les décemvirs des largeffes , les triumvirs qui
formoient le fénat, les triumvirs-infpe&eurs de
la cavalerie*
Les magiftrats-curules' jouiffôient des honneurs ;
de la chaife - curule > c'étoient les confuls , les
cenfeurs, les préteurs & les édiles-curules.
Les magifirats extraordinaires etoient ceux qui
n’étoient élus que . dans certains cas particuliers ,
tel que le dictateur.
Les magifirats ordinaires étoient élus périodiquement,
& fans interruption ; tels que les
confuls.
Les magifirats patriciens étoient tirés des familles
patriciennes, & étoient élus dans des comices
formés par centuries.
Les magifirats plébéiens étoient tirés du peuple
& de toutes les familles, excepté des patriciennes.
On les élifoit dans les comices formés par
curies.
Les magifirats provinciaux étoient ceux dont
les fonftions s'exerçoient hors de Rome. Tels
étoient les triumvirs, les quinquevirs, les décemvirs
, les vigintivirs prépofés à la formation des
colonies, 8e à la conduite des colons, les curateurs
des chemins hors de Rome, les triumvirs
des recrues, Sec. les plus diftingués des
magifirats provinciaux étoient les proconfuls,
les propréteurs 8e les proquelleurs des provinces.
■
M a g i s t r a t s ( Noms de ) fu r les médailles.
La plupart des noms d’homme qui font fur les
médailles grecques font ceux des magifirats qui
avoient dans chaque ville le foin de faire frapper
les monnoies. Ces noms ne doivent point fe rapporter
aux têtes que l’on voit fur ces mêmes
médailles : ces têtes font ordinairement celles des
divinités honorées d’un culte particulier dans les
villes où les médailles ont été frappées. Il y a
eu dans la Grèce plufieurs hommes appelles Socrate,
Pittacus , Sec i 8e quelques ignorans lifant
ces noms, qui étoient ceux de certains magifirats,
les ont pris pour les noms' des hommes îllultres
qui les avoient auflî portés. Ils ont plus fa it, ils
ont lié ces noms avec les tètes qui fervoient de
types à ces médailles, 8e ont alfuré qu’ ils avoient
trouvé les véritables traits de Socrate, de Pittacus,
8tc. Cette obfervation ell générale , 8^ n’exclut
pas quelques exceptions , telles que les têtes avec
les noms d’Homère, de Pythagore, (Je Rhodope,
8ec ; mais ces exceptions fe bornent à cinq pu
lix environ.
Ar&NO©ETHc , agonothète*
ANQYJIATOC , proconful.
apxiepeyc , fouverain pontife.
APXQN , archonte.’
aciapxhc , aliarque.
tpam mateyc , greffier.
EniSTATHS, préfet.
eo o po c , éphore.
HrEMfliN,' égémon ou préfident.
©EOAoros 3 théologien.
iepeys a prêtre.
NEiîKOPOS 3 néocore.
nANHrYPisTHS , panégyrifte des dieux ou des
empereurs dans les jeux célèbres.
noAiAPXOS, préfet de la ville.
iipesbeyths , legatus » lieutenant ou commif-
faire. jj
s o 4>ix th s , fophifte.
2TE<i>anh$opos , ftéphanéphore, ou facrif-
tain de quelque divinité.
, sTPATHros, préteur.
aithsameno s , poftulant ou adjudant*
EniMEAHX , épimélète.
nPOAiKOE, curateur.
syn a pxh s , fynarque.
y i ia t o s , conful.
EHOYSIAN'ÉXQN y iia to pa , faifant les fonctions
de conful.,
e s . y i ia to pa nPATTûN, faifant les fondions
de proconful.
- a n t is tpa th to c , propréteur.
On trouvera l'explication de ces titres a chaque
article en particulier, & dans l'ouvrage de Vaillant,
intitulé \Numif. imperat. grâce loquentia 3va. chapitre
urbiummagifiratus & dignitates. Nous ferons feulement
ici quelques obfervations, puifées dans L ou-
vrageîde Pellerin. On croit devoir remarquer au
préalable que les villes grecques qui n'étoient pas
fituées dans les provinces réfervées aux empereurs,
’ par le partage qui fut fait de toutes celles dont
l'empire romain étoit compofé , entre Augufte
le, fénat de Rome , n'avoient^ proprement pour
magifirats que ceux a p p e l l é s Srç<*TJîy«<
& r fttfcficcrivj y dont les magiftratures étoient annuelles
; de forte qu'elles en élifoient tous les ans
pour les gouverner & adminiftrer les affaires pu
bliques, fuivant la forme de gouvernement qui
- ^ avois
Voici les noms des magiftratures ou dignités
qui fe lifent ordinairement, ou que l'on a cru lire
fur les médailles des villes grecques :
avoir été établie anciennement dans chacune de
ces villes. Il étoit rare qu'elles changeaient leurs
premières initiations. On voit cependant par les
médailles que quelques-unes ont eu differentes
fortes de magifirats en différens temps i telle elt
entr’ autres la ville de Daldiaen Lydie, dont les
médailles montrent qu’elle a eu pour magifirats
des ftratéges fous Hadrien , & des archontes fous
Septime Sévère & fous Gordien.
Dans les provinces dont le gouvernement général
étoit-réfèrvé aux empereurs , les villes avoient
pour magifirats ceux qu’ils y envoyoient fous les
noms d’H yfplves & de riper0^ * 1, comme on le
voit par les médailles frappées dans les villes de
Thrace, de Galatie & de Cappadoce.
