
la main de Junon, de Vénus & de l'Efpérance.
Clément d*Alexandrie ( P&dag. I, > . c. 8. ) dit
que Vénus l ’aimoit beaucoup.
LISAM O , roi inconnuj peut-être d'Arfamo-
fate.
Ses médailles, avec BASIAE&S AISAMO j font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
LISSA. Euripide, dans fon hercule furieux,
met la déefte Lifta au nombre des turies, pat ce
qu'el e infpiroit la fureur & tarage, d ou elle
avoit tiré fon nom grec. Junon, dans ce poème,
ordonne à Iris de conduire cette furie, armee
de ferpens, auprès d'Hercule, pour lui infpirer
les fureurs qui lui firent enfin perdre la vie.
L IS SU S , en Crète. AISK2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
O . en or.
RRR R. en a rg en t ............. Eckhel,
O. en bronze.
L IT . Voyei Lit s .
L IT A N O B R IG A , dans les Gaules, t it a n .
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRR . en argent........... ... .P dlerin.
O . en or.
O. en bronze. .
L ITAR E diffère dtfacrificare, félon Macrebe,
en ce que ce dernier exprime roffrande ; & If?
(are 3 l'acceptation de l'offrande de la part des
dieux. Un aéleur du Pcenulus de Plaute veut bien
offrir des victimes pour les manger enfuite,^ mais
non les abandonner aux dieux, ou aux prêtres }
tum me Jupiter faciat, ut femper facrificem , &
nunquam litem. -
LITERA TUS . Voye% Inscriptiq.
L IT E R N U M , en Italie.
Pellerin a publié une médaille de bronze autonome,
avec les noms étrufques de C urne &
de Liternum, deux villes voifines & alliées.
LITES. C ’étoient, félon Homère, les prières,
ftllés de Jupiter ( Le mot fignifie[application,
prières. ). « Ces déeffes, dit-il, font boiceufes,
*» ridées, ayant toujours les yeux baifles, toujours
» rampantes &: toujours humiliées} elles marchent
» toujours après l'injure: car l'injure, altière,
» pleine de confiance en fès propres forces, &
» d’un pied léger , les devance toujours, par-
« court la terre, pour effrayer les hommes , tan-
» dis que les humbles^ prières la fuivent pour
» guérir les maux qu'elle a faits. Celui qui les
» refpe&e & qui les écoute , en reçoit de grands
» fecours } elles l’écoutent à leur tour dans fes
» befoins, & portent fes voeux aux pieds du
» grand Jupiter ». ( Odyjf. lib. IL )
L 1TH É S IEN , furnom de l'apollon de Mélée
ou Méfia. ( Lithefms.') On i'appelloit ainfi, dit
Etienne de Byfance , parce que, dans cette
ville, la ftatue de ce dieu étoit pofée fur une
pierre : lithos y en grec, fignifie pierre.
L 1THOBOLIE. C ’eft le nom grec de la fête
appellée !a lapidation, dont nous avons parle} (de
Pu3os y pierre , & de , je jette.
L ITH O M A N T IE , divination par les pierres*
comme le porte ce nom tiré du grec, & cora-
pofé de hi&os , pierre , & de ftayrucc, divination.
On a quelques conjeétures incertaines fur cette
; efpèce de divination. Dans le poème des pierres
attribué à Orphée, il en ell fait mention d’ une,
qu'ApolIon donna à Hélénus le troyen. Cette
pierre, dit le poète, s'appelle fiderites, & a le
don de la paroL, elle ell un peu râboteiife,
dure, pefante, noire, & a des rdes qui s’étendent
circulairement fur fa fur face. -Quand Hélénus
vouloit employer Ja vertu de cette p'erre,
il s'abftenoit pendant vingt-un jours du lit conjugal,
des bains publics & de la viande des animaux
5 enfuite il faifoic plufieurs facrifices, il
lavoit la pierre d'ans une fontaine, l'enveloppoit
pieufement & la portoit dans fon fetn. Après
cette préparation qui rendoit la pierre animee,
il la prenoit à la main pour l'exciter à parler,
& faifoit femblant de la vouloir lancer. Alors
elle jettoit un cri femblable à celui d'un enfant
qui délire le lait de fa nourrice. Hélénus profitant
de ce moment, interrogeoit la pierre fur
ce qu'il vouloit favoir, & en recevoit des re-
ponfes certaines. C'eft fuir ces réponfes, qu’il
prédit la ruine de Troye fa patrie.
Dans ce qui nous relie des prétendus oracles
de Zoroaftre, il ell fait mention d’une pierre
que Pline nomme aftroitey qu'il faut offrir eu
facrifice, dit Zoroaftre, lorfqu'on verra un démon
terreftre s'approcher. Delrio & Pfellus ap*
pellent cette pierre mizouris, min\ouris & f j in‘
furis, & ajoutent qu'elle avoit la vertu d'évoquer
les génies, & d’en tirer les réponfes qu on
fouhaitoit} mais les poèmes d’Orphee & de Zoroaftre
font des ouvrages fuppofés. Cherchons
doiw
donc dans des fources plus certaines des traces
de la lithomantie.
