
5 * 8 L O I
les uns & les autres étoient au nombre de dîx*
& l’emploi des uns & des autres rouloit entièrement
fur la reddition des comptes} mais les
euthynes étoient en fous-ordre. On doit donc
les regarder comme lès affeffeurs des logiftes :
c ’étoient eux qui recevoient les comptes , les
examinoient * les dépouillaient, & en faifoient
leur rapport aux logiftes.
On élifoit les euthynes; on tiroit- au fort les
logiftes. Si ces derniers trouvoierit que le comptable
étoit coupable de délit, Ton cas étoit évoqué
au tribunal qui jugeoit les criminels. Enfin
les logiftes 8c les euthynes ne connoiffoient que
du fait des affaires pécuniaires* & renvoyoient
la prononciation du jugement de droit aux autres
tribunaux.
Logifte eft dérivé de , -compter. (D .J .)
. LO G O TH È T E > f. m. logotheta. C ’étoic un
des principaux officiers de l ’empire grec. Le logothete
étoit le miniftre général des finances & des
dépenfes publiques. Il fignoit auffi les édits &
les ordonnances de l’empereur * comme le chancelier
ligne ceux du roi. On trouve grand logothete
s logothete général, Bullenger * l. V I1L de
imp.rom. c. 29. Le logothete des feCrets * logotheta
fecretorum y c’étoit le cHance’ier. Bulleng. /. VIII.
de imp. rom. c. 30. Logothete des affaires particulières
ou domeftiques , cornes rei privât & 3 logo-
thêta privatorum ou domefticorum. Bulleng. I .V 1II.
de imp. rom. c. j i . Le logothete des troupeaux *
logotheta gregum y Bullenger croit que c’étoi't le
fitocome de la cou r , c ’eft-à-dire, celui qui avoir
foin de l’ annône & des vivres , l. VIII. de imp.
rom. c. 39. Le logothete du tréfor militaire , logo-
thêta ararii milnarts. ; c ’éroit le tréforier des
guerres. Bulleng. ibid. c. 57. Voye? encore l’Or.o-
mafticon de Rofweyd , & le Glofiaire de Meur-
fius * outre Codin , de officiis.
Le grand logothete étoit au-deffus de tous les
autres logothetes .» il étoit proprement le chancelier
de l’empire 5 & un empereur * à fon avènement
à l’empire, faifoit. entre fes mains le ferment
accoutumé dans l'églife des Blaquernes.
Ce mot vient de Aayjjc* compte 3 8c de r&tvcu,
mettre. Nïçétas explique le nom de logothete par
celui de chancelier 5 8c Symmachus appelle le
logothete du nom de contrôleur * difcujfor y ce qui
montre que le logothete * qui eft quelquefois appelle
rationalis en latin * faifoit le? fonctions d’un
contrôleur 8c d un chancelier.
A O I B E I A , petits vafes avec lefqu .ls on faifoit
les libations, 8c que l'on appelloit encore bo&lfoi,
OU rzfoyou«.
LOIMJUS * furnom d’Apollon, Macrobe dit
que les indiens honoroient Apollon Loi mi us ( xoiyJ,
L O K
lignifiepefte. ) , c’eft-à-dire* furnommé de la pelle,
mais de la pefte comme déjà f inieparce que
c’eft Apollon qui chaffe les maladies & la pefte.
LOIRS * rats dormeurs * glires.
« Une efpèce d’uffenfile, inventé par le luxe,
& trouvé à Herciilanum, dit Winckelmann *
étoit celui dans lequel les anciens nourriffoient &
engraiffoient une efpèce de fouris des champs,
ou loirs * qui fe trouve dans les bois de châtaigniers.
Ces vafes font de terre cuite , à-peu-près
de la hauteur de trois palmes 8c de deux 8c demi
de diamètre ( 21 pouces de hauteur 8c 18 de diamètre
). Ils ont une embouchure paflablemenc
grande, 8c l’on voit dans l’intérieur de petits
baffins demi-ronds* auffi de terre , pratiqués dans
le contour & par degrés} ils fervoient à mettre
la nourriture de ces animaux. Le vafe de cette
efpèce étoit nommé glirarium * de glis * nom qui
eft paffé dans la langue allemande 8c dans celle
de quelques autres peuples, & qui a la même
lignification que dans, lé latin. Comme ces animaux
ne font pas connus hors de l’Italie * il eft
arrivé que quelques favans étrangers ont conjecturé
que les romains engraiffoient _des rats , &
qu’ils les mangeoient comme une viande délicate.
Non-feulement Slcane établit cette opinion dans
l’avertiffement de fa Defcription de la Jamaïque ,
en anglois 5 mais Lifter, dans fes Remarques fur
Apicius , de l'Art de la cuifine, ne paroît pas
mieux inftruit. En Italie * cet animal s’appelle
ghiro , de glis : on l’y mange encore aujourd’hui*
mais feulement dans les grandes tables ... car il
n’eft pas commun } 8c je fais que la maifon de
Colonna en fait des préféns. Il refte caché pendant
1 hiver * & l'on prétend qu’il demeure alors
dans un affoupiffement continuel, fans-prendre
de nourriture * c’eft par cette raifon que -les modernes
en ont fait le fymbole du fommêil* &
que l’Algarde en a repréfenté un auprès de la
ftatu,e du Sommeil, qu’il a exécutée en marbre
noir dans la vigne Borghèfe «.
