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l'avenir. Ils menoient en leur compagnie de vieilles
en chanterelles qui marmotoient de certains
vers j & jettoient des charmes pour troubler les
familles.
« Quand un galle eft mort, dit encore Lbcien,
« fes compagnons l'emportent au fauxbourg
03 & jettent là bière & le corps du défunt fur
? un tas de pierres5 après quoi ils fe retirent,
33 & ne peuvent entrer dans le temple que fept
» jours après cette cérémonie ; suis y entrent
30 avant, cela paffe chez eux pour un facrdège.
“ Si quelqu'un d’entre eux voyoit un corps mort,
** il ne pouvoit entrer de ce jour-là dans le tem-
M pie, & ne pouvoit même y entrer le lende-
33 main , qu'après s’être purifié. Ils immoloient
» des taureaux, des vaches , des chèvres & des
m brebis 5 les cochons leur font en horreur , ils
» ne peuvent ni en immoler, ni en-manger. Le
03 pigeon palfe chez eux pour le plus fain des
» oifeaux 5 mais ils ne croient pas qu’il leur foie
33 permis de le toucher; fi quelqu'un d'eux le
*» touche par mégarde, ilefteenfé impur ce jour-
33 là». Enfin, ils faifoient, pendant leurs facri-
fices, des contorfions violentes de tout le corps,
tournant la tête avec rapidité, & fe heurtant du
front les uns contre les autres à la façon des
béliers. Ces galles avoient un chef, qu'on appel-
loit archigalle, ou fouverain-prêtre de Cybèle :
c ’étoit une perfonne de confédération ; il étoit
vêtu de pourpre , &■ portait une tiare d’or. ( Lu-
ciar. dedeaSyr. ) Voye* ARCHIGALLE, A t y s ,
C ybèle, C orybantes , Gallus.
Les galles portoient une tunique longue &
blanche, avec un bonnet de feutre ( Lucian. de
dea Syr. ) , ttUos. Apulée ( Met. V I I I .) dit que
cette tunique étoit quelquefois découpée en fer
de lance, chargée de lambeaux de pourpre
coufus dans tous les fens. Une ceinture lioit
cette tunique , & lui* faifoit former de longs
phs, comme des tuyaux d’orgue, in modum
organi.
G A L L IA , famille romaine dont on a des
médailles.
Q. en or.
O. en argent.
• RR. en bronze.
Le furnom de cette famille eft L vpercvs.
♦ G A L L IE N , fils ainé de Valérien.
Publuus Licinius Egnatius Gallienus
Aügustus.
Le r.om à’ Egnatius n'eft que fur les médailles
grecques.
G A L
Ses médailles font ;
R. en or ; il y a des revers RR. On en voit
deux dans le cabinet du R o i, avec des types
différens, & la légende : Gallienæ A u gu stæ ;
ils font : RRR.
RRR. en médaillons d'or. II y £n a deux au
cabinet du Roi.
C . en argent ; il y a plufieurs revers rares,
entr'autres les légions, dont on trouve un grand
nombre.
RRR. en médaillons d'argent.
R. en quinaires.
* C . en G. B. de coin romain j il a des revers
rares.
C . en M. B; il y a des revers rares, entr’ au-
tres celui ou l'on voit la tête de Salonjqne.
C . en P. B.
R. en G. B. de Colonies.
R. en M. & P. B.
R. en G. B. grec.
R. en M. & P. B.
RRR. en médaillons latins de bronze, excepté
le' revers Moneta Aug. , qui eft moins rare. U y
en a avec fa tête & fon nom fous la tête d’Hér-
cuie, un fous la tête de Mercure; ces deux
médaillons font au cabinet du Roi.
R. en médailles d'argent, qu'il fit frapper pour
perpétuer la mémoire des confécrations de Tes
prédéceffeurs. Voici les empereurs dont on en
connoît jüfqu’ à préfent : Augufie , Vejp'ajien ,
Titus , Nerva, Tiajan , Hadrien , Antonin , Marc-
Aurele , Commode, Septïme - Sévère & Sévère-
Alexandre. Les types ordinaires font les aigles
& l'autel : on en trouve quelques-autres fingu-
liers qui font très-rares. Il y avoit une médaille,
unique de cette efpèce, dans le cabinet de Pel-
lerin , avec la-- confécration d'Augufte , au revers
du temple de Junon- Martiale.
La véritable époque de la décadence totale de
l'a r t, dit Winckelmann ( Hift. de l'A r t, Hv. VI.
ckap. VIII. ) , doit être fixée avant Conftantin,
au temps des grands troubles excités par les
trente tyrans, qui s'élevèrent tour-à tour fous
Gallien, c'eft-à-dii e , vers le milieu du troifième
fiècle. On obferve qu'après le règne de Gallien ,
on avoit ceffé de frapper de la monnoie en
Grèce. Mais plus les médailles de ce temps font
mauvaifes pour la valeur & le travail, plus on
y trouve répété le nom de la déefTe Moneta:
à peu près comme le nom d'honneur fe trouve
fréquemment dans la bouche des perfonnes qui
en ont le moins. La tête de. bronze de l'empereur
G A M
Gallien, dé là villa Matté i, n’ eft eftimablé que
par fa rareté.
