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C ’eft proprement le nom du port de Marfeilîe.
La ville & le port avoient des noms particuliers ,
comme Athènes.
L A D O N . fleuve d’Arcadie , que la fable dit
être père de la nymphe Daphné , & de la nymphe
Syrynx j c’ eft des rofeaux du fleuve Ladon que Pan
fe fervit pour faire fa flûte à fept tuyaux. Voye%
D a ph n é , S y r i n x .
L a d o n . Apollonius ( Argon. 4. 1396. ) donne
ce nom au ferperït qui gardoit les pommes des
Hefpérides.
LÆ £ A , furnom de la famille P o r c iA.
LÆLIA , famille romaine , dont on ne connoît
de médailles que dans Goîtzius.
L æ l i a } en Efpagne. l a e l i à .
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRR. en bronze*
O . en or.
O. en atgent.
Cette ville a fait frapper des médailles latines ,
avec la légende L a e l ia , en l ’honneur de Lucius
Cæfir & de Tibère.
LÆL IËN , tyran fous Galîien.“
JJ LP JUS CoZZFELTUS LÆ llA & Ü S A u'GUSTUS.
Ses médailles font :
RRRR. en or.
&RR. en argent fin.
R. en billon, ou P. B 5 & aYec la légende :
Ü L p . C o r n . L æ l ia n u s .
LÆ N A. Voye^ C h iæ n a .
LÆNAS /furnom delà fami'le Po p i l ia . Il lui
vint de Popillius, qui étant confuU & fai fa lit un
fdcr-ifice en qualité de fiamine de Carmente , apprit
que les plébéiens s’étoientfoulevés contre les 'Sénateurs.
Il accourut vêtu de la lena 3 & fans.prendre
fa toge , pour appaifer la fédtion-. Il y parvint
par fbn éloquence. ( Cicer. de Clar. Qrau-c. 14. )
LA ER TE j fi's d’Arcéfius, & père d’U ’yflTe,
eft compté p>r Apollodore au nombre-des Argonautes
5 il étoit en effet contemporain '& parent
de Jafor:. Il époivfà A-nrklie , fille d'Autolicus ,
dont il eut le célèbre Ülyffe.
L a e r t e , en Cilicie. a a e p t e it^ ^
On a des médailles impériales grecques de cette
L A I
v i l l e , f r a p p é e s e n l 'h o n n e u r d ’ A n t o n in , d e Valé-
r ie n je u n e s d e S a lo n in .
LAETILlAy fa m i l l e - r om a in e d o n t o n a d e s
m é d a i l le s .
RRRR. en bronze.
O . e n o r .
O . e n a r g e n t .
LÆ T IT IA . Voye^ G a ie t é .
LÆTOR1A. Voye% Plæ to r iA.
Goîtzius feul a publié des médailles confulaires
avec le nom L&toria•
LÆVINTJS y furnom de la famille V a l e r ia ,
LAGANUM ('Horat. fat. 1. 6. 1J 5.). C e n’étoit
point précifément un morceau de pâte euite-dans
la graiffe , une gaufre* une crêpe, un bignet,
comme traduifent r.os dictionnaires. Le laganum
étoit une efpèce de petit gâteau 3 fait avec de la
farine , de l'huile & du miel } c’étoit-là un des
trois plats du fouper d’Horace» 2 ce qu’il dit:
les deux autres confîft oient l’un eh poireaux &
l’autre en fèves; mais Horace favoit bien quelquefois
faire mei leure chère, & il paroît allez par
-fes écrits qu'il s’y connoifloit. ( D. J. )
Galien a fait mention de cette efpèce de gâteau
greffier ( de aliment, fàcult. lib. I. cap. IV. ).
L A G È N E , \ 9 ' • , ,
L A G É N O N S m e *u r e d e c a p a c i t é d e 1 A ü e
& de l'Égypte. Voÿè^ C o.nge. sa cr é.
LA G EN O PH O R IE S , fêtes célébrées à Alexandrie
du temps des- Ptolémées. Elles-croient
air.fi nommées (d e A«yuMî, bouteille , & de <pépay
je porte ) > parce que ceux qui les célébraient, fou-
poiènt fur des lits étendus , & bu\ oient chacun
de la bouteille qu’il avoir apportée de chez lui.
C ’étoit une fête qui n’étoit que pour le menu
peuple.
LAGIDES, nom que l’on donne aux rois grecs
qui poffédèrerrt l’Egypte après la mort d’Alexandre.
Les deux plus puilfar.tes monarchies qui fe
foie fit élevées alors , furent celles d'Egypte 3 fondée
par Ptolémée, fns dp Lagus , d’où vinrent les
lagides ; & celte d'A fie ou de Syrie , fondée pat
Séleucus, d'où, vinrent les fél'eiocides.
LA ITU E S . Les laitues ont toujours terni le
premier rang parmi les- herbes potagères: les‘romains
en particulier en faifoient un de ku-rs’mets
favoiis ; d'abord ils les mange oient à la fin da
repas: euûaice, fous Dom'tien, cette mode vint
à changer, & Us laitues leur fervirent d’eiittée
l a i
de table. Elles fofit agréables au goût, eîl’es ra-
fraîchilfent % humectent , fourniffent un chyle
doux, délayé, fluide} elles modèrent l’acrimonie
dès humeurs par leur fuc aqueux & nitreux. En
conféquence / elles conviennent aux tempéramens
b.l eux , robufles & telTerrés.
Augufte, attaqué d’hypocondrie , fe rétablit
par le feul ufage des laitues, d'après le confeil
de Mufa, fon premier médecin, à qui le peuple,
romain , dit Suétone , fit dreffer' , pour cette
cure, une belle liatue auprès du temple d’Ef-
cuiape.
