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Le peuple ( honore ) le dieu, fauveur de la ville ,<
Marcus Agrippa , bienfaiteur & fondateur.
La ville de Cume, la première des villes éoliennes
, porta -plus loin la flatterie ou la reconnoif-
fance > le peuple vouloir confacrer un temple &
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des ftatues à Labcon, l’un de Tes magiftrats, fie
le proclamer fondateur. Labéon refufa ces honneurs
divins ., & fç' contenta des honneurs
ordinaires, qui lui furent déférés par le décret
du fénat & du peuple, qu'on lit fur un marbre
du ro i» . V o y e i F o n d a t e u r s .
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L
I J Étok une lettre numérale & fignifioit cinquante
ï •.
Quinquies L denos numéro dcfignat habendos.
Une ligne horizontale placée au-deflus de L ,
lui donne une valeur mille fois plus grand : £ vaut
fOjOOO.
L fut choifie pour marquer j o , parce qu’elle
eft la moitié du C carré, [ , qui lignifie iôo, &
qui: eft formé de deux L , l'une drôite, L , Sc
l'autre renverfée, r , placées l'une fur l’autre.
5 L , dans les infcriptions, eft l’initiale deLucius.
LL , dans les infcriptions, lignifie Libens Libens t
OU Libentijfime, ou Lucii Libertum} ou Lucii
Libertam , ou Libra & Hfra , fynon y mes de du~
pondius.
On trouve fouvent dans les auteurs LLS barrées,.
avec uneexprelfion numérique; c'eftun ligne abrégé
qui lignifie fextertius, le petit fexterce, ou fexter-
tium , le grand fexterce. Celui ci valoit deux fois
6 une demie fois le poids de métal que les romains
appelloient. libra ( balance ) ou pondo,
comme on le prétend communément.» quoiqu'il y
ait lieu de croire que c'étoir plutôt pondus ou
pondum ( pefée ) ; c’eft pour cela qu'on le repré-
fentoit par L L , pour marquer les deux libra3 &
par S , pour déligner la moitié, femis. Cette libray
que nous traduifons livre, valoit cent deniers
( denarius); & le denier valoit io '.as. Le petit
fexterce valoit le quart du denier , & conféquem-
ment deux as &. un demi -a s ; en, forte que le
fextertius étoit à Vas, comme le fextertium au
pondus. C'eft l’origine de la différence des genres
: as fextertius » fyneope de femiftertius , &
pondus feftertium , pour femiftertium, parce que
le-troifième as ou le xxo\fàmt pondus. y eft pris à
moitié. Au refte, quoique 1e même ligne LLS
deùgnât également lê, grand & le pet:t iefterce,
n n y avoit jamais d’équivoque ; les circonftances
nxoïent le choix entre deux fournies,. dont l’une
n eto-t que la millième partie de l’autre.
L ( numifma tique J.
L l latine trouvée fur un grand nombre de mé=
daflles grecques d’Egypte M d ailleurs,, a donné
beaucoup d’exercice aux favans. Comme elle eft
toujours jointe à des lettres vifiblement numérales,
nous ne conrioilfons que Cafaubon , qui l’ait
prife pour un trait de féparation d’écriüure plutôt
que pour une mefure de temps. Le P. Pétau
ne fait li c’eft la marque d’une année ou de quelque
chofe^ d'annuel. Le P. Hardouin penle que
ce pourroit_ être un gamma r renverfé. G ’eft fur
quoi, comme fur plufieurs autres articles, il a
favammentété réfu é par le cardinal Noris. Sca-
liger, fuivi de Reinélïus, ne voit dans cette L
que des luftres. La pl'upart lui font lignifier l'année
du règne d'un prince, ou de toute autre
époque. Ceux-ci fe partagent en deux opinions.
Salvini fuppofe que cette lettre veut dire trous,
année. Ainlr ce feroit un véritable Ë , auquel il
manqueroit deux traits. Par-là difparoît l’L myf-
térieufe. Mais^ eft-il crtfyàble , que fur un fi grand
nombre de médailles d’Egypte & de Syrie, fans
parler des infcriptions lapidaires, on ait oublié
conftamment deux tr-averfes de l’E ? /
L ’opinion la mieux appuyée & la plus fuivie,
quoique traitée avec beaucoup de mépris par.
Soafger & Cafaubon, rend L par le terme XvxuZuç.
Ce mot chez les grecs fignifioit année ; nous en
avons pour garans Elien ,& Maçrobe. .Nous pourrions
même ajouter Homère, qui l’emploie en
ce fens , & une épigramme de l’Anthologie ( lib.
I. c. X CI. ) , & plufieurs anciens monumens grecs.
4 Cette initiale de Lycaba a quelquefois la figure
d’un T renverfé.
■ ... •. . ,.\ •
t Cafaubon taxoit le fentiment contraire au lien,
d’ineptie & d’abfurdité. « Sc feroit-on , dit-il,
fervi fur des monooies d'une exprdîîon poétique,
& fi éloignée -de l'ufage, en fe contentant même
de la marquer par une feule lettre ? Mais le terme
Lycqbas n’eft poétique , que parce qu il eft ancien..
On a fouvent affe&c de ccnferver lès vieillesmo-
des fur les monnoies. Ce mot pouvoit être très-
commun en certains p^ys : il étoit d'ailleurs lié
avec la fuperftition , poinme on le verra bientôt.
Quelle néceflité d ailleurs de fe fervir de deux
traits en écuerre , pour fcpartr un ou deux chiffres
du refte de l ’écriture ; au-lieu d’employer ces
mêmes traits, pour marquer en abrégé l année,
qu’il faut toujours fous-entendre fuivant fon aveu?
Ne valoit-il pas mieux l’exprimer par un E ou
par une L ?
Q«oi(îue nombre des infcriptions où fe trouve
l’initiale de L y c a b a s , ne foit pas autii grand à
beaucoup près que celui des médailles ; Mafféi en
cite une, qu’il avoir fous les yeux, dans laquelle