine de
l’Egypte, Enfin nous trouvons des figures , en
inarbre noir, conçues à la vérité dans le ftyle
égyptien, mais exécutées de manière que les
mains, au lieu d’être appliquées au corps, font
? entièrement libres & en adïion.. Le cabinet du
'■ v^ltole Se la villa M a k i renferment des moi-
H A D
ceaux de .l’un Se de l’autre genre. Il s eft confervé
au n>oii:s'u.ii aufii gnu:d nombre de ces ouvrages
iuutés, que ne ceux du véritable ftylè grec,,
q\x'Hadrien iemble avoir voulu ramener à la première
perfection.
L ’énumération des ouvrages conçus dans le
goût g rec, doit commencer par les deux centaures
èn marbre noir, dont le cardinal Furietti avoir été
le premier pofteft’eur. Ali décès de ce prélat > le
pape Clement Xüï\les acheta, avec la mofaïque
des colombes, pour la'fomme de treize mille écus
romains, Ce il réunit ces antiques au cabinet du
capitole. Gn place cts ftatues les. premières
parmi les .ouvrages grecs du fiècle d'Hadrien ,
non pas qu’elles loicht les meilleures productions de
ce, temps, mais plutôt par une raifon contraire,
& aufii parce qu'on trouve gravés fur les focies
les noms des artiftes grecs qui les firent, Ariftéus
& Papias d’Aphrqdilium. C t s ' morceaux , qui
furent trouvés trèi-inutilés dans les ruines de la
villa Hadrzana , exigèrent de grandes réparations.
Mais h gloire de l’art de ce fiècle, ainfi que
de tous les âges, fera toujours les deux portraits
û’Aricinaiis : l’ un eft un.îbuile en d-mi-boffe de
la villa Albani, & l’autre eft une tête coioffale
dans la villa Ivlandragoné, au deffus de Frafcatu
Ces deux morceaux fe trouvent gravés dans les
“monumens de l’antiquité. ( Monum. ant. ined. n,
179. 180.),
On cite ordinairement, comme la plus belle
production de l’art fous Hadrien~3 la ftatue nommée
improprement l'Antinous de Belvedère, par
la. faufîe idée où Ton eft qu’elle repréfente le favori
de cet empereur 5 mais tous fes caractères
indiquent qu’elle repréfente Mélcagre. On la
range , à jufte titre., parmi les ftatues de la première
c la ffe p lu s pour la-beauté des parties, que
pour la perfection du tout : les parties baffes du
corps, les jambes & les pieds., font bien inférieures
de forme & d’exécution au refte de la
figure.
Parmi les portraits d'Hadrien, lés plus beaux
en marbre-font une tête coioffale du palais Bor-
ghèfe, & un bulle d’ une belle confervation qui
fe trouve au cabinet de Bevilaqua à Vérone ;
dans ce dernier morceau il eft repréfenté encorq
jeune, & portant une barbe fort courte, avec
cette, particularité que fe$ cheveux , au lieu d’ être
rangés en boucles & ajuftés au-deffus du front,
font tout plats., La plus belle tête de cet empereur
, en pierres gravées,, eft un camée, qui fut
jadis au cabinet Farnèfe, & qui parvint enfuite
entre les mains du çomte de Thpms, gendre-du
1 célèbre Boerhaave, mais qui fe trouve au jour?
L d’hui dans la collection du prince d’Orangç.
H A L
• H AD RUM E TUM , en Afrique, haàp.
Les médailles: autonomes de cette, ville font :
^ RRR. en bronze*
RRRR. en argent. Eckhel.
O. en on
Devenue Colonie romaine y elle à. fa t .frapper
des médailles impériales latines en 1 honneur d yÀu- >
gufte avec C é C r , 8c d’Aùgufte feul.
HÆMUS: Les romains appeUoîent de ce nom
les victimes que l’on immoloit à Jupiter Fulminant, \
fans que l’on en fâche l’origine (. Siat. Thebaid.
l . i r . i l y ) *
HÆR ED IUM , petit champ , héritage médiocre.
H AG N O , une des nymphes, nourrices de Jupiter.
Voye\ Ly c éu s .
. H. A . I. R * « Honore accepto impènfam
©u impendium remijfum.
./ H À IT O N ,, roi d’Arménie..
: Fellèrin en a publié; une médaille de bronze
avec une légende-arménienne.