Les pythagoriciens croyoîent que les laitues,
éteignaient les fc:ux de l’amour j c'eft pourquoi,
Calltmaq.ue allure que Vénus -, après La more
d’Adonis, fe coucha -fur un lit de laitues y pour
modérer la violence de f i paffionj & c’eft par la
même rai fon, qu’Eubulus le comique appelle cette
herbe lu nourriture des morts. (D . J .)
AArûBOAON, bâton courbé, que les pafteurs
lanç -ient aux lièvres pour les blëlfer & les prendre.
Son nom eit formé de Awyùs 3 lievre ; & de
BkAJu» , je jette.
On voit, fur une agathe-ônyx du baron de
S'tofch, un comédien marchant avec un bâton
paftoral, eu de berger j lès aûeurs , fur-tout ceux
qui repréfentoient le comique, portoiènt un bâ.on
courbé, appellé ( Poilux Onomaft. L. 113féct.. 120,
p, 41t. Conf. Ficoroni, Mafch. tab. 2.) XccyapiXov j
& quoique Poilux, en cet endroit, ne femb’e
le donner qu’l ceux qui faifoient le rôle de
payfah, on peut pourtant inférer d’un autre paf-
frge, où il eft dit (Ibid. p. 41.) que les parafées,
& les marchands de femmes portoiènt un
bâton droit, appellé ,• on peut, dis-je,
en inférer, que le bâton courbé étoit plus com-
niun fur la fcène ; il e'toit auffi propre à ceux
qui faifoient le rôle de vieillard.
On voit même des ( Ficoroni3 L. C. tab. 44.);
aétrices avec ce bâton. L’jHéc-ube d’Euripide fe
fôutenoit fur un bâton courbé. ( Eurip. Hécub.
v. 64.)
LAINE. Les romains regardèrent toujours le
loin des bêtes à laine, comme la branche d’agriculture
la plus effentielle. Numa voulant donner
cours a la monnoie, dont il fut l’inventeur, y
fit marquer 1 empreinte d’une brebis,.en figne de
fon utilité} pecunia àpecude3 dit Varron.
r Preuve plus authentique du cas qu’on
raifoit a Rome des bêtes à laine, que Pattache-
!Vent ^Yec kquel on y veillojt à leur conferva-
tion . 1 lus de fix- fièc-les après Numa, la direéfion
de tous les troupeaux des bêtes blanches appar-
tenoit encore aux cenfeurs ; ces magirtrats fuprêes,
a qui leur charge donnoit le droit d’kif-
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peâion fur la conduite & fur les moeurs de chaque
citoyen.
Us condamnoient à de fortes amendes ceux qui
négligeoient leurs troupeaux, & acc ord« ient des
réçompenf s , avec le titre honorable à’ Ovinus 3
aux perfonn.s qui. faifoienc preuve de que que
induftrie» en concourant à l'amélioration des laines.
Elles férvoient chez eux, comme pa-mi nous,
aâx vêremcns de toute efpèce. Curieux de celles
qui ,furpaflfo:ent les autres en fo c t en finefiTe , en
mollelfe & en longueur, ils tiroi.nt le.trs b-.Iles,
toi fon s de la Galatie , de ia P oui 11-;, fur-tout de
Tarente, de l'Attiqtie & de Miiec- Vagile célèbre
ces dernières laines dans fes gé^rgiques, &
leurs teintures écoient fort eftimées.
..................Milefia vellcra nymphe carpebant.
P'ine & Co'um-dle vantent aufti les to’Ibns de
la Gaule; On attachoit un fi grand prix à la
toifon des brebis qui paifloient fur les b: rds du
Galèfedansla-Calabre, qu’on les envelopport dans
des peaux, de crainte o.ue leur.toifon ne fe déchirât
dans les buiiïons.
Coîiimelle, frappé de la blancheur 8e de l’éclat
de quelques moutons fauvages, amenés de l’Ap ^
friquè à Cadix pour tes fpeétacles, conçoit qu’il
eft poflible d’apprivbifer ces animaux , & d’en
établir la race, dans fa patries, il en exécute le
projet, &en accouplant des béliers africains avec
des brebis efpagndles , il en voit naîrre des moutons
qui avoient lè ’moëleux & le délicat de la
toïfon de leur mère, Tëclat & là blancheur de la
laine de leur père.... DonPèctee, roi d’Arra^on,
& après lui, le cardinal Xi menés', fort Venir en
Efpagne des moutons africam«.; c’ eft â ciüte
époque feulement, que remonte là fupéiiorité de
fes laines fur toutes celles de l’Europe.
M. Daubenton a effayé, depuis plufieurs an-
; néea, a Montbard en Bourgogne, d'él ver des
; moutons au parc, folt en é té , fd t en hiver >.
i’s ont bien réufti , il a eu de bonne laine3 &
; des toTons de deux à trois livres fur chaque
| mouton.
Gruter a publiéTép'taphe d’une femrre appellée
, Claudia, dans laquelle on lui donne, entre aut es
' éloges, celui de s’être occupée des ouvrages de
: laine.
! S E R M O N E . L E P I D O . T Ü M . A U X E M v
! i n c e s .s u . C O M m o d o . D O M U M . S E R V A v I T .
L A N A M . F E C I T . D I X I . A B E I .
Les romains regardoient ce trava'l comme l’occupation
principale d’ une mère de famÜI •; c’eft
pourquoi on faifoit aflloir les nouvell-s maiiéeS
1 fur un fiège couvert d’uae peau de b«-« bis , garnie
F f f ij