G A L L IEN ( J u l e s ) , fécond fils de Gallien.
Les médailles de cé priiice font incertaines.
Goltzius en cite deux, qui font copiées dans
Mezzabarba ; mais qui n'ont encore été vues dans
aucun cabinet.
G A L LU S , premier prêtre de Cybè le, quife
fit eunuque pour reffembler à Atys ; Sc à l'exemple
duquel les prêtres de Cybèle furent eunuques,
& portèrent le nom de Galles.
G A L LU S , confident de Mars., fervoiteedieu
dans fes amours , & faifoit la fentinelle pendant
que fon maîtrè étoit avec Vénus. Un jour les
ayant, lailTé furprendre par Vulcain pendant fon
fomrrieil', il en fut puni fur le champ ,& changé
en coq 3 nommé en latin gallus; condamné de
plus à avertir tous les jours, par fon chant, des
approches du foleil, comme pour dire à Mars ,
de prendre ga-rde1 à lui. ( Ovid. Mètam.)
GALL l ï s , fils de Confiance.
Flavius Claudius C onstantiusCæsar.
Ses médailles font :
RRR. en or.
RRRR. en médaillons d’or : il y en a deux
au cabinet du Roi.
RR. émargent.
R R R . en médaillons d’argent, au cabinet du Roi.
RR. en médaillons de B.
C . en M. & P. B. .
GALLUS 3 furnom des familles A N ic i A ,
Asinïa , Caninia & Sulpicia.
G A LO N ( d'Herculanum ). ILeft d'or mafïif
fans foie & fans fil. Voye1 O r .
GAMMATUS lapis, pierre fur laquelle étoit
fculpté un gamma majufcule , c'eft-à-dire r , fem-
blable à cet angle que les arpenteurs tracent
encore fur les bornes des champspour déterminer
la réunion des deux lignes qui les terminent.
On l'appelloit aufli pierre écrite, feriptus
lapis.
GAME L IA ,* c ’eft un des noms de Junon 3
qui lignifie, la Nuptiale. On célébr.oit, au mois
dé janvier , une fête gamélics11 en l'honneur
de Junon-Gamélia, & il fe faifoit dans ce
jour beaucoup plus- de!.noces que dans les autres
G A N 1 1
temps , parce qu'on lé croyoît plus heureux. Le
mois de janvier prit même de cette fête le nom
de Gamelion chez les Athéniens. C e mois com-
mençoit au folftice d'hiver.
Le nom de Gamélia étoit formé dugrecy^j/A/o«,
nuptial.
G AM É L IE S » - fête des athéniens. Voye£
Gamélia.
G AM E L IO N , mois des athéniens. Il étoit
avant Méton le premier de l ’année, & il étoit
lié au folftice d’h iver, félon Théophrafte. Mais
depuis Méton, l ’ordre des mois changea, &
gamelion fut le feptième de l'année athénienne ,
félon Petau, ou le huitième, félon Gaza.
GAMÉLIUS j on trouve que Jupiter a été
aufli furnommé Gamélius : apparemment qu'il
préfidoit aufli aux mariages. ( Plutarckus. )
G A N G E , fleuve des Indes, pour lequel les
Indiens avoient une. très - grande vénération. Ses
eaux, auxquelles ils attribuoient de grandes vertus
, pafloient parmi eux pour faintes & facrées.
Leur fuperftition à cet égard dure encore, & les
princes qui font maîtres des bords de ce fleuve,
difent les voyageurs, favent bien la mettre à profit,
en faifant acheter à leurs fujets la permiffion d’y
puifer de l’eau, ou de s'y baigner.
Lucàiri ( Civil, Bell. lib. III. 219. ) parle du
culte rendu au Gange :
Movet & eos bellorum fama recejfus
Qua colitur Ganges..................
GANTE LE T.* ) G A N T S ( tHjo mex re (r rOudy jtfr. a^ , )\ parlrei d.s
gants , ou ganteletsy deftinés à défendre les maiRS
contre les épines. Euftathe expliquant ce vers
d'Homère, ajoute que les archers fe fervoient
aufli de gants, qui n'étoierit pas refendus
en doigts. Mufônius ( apud Stob. I. ) parle
des gens efféminés qui couvroient leurs mains
de draps & de linges , c'eft - à - d ire, de gants de
laine ou de fil.
Les romains connurent aufli l'ufage des gants.
Columelle ( 1. 8. ) .dit que la famille du cultivateur
doit être garantie du vent, du froid & de
la pluie par des gants dé peau., des tuniques doublées,
& dtsfagum garnis de capuchon ; munitam
diligenter'a vento , frigore , pluviaque , que, cuncïa.
prohibenturpellïbus manicatis } centonibus co*fc£iisy
vel fagis cücullàtis. Pline le jeune ( Epifi. III. y. )
faifoit prendre à fon fecrétaire des gants, afin
qu'il put continuer d’écrire malgré le froid ,
cujus manus hyeme manicis muniebantur, ut ne.
cceli qui de m afperitas ullum Jlùdii tempus eriperet.