
L A B E O , furnom de la famille Fa b i à , qui
défignoit des lèvres d'une grofieur extraordinaire.
LA B IA fut aimée de Neptune , qui la rendit
.mère de la nymphe Rhodus. Voye[ Rhodus.
. L A B 1ENUS 3 furnom de la famille A t i a .
LA B R AD EU S , qu LABRAND EUS g nom
qu'on donnoic à Jupiter, dans la C a r ie , où il.
porte la hache., dit Plutarque ( dans fes queftions
grecques ) , au-lieu de la foudre ou du, lceptre,
pour la raifoii qui fuit. Après qu'Heicule eut
vaincu l'Amazone HyppoLte, il lui enleva fes
armes, entre lefquelL-s étoienc une hache, dont
il fin préfent à Ompha'e. De cette princeffe elle
paffa aux rois de Lydiè, qui la portèrent au-lieu
de lceptre, jafqu'à ce que dans la défaite de
Candauledernier roi de Lydie, elle tomba entre
les mains des caiiens, qui firent une ftatûeà Ju
pi ter, & lui mirent cette hache à la main.
LA BR A TUM ofculum , ufage d'honorer les
dieux, les empereurs, le peuple , ou leurs ftatues
& portraits , en baifant fes propres mains. Voyeç
Adoration.
LABURUS. Muratori ( 19S6. IG. The/., )
rapporte l’infcription lu! van te , gravée en l'hon-
neur de Laburus > divinité dont il n’eft fait ailleurs
aucune meiition :
| A B U R O
s x y .o t
S A C R
IÆ. M A R C E L î-i.
F I L ET
- M. V I B I ft. S
M A R C E L L U S
, r F. | F.
LA B YR IN TH E S. On compte dans les merveilles
du mr nde les labyrinthes, par ou Ion
entend celui 4 i\ lac Moëris, en Egypte , & celui
de Crète, qui , d o n Pline, ne failbîtque la centième
partie de celui d'Egypte. Celui-ci méritoit
mieux le nom de merveille du monde , qu’aucune
descelles qu'on a miles de ce nombre. « C e monument,
dit Hérodote , fut fait par les douze
rois qui* régnèrent enfemble en Egypte ; ils firent
ce Labyrinthe un peu au-deffas du lac Meeris,
-■ jorès de la ville des Crocodiles. Je Ï%1 vu,
continue-t-il, & je l’ai ttouvé plus merveilleux
eus je ne puis l’exprimer. Si quelqu'un vouloir le
bien confi térer, & le comparer aux plus beaux
ouvrages des grecs * même au temple d’Ephèfe
& de Samos, il les trouveroit, foit pour le tra*
v a il, foit pour la dépenfe, beaucoup inférieurs
à ce labyrinthe........... Il y a dans ce merveilleux
ouvrage douze grandes falles couvertes , dont les
portes font oppofées les unes aux autres : fix de
ces falles font pofées du côté du Midi, fur le
même rang, & fix du côté du Septentrion 5 le
même mur les environne par dehors. Il y a trois
mille chambres , dont la moitié eft fous terre >
& l'autre moitié lur celle-ci. Dans celles de def-
fous étoient les fépulcres des rojsqui avoientbati
le labyrinthe , & ceux des crocodiles Tac rés > on
ne permettoit à perfonne de les voir. Pour les
chambres d'en haut, elles patient tout ce qui a
été fait par la main des hommes. Il y a dés iffues
par les to.ts, & des contours, & des circuits de
différentes manières , pr. tiques dans les faites avec
tant d'art, que nous en étions épris d'admiration.
On pâlie des falles dans Us chambres, &
des chambres dans d’autres ap.partemens : tous
ces appartenons ont des toits de pierres , & font
tous ornés d'ouvrages en fculpture ». faits fur les
murs mêmes. Chaque falle eft bordée d’une co-
lonade de belle pierre blanche. Pomponius Mêla
en fait une deferiptron plus courte , qui ajoute
pourtant à celle d'Hérodote. C t labyrinthe 3 ouvrage
de Pfammétitus , contient trois mille ap-
pattemens ëc douze palais dans uce feule enceinte
de mu: aîiles 5 i! eft bâti & couvert de marbre. Il
| n’y a qu'une feule d.fcente ; mais au dedans * il
y a une infinité de routes par où l'on paffe & re-
paffe , en faifant mille détours , & qui jettent dans
l';nce^titude, parce que l'on fe trouve fou vent au
même endroit. Après avoir t- urnoyé , on fe tr< uve
au même lieu d'où l’on étoit' parti , fans favorr
comment fe tirer de là».
« Le fuulévement des égyptiens, dit M. Paw,
qui entreprirent de rafer le labyrintheeto:t une
fureur de religion très-repréhenfible. Mars lin y a
pas de doute que ce rie "oit fous les romains qu en vit
éclater ce fanatifnie ; & c'eft entre le règned’Ai.-
gufte & celui de Vefpafien ou de T ite , que le
labyrinthe fut en partie démoli : car Strabon en
parle comme d'un ouvrage , qui n'avo t pas efiuye
la moindre violence, & Pline dit qu'il a voit tte
finguîiérement maltraité par ceux qui habit oient la
ville d’Hercule, & fes environs. Par-là- on veit
. clairement que c'eft depuis l’époqüe dit voyage
de Strabon , que cet édifice avoit tant fonffeit.
Et c'eft encore là un défoi dre que les romains
auroient pu prévenir, s’ils aveient voulu ».
