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------ nud, debout, tenant un cheval , fur les
médailles des premiers rois de Macédoine , des
Mamertins, de Nucrinum.
------nud , debout, tenant un raifin & deux
javelots j) fur les médailles de Maronée ;
------idem fans javelots, furies médailles d’Offet.
H o m m e n o u v e a u , novus komo, ( Hiß. rom,')
Les romains appelloient hommes nouveaux, ceux
qui commençoient leur noblefle, c’e ft-à -d ire ,
ceux qui n’ayant aucune illuftration par leurs ancêtres,
commençoient les premiers à s’illuftrer
par leurs vertus 5 c’eft cependant ce reproche
a homme nouveau que tant de gens firent à l’ orateur
de Rome , & entr’autres Catilina, lorfqu’il lui fut
préfère pour la première magiftrature : « je ne pré-
» tends pas, dit Cicéron en plein fénat, m’éten-
« dre fur les louanges de mes ancêtres, par cette
» feule raifon qu’ils ont vécu fans rechercher les
» applaudiffemens de la renommée populaire , &
» fans defîrer l ’éclat des honneurs que vous con-
» férez ».
Cicéron étoit donc un homme nouveau , il étoit
fans doute bien illuftre par lui-même, & bien
digne des premiers emplois, mais il n’éroit pas
noble, il n’avoitpas le droit de faire porter à fes
funérailles les buftes de cire de fes aïeux : celui-là
feul avoit ce droit dont les ancêtres étoient parvenus
aux grandes charges 5 il étoit noble par ce
titre , & rendoit nobles fes defeendans. Ceux qui
avoient les images de leurs aïeux , pour me fervir j
des termes d’Afconius , étoient appellés nobles,
nobiles j ceux qui n’avoient que les leurs, on les
nommoit hommes nouveaux, novî homines; &
ceux qui n’avoient ni les images de leurs ancêtres,
ni les leurs, étoient appellés ignobles, ignobiles ;
ainfi la nobleffe , le droit des images ,jus imagi-
num, fe trouvoit attaché aux charges, aux dignités}
c ’eft pourquoi Caton le cenfeur , qu’on qualifioit
comme Cicéron à1 homme nouveau, répondit qu’ il
l’étoit quant aux dignités, mais que quant au mérite
de fes ancêtres . il pouvoitfe dire très-ancien.
C D. J. )
H OMOGRAMME. On tiroitaufort les athlètes
qui dévoient combattre F'un contre l'autre. Les
deux qui tiroient la même lettre de l’urne ,com-
battoient enfemble & fe nommoient homogrammes.
H OM O N O E , ôftoriif) , nom grec de la Concorde.
Voye\ pRAXiDicfi.
HOMOPATORIES , ancienne fête ©u affem-
blée chez les athéniens. C ’étoit le jour que fe
tenoit i’afL-mi lée des pères dont les enfans dévoient
être reçus dans les curies.
C e nom vient d of*Sj enfembie, & de , f
père} affemblée des pères.
h o N
HOMORIANUS Jupiter, traduction latine de
èftofos , ter mina lis,
HOM ULUS, furnom de la famille V a l e r i a ,
H O N N EU R , vertu qui fut divinifée par ks
romains.
Marcellus, dit Plutarque, voulant faire bâtir
un temple à la Vertu & à l’Honneur, confulta les
pontifes fur ce pieux deifein;on lui répondit qu’un
feul temple étoit trop pétit pour deux fi grandes
divinités : il en fit donc conftruire deux, mais
proches l’un de l’autre » de manière qu’on pafsât
par celui de la Vertu, pour arriver à celui de l’fZon-
afin d’apprendre qu’on ne pouvoit acquérir
le véritable honneur que par la pratique de la
vertu. On facrifioit à VHonneur, la tête découverte,
comme on fe découvre en préfence des perfônnes
qu'on honore. Aux ides de juillet, les chevaliers
romains fe rafiembloient dans le temple de YHonneur,
d’où ils fè rendoient au capitole. L'Honneur
eft repréfenté fur les médailles fous la figure d’un
homme qui tient une pique de la main droite , &
une corne d’abondance de l’autre. Souvent au-lieu
de la pique c’eft une branche d’olivier , fymbole
de la paix : c ’ell ainfi qu’il parôît fur des médailles
de T itu s , prince qui mettoit fon honneur à
procurer la paix & l’abondance à l’empire.
On voit fur les médailles confulaires la tête de
V Honneur.
H O N O R IA , foeur de Valentinien III.
J u s t a G r a t a H o n o r ia A u g u s t a ,
Ses médailles font :
RRRR. en ôr.
O. en argent & en B.
H O N O R IA Q U E , efpèce de milice ancienne.
C e furent les honoriaques qui introduifirent les
vandales, les alains, les goths en Efpagne. Didyme
& Vérinien, frères, avoient défendu à leurs propres
frais, & avec beaucoup de vigilance & de
valeur, les paffages des Pyrénées} mais ayant été
tués, l’empereur Confiant mit en gamifon dans
ces paffages les honoriaques, qui non contens de
les ouvrir à toutes les nations du Nord, qui rava-
geoient les Gaules , fe joignirent à elles. ( Voyèr
O r o s iu s , /. VII. c .X L .)
H O N O R IU S , fils de Théodofe I.
H o n o r iu s A u g u s t u s .
Ses médailles font :
C . en or.
Il y a au cabinet r u roi un médaillon en or, plus
grand que ceux d'Arcadius.
H O P
C . en argent.
RR. en médailles d’argent.
