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JUGEMENT. > V. leD iét. de Jutifprudcnce.
JUGER. j
JUGEMENT de Pâris. Koye^ P a r i s .
JUGÈRE, 1 r m mefure romaine pour
JU G ERUM , f , i "£
les terres; c’étoit originairement la grandeur du
terrein qu'une paire de boeufs atteles pouvoit -
bourer en un jour. On dit encore en Auvergne »
dans le même feus, un joug de terre.
Le m ir e faifoit la moitié d’ une hérédie l'héré-
diecontenoic quatre afles quartes : U fte quatre ,
anus quadratus , avoir cent vingt pieds de long.
Ouintilien C p i cap. IX . -), lui donne auffi. la
même longueur, tic cent vingt pieds en largeur.
Enfin j Ifidore ( A S X K eap. X V . ) confirme a
même choie en ces termes : aélus duplicatasja-
gerum facit; jugerum autem confiât longitudine
pedum c c x l . latitudine cxx.
Voilà donc l’ étendjie du jugère trouvée i & pour
l’évaluer exaftement, il ne faudroit pas dire \eju-
L « eft un demi de nos arpens, M M
ament diffère fuivantlej differentes provinces. Le
rapport dujdgere des romains a l'acre d Angleterre,
eft comme io ,oso a 16,097. i. D. J- J
L ejug'ere valoir rHrî d’arpens de r o i, félon M.
Pauéton.
Jlvaloiten mefures anciennes»
z ailes quarrésj
o u , I l onces de terre;
ou , 48 ficiliques de terré ;
ou , 60 aâes fimples ; .
o u , 7e fextules de terres
o u , 188 fcrupules de terre;
ou , 18800 piedsromains quarrés.
J u g è r e , mefure pythique pourl’ irpentage. V.
JvI é p im n e .
J u g è r e , me fu re o lym p iqu e p o u r 1 arp enta ge.
Voyei P l e x h r e .
Koye^ M e s u r é s ' pour l’évaluation de M. de
Lille.
JUGES DES ENFERS.
Platon dit qu’avant le règne de Jupiter, il y
avoir une loi établie de tous temps , qu au fortir
de la vie , les.hommes fuffent juges pour recevoir
la récompenfe ou le châtiment de leurs bonne» ou
mauvaifes aélions, -Mais comme ce jugement fe
rendoit àl'inllantmêmequi précédoit la mort, il
étoit fujet à de grandes injuflices : les princes qui
avoient été avares tic cruels, parodiant devant leurs
juges avec toute la pompe Si tou t.l appareil de
leur puiffauce, les ébiouiffoient tic fe faifoient encore
redouter ; en forte qu’ils paffoient fans peine
dans l’heureux féjour des jufles. Les gens de bien,
au contraire, pauvres & fans appui, etoient encore
expofés à la calomnie tic condamnes comme
coupables. La fable ajoute que, fiir les plaintes réitérées
. qu’on en porta à Jupiter, il changea la
forme de ces jugemens; le temps en fut fixe au
moment même qui fuit la mort. Radamante oc
Éaque , tous deux fils de Jupiter, furent établis
juges ; le premier pour les aliatiques ; 1 autre pour
les européeus i & Minos au-deffus d’eux, pour
décider.en.cas d’obfcurité & d’ incertitude. Leur
tribunal eft placé dans un endroit appelle le
champ de là vérité^ parce que le menfonge & la
calomnie n’éapeuvent approcher : il aboutit d un
■ côté au tartare , tic de l’ autre aux champs-elylees.
L à , comparaît un prince, dès qu’il a rendu.le
dernier foupir, dépouillé de toute fa grandeur ,
réduit à lui fe u l, fans défenfe & fans prpmftion ,
muet & tremblant pour lui-même , apres ^ avoir
fait trembler toute la terre. S’il eft trouve coupable
de crimes qui foient d’un genre a pouvoir
etre expiés , il eft relégué dans le tartare pour
un temps feulement, tic avec affuranceden fortir
quand il aura été fufiifamment purifie. Telles font
les idées qu’un philofophe payen avoit fur 1 autre
vie.
L’idée de ce jugement, après la mort, avoit été
empruntée par les grées d’une ancienne coutume
des égyptiens racontée par Diodore. «Quand un
» homme eft mort en Egypte, on va ^ dit-il ,
», annoncer le jour des funérailles, premieiement
,, aux juges, tic enfuite à toute la famille oc a tous
» les amis du mort : auffi-tât quarante juges s af-
» femblent, tic vont s’afTeoir dans leur tribunal
» qui eft au-delà d'un la c , avant de faire palier
» le lac au mort. La loi permet à tout le monde
»> de venir faire fes plaintes contre le mort. M
„ quelqu’un le convainc d’avoir mal v é cu , les
,, juges portent la fentefice, & privent je m°jc
„ de la fépuîture qu’on lui avoit préparée. Mais
>, fi celui qui a intenté l’accufatîon né la prouve
» pas, il eft fujet à de grandes peines. Quanti
» aucun accufateur ne fe préfente, ou que ceux
» qui fe font préfentésfont convaincus eux-menres
» decalomnie , tous les parens quittent le deuil ,
louent lé défunt, fans1 parler néanmoins de fa
„ race , parce que tous les égyptiens fe croient
,, ' également nobles j & enfin ils prient les cieux
» infernaux de le recevoir dans le fejour des bkn-
•„ heureux. Alors tdfere l’alliftance féiicitele mort
» de ce qu’ il doit palfer l’éternité dans la paix tic
» dans la gloire.
J U I
JUIFS. Voyei H e e r e u x .