Il y a apparence que les chananéens & les
phéniciens confultoient les pierres comme des
oracles} & ces pierres, ainfidivinifées, étoient
connues dans toute l’antiquité fous le nom de
boetiles, ou pierres animées, qui rendoient des
oracles. Hoye{ Bgetiles. Mém. deVAcad. des
infiript. L r i . pag. f i 4. fi;-. & ;31. D e lr io ,
difquiftt. màgiq. I. IV . c, X L qusfit. vij. fetl. l.
p. ; ; ; . On rapporte encore à la lithomantie la
fuperftition de ceux qui penfent que la pierre pré-
cieufe, qu’on nomme amêthifte, a la vertu de
faire connoitre à ceux qui la portent les événe-
inens futurs par les fonges.
L ITH O STRO TO S. C e moteft grec !
en latin lithofirotum, c'eft-à dire, pavé de pierres ; j
mais les petits pavés portèrent ce nom par ex- j
cellence chez les anciens. Ils entendoient pro- ;
prement par lithofirota 3 dès pavés, tant de mar- i
queterie fîmple, que de mofaïque , faits de cou- j
pures de divers marbres, qui fe joignoient & !
s'enchalfoient enfemble dans le ciment. On for- j
moit, avec ce petit carrelage , toutes fortes de i
compartimens diffère.ns en couleurs , en grandeurs j
& en figures. Lithofirota , dit Grabaldus, é par-
vulis crufiis m.armoreis , quajt pavimenta lapidibus
firata. C ’eft de ces fortes de pavés, dont parle
Varron, de re ruft. lib. IV , en écrivant à l’un .
de fes amis, quum villam haberet opéré teêlor'io
ac ■ pavimentis nobilibus lithollrotis fpellandam ,|
parum putajfet ejfe, ni quoque parûtes ejfent illis '
ornati.'
Les lithofirota, ou pavés de marqueterie & d e 1
mofaïque fuccédèrent aux pavés peints, inventés-;
par les grecs, & en firent perdre l'ufage. C'eft
Pline, lib.X X X VI. cap. x x v ., qui nous l’apprend
en ces termes: Pavimenta originem apud gr&cos
habent} elaboratâ arte, pittur& rdtione, donec li-|
thollrota earri expulêre»
Us commencèrent à Rome fous Syîla, qui fit
faire un de ces nouveaux pavés de pièces de
rapport , dans le te.mpk de "la Fortune, à Pré-
nefte, environ 900 ans avant J. C .
Litkofirotos ell compofé de , pierre ,* &
de cçoirosy un pavé ; en latin, firatum, ( D. J. )
L ITICEN. Leg. I I I . ParthicA. Muratori
( 794. 4/ ) rapporte une infeription, dans laquelle
il ell fait mention du trompette courbé,
ou joueur de lituus, de la troifième légion fur-
nommée parthique.
LITIÈRE, bafterna & leUica, C ’étoit chez les
romains, comme parmi nous, une efpèce de corps
de carrolfe fixé fur les brancards. Entrons dans
quelques détails.
Antiquités, Tome I I I ,
Les Romains avoient deux fortes de voitures
portatives, dont lis formes étoient différentes,
& qui étoient différemment portées } favoir,
l’une par des mulets , on I'appelloit bafterna ;
& l'autre par des hommes , on la nommoit
leSticd,
La bafterne ou la litière 3 proprement nommee,
félon nos ufages , a été parfaitement décrite dans
une ancienne épigramme que voici :
' Aurea matronas bafterna pudicas,
Qu a radians latum geftat utrumque latus.
Hune geminus portât duplici . fub tobore burdo,
Provehit & modi-co pendilla fepta gradu.
P rpv ifum eft cqutè, ne per loca publica per gens,
Fucetur vifis cafta mark a viris.
te Une litière dorée & vitrée ( en verre ou es
pierre fpéculaire ) J des deux côtés, enferme les
dames de qualité; elle eft foutenue fur un brancard
par deux mulets qui portent à petits pas
cette efpèce de cabinet fufpendu : la précaution
eft fart bonne, pour empêcher que les femmes
mariées ne foient fubornées par les hommes
qui pafLnt ».
Ifidore, dans fes origines ( liv. X X . cap. xi). ) 9
& d’autres auteurs, parlent aufli de cette litière
fermée., qui ne fervoit que pour les femmes.
L'autre efpèce de litière 3 appellée leftica, étoit
communément ouverte, quoiqu'il y en eût de
fermées} les hommes s’en fervoient d'ordinaire,
j & des efclaves 1a portoient, comme c'eft la coutume
parmi les afiatiques pour les palanquins.
Il y en avoit de plus ou moins magnifiques, félon
la qualité, le rang, ou le goût dominant du luxe.
Dion Caflius nous apprend que , fous Claude ,
ces fortes de litières vinrent à la mode pour les
dames} on les faifoit alors plus petites qu'aupa-
ravant, & toutes découvertes. De la vint que
Pline appelloit les litières couvertes, des chambres
de voyageurs ; cubicula veftoria.
On y employoit plus ou moins de porteurs 5
d eu x , quatre, fîx , huit. La litière, letlica y
portée par quatre efclaves, s'appelait tétraphore,
tetraphorum ; la litière portée par fîx , s'appelait
exapkore, exaphorum ét h litière3 portée par huit,
fe nommoit oftophore, offophorum.
On en ufoit non-feulement en v ille, mais en
voyage, comme on peut le voir dans Plutarque,
au fujet de Cicéron, qui commanda à fes do-
melliques de s'arrêter, & de pofer fa litière,
lorfqu’Hérennius, qui le cherchoit avec fes foldats
par ordre de Marc-Antoine, pour lui ôter la
v ie , étoit près de l'atteindre : alors Cicéron
tendit le cou ho?$ de fa litière, regardant