« Le goût des prêtres égyprens pour les myf-
tères & les énigmes paffa au peup’.e , & fit une
partie de fon caractère. Je ne nie point que les
députés des provinces, ou des nomes, n’aient pu
de temps en temps traiter dans leur afiemblee des
affaires de la dernière importance , & qu’il çor.ve-
. noit de tenir très-fecrettes.j- mais il faut avouer
se fil qu'il n'a pu tomber que dans refprit des
égyptiens, de faire affembler ces députés dans
un labyrinthe , oh avant que d.e parvenir aux .faites
, il fallo.t traverfer des allées aufli obfcures
que des caveaux, comme Pline s'en explique en
termes non équivoques j majore autem in parte ,
dit-il, tranfitus efi per tenebras. ( lib. X X X V I.
cap - XlII. ) »
« Il feroit aujourd’hui impoflible de donner
»ne idée précife du labyrinthe, foit par le moyen
d'un plan , foit par le moyen d'une description.
Car les favans de l’Europe ne fauroient fe flatter
d'avoir acquis des notions bien claires fur le labyrinthe
, dont il doit certainement exifter des ruinés
très-confidérables; mais les voyageurs ne les.
cherchent point où elles font, & s'égarent tous
en allant trop à l'Ouc ft. On pardonne volontiers
à un homme tel que Paul Lucas, qui ne fa voit pas
écrire , & à Fourmont fon rédacteur, d’avoir pris :
les mafures du château de Caron pour les débris ■
•du labyrinthe ; mais que le P. Sicard & Pococke i
foient aufli tombés dans cette erreur , c'eft ce qui j
a lieu' de nous fur prendre. C e prétendu château de ■
Caron, dont nous avons vu différens plans,
fetnble avoir été une chapelle de Sérapis, qui 1
n’a ni pyramide^, ni aucune apparence de dédale, .
ni même cent pieds de long -, tandis que Strabon ;
affure que ceux qui montoient fur la terrafle du
labyrinthe, voyôient autour d'eux comme une
campagne de pierres taillées, & terminée par un j
édifice de figure pyramidale »>.
Le labyrinthe de lifte de C rè te , fut bâti fur le J
modèle de celui d’Egypte. Dédale en fut l'archi
tede par l’ordre de Mi nos, pour y enfermer le
minotaure. Dédale y fut enfermé lui-même avec
fon fils. ccC e labyrinthe, dit Virgile, par fes fen-
tiers obfcürs, & par mille routes ambiguës , éga-
roit, fans efpérance de retour, tous ceux qui s'y
.engageoient •». Voyeç Akiadni , Dedale, Minotaure.
Ce labyrinthe étoit placé auprès de la
ville de Gnofle.
Les hiftoriens parlent d’un troifième labyrinthe
dans l’ifle de Lemnos ; & d ’ un quatrième en Italie^
bâti par Porfenna, roi d'Etrurie , qui voulut fe
faire un magnifique tombeau.
Labyrinthe ( un ) fur les médailles, eft le
fymbole de C rète en général, & de Cuofius en
particulier.
LA C . VôyeçhACS,
LACANATÆ J en Cilicie. Aa k a n a to n .
Les médaillés autonomes de ce peuple font i
RRR. en bronze.............Pellerin4
O. en or.
O ea argent.
l LA C ÉDÈM O N , fils de Jupiter & de la nymphe
Taygète, & frère d'H y mère, ayant époufé
Sparte, fille d'Eurotas, roi de la Laconieî &
ayant hérité du royaume par ce mariage , il donna
à la ville capitale fon nom & celui de fa femme ;
enforte que les anciens donnent allez indifféremment
à cette ville le nom de Sparte & de Lacédémone.
C e fut Lacédémon qui, le premier , confacra
un temple aux mufes. Il eut après fa mort un
monument héroïque dans la Laconie.
LA C ÉD ÉM O N E , en.Laconie. Aa & aake«
AAIMONIiiN.
Les médailles autonomes.de cette ville font :
; RR. en argent.
« C . en bronze»
| O. en or.
i Leurs types ordinaires font :
| Une Diote, avec les bonnets des Diofcures.— 1
1 Un Caducée terminé en mafllie.— Un foudre
j adé.— Un aigle pofé.— Deux Dictes-— Une
! chouette.— Une lyre.
f Soumife aux romains, celte ville a fait frapper,
: fous l'autorité de fes préteurs, des médailles impériales
grecques en l'honneur d’Augufte, de N é ron
, d’Hadrien, d'Antonin-Pie, de M. Aurèle,
dç Commode , de Géta.
LACEDEMONIA ( furnom de Junon) étoit la
divinité tutélaire deSparte.
LA C ERN E ( la ) étoit une efpêce de manteau
qu’on mettoit par-deffus la to g e , & quand on
quittoit la toge , par-deffus la tunique; on l’atta-
choit avec une agraffe fur l'épaule, ou pardevant.
Elle fut d'abord courte, prefqu'autantque la chla-
myde j .enfuite on l'alongea* Les pauvres en por-
toient conftaniment pour cacher leurs haillons ; &
les riches en prirent l'ufage pour fe garantir de
la pluie, du mauvais temps, ou du froid aux fpec-
tacles, comme nous l’apprenons de Martial ( X IVH7
- 3 :
Amphitheatrales nos commendamur ad ufus j
Quum tegit algentes nojîra lacerna tog.?s.
L'ufage des lacernes étoit fort ancien dans le*
armées de Rome, tous les foldats en a voient.
Ovide ( liv. I L desfafies. v. 74.). ) nous apprend
que Lucrèce preffoit fes efclaves d'achever la lu-
cerna de fon mari Collatinus, qui afiïégeoit Aidée:.
Mittenda efi domino, nunc nunc properqte , puelUA
Quamprimhm noftra fdlia lacerna manu.
^ Mais fur la fin’4e h république , la mode s'e»
E e e i j