H A L Ç IO N E , une des fept filles d’Atlas, qui
forment la conftellafiorf des Pleyâdesv '
- HALÉSUS , un des fils d’Agamemnon , effraye’
de la trifte fin de fon père, & craignant qffË-
gifte & Clytemrieftre. ne lui réfèrvaffent le même
for t, s’enfuit en Italie avec quelqnes amis de fon
pere , & y bâtit la-ville de Faüfques.
H A L IC AR N ASSE, ancienne ville d’Afie, dans
la Carie, dont elle étoit la capitale; on en rapporte
la fondation à des grecs venus d’Argos.
E,lle poffédoit un port magnifique, de bonnes
fortifications, 8c de. grandes richeffes : elle .avoit
été la réfidence des rois de C arie , & particuliérement
de'Maufole, dontde' fameux tombeau fiftvlt
à lui donner.pq nouveau . lultre. On peut voir
dahs'; Anién" l'a ‘difficulté qu’Alexandre trouva,
lorfqu’il en fit le liège. Une médaille frappée fous
Géta , prouvée'par fa légende^ que fous les' romains
cette ville fe gouverna par fes propres loix,
fié jouit de fa liberté. Elle a donné naiffanceà deux
fameux hiftoriens, qui feuls l’auroient immorta-
lifée, r Hérodote &: Denis.
Hérodote , le père de l’hiftoîre profane , naquit
l’àn 4©% avant Jefus-Chrift. Il mit tou-s fes foins
a apprendre dans fes voyages l’hifloire des nations,
&■ iben compofa les neuf livres qui nous relient de
lui,. Les grec-s en firent tant de cas, lorfqu’il les
H A L ïc j
récita dans l’alfemblée des jeux olympiques, qu’ils
leur donnèrent les noms des neuf mufes. L’hiftoire
d’Hcrodote eft écrite en dialeCle ionique. Son ftyle
eft pie n de charmes-, de douceur & de délica-
teffe. Malgré les.critiques qu’on a faites d'Hérodote,
il eft toujours confiant que fon ouvrage
renferme ce que nous connoiffbns de plus certain
fur l’hiftoire ancienne des différens peuples.
Denis, fuvno.mmé d'HalicarnaJfe , du nom; de
fa patrie , eft en même temps un des plus çé.êbrts
h ftoriens , & des plus judicieux crit'ques de- l an-
fq u t é ; il vint à Rome après la b .taille. d’Aôl'upi,
trente ans avant J. G ., & y demeura vingt-deux
ans fous le régna d’Augulle. Il compofa en grec
l’hiftnire des antiquités romaines , 8ç les d ftnbua
•én: 'vingt livres ÿ dont il ne nous- réfle> :que les
onze premiers ; c-eff un ouvrage que nous ne nous
laffons ppint de lire & de confifter. Nous avons
encore d’autres oeuvres de Denis d’Halicarnaffe ;
M. Hudfon en a proc uré la meilleure édition en
grec 8c en latin , à Oxford , 1704, in-fol. (D . J.)
■ H a l icAr n a s s e , eii-Gariè: A-Aï ic ap n a ccF.aw,
Les médailles autonomes de cettè ville font :
•RRR. en bronze.. 1
O. emor. :
O. en argent.
Cette v ille , colonie d’Athènes, a fait frapper ,
fous l’autorité dé fes: archontes, des médailles
impériales grecques en l’honneur de Sévère, de
Garacalla , de.Géta, de Maximii), de Gordien,
d’Agrippine jeune, & de Commode.
HALICAS TR UM. Voye£ A l ic a .
H ALLE, une des cinquante Néréides ; fon nom
eft pris de l’élément, qu’élk habité.
•HALIES, fêtes qui fe célébroient à Rhodes ,
en i’honneür du Soleil 3 le 14 du mois Gorpiæus j
les hommes 8z les jeunes garçons y combattoietit ,
& celui qui fortoit Vi&orieux , avoit pour récom-
per.fi-’. une couronne de peuplier. Athénée .a fait
mention des halies dzns fon treizième, livre. C e
mot eft""dérivé de .. qui dans le dialèôle dorique
.s’écrit pour gtoef ^JMeil.
H A L IM È D E , une des cinquante Nérénles;
fori nom lignifie, qui a foin de la mer, qui fait fes
delices de la mer.
HéVUIMENE, mefure de capacité deT Afie &£
de. l’Égypte. Hoÿeç 7v1in e.
f H A L L IRH O É , une des maîtteffes de Neptune
, qui la rendit mère d’ïfis , félon Plutarque*