JUILLET. Ce mot vient du latin Julius. Marc-
Antoine, dans fon confulat, ordonna que ce mois,
qui s’appelloit auparavant Quintilis , porterait
dorénavant le nom de Julius-, parce qu'il étoit celui
de la nailfaqce de JulesrCéfàr. Qn l'gp p e lp it.(W ;
t ilis , parce qu’ il étoit le cinquième mois de
l’année , laquelle ne commençoit .qu’en mars dans
.le premier calendrier , .établi allez. groflièremenc
.par Romulus. Détaillons la diftnbution de ce
mois. -• »
Chez les romains, le jour des calendes du mois
de Juillet, étoit celui auquel fimfloient & com-
meriçoient les baux des maifoos de Rome. Ç é f t
ce que nous apprenons d'une épigïamine aflez piquante
de Martial, epigramm. xxxvii. i l .
Au 3 des nones-, ou au cînqu ème du meme :
mois» timboit la fête a\>'ç>z\è.t.Poplifugia, en mémoire
de la retraite du peuple fur le mont Aven- .,
tin , »après que les Gaulois eurent pris la ville de
‘Rome.
La veille des nones, ou le fixième du mois, on
faifoit cette fête de la fortune féminine, qui avoit
été fondée par la femme,& la mère de Coriofan , j
quand elles eurent obtenu de lui la paix & lefalut ;
de la patrie.
Le lendemain des nones , ou le huitième du
mois , fe celébroit la fête de la déefle Vitula. .
V. V i t u l a .
Le i v dès i:de$;, ou le douzième du mois , fe ;
fêtoit du temps des empereurs, à caufe de la naïf- j
fance de Jules-Céfar.
La veille des ides, où le quatorze du mois,
on commençoit les mercuriales, qui duroient lix
jours.
Les idés, ou le quinze du mois , étoit parti-
cul’èrement confacré à Cartor ^ P o llu x , & Ton
donooit ce jour-là des jeux & des combats fo-
^emntls.
Le x v i des.calendes d’août, ou le dix-fept Juillet,
paffoit pôpr un jour funefte, à caufe de là bataille
d* Allia.
Le x de-s calendes, ou le ving-trois juillet, fe
fcélé-bro-ient les je-u-x de Neptune, & les femmes
enceintes facrifioierit à la déefle Opigena.
Le x x i v ou faifoit les feftins des pontifes^
L.e v ij i des ..calendes ou le vingt-cinq du mois
on célébroic les £unégales, le même jour arri-
.voient les ambarvales. ,
Le vingt huit on fédfdt un facrifiee.de vin &
de miel à Cêrès ; & -le refte du mois on égorgeoit
quelques chiens/rou-x-à k eatiieule, p<mr détour- j
Antiquités. Tome LII
j u i m
ner les trop grandes chaleurs qui régnent dans cette
faifon.
Enfin , c'étoit en juillet qu'on donnoit les jeux
apollinaires , ceux du cirque & les minervales.
Les grecs nommèrent ce radis MsTecyiirna» , à
caufe de la fête appelée^métagitniey qu'il's confa-
crèrent en l'honneur d’Apollon. Ils célebroient
auflî dans le même mois la-fête d'Adonis, favori
de Venus. V . A d o n i s .'
Les Syracufa:ns faifoient le .vingt-quatre de ce
muis une fête qu’ils n jmmoienc afmaire » en ;mé-
moiie de la vidoire qu Eûriclès , prêteur de Syra-
eufe, avoir.remportée fur les athéniens.
Le mois de juillet e’toit cenfe fous la prpteèfion
de Jupiter. Il eft perfonnifié dans Aufone fous 1^.
figure d’un homme nud, qui montte fes membres
halés par lé foleil: il a les cheveux roux, liés de
tiges de bled & d’épis ; il tient dans un panier des
mûres , fruit qui paroît fous le ligne du lion.
JUIN. En latin junius, que quelques uns de-
j rivent de Junon , a Junone : Ovide-le croit ainfi ,
car il fa t dire à cette déefle:
Junius à nofiro nomine , nopien huhet.
Le premier -jour de jmn , les romains faifoient
quatre fêtes, l’une à Mats hors de la vide, parce
qu'en ce jour F. Qiiinnus, duumvir des facri-fices,
lui avoit dédie un temple hors de la porte erpêne^
La fécondé fête regardoit Carna , en mémoire du
temple que Junius Briitus-lui coivaL ra fur le niont
Célius après avoit .ehaffé Ta>qu n. La troif emç
fête fe faifoit à la gloire de Junon , furnon mée
moneta, pour accomplir un voeu qu avo’t. fait
Camille de lui bâtir un temple. La quat ième fête
étoit confacrée à la tempete, & fût in i? i uee du
temps de la fécondé guerre punique. Farç.urons
I les autres jours de juin.
Le iij des nones étoît dédié à Bcllone, & le jour
• fuivant à Hercule dans le trrquè. v-
Le jour des -nones ou le cr queme du mois,
i on facrifioit au dieu "Fid’us > à qui ’es romains
.bâtirent un temple /fur le, mont Qui/inal.
Le vij des ides , ou -le feptième du mois, les
: pêcheurs faifoient les jeux p fcacoriens au-delà du
Tifeire. ;
; Le vj des ides, ouïe hui ième du mois, ét->it
i la fête de ,1a déefle Mens, .c\eft -à rdir.e de .la d . efle
i de l’entendement. Ce jour-là .aif fau .fi it Cplem?
nellementjà ççtte .dé-e^fle,daias ’e ca( i-tole;, ou -Ota?
cilius Çraffus, prêteur lors de la féconde gue r.e
puniquelui dédia un temple , agrès la défaite du
ponful ,C 'Flanjinius »au lac de Xdiafin^èi.e.
Le v des ides , ou le ncuv:ème du rrois les
veftales chommoient hvfête de leur div-mité.
Y y