RR. en médaillons de bronze,
C . en M. & P. B.
H O P ITAU X .
Les grecs ignorèrent jufqu’au noms des hôpitaux.
Nofocomium fut formé parles latins de NoroKopuov}
mot fi nouveau qu’ on ne le trouve chez aucun
ancien auteur grec, & que faint Jérôme & faint
Ifidore font les premiers qui l’aient employé. On
avoit, il eft vrai, établi à Athènes dans lePry-
tanée une nourriture affinée à ceux qui avoient
fouffert pour la patrie, à leurs femmes & à leurs
enfans} mais nous ne voyons pointqu’ils y trou-
vaffent un afyle dans les maladies. Combien étoient-
ils donc éloignés d’en offrir aux citoyens pauvres
& à la claffe des mercenaires ! En parcourant les
établiffemens de Lycurgue , & voyant la nourriture
commune aux premiers & derniers delà république,
on croiroit que ce fage légiflateur fe
feroit occupé du fort des malades & des infirmes.
Cependant nous ne trouvons aucun veftige d’un
établiffement femblable à Lacédémone, & les
ilotes y étoient abandonnés dans leurs maux. Un
pareil fort atténdott les éphores mêmes, qu’une
fortune bornée n’avoit pas m;s à l’abri des rigueurs
de là pauvreté. Les autres villes de la Grèce imitèrent
cet oubli des légiférions attique & lacédé-
monienne.
N ’oublions cependant pas que dans un ferment
folemnel qui nous eft parvenu tout entier, le père
de la médecine, Hippocrate jure entr’autres articles
de vifiter toute fa vie les pauvres gratuitement.
Dans l’enfance de la médecine, fe? fuppôts étoient
médecins, chirurg:ens & apothicaires} il eft probable
que par une conféquence naturelle de ce
principe d humanité, Hippocrate leur fourniffoit
éga’ement des remèdes fans efpérer aucune rétribution
: exemple que nous nous applaudiffons
d’offrir encore dans nos cités.
L ’ancienne Rome ,„ je veux dire celle dont les
annales précèdent là venue du meffie, ne- fut pas
plus occupée que la G rèce, à foulager les maux
de l’humanité. Le fage Numâ oublia dans fes infti
tmions religieufes celle qui eft fans contredit la
plus agréable a l’Etre fuprême, le foin des ma-
lades Sc des infirmes. Servius employa fa politique
uniquement à les claffer, & non à les foulager.
Les temps de la république paroifToient leur devoir
être plus favorables : les fréquentes diftribu-
tions de terres , les répartions abondantes des dépouilles
enlevées aux ennemis , redonnèrent une
nouvelle exillence à cette partie de la nation qu’on
appelloit capite cenfi, parce qu’ils n’offroient au
fervice de la patrie que leurs bras fy leurs vies.
HOP 2© jr
Mais ce fut fur les citoyens dans l’état de fanté
qu’on répandit les largeffes & les gratifications.
Les empereurs ne furent pas plus humains ;
nous n’apprenons pas même de Galien qu’il ait
imité le défintéreffement d’Hippocrate, quoiqu’il
fe fît gloire d’ailleurs de le reconnoître pour fon
maître & pour fon modèle. Peut-être s’eft-il acquitté
de ce devoir > mais il ne nous en refie aucun
témoignage.
• Certains bains ou thermes furent confacrés aux
pauvres par les empereurs, ainfi que des diftri-
butiôns de vivres & d’ argent. Les riches, à leur
exemple, affe&oient de donner tous les jours à
leurs cliens pauvres, ou crus tels, ce qu’on appela
i t la fportula, à ont Juvenal nous entretient fi
fouvent, & qui étoit à-peu-près de même nature
que les diflributions dont je viens de parler. Les
deux vers fuivans de fa première fatyre :
........... .. .fequiturque maritum
Languida vel pregnans uxor.........
nous apprennent d’abord que ces cliens pauvres
malades n’avoient d'autres refiources que cette
modique fportula, puifque les maladies les plus
aiguës ne pouvoient les empêcher d’accourir à fa
diftribution. Nous y voyons encore qu’aucun afyle
public ne leur étoit ouvert, & qu’ ils étoient réduits,
quoiqu’aux portes de la mort, à leur malheureuse
habitation placée immédiatement fous les
tuiles :
■ ; ...........quem tegula fola tuetur
A pluvid............... ..
féjour mortel pendant Jes chaleurs redoutables
qu’éprouve Rome fous le figne du lion , ou la
conftellation de Procion.
Il eft donc confiant que les grecs & les romains
, ces peuples les mieux policés de toute
l’antiquité , n’ont point élevé de retraite aux malheureux.
Ne nous hâtons cependant pas de les
accufer d’inhumanité, ou de barbarie : les re-
i proches doivent porter fur la nature de leur confti-
tution. Divifés confiamment en libres & en enclaves,
ces deux peuples ne paroiffoient occupés
que de la première claffe, & négligoient abfolu-
ment la fécondé, regardée comme la lie de l’ef-
pèce humaine. Un efclave dangereufement malade
étoit abandonné aux foins de fes compagnons de
fervitude : fon cadavre ne.recevoit pas même la
fépulture dans certaines occafions , & on fe con-
tentoit de le jetter dans un puits, où il devenoit
la proie des vautours. C ’étoit ainfi que l’on en
ufoit à Rome; & la colline des Efquilies, blanchie
, félon Horace, par le grand nombe d’ofîe-
mens qu’y amaffoient ces oifeaux carnaciers, eft
encore un témoignage du peu defoinqueprenoit