Varron (de re Ruftic. 3. 16.) dit que pour en*-
graiffer les loirs on les renfermoit dans des tonneaux
& fans lumière 3 là, on les nourrilïbit de
châtaignes, de gjands 8c de noix. Fulvius Hirpi-
nus fubftitua à ces tonneaux le glirarium , cage
de fon invention. Les habitans dé la campagne
engraiffoient des loirs pour en faire des preTens
à leurs patrons des villes (f'Martial. lib. 3. 58.) :
Nec venit inanis ruftic us falutator
^Fert ille ceris cana. cum fuis mella _*
Metamque lattis y Sarcinate de fylva *
Somniculofos ille.porrigit glires.
L O K E , nom donné, par les anciens peuples
l o M
Ju Nord au démon. Suivant leur mythologie |
Loke étoit le calomniateur des dùux , 1 artifan
des tromperies, l’opprobre du ciel & de la terre^
Il étoit fiis d’un géant. & avoir une femme nom
mée Signie ; il en eut plufieurs fils. Il eut auffi
trois enfans de la ge'ante Augcrbode \ meffagèie
des malheurs ; faveir. le loup Fenris > le. grand
fcrpent de Midgrad , & Hela le mort. Loke faifoit
une guerre éternelle aux dieux, qui le prirent
enfin, l’attachèrent avec les imeftms de fon fiis,
& fufpendirent fur fa tête un ferpenc, dont le
venin lui tombe goutte à goutte fur le vrfage.
Cependant Signie fa femme eft affise auprès de
lui, & reçoit ces gouttes dans un baffin, qu’ elle
va vuider ; alors le venin tombant fur Loke , le
fait hurler & frémir avec tant de force , que la
terre en eft ébranlée* Tel étoit, fuivant les.GothSj
la caufe des tremblemens de terre. Loke devoit
relier enchaîné jufqu’au jour des ténèbres des
dieux. Voye£ üEdda des ijlandois,
LOLLIA * famille romaine dont on a des médailles
*
RR. en argent.
R. en bronze.
O. en or.
Les fur noms de cette famille font : Classicvs *
Palikanvs.
Goltzius en a publié des médailles, inconnues
depuis lui.
LOLLIEN * tyran fous Gallien.
Spurjus S ervjlius L ollianus A ügustus,
On ne connoît de médailles de Lollien que
celles en or 8c en B. rapportées par Goltzius,
Urfin & Chifïlet.
LOMBARDS. Paul Warnefridus , appelle
communément Paul Diacre , a écrit l’hiftoire
des lombards en fix livres. II. dit que ces peuples
fe rafoient le derrière de la tête} que patdevant
ils laiffoîent croître leurs cheveux jufqu’ à la bouche*
& les rangeoient des deux côtés du vifage 3
qu’ils avoient des habits larges , 8c ordinairement
de laine * ornés de bandes de différentes couleurs.
Leurs fouliers étoient ouverts prefque jufqü’au
gros doigt du pïé 3 ils les fèrmoient & les lioient
avec des courroies, dont ils les laçoient. Voye^
h L e . 8 •& fuiv. Spelman écrit que les lombards
ue Narsès appella en Italie .étoient une colonie
e Taxons. Grégoire de Tours ( Hift. de France,
Epitom. n. 6c. ) dit que les lombards ayant paffé
le Danube avec leurs femmes 8c leurs enrans ,
les Chunes leur voulurent, faire la guerre , &deur
envoyèrent demander pourquoi ils paffoient fur
leurs termes ? Alors les lombards dirent à leurs
l o r îjrÿ
femmes ’de fe lier les cheveux le long des joues
.& ,du menton, afin que les Chunes les prenant
pour des hommes , cruffent avoir en tête un plus
grand nombre de guerriers quiis n’en avoient en
effet * 8c qu’ ils n’ofaffent point les attaquer 3 8c
[ c’eft de ce ftratagême 9 fi l’on en croit Grégoire
i de Tours , qu’ ils furent appelles longobardi, I011-
i gii’.s barbes , Lombards. Mais Paul .Diacre dérive
1 leur nom ç!e lajig * long j 8c de barden * lances
• ou hallebardes.
Le dieu des lombards fe nommoit Wadan * 8c
félon d’autres , Wifodan * qui * au rapport de
Paul Diacre, étoit le Mercure des romains.
LOM EN TUM , farine de fèves avec laquelle
en fe frotteit la peau chez les romains , pour
oblitérer les rides & donner de la fraîcheur.
Lomento ruges uteri quod condere tentas',
L omen t um * bleu-clair , : bleu lavé. Pline dit
(2. 13.) de cette nuance : Ex coeruleo fit * quod
vocatur lomentum : perficitur id lavando » teren-
doaue. Et hoc eft coêruleo candidïus.
LO NG A corona , guirlande. Les loix des X II
tables défendoient d'orner les corps des défunts
de couronnes longues* c’eft-à-dire* de guirlandes*
. Il étoit d’ ufage d’en orner les portes dans les fêtes
& les réjouiffances ( Ovid. Faft. 4. 738. ).
Et tegat ornât as long a corona fores,
LONG1N U S * furnom delà famille Cas sia«
L O N G O N E , en Sicile. Aor.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRRR. en bronze.........Pellerin,
O. en or.
O en argent;
' LO N G U R IU S , barre d’ écurie qui fépare les
chevaux ( Varro * de re ruftic. 2. 7. ).. .
LONGUS , furnom des familles M a k l ia ,‘
M uSSID.IA, y S empRon ia .
LOPADUSÆ * île voifine de l’Afrique, au
royaume de Tunis.
Le-prince de Tonemufa en a publié une médaille
de bronze.
LO R A , piquette* boiffon que l’on fait* en
détrempant du marc de raifins dans de l’eau. Les
grecs l’appeîloient rçoy>j(p«s»/o» oivot & Jeür£Ç/ar.
Varrôn (de re rufticâ. 1. 5-4.) dérive fon nom
de la manière de la faire : ea vocatur loray quod
Iota acina * ac pro yitio operariis daiur hieme.