Tous ceux qui font nommés fous Jes autres
titres de ce chapitre , foit en qualité d’ afiarques ,
foit en qualité de miniitres de la religion, comme
pontifes , prêtres , &c. n'étoient point magifirats
des villes fur les monnoies defquelles leurs noms
fe trouvent , à moins qu’ils n'enflent été élus
pour exercer les magiffratures d’archontes , de
ftratéges , ou de r^aftftaTus. Lorfqu’ils étoient
revêtus de ces magiftratures > il en étoit fait mention
fur les monnoies , en joignant, par exemple,
à la qualité d'afiarque le titre d‘archonte ou celui
de firatége ; à la qualité de prêtre, le titre de
firatége ou celui de rfauft«rtùs, & ainlï du refte.
Il paroît par-là que tous ceux qui pofledoient ces
deux qualitésainfi que celles de ©eoAay«? & de
totpisijs, pouvoient être élus magiftrats des villes 5
ceux qui, pendant leur magiftrature , étoient faits
afiarques, continuoient de faire les fon&ions de
magifirats jufqu'à la fin de l’année , & même dans
l’année fuivante, s'ils étoient encore élus pour
une autre année , dans lequel cas il étoit marqué
fur les monnoies ou médailles qu'ils exerçoient
ces magiftratures pour la fécondé fois. On en
trouve "qui avoient exercé ta même magiftrature
trois & quatre fois , ce qui étoit très-rare.
Mais lorfque les médailles ne contiennent qu’un
nom fimple, fans défignation d'aucune^ qualité,
ou quand le nom eft accompagné des dignités en
quellion , fans le titre d'archonte , de firatége ou
de g il eft difficile de juger fi ceux qui
font nommés de la forte étoient magifirats , ou
feulement éponymes. On fait que dans la plupart
des villes c’étoit un des magiftrats qui étoit ordinairement
éponyme , & qu’il ne mettoit pas toujours
fa qualité de magiftrat fur les monnoies qui
étoient frappées dans l’année de fa magiftrature ,
parce qu’ il étoit aflVz, connu pour n’avoir pas
befoin dq fe défigner autrement que par Ion nom.
D'un autre cô té , on trouve auffi que quand les
villes élifoient par extraordinaire un éponyme qui
n’étoit pas magiftrat, il étoit Couvent nommé fcul
fur les monnoies , pour lui faire plus d’honneur.
•Antiquités , Tome III,
On en voit des exemples fur les médailles auto-
nomes de Smyrne.
La charge ou dignité d'agonothète n'étoit pas
une magiftrature de ville particulière , & l'on ne
trouve point qu'il foit fait mention d’agonothetes
fur aucune médaille de villes grecques en Ane.
Cette charge "ou dignité avoit été inftitüee en
Grèce pour donner à celui qui en etoit revetu
l’autorité d'ordonner & de régler tout ce qui re-
gardoit les jeux publics, dont il étoit comme le
furintendant, de même que J'afiarque 1 ctOit dans
la province proconfulaire d’Afie.
On voit à la vérité dans quelques infcripuons
de villes de Lydie des noms d4agonothetes joints
à ceux dés magiftrats & des officiers particuliers
de ces villes, & il y a lieu-d'en inférer qu el.es
élifoient des officiers avec cette qualité pour les.
jeux particuliers qu'elles faifoient reprefenter
quelquefois en leur nom propre , & non en commun
avec d'autres villes j au lieu que quand il
étoit célébré des jeux publics, foit aux frais de
plufieurs villes, foit aux dépens de toutç la province
, c'étoit l'aliarque , dans la province proconfulaire
d’Afie , qui préfidoit à ces jeux , & qui
en ,ordonnoit& régloit la repréfentation. Au refte,
ce n’eft point comme magiftrat qu'Artemn ou Ar-
temagoras eft nommé fur une médaille d’Apamée y
mais c ’eft en qualité d’éponyme, titre qui lui
aura été conféré par diftin&ion , foit en confidé-
ration de fes fervices en cette qualité, foit en
reconnoiflance de ce qu’ il aura peut-être donné
à fes frais les jeux pour lefquels il aura été élu
agonothète.
C'eft auffi par honneur & en qualité d'éponymes
, que des proconfuls font nommés fur des
. médailles de plufieurs villes. Quoique, par leur
dignité de proconfuls, ils fulfent de beaucoup
fupérieurs aux magifirats des vi les particulières ,
ils pouvoient bien cependant y être élus en cette
dernière qualité, puifque des empereurs avoient
confenti que quelques villes la leur donnaient ;
mais on ne trouve point d’exemple qu'elle ait
été conférée à aucun des proconfuls de la province
d'Afie.
On ignore fi la dignité de pontife (apxiepeye)
étoit incompatible avec la magiftrature des villes j
mais on ne voit point par les médailles impériales
1 qu'aucun pontire ait été archonte ni ftratége ;
ainfi il y a lieu de juger que c’ eft feulement en
qualité d'éponymes que le iv>m de plufieurs pontifes
fe trouve fur des médailles.
La forme du gouvernement des villes qui avoient
des archontes pour magiftrats étoit différente^ de
celle qtu étoit wftituée dans les villes qui étoient
gouvernées par des ftratéges. Il paroît cependant,
par les médailles de quelques villes > qu’ elles ont
* eu en différens temps des archontes & des ftra-
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